Famille Viénot de Vaublanc

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Famille Viénot de Vaublanc
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Armes

Blasonnement De gueules au lion passant d'or, au chef d'argent chargé d'un soleil de gueules, accosté de deux grappes de raisins de sable (alias de pourpre)
Tel que déclare à l'armorial de d'Hozier en 1696
Devise « Dieu aidant »
Branches Trois. une à Chaudenay
Une seconde à Montargis
Et enfin la troisième à Saint-Domingue
Période XVIIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Bourgogne
Fiefs tenus Mimande, Meix Brocard, Vaublanc, Moulin de Tronchat et Bousselange
Demeures Château de Bellombre
Château de Mimande
Château de Lieuteret
Château de Couzan
Château de Coubert
Chteau de Bourberouge.
Château de Mepieu
Château de Bouvesse-Quirieu
Charges Deux Ministres dont: un de l'Intérieur du roi Louis XVIII en 1815-1816
et un secrétaire général du gouvernement du Portugal
Un ministre d'État.
Un grand maître de la maison de la reine de Bavière
Un Député
Un préfet
Un Conseiller d'État
Un président de conseil départemental
Un Conseiller général
Neuf Maires
Un Chambellan du roi de Bavière
Un auditeur au Conseil d’État
Un avocat
Fonctions militaires Deux généraux dont un maréchal des camps et armées du roi, commandant en second du régiment de La Sarre
et un Inspecteur en chef aux revues de la Grande Armée
Deux colonels dont un capitaine de vaisseau commandant en second de l'Audacieux puis commandant du torpilleur l' Orage puis de la flottille du Rhin
Un capitaine de frégate, commandant du contre-torpilleur Sarbacane.
Fonctions ecclésiastiques Deux prêtres catholiques
Trois religieuses
Récompenses civiles Ordre de la Légion d'honneur
Ordre de Saint-Michel (Bavière)
Ordre du Mérite
Ordre du Sauveur
Récompenses militaires Ordre de Saint-Louis
Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem
Société des Cincinnati
Preuves de noblesse
Autres Secrétaire du roi 1697
Lettres d'honneur 1719
Écoles royales militaires 1768, 1770, 1781
Assemblées de la noblesse en vue de la convocation aux États Généraux 1789

La famille Viénot de Vaublanc est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Bourgogne, anoblie en 1697 par une charge de secrétaire du roi. Cette famille appartient à la noblesse de robe.

Elle compte parmi ses membres un maréchal des camps et armées du roi en 1780, un homme politique, ministre de l'Intérieur du roi Louis XVIII en 1815-1816, un inspecteur-en-chef-aux revues de la Grande Armée, ministre au Portugal, un historien, chambellan à la cour du royaume de Bavière, un officier de marine, capitaine de vaisseau, une poétesse, artiste et enfin huit maires de ville et villages.

Histoire[modifier | modifier le code]

Étymologie[modifier | modifier le code]

Selon le site filae.com, l'étymologie de la famille Viénot de Vaublanc est composée. D'une part du patronyme Viénot qui viendrait du diminutif de Vien, forme régionale avec aphérèse du prénom Vivien devenu un patronyme. Et d'autre part de Vaublanc, nom de l'un des fiefs de la famille Viénot, nom topographique d'un lieu-dit ou d'un hameau désignant une vallée gelée.

Une famille de Bourgogne[modifier | modifier le code]

La famille Viénot de Vaublanc est originaire de Beaune, en Côte-d'Or. Son premier représentant est Louis Viénot (1628-1669), avocat à la cour, époux de Jeanne Ferry fille du maire de Beaune Edme Ferry[1].

Ils ont deux fils, Charles I Viénot (1654-1732) échevin de la ville de Beaune faisant office de maire par intérim en 1693. Il est anobli par une charge de secrétaire du roi près la cour des comptes de Dole le [2],[3],[4],[5]. Il achète les seigneuries de Mimande en 1697 puis de Meix Brocard en 1714 à Chaudenay en Saone-et-Loire. Il reçoit ses lettres d’Honneur le 19[6][réf. à confirmer].

Charles I a pour frère Edme prêtre et pour fils Charles II qui succède à son père pour les seigneuries de Mimande et de Vaublanc. Les trois fils de Charles II, Charles III, Jean Bernard et Vivant François sont à l'origine des trois branches de la famille de Vaublanc toutes subsistantes. Charles III devient le chef de nom et d'armes de sa famille. Il hérite des seigneuries de Mimande et de Vaublanc. Il s'illustre, faute d'officiers, par la retraite de Cassel en 1760 pendant la guerre de Sept Ans. Il est fait chevalier de l'ordre de Saint-Louis.[réf. nécessaire]

La branche ainée est installée au château de Mimande[7], à Chaudenay (Saône-et-Loire), aux XVIIIe et XIXe siècles[8].

