Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres

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Confédération française de l'encadrement
Confédération générale des cadres
Logo de l’association
Cadre
Zone d’influence Drapeau de la France France
Fondation
Fondation
Fondateur Jean Ducros
Identité
Siège 59, rue du Rocher
75008 Paris
Président François Hommeril
Secrétaire général Jean-Philippe Tanghe
Trésorière Farida Karad
Membres 170 000 revendiqués (2016)[1]
Slogan Syndicat au service de l'encadrement
Site web www.cfecgc.org

La Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC) est un syndicat français de salariés fondé le sous le nom de Confédération générale des cadres (CGC), qui présente la caractéristique de défendre les intérêts d'une catégorie professionnelle spécifique, l'encadrement. Cette spécificité en fait un syndicat catégoriel ouvert aux cadres, ingénieurs, agents de maîtrise et forces de ventes tant dans le secteur privé que public.

La CFE-CGC faisait partie, jusqu'à la loi du [2] des cinq confédérations de syndicat français de salariés considérées, par présomption irréfragable, comme représentatives par l'État. Depuis l'entrée en vigueur de la loi du , la CFE-CGC a conservé son statut de syndicat représentatif au niveau national interprofessionnel. Cela lui permet de participer aux négociations nationales interprofessionnelles et d'être représentée dans les organismes paritaires.

La CFE-CGC se définit comme un syndicat de proposition prônant avant toute chose le dialogue et la négociation.

La CFE-CGC est adhérente de la Confédération européenne des cadres (CEC Euro Managers) et depuis juin 2014 observateur de la Confédération européenne des syndicats indépendants (CESI) qui regroupe essentiellement des organisations du secteur public en Europe.

Histoire et chronologie[modifier | modifier le code]

L'émergence d'un syndicalisme « cadre »[modifier | modifier le code]

Évoquer l'émergence d'un syndicalisme « cadre » conduit nécessairement à s'intéresser à la constitution du groupe social que constitue les cadres. Dans le contexte de la fin du XIXe, il s'agit d'un groupe social considéré comme relativement homogène qui se distingue par son appartenance d'une part aux salariés qui vendent leur force de travail et d'autre part à une élite confondue avec la bourgeoisie. Dans le face-à-face des salariés et des patrons, cette émergence « témoigne de l'affirmation sociale d'un salariat d'encadrement, qui ne s'identifie plus au patronat » selon François Vatin[3].

Selon le sociologue Boltanski le mot « cadre » ne s'impose que sous Vichy, même s'il apparaît avec le Front populaire. Nous pouvons d'ailleurs noter sur ce point que la Confédération générale des cadres de l'économie française (CGCEF) créée en février 1937 constitue la première organisation syndicale utilisant dans son titre le mot « cadre ».

La Confédération générale des cadres (1944 - 1981)[modifier | modifier le code]

Le , est fondée à Paris salle Wagram la Confédération générale des cadres (CGC). Jean Ducros devient le premier Président de la confédération CGC constituée de 32 fédérations et syndicats de cadres dont la Fédération nationale des syndicats d'ingénieurs (FNSI), la Confédération générale des cadres de l'économie française (CGCE), le Groupe syndical des cadres diplômés (GSCD) et la Fédération des ingénieurs, agents de maîtrise et techniciens des industries mécaniques et métallurgiques (Fiatim)[4]. Les fondateurs de la CGC estiment que leurs intérêts sont trop distincts de ceux des autres salariés pour être portés par les organisations ouvrières[5].

Le , la CGC tient son premier congrès. De même dès 1945, la CGC cherche à être reconnue comme représentative sur le plan national par les pouvoirs publics au même titre que la Confédération générale du travail (CGT), représentativité qu'elle obtiendra à l'été 1946.

Le , est signée par la CGC, la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) et le Conseil national du patronat français (CNPF), la convention collective nationale qui met en place l'Association générale des institutions de retraite des cadres (AGIRC), le régime de retraite complémentaire pour les cadres.

