SMER – social-démocratie

SMER – social-démocratie (sk) SMER – sociálna demokracia | |
![]() Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | Robert Fico |
Fondation | 1999 |
Siège | Bratislava (Slovaquie) |
Vice-présidents | Robert Kaliňák Dušan Čaplovič Pavol Paška Marek Maďarič Peter Pellegrini Peter Kažimír |
Secrétaire général | Ján Richter |
Positionnement | Centre gauche |
Idéologie | Social-démocratie[1] Nationalisme de gauche[2] Populisme de gauche[2] National-populisme[3] Europhilie[4] |
Affiliation européenne | Parti socialiste européen |
Affiliation internationale | Internationale socialiste |
Couleurs | Rouge et vert |
Site web | strana-smer.sk |
Représentation | |
Députés | 49 / 150 |
Eurodéputé | 4 / 13 |
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SMER – social-démocratie (en slovaque : SMER – sociálna demokracia, SMER est un acronyme qui veut dire également « direction ») est un parti politique slovaque créé en 1999 sous le nom de Smer, devenu en 2003 Smer (tretia cesta) (Direction : la 3e voie), qui a pris son nom officiel actuel après la fusion en 2005 avec le Parti de la gauche démocratique et le Parti social-démocrate slovaque. Il utilise le plus souvent la dénomination abrégée Smer ou Smer-SD.
Il est dirigé depuis sa création par Robert Fico qui a formé de 2006 à 2010 une coalition gouvernementale « rose-brun »[5] avec le Parti national slovaque.
Il est membre de l'Internationale socialiste et du Parti socialiste européen, mais a été suspendu du parti socialiste européen pendant 17 mois, du 12 octobre 2006 au 14 février 2008 pour son alliance avec le parti ultra-nationaliste Slovenská národná strana[6].
Sommaire
Historique[modifier | modifier le code]
Développement rapide d'une nouvelle opposition social-démocrate[modifier | modifier le code]
Ce parti résulte d'une scission du Parti de la gauche démocratique (en slovaque : Strana demokratickej ľavice, abrégé en SDĽ) en 1999 (Robert Fico étant le membre le plus populaire du SDĽ à cette époque) et devient rapidement l'un des principaux partis de Slovaquie, tandis que l'assise du SDĽ, successeur social-démocrate du Parti communiste de Slovaquie (d'avant 1990) et partie prenante du gouvernement de 1998 à 2002, décline régulièrement.
En 2004, Smer est le troisième parti au Conseil national de la République slovaque, avec 25 de ses 150 sièges. Au début 2005, il est en tête des sondages d'opinion avec 30 % de soutien.
Au , Smer-SD absorbe plusieurs petits partis de gauche :
- Parti de la gauche démocratique ;
- Alternative social-démocrate (Sociálnodemokratická alternatíva, parti social-démocrate moderniste, lui-même issu d'une scission du SDĽ postérieure à celle du parti Smer) ;
- Parti social-démocrate slovaque (Sociálnodemokratická strana Slovenska, fondé en 1990, sous la direction d'Alexander Dubček).
L’exercice du pouvoir[modifier | modifier le code]
Aux élections générales de 2006, le parti remporte à lui seul 29,14 % des voix et son chef constitue une coalition gouvernementale majoritaire avec les autres partis de l'opposition sortante, les nationalistes du Parti national slovaque (SNS) et le Parti populaire – Mouvement pour une Slovaquie démocratique (ĽS-HZDS) créé par l'ancien chef populiste du gouvernement Vladimír Mečiar.
Il reste au pouvoir pendant quatre ans.
Retour dans l'opposition après un succès électoral[modifier | modifier le code]
Lors des 12 juin 2010, le parti SMER arrive en première position avec 34,79 % des voix et 62 sièges sur 150 mais les mauvais résultats de ses alliés du gouvernement sortant, neuf sièges pour le SNS et aucun pour le ĽS-HZDS, l'empêchent de former un nouveau gouvernement, avec uniquement 71 sièges contre les quatre partis de l'opposition sortante qui en obtiennent 79 au total.
Retour en force[modifier | modifier le code]
Le gouvernement Radičová ayant été sanctionné par une motion de censure, des nouvelles élections sont décidées. L’affaire de corruption Gorila secoue le monde politique au moment de la campagne électorale. L’ensemble des partis politiques, du centre droit à l'extrême droite perdent des sièges. Le parti SMER-SD est la seule formation sortante du parlement à progresser. Il devient ainsi le premier parti politique de l'histoire slovaque à obtenir la majorité absolue au Conseil national de la République slovaque. Le gouvernement Fico II, soutenu par le parti SMER-SD, succède au gouvernement sortant et dispose d'une confortable majorité de 83 députés, soit 55 % des sièges au parlement.
En mars 2016, bien que premier parti au soir des élections législatives, le SMER-SD perd sa majorité absolue au Conseil national. Il parvient toutefois à se maintenir au pouvoir en formant une coalition avec le SNS, le Most-Híd et le SIEŤ[7].
Présidents[modifier | modifier le code]
- Robert Fico (depuis 1999)
Résultats électoraux[modifier | modifier le code]
Élections législatives[modifier | modifier le code]
Année | % | Voix | Mandats | Rang | Gouvernement |
---|---|---|---|---|---|
2002 | 13,5 | 387 100 | 25 / 150 |
3e | Opposition |
2006 | 29,1 | 671 185 | 50 / 150 |
1er | Fico I |
2010 | 34,8 | 880 111 | 62 / 150 |
1er | Opposition |
2012 | 44,4 | 1 134 180 | 83 / 150 |
1er | Fico II |
2016 | 28,3 | 737 481 | 49 / 150 |
1er | Fico III |
Élections présidentielles[modifier | modifier le code]
Année | Candidat | 1er tour | 2e tour | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | ||
2014 | Robert Fico | 531 919 | 28,0 | 1er | 40,6 | 893 841 | 2e |
Élections européennes[modifier | modifier le code]
Année | Voix | Mandats | Rang | Groupe |
---|---|---|---|---|
2004 | 17,0% | 3 / 14 |
3e | PSE |
2009 | 32,1% | 5 / 13 |
1er | S&D |
2014 | 24,1% | 4 / 13 |
1er | S&D |
Ligne politique[modifier | modifier le code]
Selon Jacques Rupnik, SMER « peut être considéré comme une version assagie, light, d’un national-populisme qui a dominé la scène politique slovaque au cours des années 1990 sous les gouvernements dirigés par Vladimír Mečiar »[3].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe », sur www.parties-and-elections.eu (consulté le 20 juillet 2017).
- (en-GB) « Direction – Social Democracy (Smer-SD) », sur www.demsoc.org, (consulté le 20 juillet 2017).
- Jacques Rupnik, « Spécificités et diversité des populismes en Europe centrale et orientale », sur sciencespo.fr, (consulté le 27 octobre 2018).
- (en-US) « Smer–sociálna demokracia(SMER-SD) - Visegrad Plus », sur visegradplus.org (consulté le 4 avril 2018).
- Article à propos de la coalition
- Jean Quatremer, « Ligne rouge », sur bruxelles.blogs.liberation.fr, (consulté le 4 avril 2018).
- (en) « Ministries have been allocated, names still not officially announced », sur spectator.sme.sk, (consulté le 20 mars 2016).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
- (sk) site officiel