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Les Lilas

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Modèle:Seine-Saint-Denis localisation ville

Les Lilas est une commune française, située dans le département de la Seine-Saint-Denis et la région Île-de-France.

Ses habitants sont appelés les Lilasiens.

La devise des Lilas est « J’étais fleur, je suis cité ».

Géographie

La ville est située sur la colline de Belleville dans la banlieue Est de Paris, au sud du département de la Seine-Saint-Denis.

Communes limitrophes

Les Lilas sont voisins des communes de :

Desserte

La ville est desservie par les stations Porte des Lilas et Mairie des Lilas.

En voiture, elle est facilement accessible par la Porte des Lilas et le Boulevard périphérique du Métro de Paris.

Histoire

Aux Lilas se trouvait dès la fin du XIXe siècle un important dépôt de tramways exploité par la Compagnie des tramways de l'Est parisien, qui est désormais le dépot de bus RATP de Floréal.
La ville était desservie par plusieurs lignes de tramways, dont celle qui reliait la banlieue à la Place de l'Opéra représentée ici à la Place Paul de Kock

La commune des Lilas a été créée le en regroupant une partie du territoires de Romainville, de Pantin et de Bagnolet. À cette époque, il avait également été envisagé de nommer la nouvelle commune Napoléon-le-Bois ou Commune-de-Padoue, en référence à un Duc de Padoue qui avait résidé autrefois la localité[1]

Administration

Intercommunalité

D'importantes réflexions sont menées depuis les élections municipales de 2008 en vue de la création d'une communauté d'agglomération dans le centre du département et qui pourrait regrouper dix villes : Bagnolet, Les Lilas, Le Pré-Saint-Gervais, Romainville, Pantin, Noisy-le-Sec, Montreuil, Bobigny, Bondy et Rosny-sous-Bois, soit près de 440 000 habitants, ce qui en ferait la plus grosse intercommunalité d'Île-de-France. La nouvelle communauté d'agglomération pourrait être créée au . Cette réflexion succède à un projet avorté en 2005, qui aurait pu réunir Bagnolet, Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas et Romainville[2].

Liste des maires

Liste des maires successifs des Lilas[3]
Période Identité Étiquette Qualité
2001 en cours Daniel Guiraud PS Conseiller général
1983 2001 Jean-Jack Salles UDF  
1959 1983 Auguste Rabeyrolles    
1957 1959 Léon Vallée    
1956 1956 Henri Labanowski    
1953 1953 Georges Jacquot    
1952   Louis Prevot    
1947 1951 Marcel Joseph-Francois    
1945 1947 Daniel Georges PCF  
1944 1945 David Rosenfeld    
1943 1944 Georges Valognes    
1942 1943 Fleury-Lourd    
1941 1942 Selle-Bethier    
1938 1941 Henri Ghyse    
1902 1938 Eugène Decros    
1896 1902 Hector Segaux    
1896 1896 Maximilien Leclerc    
1891 1896 Aguste Courvoisier    
1888 1890 Jacques Pasquier    
1887 1888 Pierre Boirre    
1882 1887 François Pean    
1880 1882 Edmond Jacquet    
1878 1880 Charles Roziere    
1876 1877 Jacques Pasquier    
1874 1876 Charles Roziere    
1871 1874 Edmond Jacquet    
1870 1871 D'Anglemont Lambin    
1867 1870 Guerin Delaroche    

Démographie

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Sources : [4],[5]

Monuments et lieux de visite

Hôtel de ville achevé en 1884, décor de mairie de la IIIe République, en particulier les peintures :

