Mesnil-Panneville

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Hardouville)

Mesnil-Panneville
Mesnil-Panneville
Carte postale du village vers 1920.
Blason de Mesnil-Panneville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Rouen
Intercommunalité CC Yvetot Normandie
Maire
Mandat
Rémy Patin
2020-2026
Code postal 76570
Code commune 76433
Démographie
Gentilé Mesnil-Pannevillais, Mesnil-Pannevillaises
Population
municipale
772 hab. (2021 en augmentation de 11,24 % par rapport à 2015)
Densité 65 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 35′ 31″ nord, 0° 53′ 31″ est
Altitude Min. 85 m
Max. 154 m
Superficie 11,87 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Notre-Dame-de-Bondeville
Législatives 5e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Mesnil-Panneville
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Mesnil-Panneville
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Voir sur la carte topographique de la Seine-Maritime
Mesnil-Panneville
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Mesnil-Panneville

Mesnil-Panneville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Mesnil-Panneville
Croix-Mare Motteville Cideville
Mesnil-Panneville Limésy
Blacqueville Bouville Pavilly

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 924 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Ectot-lès-Baons à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 905,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Mesnil-Panneville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74 %), prairies (18,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), forêts (3,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Mesnil : est attesté sous les formes In parrochia de Mesnillo Durescu et quædam capella Sancti Theobaldi vers 1240; Ad capellam de Menillo Durescu en 1266; De Mesnillo Duri Scuti en 1275; de Mesnillo Dur escu en 1292; Du Mesnil Durescu en 1307[14]; Mesnillum Durescu en 1337; Mesnil Dur escur en 1319[15]; Mesnil Dur Escu en 1431 (Longnon); « Capella Sancti Theobaldi fundata infra metas parrochie de Mesnillo Duri Scuti » en 1453[16]; Theobaldi de Mesnillo Duri Scuti en 1471[17]; Le Mesnil Durescu en 1472[18]; Notre Dame du Mesnil Durescu au XVe siècle[19]; Ecc. parr. S. Albini de Mesnillo Duri Scuti en 1501[20]; Notre Dame du Mesnil du Récu en 1717[21]; Seigneurie du Mesnil Durescu en 1396, 1397, 1399 et en 1406[22]; Fief du Mesnil Durescu entre 1462 et 1538[23]; Le Mesnil Durescu en 1419[24]; le Mesnil Durescu en 1560; Fief du Mesnil Durécu en 1594; Mesnil Dur Escu en 1648 (Pouillé); Le Mesnil du Récu en 1715 (Frémont); Menil du Recu en 1757 (Cassini); Le Mesnil dur Ecu 1788; Le Mesnil (hameau du Mesnil Panneville) en 1879[25].
Mesnil est un ancien nom commun tombé en désuétude et qui se retrouve aujourd'hui dans de nombreux toponymes. Mesnil désignait jusqu'à l'Ancien Régime un « domaine rural ».

Panneville : est attesté sous les formes de Penevilla in Penevillam en 1203 ; Pennevilla vers 1240; Paneville en 1337; Seigneurie de Penneville en 1397 et en 1405[26]; Panneville en 1403; Fief de Paneville entre 1406 et 1415[27]; Panneville en 1431 (Longnon); Fief de Penneville en 1493[28]; En la paroisse de Panneville en 1503 et en 1623[29], en 1675 et en 1684[30], Penneville entre 1648 et 1704(Pouillé); Panneville en 1715 (Frémont) et en 1757 (Cassini).

Histoire[modifier | modifier le code]

La commune de Mesnil-Panneville naquit de la fusion, en 1822 et 1823, de quatre petites communes indépendantes instituées par la Révolution française  : Le Mesnil-Durécu, Panneville, Hardouville et Cidetot, d'où la présence actuellement de nombreux vestiges publics et privé[31].

Avant la Révolution, Panneville se trouvait dans le bailliage et l'élection de Caudebec, les trois autres paroisses relevaient du bailliage de Rouen.

[réf. nécessaire]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
    Jacques-Joseph Dubosc   Cultivateur
Ancien maire de Mesnil-Durécu
Premier maire de la commune
1874   Jean Niel    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours
(au 10 août 2020)
Rémy Patin   Réélu pour le mandat 2020-2026[32]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].

