Aller au contenu

Ligne de Lutterbach à Kruth

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ligne de
Lutterbach à Kruth
Image illustrative de l’article Ligne de Lutterbach à Kruth
Autorail X 73500 en gare de Kruth
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Lutterbach, Cernay, Thann, Bitschwiller-lès-Thann, Saint-Amarin, Husseren-Wesserling, Fellering, Oderen, Kruth
Historique
Mise en service 1839 – 1905
Électrification 2009 (électrification partielle)
Concessionnaires Mulhouse - Thann (1839 – 1858)
Est (1858 – 1871)
EL (1871 – 1919)
AL (1919 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 130 000
Longueur 32,035 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 25 kV – 50 Hz
de Lutterbach à Thann-Saint-Jacques
Pente maximale 17 
Nombre de voies Voie unique
(Anciennement 2 de Lutterbach à Cernay)
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF, Soléa
Trafic TER, Tram-train, Fret

La ligne de Lutterbach à Kruth est une ligne de chemin de fer française, à écartement standard et à voie unique partiellement électrifiée, du Haut-Rhin. Elle relie les gares de Lutterbach et de Kruth, en passant par Thann.

Elle constitue la ligne n°130 000 du réseau ferré national.

Dans l'ancienne nomenclature de la région Est de la SNCF, elle était numérotée « ligne 32 » et désignée en tant que « Ligne Kruth – Mulhouse »[2].

À la suite d'une demande de Monsieur Nicolas Kœchlin, la ligne de Mulhouse à Thann est déclarée d'utilité publique et lui est concédée par une loi du 1837[3].

Elle est la troisième ligne de chemin de fer de France à avoir été ouverte au trafic passager. Le tronçon de Lutterbach à Thann, partie de la ligne originelle de Mulhouse à Thann, est inauguré le 1er septembre 1839 et sera financé par les industriels de la région[4].

La Société anonyme du chemin de fer de Mulhouse à Thann est constituée par un acte signé les 3, 5 et 1852. Elle est autorisée par un décret le suivant[5].

Le 1855, la Société anonyme du chemin de fer de Mulhouse à Thann signe avec la Compagnie des chemins de fer de l'Est un traité de fusion. Ce traité est approuvé par un décret impérial le 1858[6].

La section entre Thann et Wesserling est concédée à la Compagnie des chemins de fer de l'Est par une convention signée les et 1859. Cette convention est approuvée par décret impérial le [7]. Cette section a été ouverte le 1863. La section de Wesserling à Kruth est mise en service le 1905 par la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine[8].

Le 1920 une loi déclare d'utilité publique la réalisation d'une ligne « de Saint-Maurice à Wesserling » au travers du massif des Vosges, et assurant la jonction avec la ligne d'Épinal à Bussang[9]. Les travaux de construction de la ligne de Saint-Maurice à Wesserling sont restés inachevés malgré l'avancement des travaux de percement d'un tunnel de 8 287 m sous le col de Bussang et la réalisation de presque tous les ouvrages d'art. Ce projet de ligne, abandonné en 1935, aurait permis d'assurer des relations entre Nancy-Ville, Épinal et Mulhouse-Ville.

Le , un train touristique tiré par une locomotive à vapeur Pacific 231 relie Mulhouse à Wesserling pour commémorer la fin de la Grand Guerre.

Infrastructure

[modifier | modifier le code]

C'est aujourd'hui une ligne à une voie banalisée jusqu’à Wesserling et une ligne à voie unique de Wesserling à Kruth. En effet le tronçon de Lutterbach à Cernay était à l'origine à double voie. Le profil est médiocre avec des déclivités qui atteignent 1,7 % en gare de Ranspach.

Elle comportait trois tunnels de faible longueur dont le premier, celui de Thann, a été supprimé à l'occasion des travaux du tram-train en 2009. Il n'existe aucun pont ou viaduc d'importance.

La gare de Cernay constitue l'origine de la ligne de Cernay à Sewen. Cette ligne, en partie déposée, est désormais exploitée par un train touristique.

Le tronçon de Lutterbach à Thann-Saint-Jacques a été électrifiée en 25 kv - 50Hz (ligne de contact simplifiée de type "trolley")[réf. souhaitée] en en prévision de la mise en service de la première phase du tram-train Mulhouse Vallée de la Thur qui a eu lieu le .

