Grand Prix automobile du Brésil 2003

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Grand Prix du Brésil 2003
Tracé de la course
Données de course
Nombre de tours 54 (sur les 71 prévus)
Longueur du circuit 4,309 km
Distance de course 232,656 km
Résultats
Vainqueur Drapeau de l'Italie Giancarlo Fisichella,
Jordan-Ford,
h 31 min 17 s 748
Pole position Drapeau du Brésil Rubens Barrichello,
Ferrari,
min 13 s 807
Record du tour en course Drapeau du Brésil Rubens Barrichello,
Ferrari,
min 22 s 032

Le Grand Prix automobile du Brésil 2003 (Grande Prêmio do Brasil 2003), disputé le sur le circuit d'Interlagos, est la 700e épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950. Il s'agit de la trente et unième édition du Grand Prix du Brésil comptant pour le championnat du monde de Formule 1 et de la troisième manche du championnat 2003.

Au départ de ce Grand Prix c'est le pilote Rubens Barrichello qui s'élance en pole position dans son pays natal. Le weekend est marqué par des conditions climatiques extrêmes, ce qui entraînent la FIA à lancer la course derrière la voiture de sécurité. Après les huit premiers tours de la course effectués derrière la voiture de sécurité la course est lancée et marquée par de nombreux accidents et changements de leader. La voiture de sécurité sort trois fois en piste pour permettre d'évacuer les voitures accidentées et la course est arrêtée au 56e tour après les sorties de route de Mark Webber et de Fernando Alonso. La victoire, d'abord attribuée à Kimi Räikkönen, revient quelques jours plus tard à Giancarlo Fisichella ; Fernando Alonso, troisième et blessé, ne monte pas sur le podium. Michael Schumacher qui vit un début de saison difficile sort de la piste au 26e tour et son coéquipier Rubens Barrichello qui en lice pour sa première victoire à domicile abandonne peu après la mi-course alors qu'il vient de reprendre la tête.

Chez les constructeurs, McLaren conforte sa première place avec 39 points devant Renault (23 points) et Ferrari (16 points). À la fin du Grand Prix, sept des dix écuries engagées au championnat ont marqué des points, les écuries Toyota, Jaguar et Minardi n'en ayant pas encore inscrit.

Contexte avant le Grand Prix[modifier | modifier le code]

Demande de report de la loi anti-tabac[modifier | modifier le code]

Le , les ministres européens de la santé approuvent une proposition de la Commission européenne interdisant la publicité pour le tabac dans la presse ainsi que le parrainage par les cigarettiers de manifestations ou d'activités ayant des effets transfrontaliers comme les Grands Prix de Formule 1. Une précédente directive de 1998 fixait la date d'entrée en vigueur de l'interdiction a . Or la nouvelle directive prévoit l'application de l'interdiction pour le au plus tard[1].

La Fédération International de l'Automobile souhaite bénéficier de nouveau de l'échéance d'. Le , la FIA annonce dans un communiqué de presse du conseil mondial de l'automobile sa décision de saisir la cour européenne de justice pour plusieurs raisons[2],[3] : « La FIA a toujours été en faveur d'une interdiction mondiale (plutôt que d'une interdiction nationale ou couvrant seulement l'Union européenne), en raison des incidences particulièrement négatives qu'une interdiction partielle aurait sur le sport automobile international. En particulier, lorsqu'une interdiction est appliquée sur certains territoires et pas sur d'autres, les épreuves tendent naturellement à se délocaliser en direction de pays n'interdisant pas le parrainage de produits du tabac. Un tel cas de figure va non seulement à l'encontre du but visé par la législation concernée, mais il perturbe aussi gravement la planification des compétitions et risque également de causer la perte de nombreuses épreuves traditionnellement favorites du Calendrier International. En revanche, une interdiction mondiale méthodiquement planifiée et permettant aux équipes de trouver des commanditaires de remplacement ne comporterait pas un tel risque. »

En effet de nombreuses équipes de formule 1 ont des accords avec des cigarettiers qui courent jusqu'à 2006. Cinq des dix écuries engagées en 2003 ont un partenariat avec un cigarettier[4], Ferrari avec Marlboro[5], Mclaren avec West[6], Renault avec Mild Seven[7], BAR avec Lucky Strike[8] et Jordan avec Benson & Hedges[9]. En 2003 la FIA n'a pas hésité à supprimer du calendrier le Grand Prix de Belgique, le pays ayant appliqué la future réglementation européenne en avance[10].