  • dans la salle du Conseil municipal : Le suffrage universel, d'Alfred Bramtot. Huile sur toile marouflée, 1890, exposée en 1891 au Salon des Champs Elysées, choisie par la Commission des Beaux-arts du Conseil Général de la Seine pour décorer la mairie des Lilas. Une esquisse de ce tableau est conservée au Petit Palais. Le tableau représente un bureau de vote et détaille l'acte électoral.
  • dans l'escalier d'honneur : La République, de Jean-Léon Gérôme,une œuvre réalisée pour le concours officiel de 1848 par un jeune peintre de 24 ans, dans la tradition des tableaux de la Première République[6].
  • dans l'escalier d'honneur : Jeunesse et Famille, deux toiles marouflées commandées à Édouard Vimont pour le décor de la mairie de la jeune commune des Lilas, en 1889. Deux scènes populaires et champêtres regroupées sous le thème « les âges de la vie ».

Une restauration du bâtiment est engagée fin 2008[1].

Église Notre-Dame-du-Rosaire, construite en 1887 avec une structure et un clocher en bois, était prévue pour être provisoire. Plus d'un siècle plus tard, elle va être reconstruite en 2008, avec un large parvis et un campanile séparé du bâtiment principal[1].

Théâtre du garde-chasse, situé rue de Paris. C'est l'ancienne salle des fêtes communale, édifiée par Léopold Bévière (1903-1905), sur l'ancien emplacement du jardin de Paul de Kock où ce dernier avait aménagé un théâtre de verdure. L'extérieur est inspiré du Trianon. À l'intérieur, boiseries et plafond sont classés à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques, depuis 1990. La toile marouflée Belle Époque qui décore le plafond est l'œuvre de Victor Tardieu (1907-1910), il y a représenté une scène célèbre de l'opérette Véronique d'André Messager. Sept esquisses, "fragments à grandeur d'exécution" réalisés pour le concours, ont été acquises par la Ville. Depuis 1995, le bâtiment restauré et aménagé en salle de spectacle de 318 places accueille spectacle vivant, cinéma ou expositions (les fauteuils sont escamotables).

Fort de Romainville, rue de la Résistance, bâti au milieu du XIXe siècle (1844-1850) dans le cadre de l'édification de la ceinture des forts parisiens. Occupé par les Prussiens en 1870, il a surtout servi de 1940 à 1944 de camp d'internement allemand, réserve d'otages de la région parisienne et centre de regroupement de prisonnier(e)s politiques issu(e)s de la Résistance. La plupart ont été envoyés dans les camps de l'Allemagne nazie (Auschwitz, Ravensbrück, Mauthausen,...) après un séjour de quelques jours à quelques mois à "Romainville". Charlotte Delbo a rendu hommage dans son œuvre aux 230 femmes du Convoi du 24 janvier (1943), dont elle-même faisait partie, ainsi que la lilasienne Raymonde Salez. Dernier convoi de femmes parti de la gare de Pantin le 15 août 1944, à la veille de la Libération des Lilas (17 août).

Tour TDF, bâtie par l'architecte Claude Vasconi à l'intérieur du fort de Romainville, repère visuel du Nord-Est parisien et de la ville des Lilas. 124m de haut. La coupole hissée au sommet d'un fût de 92m de haut fait 43m de diamètre dans sa partie la plus large. Construction terminée en 1987. Tour de télécommunications.

Lycée et gymnase de l'architecte de renommée internationale Roger Taillibert (Lycée Paul Robert, 1993 et gymnase Micheline Ostermeyer, au curieux plafond à caissons pour l'insonorisation, 1996).

Monument à la mémoire du génocide arménien, stèle de bronze réalisée par David Erevantzi, sculpteur né en Arménie, visible dans le cimetière communal. Elle a été érigée en mai 2000 par la ville des Lilas pour exprimer la solidarité avec les victimes du premier génocide du XXe siècle, en 1915. Les deux faces du monument, isolées l'uns de l'autre, symbolisent l'existence séparée des habitants de l'Arménie actuelle et des Arméniens de la diaspora, conséquence du génocide.

