Famille de Courrèges

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de Courrèges
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Armes

Blasonnement D'or à la fasce échiquetée d'azur et d'or de deux tires, accompagnée en chef de deux molettes d'azur et en pointe d'un lion léopardé de sable, lampassé de gueules.
Devise "Je meurs où je m'attache"
Branches d'Agnos
de Doumy
d'Ustou
Période XVe siècle au XXIe siècle
Pays ou province d’origine Béarn
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France France
Fiefs tenus Abbayes laïques de Bérenx, d'Orthez, d'Arudy
Baronnie de Doumy
Fiefs d'Agnos, de Bidos, de Précillon, de Marca de Gan, de Serres-Castet, ...
Demeures Château de Thégra
Charges Président à mortier au Parlement de Navarre
Conseiller au Parlement de Navarre
Trésorier général des finances de Navarre et Béarn
Maires d'Agnos, Gan, Monteils et Ingrandes
Fonctions militaires Généraux
Fonctions ecclésiastiques Évêque de Montauban
Recteur de Saint-Louis-des-Français de Rome
Récompenses civiles Juste parmi les nations
Récompenses militaires Ordre national de la Légion d'honneur
Médaille militaire
Ordre national du Mérite
Preuves de noblesse
Autres Secrétaire du roi 1700-1720

La famille de Courrèges, originaire de la province du Béarn, est une famille subsistante de la noblesse française anoblie en 1700[1],[2] ou en 1720[3],[4],[5] par charge de secrétaire du roi près le parlement de Navarre.

Au XVIIIe siècle, elle une famille de la noblesse parlementaire, elle compte au parlement de Navarre des conseillers et un président à mortier. Également plusieurs trésoriers généraux des finances de Navarre et Béarn. À l'époque contemporaine, un évêque et plusieurs officiers généraux.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom Courrèges a une origine méridionale. Le mot appartient à la langue d'oc et a le sens de : « courroie » et, par métaphore, désigne souvent des champs étroits et allongés, sert à désigner des quartiers ou des parcelles, des marchands ou fabricants de courroies, des possesseurs ou habitant d'un champ étroit et long, etc.[6],[7],[8]

Histoire[modifier | modifier le code]

Les origines[modifier | modifier le code]

Le généalogiste Gustave Chaix d'Est-Ange indique : « La famille de Courrèges paraît être originaire d'Oloron-Sainte-Marie en Béarn où elle est connue dès le XVe siècle. Gaspard de Courrèges était notaire dans cette ville en 1558. Jean de Courrèges fut notaire à Oloron de 1678 à 1706 »[9].

Une famille de la noblesse parlementaire[modifier | modifier le code]

La famille de Courrèges, dans sa branche des seigneurs d'Agnos seule subsistante à ce jour, fut anoblie en 1700[1],[2] ou en 1720[3],[4] par charge de conseiller-secrétaire du roi près le Parlement de Navarre. Cette charge conférait la noblesse du premier degré personnelle dès l'entrée en fonction mais la noblesse héréditaire qu'après vingt ans d'exercice ou le décès durant l'exercice des fonctions[5]. Régis Valette indique comme principe d'anoblissement « secrétaire du roi 1700-1720 »[3].

La famille de Courrèges compte parmi ses membres six magistrats au parlement de Navarre au cours du XVIIIe siècle dont trois générations successives (1718, 1752, ?)[10]. L'un de ceux-ci y fut président à mortier en 1765.

En 1786 la famille de Courrèges fut dispensée comme noble du paiement du droit de marc d'or de noblesse[11].

La souche s'est partagée au XVIIe siècle en deux grandes branches, celle des seigneurs d'Agnos, qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours, et celle des barons de Doumy, aujourd'hui éteinte[9].

  • La branche de Courrèges d'Agnos descend de Jean-Raymond de Courrèges, né à Oloron vers 1658, décédé le , qui exerça l'office anoblissant de conseiller secrétaire du Roi, maison et couronne de France en la chancellerie près le Parlement de Navarre de 1700 à 1720. Il avait épousé Marguerite de Saint-Gaudens[9].
De cette branche de Courrèges d'Agnos est issue au XIXe siècle la branche de Courrèges d'Ustou (le nom de la famille d'Ustou a été relevé par cette branche à la suite de son extinction dans la famille de Courrèges avec Louise d'Ustou, mariée en 1847 à Maxime de Courrèges et décédée en 1871 dernière de son nom).
  • La branche de Courrèges des barons de Doumy, a pour auteur Michel-Nicolas de Courrèges, qui était un neveu de Jean-Raymond de Courrèges (auteur de la branche des seigneurs d'Agnos). Il fut conseiller secrétaire du Roi, trésorier de la maison et couronne de Navarre et admis en 1718 aux États du Béarn à cause de sa seigneurie de Doumy, une des dix grandes baronnies du Béarn. Il avait épousé Marie-Thérèse de Navailles[9].