Obligation d'utiliser le système Hans[modifier | modifier le code]

Le conseil mondial de l'automobile a aussi confirmé l'obligation d'utilisation du système HANS qui protège la tête et les vertèbres cervicales[1]. Un pilote qui ne voudrait ou ne pourrait le porter ne serait pas autorisé à prendre le départ et devrait être remplacé[11].

En effet depuis le début de la saison plusieurs pilotes ont fait connaître publiquement leur inconfort face a cette solution[12]. Rubens Barrichello a par exemple participé aux premiers Grand Prix de la saison sans ce système[13].

Report du bannissement des aides électroniques à 2004[modifier | modifier le code]

La Fédération International de l'Automobile a annoncé, le , un ensemble de mesures visant à la réduction des coûts en Formule 1, dont la suppression immédiate de la télémétrie stand-voiture, celle de la télémétrie voiture-stand d'ici 2004 et la limitation de l'utilisation de la voiture de réserve. La première étape de ces mesures, qui était l'interdiction des assistances aux pilotages telles que l'antipatinage, la boîte de vitesses automatique et le système de départ automatique[14], devait intervenir après le Grand Prix d'Angleterre 2003[15].

Dans un communiqué la FIA précise : « La mise en œuvre des procédés techniques permettant de contrôler l'absence de tels dispositifs requiert de substantiels investissements et la FIA n'est pas disposée à engager ces dépenses tant que des procédures (contestant le nouveau règlement) seront en cours. En conséquence, l'interdiction des systèmes d'assistance aux pilotes entrera en vigueur pour le premier Grand Prix de la saison 2004. ».

Ce retour en arrière est probablement dû aux nombreux changements qui ont été mis en place pour la saison 2003 tel que les qualifications sur un tour. Max Mosley, le président de la FIA, tient à instaurer une paix en Formule 1 au moment même où la discipline, en plein renouveau, connaît un début de saison prometteur[16].

Essais du vendredi[modifier | modifier le code]

Trois sessions d'essais, une session d'essais privés pendant deux heures avec la possibilité d'engager une troisième voiture réservés aux écuries qui choisissent de n'effectuer que dix jours d'essais privés entre le 1er mars et le 1er novembre[17], une session d'essais libres de 1 heure et une session d'essais qualificatifs se sont tenues le vendredi .

Essais privés, le vendredi de 9 h à 11 h[modifier | modifier le code]

Jarno Trulli signe le meilleur temps lors de la séance d'essais privés.
Temps réalisés lors de la séance d'essais privés[18]
Pos. Pilote Voiture Chrono Écart
1 Drapeau de l'Italie Jarno Trulli Renault 1 min 14 s 262
2 Drapeau du Brésil Antônio Pizzonia Jaguar-Cosworth 1 min 14 s 464 + 0 s 202
3 Drapeau de l'Australie Mark Webber Jaguar-Cosworth 1 min 14 s 492 + 0 s 230
4 Drapeau de l'Espagne Fernando Alonso Renault 1 min 15 s 680 + 0 s 418
5 Drapeau de l'Italie Giancarlo Fisichella Jordan-Ford 1 min 15 s 092 + 0 s 830
6 Drapeau du Royaume-Uni Allan McNish Renault 1 min 16 s 087 + 1 s 835
7 Drapeau des Pays-Bas Jos Verstappen Scuderia Minardi-Cosworth 1 min 16 s 322 + 2 s 060
8 Drapeau de l'Irlande Ralph Firman Jordan-Ford 1 min 15 s 559 + 2 s 297
9 Drapeau du Royaume-Uni Justin Wilson Scuderia Minardi-Cosworth 1 min 16 s 615 + 2 s 353

Comme les prévisions météorologiques l'avaient annoncé, la séance d'essais privés débute dans des conditions sèches, puis la pluie se met à tomber pendant les essais privés auxquels participent les écuries Renault, Jaguar, Jordan et Minardi[19].

