Louise-Catherine
Louise-Catherine | |
La Louise-Catherine en travaux en mars 2011. | |
Autres noms | Liège (nom d'origine), La péniche de l'Armée du salut, Asile flottant, l'Amiral |
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Type | Asile de l'Armée du salut |
Histoire | |
Chantier naval | Amfreville |
Lancement | 1915 |
Statut | En cours de rénovation |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 70,26 m |
Maître-bau | 8,10 m |
Tirant d'eau | - |
Tirant d'air | - |
Déplacement | - |
Tonnage | - |
Caractéristiques commerciales | |
Pont | 1 |
Carrière | |
Pavillon | français |
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La Louise-Catherine est une péniche française construite en 1915, en ciment armé. C'est à l'origine un chaland appelé Liège, destiné à ravitailler Paris en charbon depuis Rouen[1] par la Seine. Elle est surtout connue pour avoir été utilisée, après son réaménagement par Le Corbusier en 1929, comme asile flottant pour les sans-abri de 1929 à 1994 sous la gestion de l'Armée du salut. Elle reste longtemps sans usage puis en rénovation au port d’Austerlitz à Paris 13e. Elle coule le , en 20 minutes, à la suite d'une avarie survenue après l’importante crue de la Seine ayant eu lieu les jours précédents.
Histoire[modifier | modifier le code]
Construction[modifier | modifier le code]
Initialement appelé Liège, le chaland est construit en 1915 pour le transport de charbon de Rouen vers Paris par la Seine. Il appartient alors à l'Office national de la navigation (ONN). Il ne servira à cette fonction de transport de marchandises qu'à peine quelques années lors de la Première Guerre mondiale avant d'être abandonné[1] à Rouen.
Une rénovation dirigée par Le Corbusier en 1929[modifier | modifier le code]
Il faudra attendre pour que l'embarcation, laissée à l'abandon dans le port fluvial de Rouen[2], soit reprise par l'Armée du salut, alors à la recherche d'une péniche, à l'initiative et grâce au soutien de l'artiste Madeleine Zillhardt. Elle est réaménagée par l'architecte franco-suisse Le Corbusier, déjà appelé pour réaliser le centre de refuge du 13e arrondissement de la capitale : le projet est financé par la princesse de Polignac[3] et métamorphose la péniche en asile flottant disposant d'un restaurant social et de 160 lits destinés à l'accueil des hommes sans domicile fixe lors des périodes hivernales. Elle prend le nom Louise-Catherine en hommage à la peintre suisse décédée en 1927 Louise-Catherine Breslau, compagne de Madeleine Zillhardt, et rouvre ses portes le [4].
De nouveaux travaux au cours du XXe siècle[modifier | modifier le code]
En 1980, la péniche connait de nouvelles interventions mais elle sera définitivement fermée en 1994 avant d'être revendue 12 ans plus tard par l'Armée du salut. Elle a été classée monument historique de la ville de Paris en 2008[5] et devait être rénovée pour une réouverture prochaine.
La péniche est rachetée en 2006 par la fondation Louise-Catherine. En 2009, un projet artistique est lancé : une structure, intitulée la Springtechture et imaginée par l'architecte japonais Shuhei Endo, est censée venir entourer d'un voile métallique la péniche le temps des travaux. Fin , un article est publié faisant état du projet futur[6],[7] et le JDD annonce le la rénovation en cours du chaland[8].
En , la péniche coule à la suite d'un épisode de fortes crues et d'intempéries[9]. Ce naufrage sera relayé par les médias nationaux et internationaux[10],[11],[12].
Elle est renflouée le grâce à l'aide de l'association japonaise Architectural Design Association of Nippon (ADAN), qui a acquis la péniche en août 2020, après la mise en liquidation judiciaire de la SAS Louise-Catherine en septembre 2019[13].
Fonctions[modifier | modifier le code]
- 1915-1920 : transport de charbon
- 1929-1994 : accueil de SDF de la ville de Paris et colonies de vacances pour les jeunes parisiens
- Années 2010 : en rénovation
Notes et références[modifier | modifier le code]
- http://www.armeedusalut.fr/armee-du-salut/notre-histoire/lieux-de-vie-et-de-memoire/peniche-louise-catherine.html
- http://www.louise-catherine.com/peniche.asp
- « Armée du Salut, Asile flottant (Péniche Louise Catherine), Paris, France, 1929 », sur fondationlecorbusier.fr, Fondation Le Corbusier
- Jean-Jacques Larrochelle, « "Louise-Catherine" et Le Corbusier sont dans une péniche », Le Monde, (lire en ligne)
- Notice no PM75004196, base Palissy, ministère français de la Culture
- http://projets-architecte-urbanisme.fr/peniche-corbusier-louise-catherine-austerlitz-paris/
- « La péniche en béton de Le Corbusier transformée en Centre d’architecture sur le Quai d’Austerlitz », sur projets-architecte-urbanisme.fr
- Marie-Anne Kleiber, « La péniche de Le Corbusier renaît à Austerlitz », Le Journal du Dimanche, (lire en ligne)
- « Une péniche de Le Corbusier coule à Paris », Le Figaro, (lire en ligne)
- (en-US) « The Fascinating History of Le Corbusier’s Lost Barge », Metropolis, (lire en ligne, consulté le 30 novembre 2018)
- (pt-BR) « Barco projetado por Le Corbusier naufraga no rio Sena após fortes chuvas em Paris », ArchDaily Brasil, (lire en ligne, consulté le 30 novembre 2018)
- « Décrue : une péniche historique a coulé dans la Seine », sur lci.fr, LCI, (consulté le 30 novembre 2018)
- Margot Boutges, « La péniche de Le Corbusier remise à flot », Le Quotidien de l'Art, (lire en ligne, consulté le 5 janvier 2021)