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Jeanne Sauvé

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Jeanne Sauvé
Illustration.
Jeanne Sauvé en 1984.
Fonctions
23e gouverneure générale du Canada

(5 ans, 8 mois et 15 jours)
Monarque Élisabeth II
Premier ministre Pierre Elliott Trudeau
John Turner
Brian Mulroney
Prédécesseur Edward Schreyer
Successeur Ramon John Hnatyshyn
29e présidente de la Chambre des communes

(3 ans, 7 mois et 16 jours)
Monarque Élisabeth II
Premier ministre Pierre Elliott Trudeau
Législature 32e
Prédécesseur James Alexander Jerome
Successeur Cyril Lloyd Francis
Ministre de l'Environnement

(1 an, 3 mois et 26 jours)
Premier ministre Pierre Elliott Trudeau
Prédécesseur Jack Davis
Successeur Roméo LeBlanc (intérim)
Jean Marchand
Députée à la Chambre des communes

(4 ans, 7 mois et 24 jours)
Circonscription Laval-des-Rapides
Prédécesseur Nouvelle circonscription
Successeur Raymond Garneau

(6 ans, 6 mois et 22 jours)
Circonscription Ahuntsic
Prédécesseur Jean-Léo Rochon
Successeur Circonscription abolie
Biographie
Nom de naissance Jeanne Mathilde Benoît
Date de naissance
Lieu de naissance Prud'homme (Saskatchewan, Canada)
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Montréal (Québec, Canada)
Sépulture Cimetière Notre-Dame-des-Neiges
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti libéral du Canada
Conjoint Maurice Sauvé
Profession Journaliste
Religion Catholicisme

Signature de Jeanne Sauvé

Jeanne Sauvé
Gouverneurs généraux du Canada

Jeanne Mathilde Sauvé, née Benoît le , à Prud'homme (Saskatchewan), et morte le , à Montréal (Québec), est une femme d'État et journaliste canadienne, qui a été la vingt-troisième gouverneure générale du Canada de 1984 à 1990, la première femme à occuper ce poste.

Jeunesse et études

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Jeanne Benoît fait ses études au couvent Notre-Dame du Rosaire à Ottawa, puis à l'Université d'Ottawa. À l'âge de 20 ans, elle devient la présidente nationale de la Jeunesse étudiante catholique. Après avoir épousé Maurice Sauvé le à Ottawa, ils déménagent à Londres puis à Paris. Elle y travaille à l'UNESCO en tant qu'assistante du directeur du Secrétariat à la jeunesse,et obtient en parallèle un diplôme en civilisation française de l'Université de Paris.

Elle adhère à l'Assemblée mondiale de la Jeunesse dont elle devient secrétaire générale, tandis que son mari en devient le président[1].

Carrière de journaliste

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De retour au Canada en 1952, elle entame à Radio-Canada une carrière de pigiste puis de journaliste qui s'étalera sur vingt ans au sein de divers médias, y compris de réseaux de radio et télévision américains[2]. Elle se fait connaitre publiquement avec « Opinions », une émission de télévision qu'elle a créée et animée, et où des jeunes discutent de sujets d'actualité[1], mais aussi en tant qu'éditorialiste dans les grands journaux canadiens[2]. En parallèle, elle est administratrice de trois sociétés de diffusion privées, et s'investit dans plusieurs organismes telles que la Fédération des auteurs et des artistes du Canada[1], l'Union des artistes, le YMCA, Bushell communication, l'Institut canadien des affaires publiques ou encore l'Institut sur la recherche politique[2].

Carrière politique

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En 1972, elle est élue députée pour le Parti libéral du Canada dans la circonscription d'Ahuntsic, à Montréal. Elle est immédiatement nommée ministre d'État aux Sciences et à la technologie. Elle sera la première femme venant du Québec à occuper un poste ministériel. Réélue en , elle se voit confier le ministère de l'Environnement. En 1975, elle est nommée au ministère des Affaires extérieures en tant que ministre des Communications pour la francophonie.

Le , elle est désignée présidente de la Chambre des communes, une autre première pour une femme. Elle siège à cette fonction pendant les trois ans et demi de la première session de la 32e législature, jusqu'au [2].

Gouverneure générale du Canada

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En 1984, elle est nommée gouverneure générale du Canada[3]. Elle est la première femme à occuper ce poste, dont elle refusera cependant toujours la féminisation, comme elle avait refusé précédemment celle de Président de la Chambre des communes[4]. En plus des charges spécifiquement rattachées à ce poste, elle se préoccupera des jeunes, de la paix et de l'unité nationale.

Après avoir terminé son mandat en 1990, elle et son conjoint s'établissent à Montréal, où elle met sur pied la Fondation Jeanne Sauvé pour la jeunesse, qui se consacre surtout aux enfants doués.

Elle est membre fondatrice de l'Institut de recherche en sciences politiques du Canada.

Archives et hommages

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Il y a un fonds d'archives Jeanne Sauvé à Bibliothèque et Archives Canada[5].

La rue Jeanne-Sauvé a été nommée en son honneur, en 2006, dans la ville de Québec.

Références

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  1. a b et c Liane Benoit, « Biographie de Jeanne Sauvé », sur /jeannesauve.org (consulté le ).
  2. a b c et d « Les grands personnages de la francophonie canadienne - Jeanne Sauvé », sur edimage.ca (consulté le ).
  3. Hélène-Andrée Bizier, Une histoire du Québec en photos, Les Editions Fides, , 317 p. (ISBN 978-2-7621-2678-5, lire en ligne)
  4. Guy Laflèche, Polémiques, Éditions du Singulier, (lire en ligne), p. 285-286.
  5. « Fonds Jeanne Sauvé, Bibliothèque et Archives Canada » (consulté le )

Article connexe

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Liens externes

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