La Renault de Trulli obtient le meilleur temps de la séance, plus rapide de deux dixièmes de seconde que la Jaguar d'Antonio Pizzônia. Le Brésilien, qui dispute pour la première fois son Grand Prix national, a été forcé de prendre le mulet pour les 45 dernières minutes de la séance à cause d'un problème technique.

Mark Webber se retrouve juste derrière son coéquipier, suivi de Fernando Alonso qui a fait quelques détours dans les bacs à graviers à l'arrivée de la pluie. Suivent les pilotes Giancarlo Fisichella avec sa Jordan, Allan McNish, le pilote d'essai de Renault et Jos Verstappen avec la Minardi qui ont mené leurs essais à bien, contrairement à Ralph Firman qui a abandonné sa voiture en fin de séance. Justin Wilson a été transporté à l'hôpital après avoir subi une paralysie temporaire de ses bras pendant le Grand Prix de Malaisie après un incident lié à son système Hans[20], est autorisé à prendre part a la séance. Il a terminé avec succès la session de deux heures, mais a fini en bas du tableau[21].

Première séance d'essais libres, le vendredi de 11 h à 12 h[modifier | modifier le code]

Temps réalisés lors de la première séance d'essais libres[22]
Pos. Pilote Voiture Chrono Écart
1 Drapeau de l'Allemagne Michael Schumacher Ferrari 1 min 28 s 087
2 Drapeau du Royaume-Uni David Coulthard McLaren-Mercedes 1 min 28 s 087 + 0 s 128
3 Drapeau du Royaume-Uni Jenson Button BAR-Honda 1 min 28 s 087 + 0 s 843
4 Drapeau de l'Italie Jarno Trulli Renault 1 min 29 s 262 + 1 s 547
5 Drapeau de la Colombie Juan Pablo Montoya Williams-BMW 1 min 30 s 087 + 2 s 825
6 Drapeau du Brésil Rubens Barrichello Ferrari 1 min 31 s 087 + 3 s 402

La pluie a continué de tomber après la séance d'essais privés auxquels participaient les écuries Renault, Jaguar, Jordan et Minardi. Pour le début des premiers essais libres, l'intensité des averses s'est quelque peu atténuée, avant de redoubler.

Au terme de cette séance, Michael Schumacher réalise le meilleur temps. Le pilote Allemand devance David Coulthard, Jenson Button, Jarno Trulli et Juan Pablo Montoya[23].

Cette première séance d'essais libres a été marquée par la sortie de piste d'Antonio Pizzonia qui a provoqué la sortie des drapeaux rouges afin que les commissaires puissent dégager la monoplace. La Jaguar R4 a frappé le mur sans gravité et Pizzonia n'est pas blessé[24].

Quatre pilotes n'ont pas terminé de tour chronométré, Kimi Räikkönen restant dans les stands après un tour d'installation. Fernando Alonso, qui a endommagé sa Renault lors d'une sortie piste, décide de rester dans les stands pour la fin de la séance et Justin Wilson n'a pas effectué de tour chronométré[25].

Première séance d'essais qualificatifs, le vendredi de 14 h à 15 h[modifier | modifier le code]

Pétition pour l'annulation de la séance d'essais qualificatifs[modifier | modifier le code]

En 2003 l'Autodromo José Carlos Pace a été resurfacé, ce qui posera de nombreux problèmes aux équipes tout le long du week-end.

Les conditions météorologiques s'annoncent extrêmement difficiles pour la séance de qualification du vendredi qui permet de déterminer l'ordre de départ pour la séance qualificative du samedi. Les risques d'aquaplanage sont très grands lorsque la pluie est forte sur le tracé d'Interlagos, et ce en dépit des travaux effectués par les organisateurs. De plus, le règlement sportif 2003 n'autorise les manufacturiers Michelin et Bridgestone qu'à apporter un seul composant de pneumatiques pluie. Or les deux manufacturiers ont choisi d'apporter des pneus intermédiaires plutôt que des pneus pluie[26],[27].

