Guéhenno

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Guéhenno
Guéhenno
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Jean-Baptiste.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Pontivy
Intercommunalité Communauté de communes Centre Morbihan Communauté
Maire
Mandat
Nolwenn Bauché-Gavaud
2020-2026
Code postal 56420
Code commune 56071
Démographie
Gentilé Guéhennotais, Guéhennotaises
Population
municipale
795 hab. (2021 en augmentation de 0,25 % par rapport à 2015)
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 53′ 34″ nord, 2° 38′ 18″ ouest
Altitude Min. 58 m
Max. 155 m
Superficie 23,33 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Moréac
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Guéhenno
Liens
Site web https://www.guehenno.fr

Guéhenno [ge.ʔe.no] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.

Ses habitants se nomment les Guéhennotais et Guéhennotaises.

En 1990, la commune a obtenu le label « Communes du Patrimoine Rural de Bretagne » pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager, puis en 1994 elle a obtenu le label « Communes du Patrimoine Rural de Bretagne » pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager.[réf. nécessaire].

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Guéhenno
Buléon Guégon
Bignan Guéhenno
Saint-Jean-Brévelay Billio Cruguel

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 890 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bignan à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 995,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Guéhenno est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,4 %), prairies (17,8 %), forêts (14,9 %), zones agricoles hétérogènes (10,4 %), zones urbanisées (1,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Carte de la limite linguistique entre les langues bretonne et gallèse en 1886 (par Paul Sébillot).

Attestée sous les formes en Guezhennou en 1558, Mouster Gwezennoù en 1260[14], Monsfer Guehenou en 1387, Moustoir Guéhennou en 1429[15], Guéhenno en 1501[15]. Le nom de la commune se prononce [djeuvno] en gallo. Le nom breton de la commune est Gwezhennoù.

Mouster Gwezennoù (« le monastère de saint Guethenoaus ») (cf. Saint Guéthénoc) nous rappelle l'existence d'un monastère implanté sur un lieu appelé Gwezhennoù.

Il s'agit d'un anthroponyme très courant en breton avec le final -où typique du Morbihan, c'est une variante de Guéhennec, Guéhenneuc, ancien nom de personne breton formé sur la racine guethen ou Gwezhenn, = combat, guerre, suivie d'un suffixe diminutif.

Guéhenno vient du nom de son fondateur Guéhennoc.

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Deux trésors monétaires ont été trouvés à Guéhenno, l'un en 1885 (il contenait de 4 000 à 5 000 pièces, des oboles de Tétricus père et fils, qui sont entreposées au musée d'histoire et d'archéologie de Vannes ; l'autre en 1910, composé de plusieurs centaines de pièces de monnaie datant aussi de Tétricus père et fils. Un atelier monétaire existait probablement à Guéhenno car les pièces semblent avoir été frappées localement[16].

Révolution française[modifier | modifier le code]

La première action d'éclat de Pierre Guillemot, chef chouan surnommé « le roi de Bignan », date du un détachement de 80 soldats républicains escortait l'abbé Leclerc, vicaire à Saint-Jean-Brévelay, prêtre réfractaire, qu'ils conduisaient devant le tribunal. À la hauteur du Bois de Collédo (en Guéhenno) 30 hommes que Pierre Guillemot commandait, tendirent une embuscade et délivrèrent le prêtre[17].

Le calvaire de Guéhenno, qui était l'un des plus beaux calvaires bretons, aurait été saccagé pendant la Révolution française[18].

La bataille du Mont-Guéhenno se déroula lors de la Chouannerie.

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

L'Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

En 1927 à Guéhenno, l'école chrétienne de garçons avait 74 élèves, celle des filles 70 élèves alors que l'école laïque de garçons avait 9 élèves et celle des filles 2 élèves[19].

