Jean Gautherin

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Jean Gautherin
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 49 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Distinction
Œuvres principales
  • Monument à Diderot
  • Le Paradis perdu
signature de Jean Gautherin
Signature
Vue de la sépulture.
Le Paradis perdu (1883), marbre, Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek.

Jean Gautherin est un sculpteur français, né au hameau de Savault, dans la commune d'Ouroux-en-Morvan (Nièvre) le et mort à Paris le .

Biographie

Né au cœur du Morvan dans une famille paysanne, Jean Gautherin commence à sculpter avec son couteau des morceaux de bois dans sa jeunesse[1].

Sa mère, nourrice morvandelle sur place à Paris, travaille pour un directeur de l'hôpital de la Salpêtrière. À l'occasion d'un voyage à Paris, le père de Jean Gautherin donne une des œuvres de son fils au patron de sa femme. Impressionné, celui-ci lui offre son voyage à la capitale[1].

Illettré, Gautherin arrive à Paris et commence par faire ses humanités puis, après quelques années, travaille dans le faubourg Saint-Antoine[1].

Le , il est admis à l'École des beaux-arts de Paris[2] dans les ateliers de Charles Gumery et d'Auguste Dumont. Il débute au Salon de 1865.

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1878.

En 1879, il participe au concours pour l'édification d'un Monument à la République destiné à la place de la République à Paris. Son projet est sélectionné pour le premier tour, mais ce sont les frères Charles et Léopold Morice qui gagnent le concours[3]. Il habite à cette époque au no 84 rue d'Assas à Paris.

En 1885, il effectue un séjour de plusieurs semaines à Copenhague, le collectionneur et mécène Carl Jacobsen le mandatant de sculpter un portrait de la princesse Dagmar, future tsarine Maria Feodorovna, Henri Chapu étant dans le même temps chargé du portrait de la sœur de celle-ci, Alexandra, princesse de Galles[4].

Il est membre du comité des « Quatre-vingt-dix[Quoi ?] » et est élu membre du comité de sculpture[Où ?].

Certaines de ses torchères ont été fondues par le Val d'Osne[5] et ornent des édifices ou des jardins publics à Rio de Janeiro. Les fonderies de Tusey et Barbedienne ont également édité ses œuvres.

Jean Gautherin meurt le à son domicile parisien, passage Stanislas. Ses obsèques religieuses eurent lieu dans sa paroisse Notre-Dame-des-Champs le et il est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse[6].

Il est décrit[Par qui ?] comme un sculpteur talentueux, artiste consciencieux et modeste[réf. nécessaire].

Œuvres dans les collections publiques

Au Danemark
En France
À Monaco
  • Monte-Carlo : décoration de la salle des fêtes du casino.

Salons et expositions

Jean Gautherin obtient des médailles aux Salons de 1868, 1870 et 1873.


Élèves

Notes et références

  1. a b et c Aliette Robbé, « Jean Gautherin (1840-1890) », in Vents du Morvan, no 4.
  2. AJ/52/235, Archives nationales.
  3. Étude de l'histoire de l'aménagement de la place de la République par Géraldine Texier-Rideau, sur le site fontesdart.org.
  4. Octave Fidière, Chapu, sa vie, son œuvre, E. Plon, Nourrit et Cie, 1894.
  5. Fontes d'art en France et dans le monde : un réseau international.
  6. Le Gaulois, du 23 juillet 1890, cité dans le « courrier des lecteurs » par Marie Gil, in Vents du Morvan.
  7. Notice du musée d'Orsay
  8. Notice sur la base Palissy

Annexes

Bibliographie

  • Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au dix-neuvième siècle, t. 3, Paris, Champion, 1919, p. 18-21.
  • Raoul Toscan, Jean Gautherin, fils de paysan, statuaire d'impératrice, Nevers, Chassaing, 1941.
  • Anne Pingeot, Antoinette Le Normand-Romain, Catalogue sommaire illustré des sculptures, Paris, musée d'Orsay, 1986.

Liens externes

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