Ces deux raisons poussent les pilotes à demander l'annulation de la séance d'essais qualificatifs. Jarno Trulli, David Coulthard et Michael Schumacher qui dirigent la Grand Prix Drivers' Association font circuler une pétition dans le paddock[28]. Jacques Villeneuve se montre beaucoup plus virulent contre ses concurrents au sujet de cette pétition : « Je n'ai jamais vu la pétition et si je devais, je ne l'aurais pas signé […] Que faudrait-il apporter à la Formule 1 pour ne pas aller se qualifier ? Les gens pensent que nous sommes juste une bande de mauviettes. »[29].

Au moment des qualifications la situation météorologique est meilleure que prévu et Charlie Whiting prend la décision de lancer la séance de qualification[30].

Résultats de la séance d'essais qualificatifs[modifier | modifier le code]

Mark Webber est premier de la pluvieuse séance de qualification du vendredi avec sa Jaguar.
Temps réalisés lors de la première séance de qualification[31]
Pos. Pilote Voiture Chrono Écart
1 Drapeau de l'Australie Mark Webber Jaguar-Cosworth 1 min 23 s 111
2 Drapeau du Brésil Rubens Barrichello Ferrari 1 min 23 s 249 + 0 s 138
3 Drapeau de la Finlande Kimi Räikkönen McLaren-Mercedes 1 min 24 s 607 + 1 s 496
4 Drapeau du Royaume-Uni David Coulthard McLaren-Mercedes 1 min 24 s 655 + 2 s 544
5 Drapeau de l'Allemagne Michael Schumacher Ferrari 1 min 25 s 585 + 2 s 474
6 Drapeau de la France Olivier Panis Toyota 1 min 25 s 614 + 2 s 503

En tant que leader du championnat, Kimi Räikkönen est le premier à s'elancer sur un tracé encore très humide mais épargné par les trombes d'eau. Troisième, le pilote McLaren résiste à la tentative de son équipier David Coulthard, quatrième[32].

Les deux pilotes Williams sont en difficulté ; Juan Pablo Montoya bloque ses roues arrière et fait une escapade hors piste ce qui le rétrograde dix-septième tandis que Ralf Schumacher obtient le quatorzième temps[33].

Michael Schumacher, malgré un tête-à-queue lors de son tour de chauffe, réalise le cinquième temps, Jenson Button sort de la piste et heurte les panneaux en polystyrène, endommageant son aileron arrière et provoquant une interruption de séance. Chez Renault, seul Fernando Alonso parvient à garder sa place dans les dix premiers, comme Frentzen et sa Sauber Petronas. Alors que les cinq dernières voitures s’élancent, les précipitations diminuent, ce qui permet à Mark Webber de profiter d'une piste plus sèche et de prendre la première place, devant Rubens Barrichello[34],[35].

Essais du samedi[modifier | modifier le code]

Trois sessions d'essais, deux session d'essais libres de 45 minutes, et une session d'essais qualificatifs, se sont tenues le samedi .

Deuxième séance d'essais libres, le samedi de 9 h à 11 h[modifier | modifier le code]

Deuxième séance d'essais qualificatifs, le samedi de 14 h à 15 h[modifier | modifier le code]

Grille de départ[modifier | modifier le code]

Course[modifier | modifier le code]

Déroulement de l'épreuve[modifier | modifier le code]

Près de trois heures avant le début de la course, un violent orage s'abat sur Interlagos, détrempant en quelques minutes le circuit. Les précipitations sont si abondantes qu'elles provoquent l'inondation de la salle de presse située au troisième étage du bâtiment principal, ainsi que l'annulation de la traditionnelle parade des pilotes par les organisateurs[36]. Après une accalmie, une forte averse refait son apparition sur São Paulo à 30 minutes du départ ; la direction de course annonce que le départ se fera derrière la voiture de sécurité avant de décider de le retarder de 10 minutes. La FIA autorise les équipes à modifier les réglages des monoplaces : ils enfreignent alors leur propre règlement sportif puisque les qualifications de samedi s'étaient déroulées sur le sec[37],[38].

