Cercoux

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Cercoux
Cercoux
Le bourg vu du sud.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Jonzac
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Saintonge
Maire
Mandat
Jeanne Blanc
2020-2026
Code postal 17270
Code commune 17077
Démographie
Gentilé Cercouziens
Population
municipale
1 279 hab. (2021 en augmentation de 8,57 % par rapport à 2015)
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 07′ 48″ nord, 0° 12′ 19″ ouest
Altitude Min. 18 m
Max. 111 m
Superficie 41,88 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Trois Monts
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Cercoux
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Cercoux
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Cercoux

Cercoux est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Cercouziens et les Cercouziennes[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cercoux est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,4 %), zones agricoles hétérogènes (28,4 %), prairies (7,2 %), cultures permanentes (1,6 %), zones urbanisées (0,7 %), mines, décharges et chantiers (0,7 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Cercoux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[8]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[9].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Lary, le Palais et le ruisseau de Graviange. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1993, 1999 et 2010[10],[8].

Cercoux est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif de la Double saintongeaise, un massif classé à risque dans le plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI), élaboré pour la période 2017-2026 et qui fait suite à un plan 2007-2016[11]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’article L.131-1 du code forestier et l’arrêté du règlementent l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions[12]. Un autre arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 2],[11],[13],[14].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Cercoux.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[15].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 88,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 681 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 620 sont en aléa moyen ou fort, soit 91 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1996, 2003, 2005, 2009 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[8].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[18].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Une forme ancienne est Sercous en 1171.

Du latin sarcofagus qui a donné sarqueu en ancien français (« cercueil »), par extension « cimetière »[19].

Histoire[modifier | modifier le code]

En novembre 2016, un animateur radio belge,DJ O-Lit, a réalisé son record du monde de l'émission la plus longue de près de 202 heures au micro Radio Cadence Musique, une radio FM basée à Cercoux. Record validé par le Guinness Book[20].

En 2017, un habitant de Cercoux, Guy Belmon, fait l'objet d'une attention médiatique car il décide de vivre seul chez lui, dans sa cabane, au milieu de ses bois. Malgré ça, Jeanne Blanc, maire de Cercoux, rappelle qu'il est dans l'illégalité la plus totale : « La construction a été faite en toute illégalité et n'a donc pas lieu d'exister ». Guy Belmon risque l'expulsion[21].

Des parcelles ont été vendues et une maison a été construite malgré la non-conformité attestée par un expert judiciaire. Le lotissement dont l’autorisation préfectorale de la création remonte à 2009 nommé « Domaine de Levrault » devait accueillir 25 lots viabilisés en accession à la propriété[22].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
juin 1995 2014 Alain Amarot    
avril 2014 En cours Jeanne Blanc DVG Infirmière libérale, conseillère départementale depuis 2021

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

En 2021, la commune comptait 1 279 habitants[Note 3], en augmentation de 8,57 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5001 4251 3401 6341 8241 7721 7011 7231 828
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 8081 8541 9021 8521 9021 9291 9311 8291 832
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 8831 8101 6221 6101 6031 6011 5221 3781 431
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 3631 2261 1031 2041 1011 0651 0971 1011 191
2015 2020 2021 - - - - - -
1 1781 2671 279------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,1 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 594 hommes pour 609 femmes, soit un taux de 50,62 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,15 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[27]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,0 
90 ou +
2,8 
9,4 
75-89 ans
10,9 
18,5 
60-74 ans
21,4 
20,6 
45-59 ans
16,5 
18,4 
30-44 ans
20,0 
12,0 
15-29 ans
10,0 
20,1 
0-14 ans
18,4 
Pyramide des âges du département de la Charente-Maritime en 2020 en pourcentage[28]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ou +
2,6 
9,7 
75-89 ans
12,4 
21,9 
60-74 ans
23,1 
20,2 
45-59 ans
19,8 
16,2 
30-44 ans
15,7 
15,2 
15-29 ans
12,8 
15,6 
0-14 ans
13,7 

Économie[modifier | modifier le code]

Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]

Le bourg accueille une épicerie multi-services, une école, une salle des fêtes et un bureau de poste.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Saturnin de style roman dans le bourg.

L'autel retable de la chapelle de la Vierge datant du XVIIIe siècle est classé depuis le 15 avril 1980 monument historique au titre objet. Il représente une Vierge à l'Enfant, en pied[29]. L'autel retable principal datant de la même époque est aussi classé[30].

Festival 666[modifier | modifier le code]

Depuis 2018, le bourg accueille le Festival 666, un festival de Heavy Metal qui a lieu chaque année (exception faite de l'édition 2020 qui fût reportée à cause de la pandémie de Covid-19)

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 7 mètres minimum de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  8. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Cercoux », sur Géorisques (consulté le ).
  9. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  10. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  11. a et b « Plan départemental de protection des forêts contre l’incendie 2017 – 2026 », sur draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Réglementation des feux en extérieur. », sur charente-maritime.gouv.fr, (consulté le ).
  13. « Les Obligations Légales de Débroussaillement (OLD). », sur charente-maritime.gouv.fr, (consulté le ).
  14. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
  15. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Cercoux », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  19. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 161.
  20. sudouest.fr/2016/11/05/plus-de-deux-cents-heures-au-micro-de-la-radio-
  21. france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitain/il-vit-lui-cabane-ses-terres-c-est-illegal
  22. Immobilier : un lotissement fantôme au sud de la Charente-Maritime
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Cercoux (17077) », (consulté le ).
  28. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Charente-Maritime (17) », (consulté le ).
  29. « Autel retable de la Vierge », notice no PM17000662, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  30. « Autel principal », notice no PM17000056, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]