Le second frère de la fratrie Jean Bernard s'installe à Montargis[9]. L'un des fils de Jean-Bernard, Jean-Baptiste dit le Sage a écrit la Chronologie de l'Histoire de France la suite des travaux d'Eugène Anquetil[10]. La descendance de Jean-Bernard s'installe par la suite au Mans.

Le troisième frère de la fratrie, Vivant-François (1725-1798), seigneur de Bousselange par sa mère Philiberte de Jannel, major aux Iles du Levant, épouse une créole héritière d'une plantation Catherine Perreau[11]. La famille fait ses preuves de noblesse pour les écoles royales militaires en 1768, 1770 et 1781[4],[5],[12].

Vivant-François à cinq enfants dont le membre le plus illustre de la famille Vincent-Marie de Vaublanc, dit comte de Vaublanc, homme politique et ministre de l'Intérieur de Louis XVIII, baron d'Empire en 1809, père d'une fille Laurence, elle-même mère d'un fils Adolphe Segond. Et le chevalier Jean-Baptiste Bernard Viénot de Vaublanc, fils cadet de Vivant-François, militaire, révolutionnaire, ministre au Portugal inspecteur en chef aux revues de la Grande Armée.[réf. nécessaire][13]

Parmi les enfants de ce dernier il y a Vincent-Victor Henri, vicomte de Vaublanc, historien, courtisan à la cour de Bavière.

Sous l'Ancien Régime au XVIIIe siècle, deux Vaublanc portent la qualification de chevalier : Vivant-François Viénot de Vaublanc et Jean-Baptiste Bernard Vienot de Vaublanc.

En 1789, des membres de la famille sont convoqués dans les Assemblées de la noblesse aux États Généraux à Chalon, Dijon, Melun, Saint-Jean d'Angély.[réf. nécessaire]

Au XIXe siècle sept Viénot de Vaublanc sont maires de ville telle que Montargis et de villages tels que Chaudenay, Darnets, Vebret, Dammarie-les-Lys, Villemoutiers et Rosiers d'Egletons.[réf. nécessaire]

Un vitrail de l'église paroissial Saint Maurice de Darnets porte le blason de la famille Vaublanc[14].

Château de Mimande (propriété du premier rameau de la branche ainée jusqu'au début du XXe siècle)

La seconde branche s'est établie au XVIIIe siècle dans le Loiret.

Situation contemporaine[modifier | modifier le code]

Château de Lieuteret à Darnets en Corrèze, propriété du second rameau de la première branche

La famille Viénot de Vaublanc a été admise à l'Association d'entraide de la noblesse française (ANF) le 25 mai 1946[15].

Selon Régis Valette, auteur d'un ouvrage sur les familles subsistantes de la noblesse française, il y a 35 porteurs masculins de cette famille en 1989 et 45 en 2007[3].

Des membres de la famille Viénot de Vaublanc sont maires, membres de l'ordre de Saint-Louis (deux chevaliers[16]) et membres de l'ordre national de la Légion d'honneur, dont un grand officier et commandeur[17] et trois officiers[18].

Les membres de la troisième branche de la famille Viénot de Vaublanc portent pour l'aîné des hommes le titre de courtoisie de comte et pour les cadets le titre de vicomte. Celle des propriétaires du château de Couzan, le titre de courtoisie de baron[19].

Selon le Bottin mondain, la famille de Vaublanc possède huit châteaux au XXe siècle[19].

La famille compte des personnalités au XXe siècle : Jacques François Franck Viénot de Vaublanc, officier de marine, commandant du Sarbacane[20] ; Roger de Vaublanc lui aussi officier de marine, à l'origine de l'évacuation de son navire l'Orage bombardé par des stukas allemand bien que blessé aux jambes, devenu capitaine de vaisseau et commandant de la flottille du Rhin[réf. nécessaire] ; et la petite-fille de Roger, Béatrice Viénot de Vaublanc, connue sous son nom de plume de Béatrice Douvre, écrivaine, poétesse, artiste, atteinte d'anorexie[réf. nécessaire].

Elle est membre de l'association d'entraide de la noblesse française depuis 1946.