Classement de la course publié le 6 avril 2003[modifier | modifier le code]

  • La course se termine sur drapeau rouge, derrière la voiture de sécurité, après cinquante-cinq tours sur les soixante-et-onze prévus. Les écarts au classement ci-dessous sont ceux pris sur la ligne de chronométrage deux tours précédant l'interruption comme le dit l'article 154 du règlement sportif. Plus de 75 % de la distance du Grand Prix étant couverts, la course ne redémarre pas et les points sont pleinement attribués.
Classement de la course (publié le 6 avril 2003)[39]
Pos. no  Pilote Écurie Tours Temps/Abandon Grille Points
1 6 Drapeau de la Finlande Kimi Räikkönen McLaren-Mercedes 53 1 h 29 min 53 s 179 (152,423 km/h) 4 10
2 11 Drapeau de l'Italie Giancarlo Fisichella Jordan-Ford 53 + 0 s 831 8 8
3 8 Drapeau de l'Espagne Fernando Alonso Renault 53 + 6 s 695 10 6
4 5 Drapeau du Royaume-Uni David Coulthard McLaren-Mercedes 53 + 7 s 391 2 5
5 10 Drapeau de l'Allemagne Heinz-Harald Frentzen Sauber-Petronas 53 + 9 s 392 Pitlane 4
6 16 Drapeau du Canada Jacques Villeneuve BAR-Honda 53 + 17 s 910 13 3
7 14 Drapeau de l'Australie Mark Webber Jaguar-Cosworth 53 + 20 s 070 3 2
8 7 Drapeau de l'Italie Jarno Trulli Renault 53 + 23 s 569 5 1
9 14 Drapeau de l'Allemagne Ralf Schumacher Williams-BMW 53 + 33 s 556 3
10 21 Drapeau du Brésil Cristiano da Matta Toyota 52 + 1 tour 18
Abd. 2 Drapeau du Brésil Rubens Barrichello Ferrari 46 Distribution d'essence 1
Abd. 17 Drapeau du Royaume-Uni Jenson Button BAR-Honda 32 Accident 11
Abd. 19 Drapeau des Pays-Bas Jos Verstappen Minardi-Cosworth 30 Sortie de piste Pitlane
Abd. 1 Drapeau de l'Allemagne Michael Schumacher Ferrari 26 Accident 7
Abd. 3 Drapeau de la Colombie Juan Pablo Montoya Williams-BMW 24 Accident 9
Abd. 15 Drapeau du Brésil Antônio Pizzonia Jaguar-Cosworth 24 Accident Pitlane
Abd. 20 Drapeau de la France Olivier Panis Toyota 17 Collision 15
Abd. 12 Drapeau de l'Irlande Ralph Firman Jordan-Ford 17 Suspension Pitlane
Abd. 18 Drapeau du Royaume-Uni Justin Wilson Minardi-Cosworth 15 Sortie de piste 20
Abd. 9 Drapeau de l'Allemagne Nick Heidfeld Sauber-Petronas 8 Moteur 12

Pole position et record du tour[modifier | modifier le code]

Tours en tête[modifier | modifier le code]

La course démarre derrière la voiture de sécurité et Rubens Barrichello mène jusqu'à ce qu'elle se retire. À la relance, il est dépassé par David Coulthard qui prend le commandement avant d'être doublé par son coéquipier Kimi Räikkönen. Räikkönen reste en tête jusqu'à la troisième neutralisation où il ravitaille et laisse la tête à son coéquipier qui voit revenir Barrichello qui le dépasse. Deux tours plus tard, le pilote Ferrari renonce à cause d'un problème de distribution d'essence sur sa monoplace. Coulthard récupère, une troisième fois, la première place jusqu'à son arrêt au stand. Räikkönen, en tête, est poussé à la faute par Giancarlo Fisichella. Mais quelques tours plus tard, alors que l'Italien est en tête, Mark Webber et Fernando Alonso provoquent la sortie du drapeau rouge, après leur violentes sorties de piste. La course est stoppée définitivement et le classement arrêté à l'avant-dernier tour[40],[41],[42].