En parallèle des balbutiements de la construction européenne, en 1951 à Paris la CGC crée aux côtés des syndicats de l’encadrement allemands (ULA) et italiens (CIDA), la Confédération internationale des cadres (CIC) qui donnera naissance en 1989 à la Confédération européenne des cadres (CEC Euro Managers) afin de pouvoir être représentés auprès des institutions européennes.

L'année 1955 est marquée par le décès en cours de mandat de Jean Ducros auquel succédera André Malterre, élu lors du 12e congrès de la CGC. Sous la présidence Malterre, qui durera quasiment deux décennies, trois piliers fondent l'action de la CGC[6] :

  • la défense d'un système de retraite particulier et la reconnaissance d'une spécificité « cadre » dans toutes les conventions collectives ;
  • l'attachement à la hiérarchie des salaires ;
  • la recherche de mesures fiscales favorables à l'encadrement.

Sur cette base l'action de la CGC est plus assimilable à celle d'un groupe d'intérêt plutôt qu'une organisation syndicale. Fin 1958, la CGC participe à la création de l’Union nationale interprofessionnelle pour l'emploi dans l'industrie et le commerce (Unedic) et de l'association pour l'emploi dans l'industrie et le commerce (Assédic). En 1959, elle se mobilise contre les atteintes répétées portées au pouvoir d’achat des cadres et en juin elle appelle ses adhérents à s'associer aux mouvements de grève dans la métallurgie et la fonction publique. Elle obtient un abattement de 20 % de l’impôt sur le revenu salarié et l’indexation des tranches.

Tout au long du printemps 1961, la CGC mobilise ses troupes pour défendre le régime de retraite des cadres menacé par un décret sur le plafond des cotisations sociales. Le , Le Premier ministre garantit que la retraite des cadres ne sera pas menacée. Cette même année la CGC joue un rôle déterminant dans la création de l’Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés (ARRCO). En mars 1962, est signé un accord sur le régime de retraite des agents de maîtrise.

Dans un contexte de développement du chômage, le est fondée par la CGC et le CNPF, l’Association pour l'emploi des cadres (APEC).

Lors des manifestations de mai 1968, la CGC cherche à assurer la liberté du travail et à obtenir que la poursuite de la grève soit décidée à vote secret. Elle cherche aussi à s'opposer à toute atteinte à la liberté des personnes (tout particulièrement la séquestration des cadres) et à assurer la sauvegarde des outils de production[7].

En rupture avec la position de la CGC lors de la conférence de Grenelle, l'UNCM et le SCIP (Syndicat des Cadres de l'Industrie du Pétrole) quittent la CGC en 1969[8] et fondent l'UCT (Union des Cadres et Techniciens). Après de longs conflits intérieurs, où les querelles d’hommes se superposaient à de vraies divergences de fond, la CGC semblait parvenue, en avril 1979, à prendre un nouveau départ symbolisé par l’élection à une très forte majorité de Jean Menu à la présidence de la CGC[9]. Cette unité retrouvée se manifeste notamment par la réintégration de l'UNCM du SCIP en 1980.

En 1979, est instituée la section encadrement aux conseils des prud’hommes.

La Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (Depuis 1981)[modifier | modifier le code]

En mai 1981, lors de son 25e congrès, la CGC devient la CFE-CGC, i.e. : la Confédération Française de l’Encadrement - Confédération Générale des Cadres, s’ouvrant ainsi à l’ensemble de l'encadrement. Dans le contexte de l'alternance politique de 1981, la CFE-CGC s'oppose aux premières moutures des Lois Auroux et adopte la charte pour l'avenir qui, comme l'indique Dominique Andolfatto et Dominique Labbé dans leur histoire des syndicats, propose de dépasser une vision idéologique des relations sociales et de « réconcilier les Français, avec leur industrie, leur entreprise et leur travail »[10].

Au 26e congrès de 1984, Paul Marchelli est élu, avec 86 % des suffrages, président de la CGC[11].

En 1989, la Confédération internationale des cadres (CIC) donne naissance à la Confédération européenne des cadres (CEC European Managers).

