La Glacerie
La Glacerie | |
L'hippodrome. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté urbaine de Cherbourg (CUC) |
Maire Mandat |
Jean-Marie Lincheneau 2014-2020 |
Code postal | 50470 |
Code commune | 50203 |
Démographie | |
Gentilé | Glacériens |
Population municipale |
5 916 hab. (2020) |
Densité | 316 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 36′ 51″ nord, 1° 36′ 15″ ouest |
Altitude | Min. 5 m Max. 178 m |
Superficie | 18,70 km2 |
Élections | |
Départementales | Cherbourg-Octeville-2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairie-laglacerie.fr |
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La Glacerie est une commune française, située dans le département de la Manche en région Basse-Normandie, peuplée de 5 916 habitants[Note 1] (les Glacériens). Elle a été créée en 1901 par démembrement du territoire de la commune de Tourlaville.
Géographie
La commune est située au sud-est de Cherbourg-Octeville. Traversée par les vallées du Trottebec et de la Divette, la commune est fortement urbanisée aux abords de l'ancien tracé de la RN 13, mais encore rurale autour du village de la Verrerie, anciennement village de l'Église.
Couvrant 1 870 hectares, le territoire de La Glacerie est le plus étendu des cinq communes du canton de Tourlaville.
La commune est desservie par le transport en commun départemental par bus (Manéo) via la ligne 001 : Cherbourg-Octeville - Valognes - Carentan - Saint-Lô.
Toponymie
Histoire
Territoire de la paroisse de Tourlaville, La Glacerie ne naît qu'à l'implantation d'une manufacture de verre au XVIIIe siècle. Auparavant, tout n'est que forêt. Vauban écrit à ce propos en 1686 : « le milieu du pays est bossu et couvert de bois fort épais… lesquelles s'étendent jusqu'à un quart de lieue de Cherbourg et font une suite de bois qui a 7 à 8 lieues de long sur 4 de large ». Seule la route reliant Cherbourg à Brix traverse cette forêt de Brix.
En 1655, Richard Lucas de Néhou, propriétaire de cette manufacture, profitant du bois à disposition, implante dans la vallée du Trottebec une fabrique de verre et de glaces, qui fournira notamment la galerie des Glaces du château de Versailles dans le cadre de la Manufacture royale de glaces de miroirs. Un village dit des Verriers se forme autour. Fermée en 1834, la manufacture fut totalement détruite lors des bombardements alliés de 1944, à l'exception de la chapelle, convertie en habitation.
En 1901, la commune se crée autour du village par démembrement de la commune de Tourlaville. Henri Menut, ancien maire de Tourlaville, prend la tête de la municipalité, et fonde un musée de la verrerie.
Héraldique
Le blason de la commune est d'azur au chevron d'argent chargé, en chef, d'une rose de gueules, sommé d'une fleur de lys d'or, accompagné, en chef, de deux miroirs d'argent cerclés d'or et, en pointe, d'une trangle de gueules sommée d'un clocheton de chapelle d'argent[2].
Officiellement créé le 11 mai 1984, il reprend les emblèmes familiaux des dirigeants successifs de la verrerie : la rose rouge pour Antoine de Caquelay, le chevron d'argent pour Richard Lucas de Néhou, et la trangle de gueule de la famille Oury. L'azur rappelle les attributs de Tourlaville tandis que les deux miroirs et la fleur de lys rappelle que la verrerie fut manufacture royale. Le clocher est celui de la chapelle des Verriers bâtie à la fin du XVIIe siècle[3].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Administration municipale
Le conseil municipal est composé de vingt-neuf membres dont le maire et huit adjoints[4].
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1901. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[6],[Note 2].
En 2020, la commune comptait 5 916 habitants, en augmentation de 0,7 % par rapport à 2015 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Économie
La principale ressource économique provient des zones commerciales de la Banque à Genêts et des Marettes, autour du centre commercial régional Cotentin et de l'hypermarché Auchan.
Lieux et monuments
- Village de la Verrerie : village historique des verriers. Le 20 avril 1944, il est la cible de bombardements anglo-américains tuant dix-sept civils[9].