Après-course[modifier | modifier le code]

Écuries sur le podium[modifier | modifier le code]

Écuries dans les points[modifier | modifier le code]

Écuries hors des points[modifier | modifier le code]

Révision du résultat de la course par la FIA[modifier | modifier le code]

Annonce de la révision du résultat par la FIA[modifier | modifier le code]

Le soit deux jours après le Grand Prix, la FIA annonce avoir reçu les preuves que Giancarlo Fisichella a bien remporté l'épreuve : « La FIA a reçu des preuves qui suggèrent que, contrairement aux informations fournies par les chronométreurs du Grand Prix du Brésil, voiture n° 11 avait commencé son 56e tour avant que la course ne soit arrêtée,". "Si cela se révèle être le cas, le classement de la course serait qu'à la fin du tour 54e et pas à la fin du tour 53e tel que publié. ». L'institution annonce également que tous les concurrents seront concernés par cette révision[43].

Les commissaires se réuniront le au siège de la FIA afin réexaminer le résultat[43]

Réunion du 11 avril : classement définitif de la course[modifier | modifier le code]

  • Le classement de la course est arrêté définitivement au cinquante-quatrième tour, Giancarlo Fisichella remporte son premier Grand Prix devant Kimi Räikkönen. Mark Webber, classé dans un premier temps septième, termine finalement neuvième tandis que Ralf Schumacher gagne deux positions et prend la septième place.
Classement de la course (publié le 11 avril 2003)[44]
Pos. no  Pilote Écurie Tours Temps/Abandon Grille Points
1 11 Drapeau de l'Italie Giancarlo Fisichella Jordan-Ford 54 1 h 31 min 17 s 748 (152,903 km/h) 8 10
2 6 Drapeau de la Finlande Kimi Räikkönen McLaren-Mercedes 54 + 0 s 945 4 8
3 8 Drapeau de l'Espagne Fernando Alonso Renault 54 + 6 s 348 10 6
4 5 Drapeau du Royaume-Uni David Coulthard McLaren-Mercedes 54 + 8 s 096 2 5
5 10 Drapeau de l'Allemagne Heinz-Harald Frentzen Sauber-Petronas 54 + 8 s 642 Pitlane 4
6 16 Drapeau du Canada Jacques Villeneuve BAR-Honda 54 + 16 s 054 13 3
7 14 Drapeau de l'Allemagne Ralf Schumacher Williams-BMW 54 + 38 s 526 6 2
8 7 Drapeau de l'Italie Jarno Trulli Renault 54 + 45 s 927 5 1
9 14 Drapeau de l'Australie Mark Webber Jaguar-Cosworth 53 Accident 3
10 21 Drapeau du Brésil Cristiano da Matta Toyota 53 + 1 tour 18
Abd. 2 Drapeau du Brésil Rubens Barrichello Ferrari 46 Distribution d'essence 1
Abd. 17 Drapeau du Royaume-Uni Jenson Button BAR-Honda 32 Accident 11
Abd. 19 Drapeau des Pays-Bas Jos Verstappen Minardi-Cosworth 30 Sortie de piste Pitlane
Abd. 1 Drapeau de l'Allemagne Michael Schumacher Ferrari 26 Accident 7
Abd. 3 Drapeau de la Colombie Juan Pablo Montoya Williams-BMW 24 Accident 9
Abd. 15 Drapeau du Brésil Antônio Pizzonia Jaguar-Cosworth 24 Accident Pitlane
Abd. 20 Drapeau de la France Olivier Panis Toyota 17 Collision 15
Abd. 12 Drapeau de l'Irlande Ralph Firman Jordan-Ford 17 Suspension Pitlane
Abd. 18 Drapeau du Royaume-Uni Justin Wilson Minardi-Cosworth 15 Sortie de piste 20
Abd. 9 Drapeau de l'Allemagne Nick Heidfeld Sauber-Petronas 8 Moteur 12

Statistiques[modifier | modifier le code]

Le Grand Prix du Brésil 2003 représente :

Au cours de ce Grand Prix :