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

L'après Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le Festival Elixir est organisé en 1983 à Guéhenno et à nouveau, mais sous l'appellation "Rockscène", en 1985[20].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1793 1799 Joseph Nouvel    
1799 1799 Jean Kerdal    
1799 1805 Louis Fleury    
1805 1816 Jean Kerdal    
1816 1824 Julien Marie De la Goublaye    
1824 1830 Julien Farault    
1830 1833 Mathurin Ahée    
1833 1835 Pierre Julien Grignon    
1835 1847 Vincent Le Douarain    
1847 1856 Mathurin Dréan    
1856 1864 Pierre Marie Dréan    
1864 1881 Julien Guillo    
1881 1888 Louis François Le Breton    
1888 1986 Louis François Le Breton    
1896 1900 Louis François Le Breton    
1900 1900 Martin Marthurin    
1900 1908 Gérard Le Breton    
1908 1912 Gérard Le Breton    
1912 1921 Mathurin Nicoly    
1921 1925 Théodore Guillo    
1925 1929 Emmanuel Guillo (père)    
1929 1935 Emmanuel Guillo (père)    
1935 1944 Emmanuel Guillo (père)    
1944 1945 Emmanuel Guillo (père)    
1945 1947 Auguste Dréano    
1947 1953 Charles Le Cam    
1953 1959 Charles Le Cam    
1959 1965 Charles Le Cam    
1965 1995 Emmanuel Guillo (fils)    
1995 2001 Jean-Claude Le Brun    
2001 2006 Jean-Claude Le Brun (Dcd)    
2006 2008 Brigitte Bernard    
2008 2014 Didier Lesage    
2014 novembre 2016
(démission[21])
Jean-Claude Diabat    
16 novembre 2016[22]
Réélue en 2020[23]
En cours Nolwenn Bauché-Gavaud   Adjointe de son prédécesseur

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].

En 2021, la commune comptait 795 habitants[Note 2], en augmentation de 0,25 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1171 1041 1401 1571 2421 1361 1301 1081 198
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2061 2481 2641 2461 2781 2621 2751 3341 314
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3031 2351 2351 1651 1811 1521 1611 0921 037
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
975900849844835730786801797
2018 2021 - - - - - - -
797795-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Guéhenno et Bignan », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Bignan » (commune de Bignan) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Bignan » (commune de Bignan) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Dans les archives de l'abbaye de Lanvaux
  15. a et b Hervé Du Halgouet (vicomte.), Essai sur le Porhoët: le comté, sa capitale, ses seigneurs, page 93
  16. Patrick André, Katherine Gruel, etc.., "Trésors enfouis de l'âge du fer à la Révolution", Musée d'histoire et d'archéologie de Vannes, 2013, éditions Locus Solus, (ISBN 978-2-36833-016-6).
  17. G. de Cadoudal, « Le roi de Bignan », La Semaine des Familles,‎ , pages 760 (lire en ligne, consulté le )
  18. Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1).
  19. "École et famille : bulletin mensuel de l'Union des associations catholiques des chefs de famille", juin 1927, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5773667s/f9.image.r=Plumelec?rk=901292;0
  20. Jacques Chanteau, « Élixir, le Woodstock breton », sur Journal Le Télégramme, (consulté le ).
  21. « Guéhenno. Le maire Jean-Claude Diabat quitte ses fonctions », sur Ouest-France, (consulté le ).
  22. « Nolwenn Bauché-Gavaud élue maire de Guehenno », sur Actu.fr, (consulté le ).
  23. « Municipales à Guéhenno. Nolwenn Bauché-Gavaud réélue maire, à l’unanimité », sur Ouest-France, (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. Ce parcours de huit étapes balisées par l'outil du tailleur découpé sur une signalétique directionnelle en tôle d'acier noir, s'inscrit dans une politique de valorisation du patrimoine et de développement du tourisme qui recourt à une forme de médiation passive s'exerçant par le biais de pupitres de lecture en pierre de pays (le granit) dotés de visuel en lave émaillée. Cf Jean Plaine, « Circuit d'interprétation de Guéhenno, Morbihan », sur sgmb.univ-rennes1.fr, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]