Possessions[modifier | modifier le code]

La famille de Courrèges acquit au XVIIIe siècle les abbayes laïques de Bérenx, d'Orthez, d'Arudy, la baronnie de Doumy, les fiefs d'Agnos, de Bidos, de Précillon, de Marca de Gan, de Serres-Castet, etc.

La possession de certains de ces fiefs permit l'entrée de ses titulaires aux États de Béarn (1718, 1726, 1741, 1745, 1765).

Généalogie simplifiée[modifier | modifier le code]

Branche de Courrèges de Doumy[9],[12].
  1. Michel-Nicolas de Courrèges, né à Gan, trésorier général de Navarre et Béarn, anobli par la charge de conseiller-secrétaire du roi, admis en 1718 aux États de Béarn pour la baronnie de Doumy. Il avait épousé en 1714 à Mirepeix Marie-Thérèse de Navailles, fille de Galatore, seigneur de Mirepeix, et de Thérèse Duplaa, qui lui donne quatre filles et trois fils tous nés à Pau :
    1. Pierre-Joseph de Courrèges, baron de Doumy, conseiller au parlement de Navarre, conseiller-secrétaire du roi, maison et couronne de France, admis en 1741 aux États du Béarn pour la baronnie de Doumy. Sans postérité.
    2. François-Xavier de Courrèges, trésorier général de Navarre et Béarn en 1745, admis aux États du Béarn la même année pour la seigneurie de Marca de Gan. Marié à Mlle de Badet, il ne laisse que des filles.
Branche de Courrèges d'Agnos[12],[9].
  1. Jean-Raymond de Courrèges (branche d'Agnos) (vers 1658-1733), anobli par la charge de conseiller-secrétaire du roi, maison et couronne de France près du parlement de Navarre exercée de 1700 à 1720. Marié en 1695 à Arudy à Marguerite de Saint-Gaudens, fille de Jean, seigneur de Béon[Lequel ?], et de Paule de Salettes, qui lui donne deux fils et quatre filles, tous nés à Arudy :
    1. Jean-Raymond de Courrèges (1697-1790), conseiller (1718) puis président à mortier (1765) au parlement de Navarre, abbé laïque de Bérenx, d'Orthez et d'Arudy, admis en 1726 aux États du Béarn pour la seigneurie d'Agnos qu'il tenait de sa femme Marie-Sylvaine de Guimbaud d'Agnos, fille de Jean de Guimbeau, seigneur d'Agnos, et de Jeanne-Marie de Casais, épousée le à Oloron. Elle lui donne quatre fils et six filles :
      1. Jean-André de Courrèges , conseiller (1752) au parlement de Navarre, abbé laïque d'Orthez, admis en 1765 aux États du Béarn pour sa seigneurie de Précillon, directeur en 1766 de l'université de Pau[13]. D'où trois fils sans postérité :
        1. Joseph de Courrèges, lieutenant-colonel au service d'Espagne, mort en 1859.
        2. Jean-Marie de Courrèges, conseiller au parlement de Navarre puis à la Cour de Pau, chevalier de la Légion d'honneur.
        3. Jean-Raymond de Courrèges (Pau, - Agnos, ), conseiller au parlement de Navarre, maire d'Agnos de 1813 à 1825.
      2. Joseph-Ignace de Courrèges dit le chevalier de Courrèges, conseiller au parlement de Navarre (1771), abbé laïque d'Arudy, marié en 1804 à Mlle de Palaminy, dont trois fils :
        1. Louis-Théodore de Courrèges, maire de Gan de 1855 à 1864, qui ne laissa que des filles.
        2. Jean-Anatole de Courrèges, officier de cavalerie[réf. nécessaire], marié en 1839 à Mlle Ducasse de Horgues (d'où postérité).
        3. Jean-Maxime de Courrèges, marié en 1847 à Mlle d'Ustou de Saint-Michel (d'où postérité).

Personnalités[modifier | modifier le code]

Sous l'Ancien Régime, la famille de Courrèges a compté parmi ses membres plusieurs conseillers au Parlement de Navarre. Elle compte également des militaires, tel Jacques de Courrèges, garde du corps du roi Louis XVI[14] (compagnie de Noailles en 1791) et des officiers généraux de nos jours, un évêque.