À la suite des mauvais résultats aux élections prud’homales de 1987, la CFE-CGC réunit en 1988, des assises de la modernité et tente, dans le prolongement de son changement de nom intervenu en 1981, d'élargir son audience à l'ensemble des professionnels de l'entreprise.

En l'an 2000 est créé l'Observatoire du stress et l’Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises (Orse) par la CFE-CGC.

  • 2001 : la CFE-CGC lance le « Baromètre cadres » ;
  • 2002 : la CFE-CGC atteint 7 % des voix aux élections prud’homales ;
  • 2003 : publication du 1er « Baromètre stress » ;
  • 2004 : naissance du Réseau Équilibre en faveur de l'égalité professionnelle ;
  • 2007 : lancement du site Handi CFE-CGC[12] ;
  • 2008 : la CFE-CGC est la 1re organisation représentative dans l’encadrement aux élections prud’homales. Annonce d'un rapprochement avec l'Union nationale des syndicats autonomes[13] (UNSA) ;
  • 2009 : la CFE-CGC communique sur les réseaux sociaux. La CFE-CGC renonce finalement à sa fusion avec l'UNSA ;
  • 2010 : la CFE-CGC est reconnue organisation syndicale catégorielle. La CFE-CGC signe une convention cadre de coopération avec Sciences Po Aix-en-Provence ;
  • 2011 : la CFE-CGC lance une grande consultation de toutes ses parties prenantes[14] visant à « Redonner du Sens à l'Entreprise », en partenariat avec l'Odis (Observatoire du dialogue et de l'intelligence sociale[15]). Elle est reconnue organisation syndicale catégorielle. Elle signe un partenariat avec les universités Paris-Dauphine et Versailles Saint-Quentin.
  • 2012 : la CFE-CGC lance la première enquête nationale auprès des salariés de l’encadrement des TPE.

Le 35e congrès national se tient du 17 au , à Saint-Malo, et conduit à l'élection de Carole Couvert comme présidente de la CFE-CGC avec 59,7 % des voix contre 40,2 % à François Hommeril [16]. Dès 2014, à l'initiative de sa présidente Carole Couvert, la CFE-CGC annonce vouloir changer de nom et fait appel à ses membres afin de trouver une nouvelle appellation pour le syndicat [17]. Au terme de la consultation des militants sept noms sont retenus par la direction : Acliance, Agir&Vous, Altivox, Audace&Vous, Avocôté, Synaxia et Vox KH[18]. Cependant, face au coût élevé de l'opération et au manque d'enthousiasme suscité par les sept propositions, Carole Couvert décide de reporter, puis d'abandonner définitivement le changement de nom du syndicat[19].

En 2016 au 36e Congrès national les 1er et 2 juin à Lyon, François Hommeril est élu président de la CFE-CGC avec 90,83 % des voix. Il convient de noter que Carole Couvert n’a pas pu briguer de second mandat dans la mesure où sa fédération d’origine, celle de l’énergie, a refusé de la représenter, jugeant qu’elle avait été « une erreur de casting » [20].

Le 37e congrès a eu lieu du 8 au 10 octobre 2019 à Deauville[21]. François Hommeril a été réélu pour un deuxième mandat de trois ans, avec 91,79 % des voix.

Histoire revendicative[modifier | modifier le code]

Action revendicative de militants en 2023.

La CFE-CGC a longtemps été perçue comme sous l'influence des partis de droite et l'alliée du patronat. Elle semble prendre un tournant plus revendicatif avec l'arrivée de Jean-Luc Cazettes comme président en 1999, prenant en compte les modifications sociologiques de l'encadrement, défendant notamment la réduction du temps de travail.

Dans les années 2010, la CFE-CGC est présente sur des thématiques comme :

  • la santé au travail (notamment sur le stress et la souffrance au travail) ;
  • les salaires de l'encadrement et le pouvoir d'achat ;
  • les retraites ;
  • l'égalité professionnelle ;
  • la conciliation des temps de vie ;
  • l'éthique et le développement durable.

