Léa Blain

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Léa Blain
Portrait pris entre 1940 et 1944 par un ami de la famille.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Léa Élise Regina BlainVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Louise BouvardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Conflit
Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 62155)
Service historique de la Défense (AC 21 P 24003)Voir et modifier les données sur Wikidata

Léa Élise Regina Blain, née le à Tullins et morte le à Villard-de-Lans, est une résistante française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Monument à la mémoire de Léa Blain et Rémi Lifschitz à Villard-de-Lans, au lieu-dit Les Glovettes.

Famille[modifier | modifier le code]

Née à Tullins en Isère[1], Léa Blain est une fille d'ouvriers, elle travaille à l'usine Morel de La Sône et au bureau de poste de Chatte[2]. Elle s'implique dans la vie de sa paroisse et devient animatrice des « Âmes Vaillantes », un groupe catholique[2].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Lors de l'exode de 1940, Léa Blain participe à l'accueil des réfugiés[2].

Elle rallie la résistance dès 1942 et devient Louise Bouvard[3]. Elle s'occupe alors des liaisons et du camouflage des réfractaires au S.T.O..

Chiffreuse/codeuse de l'équipe radio de la mission Eucalyptus, elle rejoint la Compagnie Goderville dans le Vercors à la Grotte des fées le [4]. Tentant d'atteindre Villard-de-Lans avec plusieurs compagnons, le groupe tombe sur une vingtaine de soldats nazis qui font aussitôt feu[2]. Léa Blain est tuée d'une balle dans la tête à la Croix des Glovettes sur les hauteurs de Villard-de-Lans le [2].

Elle est inhumée au cimetière de Chatte[2].

Odonymie et hommages[modifier | modifier le code]

Léa Blain est reconnue Morte pour la France[2],[5].

Plusieurs lieux portent le nom de cette résistante française :

  • Une impasse parisienne située dans le 16e arrondissement de Paris : l'impasse Léa-Blain.
  • Une rue d'Échirolles, commune située dans la banlieue grenobloise[6], ainsi qu'une rue de Nimes, préfecture du Gard.
  • Une école de Chatte, où une plaque commémorative est apposée sur sa maison natale au no 21 de la grande rue, porte son nom.
  • L'école élémentaire de Lans-en-Vercors porte son nom, à la suite d'un choix des enfants de l'école effectuée lors de la rentrée 2019, choix validé par le conseil municipal[7].
  • Une crèche publique dite multi-accueil porte son nom à Fontaine, commune située près de Grenoble[8].
  • Le monument dressé sur le territoire de Villard-de-Lans, près du hameau des Glovettes.

Une exposition sur sa vie, Léa Blain et les femmes de la résistance a été organisée du 7 au à Chatte par l'association Esprit de la Résistance en Rhône Alpes[9].

Distinctions[modifier | modifier le code]

À titre posthume :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Site museedelaresistanceenligne.org, fiche sur Léa Blain, consulté le 18 septembre 2020
  2. a b c d e f g h et i Jean-Luc Marquer, « BLAIN Léa, Élise, Régina », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  3. L. Thibault, Les jeunes et la Résistance, p. 179
  4. Albert Oriol-Maloire, Ces jeunes dans la guerre, 1939-1945, 1997, p. 108
  5. « Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  6. « Comment aller à 3 Rue Léa Blain à Échirolles », sur Moovit (consulté le ).
  7. Site vercors-resistance.fr, page "Léa Blain, le nom qu’ils ont choisi pour leur école", consulté le 12 décembre 2019.
  8. Site journaldesfemmes.fr, page sur la crèche Léa Blain, consulté le 12 décembre 2019.
  9. Léa Blain et les femmes de la résistance
  10. « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michelle Berger, Histoire des communes de l'Isère: Arrondissement de Grenoble, 1988, p.114
  • Albert Oriol-Maloire, Ces jeunes dans la guerre, 1939-1945, 1997, p.108 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Laurence Thibault, Les femmes et la Résistance, 2006, p.114
  • Laurence Thibault, Les jeunes et la Résistance, 2007, p.155
  • Jean Paul Papet, Léa Blain, une jeune fille de France, 2016

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]