Généalogie simplifiée[modifier | modifier le code]

Vincent-Marie Viénot de Vaublanc (1756-1845)
Vincent-Victor Henri Viénot de Vaublanc (1803-1874)
  • Louis Viénot (1628-1669), demeurant à Beaune, avocat à la Cour, épouse en 1653 Jeanne Ferry, fille d’un maire de Beaune. C'est cette dernière qui déclare le blason de la famille Viénot à d'Hozier en 1696.
    • Charles Ier Viénot (1654-1732), fils de Louis, seigneur de Mimande, Meix Brocart (dont la terre de Vaublanc), secrétaire du roi, secrétaire et notaire près la Cour des comptes de Dole du 3 mars 1697 au 25 mai 1717 puis simple secrétaire de cette date jusqu'à 1719[2], il épouse le 12 avril 1681 Agathe Bérardier fille d'un maire de Beaune.
      • Charles II Viénot (1685-1755), fils ainé de Charles Ier, écuyer, seigneur de Mimande et de Vaublanc, épouse en 1719 Philiberte de Jannel.
        • Charles III Viénot de Vaublanc (1721-1804), fils ainé de Charles II, maréchal des camps et armées du roi le 1er mars 1780, chevalier de Saint-Louis, administrateur honoraire des Hospices de Beaune, il épouse en 1753 Marguerite Bonguelet (+1784).
          • Jacques-Henri Viénot de Vaublanc (1764-1810), fils de Charles III, émigré, épouse en 1801, Françoise Joséphine Le Viste de Montbrian. (À l'origine de la branche ainée subsistante)
        • Jean-Bernard Viénot de Vaublanc (1722-1796) premier fils cadet de Charles II, épouse en 1767 Adélaïde Payneau.
          • Vivant-François Viénot de Vaublanc (1770-1853), deuxième fils de Jean-Bernard, maire de Villemoutiers (Loiret) de 1822 à 1830, il épouse Marie Thérèse Lemaire du Charmoy.
          • André Viénot de Vaublanc (1777-1866), troisième fils de Jean-Bernard, maire de Montargis de 1817 à 1819[21], il épouse Éléonore Potrelot de Grillon. (À l'origine de la première branche cadette subsistante)
        • Vivant-François Viénot de Vaublanc (1725-1798), deuxième fils cadet de Charles II, major aux îles du Levant, à Saint-Domingue, il épouse en 1754 Catherine (ou Charlotte) Perreau.
          • Vincent-Marie Viénot de Vaublanc (1756-1845), fils ainé de Vivant-François, chevalier puis baron de l'Empire en 1809 (autorisé par lettres patentes du 22 mars 1812 à transmettre son titre de baron à son petit-fils Henri Martial Adolphe Segond), député du Calvados, préfet de la Moselle (1804-1815), conseiller d'État, ministre d'État et de l'Intérieur (1815-1816), etc.[4],[5], il épouse en 1779 Marie-Charlotte Saillenfest de Fontenelles (1759-1831).
          • Jean-Baptiste Bernard Viénot de Vaublanc (1761-1812), fils cadet de Vivant-François, inspecteur en chef aux revues de la Grande Armée pendant la campagne de Russie, il épouse en 1794 Sophie Pyon (1778-?). (AP)
            • Jean-Antoine Alphonse Viénot de Vaublanc (1802-1843), fils ainé de Jean-Baptiste Bernard, capitaine au 64e de ligne en 1830, il épouse en 1830 Louise Thérèse de La Croix d'Azolette (1806-?), (AP). (À l'origine de la seconde branche cadette subsistante)
              • Roger Viénot de Vaublanc (1901-1983), capitaine de vaisseau, s'est illustré lors de l'évacuation de son navire l'Orage coulé en 1940.
                • Béatrice Douvre nom de plume de Béatrice Viénot de Vaublanc, écrivaine, poétesse.
            • Vincent-Victor Henri Viénot de Vaublanc (1803-1874), fils cadet de Jean-Baptiste Bernard, historien, chambellan à la cour du royaume de Bavière, il épouse en 1841 Jeanne de Raisme. (SP)

Personnalités[modifier | modifier le code]

Alliances[modifier | modifier le code]

Les principales alliances de la famille Viénot de Vaublanc sont : Ferry (1653), Bérardier (1681), de Jannel (1719), Bonguelet (1753), Perreau (1754), Payneau (1767), Le Viste de Montbriant, Lemaire du Charmoy, Potrelot de Grillon, Saillenfest de Fontenelle, Pyon de Meslot (1794), de La Croix d'Azolette (1830), de Raisme (1841), de Buttet, Caillard d'Aillières, de Fontanges, Famille Jourdain de Thieulloy, de La Motte de Broön de Vauvert, de Laparre de Saint-Sernin, de Larminat, de Mascureau, de Suremain, de Thoisy, de Tournemire, de Beaumont d'Autichamp, de Courrèges d'Ustou, Bernard de Dompsure, d'Anthouard de Vraincourt, de Lamberterie du Cros, de Roquefeuil (2021).