La CFE-CGC apporte des propositions sur le financement du déficit de la Sécurité sociale en proposant la création d'une Cotisation sociale sur la consommation, et revendique une rénovation du dialogue social au sein des entreprises en demandant la reconnaissance du rôle du syndicalisme par l'instauration d'un contrat d'engagement social. Elle demeure toutefois un syndicat en décalage avec d'autres revendications, notamment sur la fiscalité, où l'on retrouve une vision très catégorielle.

La CFE-CGC est aux côtés de la CFDT, de la CFTC et du MEDEF dans la majorité de gestion de la CNAM et de l'Unédic. Elle préside actuellement l'APEC.

La CFE-CGC a formulé des propositions pour réformer le système de la retraite en France et participé aux cinq grandes journées de grèves contre la réforme française des retraites de 2010. Selon la CFE-CGC, l’ensemble du financement de la protection sociale est à revoir et « il est crucial de trouver de nouvelles sources de financement » qui reposent sur une autre assiette que la masse salariale[22]. Elle dénonce la plupart des mesures prises par le ministre du Travail Éric Woerth dans le cadre de la réforme 2010 des retraites en France.

Manifestations de 2023 sur la réforme des retraites[modifier | modifier le code]

Dans le contexte politique, démographique et social difficile du début des années 2020, la CGC se joint à l'intersyndicale nationale qui organise quatorze journées de manifestations dans 300 villes de France, avec de nombreuses grèves et occupations temporaires de péages et sites logistiques ou autoroutiers au centre du mouvement social contre le projet de réforme des retraites en France de 2023 et écrit à Emmanuel Macron pour demander des négociations, puis n'ayant pas été reçue, une médiation et une suspension de l'adoption du texte de loi.

Au cours de son interview au journal de 13H de TF1 le 22 mars, le président de la République Emmanuel Macron rejette toute possibilité de revenir sur la loi[23]. La CGC réagit alors une phrase très contestée de l'interview : « Quand les États-Unis d'Amérique ont vécu ce qu'ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu'il a vécu (...), je vous le dis très nettement (...) on ne peut accepter ni les factieux ni les factions »[24]. Le président du syndicat des cadres, François Hommeril y voit « une provocation » et se dit « très choqué », en plein congrès à Tours, où il a invité le leader de la CGT Philippe Martinez, qui estime lui « proprement scandaleux de « comparer la situation en France avec ce qui s'est passé aux États-Unis lors de « l'envahissement du Capitole par des hordes d'Américains »[25], s'étonnant d'un « mépris pour les millions de personnes qui manifestent ».

Organisation et instances[modifier | modifier le code]

Les instances[modifier | modifier le code]

Les instances de la CFE-CGC s'organisent en domaine professionnel et interprofessionnel selon une logique double intégration.

Le domaine professionnel[modifier | modifier le code]

Les sections syndicales d'entreprises (SSE)[modifier | modifier le code]

La CFE-CGC compte plus de 10 000 sections syndicales d'entreprises, elles constituent le socle du militantisme CFE-CGC.

Les syndicats[modifier | modifier le code]

Les syndicats sont structurés par secteur professionnel auxquels peut s'ajouter, notamment au sein des grosses fédérations, un découpage géographique.

Les fédérations nationales (27)[modifier | modifier le code]

Les syndicats sont regroupés au sein de 27 fédérations[26] dont le champ de compétence est la branche d'activité.

