Jean Tranchant

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Jean Tranchant
Madeleine-Robert Perrier et Jean Tranchant en 1946 à Montmartre.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
Paris 14e
Sépulture
Cimetière de Barbizon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Honoré Jean Mathieu Tranchant
Nationalité
Activités
Période d'activité
1930-1963
Autres informations
Label

Jean Tranchant, né à Paris 18e[1] le , et mort à Paris 14e le , est un auteur-compositeur-interprète, affichiste et peintre français[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et débuts[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Jean Tranchant, avocat et lui-même auteur-compositeur[3],[4],[N 1] et d'Émilie Guitton. Il écrit d'abord des chansons pour Lucienne Boyer (La Barque d'Yves, Moi j'crache dans l'eau), puis pour Marianne Oswald (Appel, La Complainte de Kesoubah, Sans repentir), Marlène Dietrich (Assez) et Lys Gauty (Départ)[5],[6]. Il se marie avec Nane Cholet[7].

Succès[modifier | modifier le code]

Il connaît ensuite le succès en interprétant ses propres chansons à partir de 1934, s'inscrivant dans le courant du renouveau de la chanson illustré par Mireille, Pills et Tabet, et Jean Sablon[5]. Ses grands succès sont : Moi j'crache dans l'eau, Comme une chanson, Ici l'on pêche, Les prénoms effacés et Les jardins nous attendent.

Retrait et Fin de vie[modifier | modifier le code]

Après la Seconde Guerre mondiale, Jean Tranchant est banni deux ans des scènes françaises pour avoir poursuivi sa carrière pendant l'occupation. S'il quitte d'abord la France pour la Suisse, Jean Tranchant s'installe pendant 18 ans en Amérique du Sud[8] (Uruguay, Brasil, Argentina), période pendant laquelle il utilise le nom de plume « Teleco-Teco » afin de différencier sa « production de style français et ses chansons brésiliennes »[9]. Il revient en France en 1963 et enregistre quelques chansons.

Jean Tranchant meurt le dans le 14e arrondissement de Paris[10]. Il est inhumé au cimetière de Barbizon[11].

Chansons interprétées et/ou composées par Jean Tranchant[modifier | modifier le code]

  • 1930 : Moi j'crache dans l'eau, paroles & musique de Jean Tranchant, interprétée par Lucienne Boyer[12].
  • 1932 : La Barque d'Yves, paroles sous le nom de Jean H. Tranchant, musique Jean Tranchant, interprétée par Lucienne Boyer.
  • 1933 : Tourne et Vire, paroles et musique de Jean Tranchant, interprétée par Lucienne Boyer.
  • 1933 : Coralie et compagnie (film d'Alberto Cavalcanti), paroles de Jean Tranchant.
  • 1933 : La Complainte de Kesoubah, paroles et musique de Jean Tranchant.
  • 1934 : Ici l'on pêche, paroles et musique de Jean Tranchant.
  • 1934 : La chanson du large, paroles et musiques de Jean Tranchant
  • 1934 : Dernière Heure (film de Jean Bernard-Derosne), musique de Jean Tranchant.
  • 1934 : Il y a toujours quelqu'un, paroles et musiques de Jean Tranchant
  • 1934 : Fanatisme (film de Gaston Ravel et Tony Lekain), musique de Jean Tranchant.
  • 1934 : Il existe encore des bergères, paroles et musique de Jean Tranchant.
  • 1935 : La Marmaille (film de Dominique Bernard-Deschamps), paroles et musique de Jean Tranchant.
  • 1935 : Mon Cœur Bohème, Paroles de J. Rudd, musique de Jean Tranchant
  • 1935 : C'était un Bateau d'amoureux, paroles et musiques de Jean Tranchant
  • 1935 : Où vas tu la belle fille ?, paroles et musiques de Jean Tranchant
  • 1935 : Les cailloux de la route, paroles et musiques de Jean Tranchant
  • 1935 : Ici l'on rêve, paroles et musiques de Jean Tranchant
  • 1935 : Le bonheur qui passe, paroles et musiques de Jean Tranchant
  • 1936 : Les Prénoms effacés, paroles et musique de Jean Tranchant, orchestre dirigé par Michel Emer. Créée par Lucienne Boyer
  • 1936 : J'aime Paris avec Fred Adison et son Orchestre, Refrain chanté par Toussaint
  • 1936 : L'hôtel du temps perdu, paroles et musiques de Jean Tranchant
  • 1936 : Quand il est tard, paroles et musiques de Jean Tranchant
  • 1936 : Le polka des échelles, paroles et musique de Jean Tranchant.
  • 1936 : Sans jamais s'arrêter, paroles et musique de Jean Tranchant.
  • 1936 : Les baisers prisonniers, paroles et musique de Jean Tranchant.
  • 1936 : La mer n'appartient à personne, paroles et musique de Jean Tranchant.
  • 1936 : Les cinq filles de Monsieur de Nesles,
  • 1937 : Voulez-vous danser Madame ?, paroles et musique de Jean Tranchant.
  • 1938 : J'aime Paris (film de Jean-Jacques Delafosse), chanson de Jean Tranchant.
  • 1938 : Minuit à Paris, paroles et musique de Jean Tranchant.
  • 1938 : Allons à la mairie, paroles et musique de Jean Tranchant.
  • 1938 : Le ciel est un oiseau bleu, paroles et musique de Jean Tranchant.
  • 1938 : J'ai un cœur à chaque étage, paroles et musique de Jean Tranchant.
  • 1939 : L'escalier, paroles et musique de Jean Tranchant, enregistré par Léo Marjane
  • 1940 : Le chant du bonheur, paroles et musique de Jean Tranchant.
  • 1941 : Ici l'on pêche (film de René Jayet), musique et chanson du film par Jean Tranchant, qui y est aussi acteur.
  • 1941 : Parce qu'il faisait beau, Acc. d'Orchestre direction Pierre Chagnon, paroles et musique de Jean Tranchant
  • 1941 : Les jardins nous attendent, Acc. d'orchestre dirigé par Pierre Chagnon
  • 1941 : Comme une chanson, paroles et musique de Jean Tranchant.
  • 1942 : Une petite rue, paroles et musique de Jean Tranchant.
  • 1943 : Feu du ciel, opérette de Jean Tranchant, mise en scène Alfred Pasquali, théâtre Pigalle à Paris.
  • 1943 : Ah! C'qu'on s'aimait!, paroles de Lucien Boyer et musique de Paul Lemarnier
  • 1963 : Oui c'était toi, orchestre dirigé par Jean Claudric.
  • 1963: Et les autres, orchestre dirigé par Jean Claudric.
  • 1963: Viens ce soir, orchestre dirigé par Jean Claudric.