- Musée de La Glacerie dans une ferme rénovée du XIXe siècle.
- Église Notre-Dame (XXe siècle).
- Chapelle Saint-Michel (1963).
- Manoir de la Fieffe (XVIIe siècle), inscrit aux Monuments historiques[10].
- Château de Roches (1871).
- Manoir de la Roche au Chat.
Activité et manifestations
L'Union sportive de La Glacerie fait évoluer trois équipes de football en divisions de district[11].
La commune héberge l'hippodrome de l'agglomération cherbourgeoise, l'hippodrome de La Glacerie, ainsi que son golf 9 trous inauguré en 1973, le golf des Roches (ou golf de Cherbourg-La Glacerie).
L'arrivée de la deuxième étape du tour de France 2016 Saint Lô – Cherbourg-Octeville sera jugée dans la côte de La Glacerie[12].
Personnalités liées à la commune
- Richard Lucas, sieur de Néhou : gentilhomme verrier qui prend en main la petite manufacture de Tourlaville (1655), et la développe dans le cadre de la Manufacture royale de glaces de miroirs.
- Henri Menut (Paris, 1841 - Cherbourg, 1924) : premier maire de La Glacerie, de 1901 à 1919. Maire de Tourlaville entre 1890 et 1892, il est à l'origine de la création de la commune et du musée de la Manufacture royale des glaces, ouvert en 1913 et détruit lors des bombardements de juin 1944. Décoré de nombreuses fois, il a notamment reçu les insignes de Chevalier de la Légion d'honneur en 1909. Aujourd'hui, ses médailles, ainsi que des vestiges de l'ancien musée, figurent au musée de La Glacerie.
- Maurice Cabart Danneville (1886 - 1942), médecin et sénateur de la Manche de 1930 à 1940. Il est enterré dans le cimetière de La Glacerie.
- Charles Maurice Cabart Danneville, né le 24 juin 1846 à Paris et mort dans cette même ville le 26 juillet 1918, est un homme politique français. Il est élu conseiller général de Cherbourg, puis l'année suivante conseiller municipal de cette même ville. Il est ensuite élu député de Cherbourg en 1889 et réélu en 1893, puis sénateur de la Manche de 1897 jusqu'à sa mort. Il est également maire de Tourlaville de 1900 à 1901. Il est inhumé dans le cimetière de La Glacerie.
- Louis-Émile Bertin (Nancy, 1840 - La Glacerie, 1924), ingénieur général du Génie maritime et savant de renommée universelle, membre de l'Institut, créateur de la marine militaire du Japon et des arsenaux de Kure et de Sasebo, décédé et inhumé à La Glacerie.
- Charles-Émile Bertin (Cherbourg, 1871 - Versailles, 1959), colonel, fils aîné de Louis, Émile Bertin, un spécialiste éminent du Japon Meiji, inhumé à La Glacerie, avec son épouse Madeleine Rieunier (1879-1956), la fille benjamine de l'amiral Henri Rieunier, ministre de la Marine.
- Marie-Ernestine Serret est une artiste-peintre française, née le 12 septembre 1812 à Paris et décédée en 1884. Elle est inhumée à La Glacerie.
- Hélène-Renée Cabart-Danneville (1891-1974), apprend la peinture à l'Académie Julian. Ses tableaux, peints presque tous en extérieur, reflètent son profond attachement pour La Glacerie, où elle passa une grande partie de sa jeunesse. Elle épouse en 1921 le docteur Marcel-Louis Adam, issu lui-même d'une vieille famille normande. Elle est inhumée à La Glacerie.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- « GASO, la banque du blason - La Glacerie » (consulté le )
- Le blason de la commune, ville-laglacerie.fr
- « Jean-Marie Lincheneau, neuvième maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- Il y a 70 ans, le village de la Verrerie était bombardé
- « Manoir de la Fieffe », notice no PA00110409, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – US La Glacerie » (consulté le )
- « Grand Départ du Tour de France 2016 : la Manche, première ! », sur www.letour.com, (consulté le )
Liens externes
Modèle:Palette Communes de la Communauté urbaine de Cherbourg