Bayas

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Bayas
Bayas
Église romane Sainte-Croix de Bayas - XIIe siècle.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Libourne
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Libournais
Maire
Mandat
Fabienne Krier
2020-2026
Code postal 33230
Code commune 33034
Démographie
Gentilé Bayardois, Bayardoises
Population
municipale
458 hab. (2021 en augmentation de 3,39 % par rapport à 2015)
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 03′ 42″ nord, 0° 12′ 20″ ouest
Altitude Min. 8 m
Max. 81 m
Superficie 10,82 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Libourne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Libournais
Législatives Onzième circonscription
Localisation
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Bayas
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Bayas
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Bayas
Liens
Site web https://commune-bayas.fr

Bayas est une commune du Sud-Ouest de la France, dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).

Gentilé : Bayardois(es).

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Commune des landes saintongeaises située à 50 km au nord-est de Bordeaux, à 20 km au nord de Libourne et Saint-Émilion et à 8 km à l'ouest de Coutras.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Cercoux, Guîtres, Lagorce, Maransin et Saint-Martin-de-Laye.

Géologie[modifier | modifier le code]

La commune se situe sur un sol argileux (argile kaolinique fortement alumineuse) composé de complexe détritique du sidérolithique[1].

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 860 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Émilion à 19 km à vol d'oiseau[5], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 798,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bayas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Libourne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (55,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,9 %), zones agricoles hétérogènes (38,5 %), prairies (15,4 %), cultures permanentes (3,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Son nom ancien serait Bayans pouvant avoir les significations suivantes : gaulois bagos : hêtre + suff. d'appartenance -acos (-acum latin) ; gaulois baditis : nénuphar (cité comme tel par Marcellus 33, 63) - Roman baias, bajas : marais.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'existence du « Gros Caillou » attesterait d'une présence humaine dès le Néolithique.

Des vestiges de fonderies et des emplacements de fours de potiers avec tessons, vases et cul d'amphores, témoignent d'une présence gallo-romaine.

Dévastée par la guerre de Cent Ans, terminée à Castillon-la-Bataille le 17 juillet 1453, cette région a survécu grâce à l'arrivée des populations venant du Poitou, du Pays basque, du Béarn et du nord de l'Europe. Cette immigration s'est prolongée pendant 200 ans. Ces étrangers appelés par les autochtones « gabachos », la région est devenue « Le Pays Gabaye ».

Au XVIIe siècle, le roi ordonne à l'intendant régional de faire don de cette région marécageuse aux Vendéens et aux Poitevins, à condition qu'ils déboisent, défrichent et repeuplent la région. Quelques maisons et granges en torchis restent comme témoignages de ce passé (Candeau, Chanteloup, Luchère…) ainsi que quelques fours à pain, dont un bien conservé à La Touille.

BAYAS était tenu de verser aux abbés de Guîtres les dîmes ainsi que les « 4 sols par feu », pour l'entretien du bac sur l'Isle. En 1648, les Bayardois refusent de porter la recette à Coutras (12 boisseaux) sous prétexte qu'ils la versaient déjà à l'abbaye de Guîtres. Un procès se terminera à l'amiable.

Une immigration plus récente, début du XXe siècle, s'est faite avec les résiniers venus des Landes. La distillerie de la résine a été une activité importante jusqu'à une époque récente.

Autrefois les brigands faisaient rendre la bourse aux paysans qui revenaient de la foire en un lieu boisé favorable au brigandage, lieu-dit Pille Bourse.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 Michel Mallet SE  
mars 2008 29 mars 2014 Jany Fromentier SE Agriculteur
29 mars 2014 En cours Fabienne Krier SE Agricultrice

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].

En 2021, la commune comptait 458 habitants[Note 3], en augmentation de 3,39 % par rapport à 2015 (Gironde : +6,88 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
450438408498553519522550570
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
508533533525550571575569548
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
549518521468502467441412429
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
382351318359447420449452438
2017 2021 - - - - - - -
456458-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

  • Vigne : AOC "Bordeaux supérieur", "Bordeaux" (sols silico-carbonatés). La culture des céréales est également un peu pratiquée associée à l'élevage des bovins et à une exploitation assez faible de la forêt.

Des dépôts sableux (sables jaunâtres plus ou moins grossiers) issus des formations détritiques sidérolithiques sont exploités sur la commune (lieu-dit de la Bellauderie).

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Camping « Le chêne du lac »[19]
  • Menhir du Gros-Caillou : gros caillou identifié comme un mégalithe. Posé au sol, un panneau tente de nous expliquer sa provenance :« Grès brun grisâtre orienté NE-SO. Ce menhir étudié pour la première fois en 1976 est à rapprocher du Dolmen-Double appelé la pierre folle de Montguyon. La légende dit qu'il fait un tour sur lui-même chaque fois qu'il entend sonner midi.
  • Four de potier gallo-romain.
  • Four banal XVIIe siècle à La Touille.
  • L'église romane Sainte-Croix date du XIIe siècle. La nef rectangulaire est éclairée par des fenêtres hautes et étroites. La croix de l'autel est de style espagnol. Le clocher à créneaux est du XVIe siècle. L'ancien nom donné à l'église était Sainte-Marie-l'Égyptienne.
  • Un forage a été réalisé en 2005 sur le lieu-dit de Millat pour identifier la ressource en eau potable du secteur à l’Ouest de Guîtres. Ce forage a permis de mettre en évidence que la ressource disponible au Crétacé supérieur (entre 373 et 430 m de profondeur) est très faible, chaude et fluorée. En revanche, les sables de l’Eocène moyen et inférieur sont très productifs à cet endroit avec une eau très peu minéralisée. Cet ouvrage, équipé entre 230 et 337 m de profondeur capte l’aquifère sableux de l’Eocène moyen à inférieur et a produit un débit de 161 m3/h[20].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. L'exploitation des argiles dans les Landes du Sud des Charentes - P. Daniou - 1977
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Bayas et Saint-Émilion », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Émilion » (commune de Saint-Émilion) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Émilion » (commune de Saint-Émilion) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Site du camping
  20. Recherche de ressources nouvelles pour l’AEP en zone Nord du SAGE Nappes Profondes de Gironde

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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