  • Fédération de l'agroalimentaire (CFE-CGC Agro) ;
  • Fédération de l'eau et de l'assainissement (FDEA CFE-CGC) ;
  • Fédération de l’assurance ;
  • Fédération de la chimie ;
  • Fédération de la construction ;
  • Fédération de la culture, communication et spectacle (FCCS CFE-CGC) ;
  • Fédération des forces de vente (CSN CFE-CGC) ;
  • Fédération des métiers de l'aérien (FNEMA CFE-CGC) ;
  • Fédération des métiers de la finance et de la banque (SNB Services) ;
  • Fédération des services publics (CFE-CGC FP, notamment Alliance Police nationale) ;
  • Fédération des transports ;
  • Fédération du commerce et des services (FNECS CFE-CGC) ;
  • Fédération encadrement mines (FNEM CFE-CGC) ;
  • Fédération énergies CFE-CGC ;
  • Fédération Énermine, regroupant les Syndicats CFE-CGC Pétrole, FIBOPA, SNCH (Syndicat National du Chauffage), BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) et les Syndicats des mines. Adhérent à IndustriAll ;
  • Fédération medias 2000 (Médias CFE-CGC) ;
  • Fédération métallurgie (regroupe 6 syndicats nationaux : AED, Sidérurgie, SNEPIE, SNNUC, SICTAM et Naval group) ;
  • Fédération nationale CFE-CGC des ports et chambres de commerce et d'industrie (SNECA) ;
  • Fédération nationale de l'hôtellerie-restauration-sports (CFE-CGC INOVA) ;
  • Fédération nationale du personnel de l'encadrement des sociétés de service informatique (FIECI) ;
  • Syndicat national CFE-CGC des cadres au service de l'emploi (CFE-CGC Apec) ;
  • Union protection sociale santé CFE-CGC (UP2S santé) ;
  • Union protection sociale santé CFE-CGC (UP2S sécurité sociale) ;
  • Union protection sociale santé des Institutions de Prévoyance et de Retraite Complémentaire et Régimes (UP2S IPRC) ;
  • Union territoriale CFE-CGC de Nouvelle-Calédonie.

Le domaine interprofessionnel[modifier | modifier le code]

Cette implantation à différents niveaux permet à la CFE-CGC d'être présente au sein d'organismes paritaires (Sécurité sociale, CAF, Unédic, APEC, etc.), où elle est l'interlocutrice des pouvoirs publics.

Directions[modifier | modifier le code]

Présidents[modifier | modifier le code]

  • Jean Ducros : 1944-1955 (décès en cours de mandat le , intérim assuré par...)
  • André Malterre : 1956-1975 (élu en avril 1956 lors du 12e congrès)[27]
  • Yvan Charpentié : 1975-1979 (élu lors du 22e congrès à Paris du 27 au )
  • Jean Menu : 1979-1984 (élu en avril 1979 lors du 24e congrès à Versailles)
  • Paul Marchelli : 1984-1993 (élu lors du 26e congrès qui se tient à Versailles du 17 au )
  • Marc Vilbenoît : 1993-1999 (élu en octobre 1993 lors du 29e congrès)
  • Jean-Luc Cazettes : 1999-2005 (élu au congrès de Tours du 16 au - décès en cours de mandat le , interim assuré par Jean-Louis Walter)
  • Bernard Van Craeynest : 2005-2013 (élu le )
  • Carole Couvert : 2013-2016 (élue lors du 35e congrès du 17 au à Saint-Malo)
  • François Hommeril : depuis 2016 (élu lors du 36e congrès à Lyon les 1er et , réélu lors du 37e congrès à Deauville le , puis à Tours le [28]).

Secrétaires généraux[modifier | modifier le code]

  • Yves Fournis : 1944-19..
  • André Malterre : 1950-1956[27]
  • Gilbert Nasse : 1956-1966 (démission, intérim assuré par Robert Gondouin)[29]
  • Robert Gondouin : 1966-1968 (décès en cours de mandat, intérim assuré par Corentin Calvez)[8]
  • Jean Menu : 1973-1975
  • Marc Vilbenoît : 19..-1993
  • Chantal Cumunel : 1993-1996
  • Claude Cambus : 1996- 1999
  • Jean-Louis Walter : 1999-2006
  • Gérard Labrune : 2006-2009
  • Carole Couvert : 2009-2013
  • Marie-Françoise Leflon : 2013-2016
  • Alain Giffard : 2016-2019
  • Gérard Mardiné : 2019-2023
  • Jean-Philippe Tanghe : depuis le [28]

Trésoriers nationaux[modifier | modifier le code]

  • Jean-Philippe Tanghe : 2019-2023
  • Farida Karad : depuis le [28]

Le centre de formation syndicale (CFS)[modifier | modifier le code]

Créé en 1959, le Centre de formation syndicale de la CFE-CGC opère la dissociation entre le perfectionnement ouvert à tous et une formation syndicale confédérale au profit des seuls syndiqués[30].