En 2021, la commune comptait 772 habitants[Note 3], en augmentation de 11,24 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
198240193242610633694693594
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
573534528546514505472499432
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
425436413379406415400397337
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
321308272466492515608635676
2018 2021 - - - - - - -
727772-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Carte postale de l'église vers 1910.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Notre-Dame-de-l'Assomption

Elle a été entièrement reconstruite au XIXe siècle en deux tranches après démolition de l'ancien monument devenu trop petit à la suite de la fusion de Mesnil-Durécu, avec Cidetot, Hardouville et Panneville, trois paroisses voisines disparues. Les plans existent aux archives départementales. Le chantier commença par le clocher sur plan carré à l'entrée du monument, dans le pur roman normand avec des arcatures aveugles et quatre baies à l'étage des cloches, surmontées chacune d'un arc en plein cintre et non pas brisé comme à Notre-Dame de Bouville, paroisse voisine. La construction du massif clocher porche est indissociable de la nef objet de la seconde tranche. L'architecte Martin à Caudebec respecta le style roman normand dans la conception du robuste clocher et la décoration de la nouvelle nef. Les paroissiens participèrent largement au financement et tout particulièrement Charles Jourdainne de Panneville. On utilisa la pierre des carrières de Rançon pour le clocher, la pierre blanche de Duclair à l'intérieur pour la nef, avec des motifs en silex taillé sur la façade, et l'ardoise d'Angers pour la couverture. À l'origine, il n'était pas prévu de refaire le chœur et la sacristie mais grâce à l'effort financier de Jourdainne, le maçon Aubé de Betteville obtint le marché pour 11 000 F. Il utilisa la pierre de Caumont, des briques et du silex taillé pour les murs, de la pierre de liais de Tonnerre pour le carrelage du chœur. marqua la fin de cette phase ultime. La sacristie reconstruite sur le côté, et non pas derrière le chœur, permit à la lumière de pénétrer dans le sanctuaire le matin.

Château de Panneville

Construit en 1732, resté inachevé car le corps principal n'est accosté que par une seule aile. La chapelle du château a été édifiée à partir des matériaux de l'ancienne église paroissiale de Panneville, démolie en 1780[36].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Liste des morts pour la France de Mesnil-Panneville dans la Guerre de 1914-1918

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Mesnil-Panneville Blason
Écartelé: au 1er de gueules à l'écusson d'or chargé d’une gerbe de blé de sinople surmontée de l’inscription «Durescu» en lettres de sable, au 2e d'azur à la fleur de lis d'or, au 3e échiqueté d'azur et d'argent à la croix de Saint Lazare de sinople, au 4e de gueules à la tour couverte d'or, maçonnée et ouverte de sable; sur le tout, de gueules à deux léopards d'or armés et lampassés d'azur l'un au-dessus de l'autre.
Détails
Création J.M. Marcoz. Adopté le 30 août 2012.

Chacun des quadrants illustre l'une des quatre communes ayant fusionné en 1822-1823 pour former Mesnil-Panneville : Mesnil Durecu, Hardouville, Panneville et Cidetot :

  • En haut à gauche, Mesnil Durecu, avec l'écu qui rappelle la famille seigneuriale des Durescu : dur écu. La gerbe représente le caractère rural de la commune.
  • En haut à droite, Hardouville, ancien fief appartenant directement au Royaume de France, comporte forcément la fleur de lys de France sur fond bleu de France également.
  • En bas à gauche, Panneville, montre la Croix de Saint Lazare de Jérusalem, emblème des chevaliers qui possédaient la commanderie de Saint Antoine de Grattemont. Le fond en damier des Flavigny rappelle le propriétaire actuel du château.
  • En bas à droite, Cidetot est illustré par son pigeonnier qui a été translaté à Pavilly.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Gaury, Mesnil-Panneville,Carville-la-Folletière, Fréville, étude historique, Edit Bertout, 2003, 145p, (ISBN 2-86743-492-0)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Mesnil-Panneville et Ectot-lès-Baons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Archives départementales de la Seine-Maritime, 19 H — Cart. Ia pars — 38.
  15. Archives départementales de la Seine-Maritime, G 3267.
  16. Archives départementales de la Seine-Maritime, G 1409.
  17. Archives départementales de la Seine-Maritime, G 4.
  18. Archives départementales de la Seine-Maritime, G 1963.
  19. Archives départementales de la Seine-Maritime, 27 H.
  20. Archives départementales de la Seine-Maritime, G 9492.
  21. Archives départementales de la Seine-Maritime, G 741.
  22. Archives départementales de la Seine-Maritime, G. Tab. Rouen reg. 7 f. 71 v., reg. 8 f. 415, reg. 12 f. 100.
  23. Archives départementales de la Seine-Maritime, tab. Rouen.
  24. Archives Nat. P. 305-213.
  25. Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Seine-Maritime, page 643.
  26. Archives départementales de la Seine-Maritime, Tab. Rouen reg. 8, f. 134 v., 11 f. 20.
  27. Archives Nat. P. 303-152, 221, 413.
  28. Archives départementales de la Seine-Maritime, 9 H.
  29. Archives départementales de la Seine-Maritime, E fds Manneville — Terr. de Trubleville.
  30. Archives départementales de la Seine-Maritime, II B 411.
  31. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
  33. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  34. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  36. Notice no IA00020974, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.