  • Le départ de l'épreuve est donné derrière la voiture de sécurité qui reste en piste jusqu'au neuvième tour.
  • La course est neutralisée à trois reprises, du tour no 20 au tour no 22, du tour no 28 au tour no 29 puis du tour no 34 au tour no 36.
  • À la suite des accidents de Mark Webber et de Fernando Alonso, la course est stoppée au 56e des 71 tours prévus, conformément au règlement en vigueur en 2003, le classement est arrêté à l'avant-dernier tour.
  • Bien que Giancarlo Fisichella ait remporté le Grand Prix, Kimi Räikkönen monte sur la plus haute marche du podium lors de la cérémonie en raison d'une erreur dans le comptage des tours effectués avant la sortie du drapeau rouge. Le trophée de la victoire sera rendu quelques jours plus tard à Fisichella.
  • Fernando Alonso, troisième de la course, est absent sur le podium car il était au centre médical après son accident.


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b D.T. d'après AFP, « Parrainage de la F1 par les cigarettiers : La FIA veut saisir la Cour européenne », sur f1-live.com, (consulté le )
  2. (fr + en) « Communique de presse », Conseil mondial du sport automobile,‎ , Page 1 (lire en ligne) :

    « La FIA a décidé d'entamer des poursuites judiciaires auprès de la Cour de Justice Européenne à l'encontre de la Commission Européenne au sujet de la Directive relative au parrainage et à la publicité en faveur des produits du tabac. Ces poursuites n'ont pas pour objet de faire annuler la Directive dans son ensemble mais de rétablir la date de mise en application initiale contenue dans la Directive de 1998 (à savoir le 1er octobre 2006). Un note explicative sur le fondement de ces poursuites peut être téléchargée à partir du site Internet de la FIA (www.fia.com). »

  3. « Publicité des cigarettiers - la FIA saisit Bruxelles » (consulté le )
  4. « Les écuries de Formule 1 dans le collimateur de la loi antitabac », sur lesechos.fr, (consulté le )
  5. Noah Joseph, « Ferrari renews partnership with Marlboro [UPDATE] », sur Autoblog (consulté le )
  6. Crash Media Group Ltd., « McLaren to swap title sponsor at mid-season. | F1 News » (consulté le )
  7. « Mild Seven et Renault prolongent leur contrat » (consulté le )
  8. « British American Tobacco quitte la F1 » (consulté le )
  9. « Benson & Hedges soulage Jordan - Formule 1 - Sport.fr », sur www.sport.fr (consulté le )
  10. Jean-Jacques Larrochelle (à Monza) et Elise Vincent, « La formule 1 sommée de rompre avec les cigarettiers », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  11. (fr + en) « Communique de presse », Conseil mondial du sport automobile,‎ , Page 1 (lire en ligne) :

    « Suite à une note envoyée aux équipes de Formule Un par le Directeur Technique de la FIA (le 25 mars 2003), le CMSA confirme que si un pilote ne peut porter le dispositif HANS pour des raisons médicales ou autres, l'équipe concernée devra le remplacer. »

  12. « Il y a 10 ans : L’arrivée laborieuse du système HANS », sur motorsport.com, (consulté le )
  13. (en-GB) « HANS-free Barrichello second best for Ferrari », sur GPUpdate.net, (consulté le )
  14. « Reculade de la FIA sur le règlement technique de la F1 », sur liberation.fr, (consulté le )
  15. JPK, d'après AFP, « L'assistance au pilotage reste légale.. : Report à 2004 de l'interdiction ! », sur f1-live.com, (consulté le )
  16. D.T. d'après AFP, « Electronique: la FIA fait marche arrière : Quelles sont les vraies raisons de cette décision? », sur f1-live.com,
  17. « FIA activates Friday F1 test sessions - Autosport Pro - Autosport » (consulté le )
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  20. Alan Baldwin, « F1 news: Medical Chief Clears Wilson to Race », sur AUTOSPORT.com (consulté le )
  21. (en) Gary Emmerson, « Trulli Quickest in Friday Test Session - Brazil », sur AUTOSPORT.com, (consulté le )
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    « Each tyre supplier must undertake to provide no more than one specification of wet-weather tyre at each Event which must be of one homogenous compound. »

  28. Atlas F1, « F1 news: Qualifying Goes Ahead Despite Drivers' Petition », sur AUTOSPORT.com (consulté le )
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