Armes, titres, devise[modifier | modifier le code]

  • Armes : D'or à la fasce échiquetée d'azur et d'or de deux tires, accompagnée en chef de deux molettes d'azur et en pointe d'un lion léopardé de sable, lampassé de gueules
  • Titre : vicomte (titre de courtoisie)
  • Devise : « Je meurs où je m'attache »

Alliances[modifier | modifier le code]

Les principales alliances de la famille de Courrèges sont[9],[12] : de Saint-Gaudens (1695), de Navailles (1714), de Gaimbaud d'Agnos (1725), de Faget (1750), de Badet (1769), de Bonnecase de Lendresse (1772), de Palaminy (1804), de Parage (1834), Ducasse de Horgues (1839), d'Ustou de Saint-Michel (1847), d'Andurain (1855), de Calouin de Tréville (1875), Chastelain de Belleroche (1875), Hüe de Carpiquet de Bougy (1876), Jourda de Vaux de Foletier (1877), de Reydet de Vulpillières (1901, 1906, 1962 et 1964), Berlier de Tourtour (1907), Aubourg de Boury (1907), de Maumigny (1921), de Godon (1921), de Renty (1922), Delom de Mézerac (1922), de Poutier de Sône (1925), del Péré de Cardaillac de Saint-Paul (1940), de Chérade de Montbron (1943), Mourier des Gayets (1946), Copin de Miribel (1948), de Carayon-Talpayrac (1952), de Bardies-Montfa (1952), L'Hotte (1952), de Carrère (1955), de La Hougue (1958), de Vuillefroy de Silly (1959), etc.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, , p. 331.
  2. a et b Philippe Lamarque, La figure héraldique du cheval, Editions Cheminements, (lire en ligne), p. 153.
  3. a b et c Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante au XXIe siècle, Robert Laffont, , p. 69.
  4. a et b François Bluche et Pierre Durye L'anoblissement par charges avant 1789, éditions ICC, 1998, page 12 : "Parmi les termes bizarres que le lecteur non initié découvrira en cet austère ouvrage, il y a d'abord l'expression de noblesse héréditaire ou encore noblesse transmissible. Il y a là comme un pléonasme, car, par définition, la noblesse française d'ancien régime est héréditaire. Il n'y a pas de noblesse personnelle et jamais personne n'est anobli à titre personnel, comme au XIXe siècle. Il existe, en revanche, des privilèges personnels de noblesse. En bénéficient les titulaires d'une charge anoblissante qui n'ont pas encore accompli la totalité du temps requis pour avoir la noblesse transmissible à leurs enfants, c'est-à-dire pleine et entière."
  5. a et b Louis d'Izarny-Gargas, Jean-Jacques Lartigue, Jean de Vaulchier, Nouveau Nobiliaire de France, Versailles, 1997, tome I. S'y trouvent décrites avec précision toutes les charges anoblissantes.
  6. Marianne Mulón, Origine et histoire des noms de famille, Editions Errance, (lire en ligne), p. 84.
  7. Albert Dauzat, Dictionnaire des noms de familles de France, Paris, Larousse.
  8. Paysages et villages neufs du moyen âge, (lire en ligne), p. 85.
  9. a b c d e f et g Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. XII (lire en ligne), p. 144-145.
  10. La charge de conseiller dans un parlement était anoblissante sous certaines conditions. Cf. : François Bluche, Pierre Durye, L'anoblissement par charges avant 1789, ICC, 1998, page 71. Ces deux auteurs rapportent que les charges de président et de conseiller donnaient une noblesse graduelle (cad. généralement à l'issue de la deuxième génération successive d'exercice de la charge anoblissante et pour chaque génération 20 ans d'exercice ou mort en charge).
  11. Les arrêts du Grand Conseil portant dispense du marc d'or de noblesse, S. G. A. F., (lire en ligne), p. 410.
  12. a b et c Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, t. 3 (lire en ligne), p. 86.
  13. « Lettres de la baronne Sophie de Crourseilhes » (Deuxième partie) 1899 page 269.
  14. Les gardes du corps du roi Louis XVI, dictionnaire biographique, Gilbert Bodinier, site Memodoc.
  15. www.francebleu.fr, troupes de montagne, le général de Courrèges quitte les Alpes pour prendre la direction de St-Cyr.
  16. « Décret du 7 juillet 2021 portant nominations d'officiers généraux », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Michel Authier et Alain Galbrun, État de la noblesse française subsistante
  • Antoine Bachelin-Deflorenne, État présent de la noblesse française, contenant le dictionnaire de la noblesse contemporaine, , p. 548.
  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. XII (lire en ligne), p. 144-145.
  • Armand de Dufau de Maluquer, Armorial de Béarn
  • Jean de Jaurgain, Nobiliaire de Béarn
  • Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, t. 3 (lire en ligne), p. 86.
  • Louis de La Roque et Édouard de Barthélémy, Catalogue des gentilshommes de Béarn, Navarre et Gascogne, , p. 6-15.
  • Étienne de Séréville et Fernand de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, , p. 331.
  • Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante au XXIe siècle, Robert Laffont, , p. 69.
  • Jules Villain, La France moderne, Dictionnaire généalogique, historique et bibliographique (Haute-Garonne et Ariège), tome 3

Articles connexes[modifier | modifier le code]