La ligne compte cinq embranchements privés :

  • les usines chimiques de Thann et Vieux-Thann qui sont toujours desservies par le fer ;
  • l'usine d'imprimerie industrielle Braun à Vieux-Thann ;
  • l'usine agrochimique DuPont à Cernay, qui ne connait plus de trafic ;
  • l'usine de teinture Bima 83, qui ne connait plus de trafic ;
  • l'entreprise d'enfouissement de déchets ultimes Stocamine, sur le site de l'ancien carreau de mine Joseph-Else des Mines de potasse d'Alsace. Cet embranchement a été déposé[réf. souhaitée].

Gares de la ligne

[modifier | modifier le code]
Gare de Wesserling.

La ligne compte 17 gares, toutes en service. Wittelsheim dispose de deux gares sur son ban communal : la gare de Graffenwald dessert le sud de la commune. Quant à la commune de Fellering, elle a la particularité d'accueillir également deux gares sur son ban communal : la sienne et celle de Wesserling.

Depuis la mise en service du Tram-train Mulhouse Vallée de la Thur, la commune de Vieux-Thann dispose de deux gares au lieu d'une, et celle de Thann de trois gares au lieu de deux. C'est également à cette occasion qu'a été inaugurée la gare de Ranspach, commune qui a dû attendre 147 ans avant de pouvoir disposer d'un arrêt sur cette ligne.

Exploitation

[modifier | modifier le code]

Depuis le , la ligne est parcourue :

- d'une part par le tram-train Mulhouse Vallée de la Thur (exploité conjointement par la SNCF et Soléa, l'opérateur des transports urbains de Mulhouse), limité à Thann-Saint-Jacques

- d'autre part par les trains de la ligne Mulhouse - Kruth du TER Alsace, dont certains services se limitent à la section entre Thann-St-Jacques et Kruth.

Par rapport à la situation avant 2010, cette dernière section souffre de l'allongement du temps de parcours entre Thann et Mulhouse ainsi que de la correspondance imposée avec le tram-train en gare de Thann-St-Jacques sur certains services, malgré l'augmentation du nombre total des dessertes[10].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Liaison Remiremont-Mulhouse via un tronçon entre Saint-Maurice-sur-Moselle et Fellering via le tunnel de Bussang. Ce tronçon restera inachevé. [1]
  2. [PDF] SNCF Région de l'Est - Carnet de profils et schémas - 1962, voir notamment planche 185, page 100 du PDF.
  3. « N° 6965 - Loi qui autorise l'établissement d'un chemin de fer de Mulhouse à Thann : 17 juillet 1837 », Bulletin des lois du royaume de France, Paris, Imprimerie royale, iX, vol. 15, no 524,‎ , p. 247 - 261 (lire en ligne).
  4. Histoire du développement de l'industrie de la ville de Thann
  5. « N° 6931 - Décret portant autorisation de la société anonyme formée à Paris sous la dénomination de Société anonyme du chemin de fer de Mulhouse à Thann : 30 juillet 1852 », Bulletin des lois de la République française, Paris, Imprimerie nationale, x, vol. 10 « Partie supplémentaire », no 263,‎ , p. 152 - 159.
  6. « N° 5689 - Décret impérial qui approuve la convention passée entre le ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, et la compagnie des chemins de fer de l'Est, pour la réunion de la ligne de Mulhouse à Thann au réseau de ladite compagnie : 29 mai 1858 », Bulletin des lois de l'Empire français, Paris, Imprimerie impériale, xI, vol. 11, no 613,‎ , p. 1407 - 1412.
  7. « N° 6707 - Décret impérial qui approuve la convention passée, les 24 juillet 1858 et 11 juin 1859, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de l'Est : 11 juin 1859 », Bulletin des lois de l'Empire français, Paris, Imprimerie impériale, xI, vol. 14, no 709,‎ , p. 59 - 87.
  8. Revue : La Vie du Rail no 1438 page 2.
  9. « Loi déclarant d'utilité publique de deux nouvelles traversées des Vosges (ligne de Saint-Dié à Saales et de Saint-Maurice à Wesserling) : 28 mars 1920 », Journal officiel de la République française, Paris, Imprimerie nationale, no 89,‎ , p. 5041 (lire en ligne).
  10. TransportTechnologie-Consult Karlsruhe GmbH (TTK), Etude de la desserte de la vallée de la Thur

Sur les autres projets Wikimedia :

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]