Histoire industrielle du pays de Liège

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Néolithique[modifier | modifier le code]

XIIe siècle[modifier | modifier le code]

XIVe siècle[modifier | modifier le code]

XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

  • la première industrialisation
  • les « Romanis » de Hongrie

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

En pleine révolution industrielle, l'activité industrielle de Liège explose. Un rapport sur la condition des ouvriers fait état de 565 établissements industriels nouveaux entre 1825 et 1845. Dans le même laps de temps, on a accordé l'autorisation de placer 278 machines à vapeur, soit dans ces établissements, soit dans d'autres qui existaient antérieurement, et dans lesquels on employait d'autres forces motrices[6]

Entre autres entreprises :

Cockerill[modifier | modifier le code]

La Société Anonyme John Cockerill est fondée en 1842 par John Cockerill; et la sidérurgie s'implante à Seraing, Ougrée et Longdoz.


Victor Hugo qui a l'habitude de voyages qui le mènent à travers l'Europe, s'arrête ébahi aux portes de Liège, du côté de Seraing, aux alentours de 1842 : « Figure extraordinaire et effrayante que prend le paysage à la nuit tombée. — Ce que l’auteur voit eût semblé à Virgile le Tartare et à Dante l’Enfer. »:

« Cependant le soir vient, le vent tombe, les prés, les buissons et les arbres se taisent, on n’entend plus que le bruit de l’eau. L’intérieur des maisons s’éclaire vaguement ; les objets s’effacent comme dans une fumée ; les voyageurs bâillent à qui mieux mieux dans la voiture en disant : Nous serons à Liège dans une heure. C’est dans ce moment-là que le paysage prend tout à coup un aspect extraordinaire. Là-bas, dans les futaies, au pied des collines brunes et velues de l’occident, deux rondes prunelles de feu éclatent et resplendissent comme des yeux de tigre. Ici, au bord de la route, voici un effrayant chandelier de quatre-vingts pieds de haut qui flambe dans le paysage et qui jette sur les rochers, les forêts et les ravins, des réverbérations sinistres. Plus loin, à l’entrée de cette vallée enfouie dans l’ombre, il y a une gueule pleine de braise qui s’ouvre et se ferme brusquement et d’où sort par instants avec d’affreux hoquets une langue de flamme.

Ce sont les usines qui s’allument.

Quand on a passé le lieu appelé la Petite-Flemalle, la chose devient inexprimable et vraiment magnifique. Toute la vallée semble trouée de cratères en éruption. Quelques-uns dégorgent derrière les taillis des tourbillons de vapeur écarlate étoilée d’étincelles ; d’autres dessinent lugubrement sur un fond rouge la noire silhouette des villages ; ailleurs les flammes apparaissent à travers les crevasses d’un groupe d’édifices. On croirait qu’une armée ennemie vient de traverser le pays, et que vingt bourgs mis à sac vous offrent à la fois dans cette nuit ténébreuse tous les aspects et toutes les phases de l’incendie, ceux-là embrasés, ceux-ci fumants, les autres flamboyants.

Ce spectacle de guerre est donné par la paix ; cette copie effroyable de la dévastation est faite par l’industrie. Vous avez tout simplement là sous les yeux les hauts fourneaux de M. Cockerill. »

et plus loin,

« Liège n’a plus l’énorme cathédrale des princes-évêques bâtie en l’an 1000, et démolie en 1795 par on ne sait qui ; mais elle a l’usine de M. Cockerill. »

Le Rhin, lettres à un ami, Lettre VII, Victor Hugo, 1842[7].

XXe siècle[modifier | modifier le code]

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Administration des Mines de Belgique
  2. [1]
  3. [2]
  4. [3]
  5. [4]
  6. Sont créées à Liège entre 1825 et 1845, « 50 Fabriques de drap, 28 Fours à chaux, 4 fourneaux à raffiner le plomb et l'étain, 49 Briqueteries pour la plupart permanentes, 42 Distilleries de genièvre et d'eau-de-vie indigène, 3 Magasins à poudre, 2 fabriques de chapeaux, 12 raffineries de sel, 24 savonneries, 18 brasseries, 8 fabriques de chandelles, 4 fabriques de colle, 39 fabriques de tuiles, briques réfractaires et poteries, 10 teintureries, 17 filatures de laine, de lin et de coton, 91 Fonderies de métaux (fer, plomb, cuivre etc.), 8 Fabriques de gaz, 36 moulins à vents ou à vapeur pour les grains, les bois de couleur, l'huile, etc., 3 scieries, 5 usines, 3 fabriques de chaudière, 2 sociétés de haut fourneau (Seraing et Sclessin), 5 Ateliers de construction, 6 fabriques de vinaigre, 3 fabriques d'armes, de canons de fusils, 3 papeteries, 3 fabriques de cordes de boyaux, 3 fabriques d'épingles, 2 Martinets, 2 fabriques de sucre de betterave, 1 atelier d'horlogerie, 1 fabrique de toile cirée et visières, 46 fours à Coke, 2 lavoirs de minerais, 2 fabriques de cordes, 3 serrureries, 1 verrerie et plusieurs fours à verreries; 3 fabriques de céruse et de produits chimiques, 2 fours à plâtre, 2 fabriques de tuyaux de métal,1 de gants, une d'allumettes phosphoriques; une de chicorée; une de noir animal et d'hydrochlorate d'ammoniaque; une chaudronnerie; deux laminoirs pour zinc; un atelier pour la fabrication de la gélatine et du suif; une fabrique de cire à cacheter et de crayons; une de potasse; une de cartons; une de quincailleries; une de poudrette inodore; une de poêles; une tannerie; un atelier de menuiserie; une fabrique de fer étamé; des métiers à polir; un four à réverbère; une fabrique de tabacs; un laminoir pour fer, etc. » Quant à la santé des ouvriers « En général, l'état sanitaire des ouvriers se maintint favorable, si l'on excepte peut-être celui des ouvriers des fabriques de draps et des filatures. Il est même à remarquer que les ouvriers, appartenant aux établissements métallurgiques et industriels, jouissent d'une meilleure santé qu'autrefois. On peut dire, sans crainte d'être démenti, que la constitution physique et l'état sanitaire de la population ouvrière de la province de Liège sont, en général, satisfaisants, bien qu'ils soient susceptibles de notables améliorations ». , C. Wasseige Mémoire sur la condition des ouvriers et le travail des enfants dans les mines, manufactures et usines de la province de Liége. Cité dans Th. Lesigne, 1847 Livre numérique Google
  7. Victor Hugo Le Rhin lettres à un ami, Lettre VII. Hetzel, 1842 (Tome I, p. 71-80).

Liens externes[modifier | modifier le code]