Quelques détails :
Au recto, la figure allégorique est celle de la mère-patrie, encore effarée du génocide. À gauche, le personnage aux mains ouvertes est l'Arménien qui n'a pas renoncé. À force de courage et de travail, il a acquis la prospérité (montrée par la guirlande végétale de vigne et de grenades). Dans la parie inférieure, deux « pierres à croix » ou Khatchkars, comme on en trouve en Arménie depuis le Haut Moyen Âge, soit dans les cimetières, soit insérées dans les monuments religieux. À gauche, c'est une pierre tombale, la mort. À droite, on voit les bourgeons et les feuilles issues de la croix. Trois inscriptions sont gravées sur le monument. Deux phrases célèbres, une d'Anatole France et une de Lord Byron « la seule langue pour parler à Dieu, c'est l'arménien » (écrite en arménien) encadrent la dédicace de la ville des Lilas.
Au verso, la chevelure de la femme s'enroule, telle la vague de l'océan : jamais les Arméniens ne se sont immobilisés dans la douleur, la diaspora a continué. La Vierge à l'Enfant est une vierge glorieuse car la maternité permet de renouveler la vie. Le personnage central glorifie la réussite du peuple arménien, de même que l'eau poissonneuse et l'arbre de vie, florissant, chargé de grenades, les fruits symboles de la résurrection. Les racines de la vie sont issues de la Bible, présentée dans sa traduction arménienne par deux moines dont le célèbre Mesrop Machtots. Tout en bas la rosette est un élément traditionnel des décors arméniens: c'est la roue de la vie, le soleil et le symbole de l'éternité.

La Corniche des forts : ce futur parc urbain de la Région d'Île-de-France, inscrit au contrat de plan 2000-2006, prévoit l'aménagement d'un parc urbain de 64 hectares situé sur les communes de Pantin, Les Lilas, Noisy-le-Sec et principalement de Romainville.
Située sur d'anciennes carrières de gypse, la base de plein air et de loisirs de la Corniche des forts proposera des activités culturelles et sportives. La création d'un cheminement est-ouest de 2,8 km destiné aux piétons et aux vélos permettra de profiter du panorama sur Paris et la plaine de France, et deviendra la promenade principale de la base. Les abords du château de Romainville seront réaménagés, et la folie de Pantin, devrait être réhabilitée. Les jardins ouvriers seront déplacés. Une première phase devrait être ouverte au public courant 2007 ou 2008 [7].
Ce parc sera géré par un syndicat mixte regroupant le Département et les villes concernées [8].

Le Musée des Vampires (14 rue Jules David).

Personnes célèbres

Télécommunications

La tour hertzienne TDF de Romainville (123 m) se situe sur le territoire de la commune.

Jumelage

Galerie de Photos

Notes et références de l'article

  1. a b et c Source : Quotidien Le Parisien, édition Seine-Saint-Denis du 30 octobre 2007
  2. Marjorie Corcier, « PROJET. La plus grande communauté dagglomération de France pourrait se créer autour de Montreuil, Bondy et Pantin. 440 000 habitants sont concernés. », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎
  3. Liste des maires des Lilas sur www.francegenweb.org
  4. http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
  5. INSEE: Population depuis le recensement de 1962
  6. Le tableau appartient à la Ville de Paris qui l'a mis en dépôt en 1922, puis remis en dépôt après plusieurs grandes expositions sur le thème de la République et restauration, en 1999. Huile sur toile, 296x192cm.
  7. Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis, du 23 août 2006.
  8. Seine-saint-Denis, le magazine, revue officielle du département, N° 105, février 2007.

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

On se reportera avec intérêt à une étude complète sur l'histoire de la commune et son patrimoine publiée par le conseil général :

Histoire de la ville : Jean Huret, Quand Les Lilas..., Ville des Lilas, 1993, 330p, illustrations.

Histoire du fort de Romainville : Thomas Fontaine, Les oubliés de Romainville, un camp allemand en France, Tallandier, 2005, 144p, illustrations.

Liens externes