Discographie[modifier | modifier le code]

Les chansons de Jean Tranchant ont été produites sur des 78 tours par Pathé entre 1934 et 1942[13],[14], puis ré-éditées sur des CD;

  • 1994: Jean Tranchant 1934-1942, EPM, sur deux CD

Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Jean Tranchant père, qui n'a que le seul prénom Jean à l'état civil, signe généralement ses œuvres Jean-H. Tranchant ou J.-H. Tranchant, ce qui crée de fréquentes confusions dans la paternité des paroles et musiques coécrites par son fils et lui-même.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Mairie de Paris 18e, Acte de naissance no 613, sur Archives de Paris, (consulté le ), vue 14.
  2. « Jean Tranchant (1904-1972) », notice de données de la Bibliothèque nationale de France.
  3. Chantal Brunschwig, Louis-Jean Calvet et Jean-Claude Klein, Cent ans de chanson française, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points Actuels », , 447 p. (ISBN 2-02-006000-0), p. 367.
  4. « Jean Tranchant (père) », sur musee.sacem.fr (consulté le ).
  5. a et b « « Les prénoms effacés », Jean Tranchant », sur France Musique (consulté le )
  6. « Jean Tranchant - Biographie », sur www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net (consulté le )
  7. « Jean Tranchant », sur Discogs (consulté le )
  8. « Mort de Jean Tranchant », sur Le Monde, Paris, (consulté le ).
  9. « Courrier de Jean Tranchant (fils) à Georges Auric, relatif à un dépôt de pseudonyme », sur musee.sacem.fr (consulté le ).
  10. Mairie de Paris 14e, Acte de décès no 1463, sur Archives de Paris, (consulté le ), vue 18.
  11. Philippe Landru, « Barbizon (77) : cimetière », sur Cimetières de France et d'ailleurs, (consulté le ).
  12. « Chansons retros », sur www.chansons-net.com (consulté le )
  13. rateyourmusic.com.
  14. « Encyclopédisque - Discographie : Jean TRANCHANT », sur www.encyclopedisque.fr (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Tranchant, La Grande Roue : chansons et souvenirs, La Table ronde, 1969.
  • Serge Dillaz, La chanson sous la IIIe République : 1870-1940, avec un dictionnaire des auteurs, compositeurs, interprètes, Tallandier, 1991 (ISBN 978-2-235-02044-2).

Liens externes[modifier | modifier le code]