Armes et devise[modifier | modifier le code]

Figure Blason napoléonien de Vincent-Marie Viénot de Vaublanc de 1809 à 1845
Vincent-Marie Viénot de Vaublanc (1756-1845), président de l'Assemblée législative (1791), président du corps législatif puis préfet de la Moselle (1805-1814), grand officier de la Légion d'honneur, baron de l'Empire (1809), chevalier de l'Ordre de Saint-Lazare, ministre de l'Intérieur (1815-1816)

Coupé, au premier mi-parti d'azur, à la tour d'argent, maçonné de sable et du quartier des barons préfets ; au second de gueules au lion léopardé d'argent.[22]

Figure Blasonnement à partir de 1697
Famille Viénot de Vaublanc

De gueules au lion passant d'or, au chef d'argent chargé d'un soleil de gueules, accosté de deux grappes de raisin de sable (alias de pourpre).[3]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Société d'histoire d'archéologie, 1894, p.414[réf. incomplète]
  2. a et b Notice sur la Chambre des comptes de Dole suivie d'un armorial, page 298, Roger de Lurion, 1892
  3. a b et c Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, éd. Robert Laffont, 2007, p. 189, (ISBN 2-221-05925-5)
  4. a b c et d E. de Séréville et F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 987
  5. a b c et d Henri Jougla de Morenas, continué par Raoul de Warren, Grand Armorial de France (t.6), vol. 7, Société du Grand armorial de France, 1934-1952 (lire en ligne [PDF]), p. 454.
  6. Arnaud Clement, « La noblesse française », sur academia.edu (consulté le ), p. 953.
  7. Selon Jean-Joseph Expilly, il y a 18 feux dépendant de ce hameau selon son ouvrage de 1766, soit environ soixante-dix personnes. Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la ....
  8. Fonds Viénot de Vaublanc, archives de la ville de Beaune, série Z, présenté par l'archiviste Émilie Rouilly, décembre 2010
  9. Cercle Louis xvii.com, p.9 et 10[réf. incomplète]
  10. Dayre
  11. La Chesnaye des Bois[réf. incomplète]
  12. Dictionnaire de la vraie noblesse, Éditions Tallandier, Paris, 2008, page 281, (ISBN 978-2-84784-498-6)
  13. Michaud
  14. « Pop culture » consulté le 25 mai 2023
  15. Annuaire de l'ANF, Albédia, Aurillac, 2017, p.69
  16. Charles Viénot de Vaublanc (1721-1804) et son frère Vivant François Viénot de Vaublanc (1725-1798)
  17. Base Léonore Vincent-Marie de Vaublanc (1756-1845)
  18. Jean-Baptiste Bernard de Vaublanc (1761-1812), Jacques François Franck de Vaublanc (1882-1933) [1] et Roger de Vaublanc (1901-1983)
  19. a et b Bottin mondain[réf. incomplète]
  20. « ecole.nav.traditions%7b%7brefi… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  21. Les grandes heures de Montargis: ses monuments, ses hommes célèbres, ses événements marquants, Paul Gache, 1980 [2]
  22. J. Alcide Georgel, Armorial historique et généalogique des familles de Lorraine titrées ou confirmées dans leurs titres au XIXe siècle renfermant les titres impériaux et royaux, les pairs héréditaires, les majorats ainsi que les généraux, les préfets et les évêques qui commandèrent ou administrèrent cette province, , 718 p. (lire en ligne), p. 645.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Fonds d'archives[modifier | modifier le code]

  • Fonds Viénot de Vaublanc, archives de la ville de Beaune, série Z, présenté par l'archiviste Émilie Rouilly, décembre 2010.
  • Fonds Viénot et Vaublanc, 239 AP, page 303, État sommaire des fonds d'archives privées, Centre historique des archives nationales. [7]

Articles connexes[modifier | modifier le code]