La question de la représentativité[modifier | modifier le code]

Les élections prud'homales[modifier | modifier le code]

Dans le cadre du renouvellement des conseils de prud'hommes en 2017, les conseillers ne sont désormais plus élus mais désignés sur proposition des organisations syndicales et patronales représentatives en fonction de leur audience respective. Ils sont nommés pour un mandat de quatre ans.

Afin d'assister et représenter le salarié qui le souhaite devant le conseil des prud'hommes, la loi a créé le statut de défenseur syndical. Ce dernier bénéficie d'autorisations d'absence rémunérées et devient un salarié protégé.

Lors des élections prud'homales de 2008, la CFE-CGC a recueilli 8,2 % tous collèges confondus (5e organisation), dont 27,9 % des voix dans le collège encadrement dont elle est la première organisation, devant la CFDT.

Selon les chiffres du Haut conseil du dialogue social publiés en mars 2017, la CFDT se hisse pour la première fois en tête des élections professionnelles tenues de 2013 à 2016 avec 26,37 % des voix (+ 0,37 par rapport à 2013) devant la CGT 24,85 % (- 1,92 point), FO 15,59 % (- 0,35), la CFE-CGC 10,67 % (+ 1,24 point), la CFTC 9,49 % (+ 0,19), l’UNSA 5,35 % (+ 1,09) et Solidaires 3,46 % (- 0,01). Le poids relatif (retenu pour les seules organisations représentatives au niveau national) est de 30,32 % pour la CFDT, 28,57 % pour la CGT, 17,93 % pour FO, 12,27 % pour la CFE-CGC et 10,91 % pour la CFTC[31].

Organisation syndicale 1987 1992 1997 2002 2008
CFE-CGC 7,44 6,95 5,93 7,01 8,20 %

Résultats 2008/2002 par collège[32] :

  • industrie : 5,2 / 4,7 % ;
  • commerce : 5,1 / 4,5 % ;
  • agriculture : 7,7 / 5,6 % ;
  • activités diverses : 5,0 / 4,0 % ;
  • encadrement : 27,8 / 22,8 % ;
  • global : 8,2 / 7,0 %.

Les nouvelles règles de représentativité[modifier | modifier le code]

À l'occasion de son congrès de 2006, la CFE-CGC a exprimé son opposition à une appréciation de la représentativité des organisations syndicales uniquement basée sur les élections[33] professionnelles.

En effet, depuis la loi « portant rénovation de la démocratie sociale » publiée au Journal officiel du 21 août 2008, les règles de représentativité syndicale ont changé. Désormais, ce sont les résultats aux élections professionnelles qui conditionnent, au niveau des entreprises de plus de six salariés ainsi que dans les branches professionnelles et au niveau interprofessionnel, la représentativité syndicale.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La CFE-CGC aujourdhui.
  2. Loi no 2008-789 du « portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail » (JORF du ).
  3. "L'Affirmation de la forme salariale", in Knittel, Mariotti, Raggi et alii, Le Travail en Europe occidentale des années 1830 aux années 1930, Ellipses, 2020
  4. Jean-Luc Cazettes, Qu'est ce que la CFE-CGC, Paris, L'Archipel, , 126 p. (ISBN 978-2-84187-428-6), p. 17-18.
  5. Dominique Andolfatto et Dominique Labbé, Histoires des syndicats (1906-2006), Paris, Editions du Seuil, , 376 p. (ISBN 978-2-02-081240-5), p. 253.
  6. Andolfatto Dominique et Labbé Dominique, Histoire des syndicats (1906-2006), Paris, Seuil, , 376 p. (ISBN 2-02-081240-1 et 9782020812405, OCLC 421202586, lire en ligne), p. 310.
  7. Jean-Luc Cazettes, Qu'est ce que la CFE-CGC, Paris, L'Archipel, , 126 p. (ISBN 978-2-84187-428-6), p. 27.
  8. a et b Joanine Roy, « L'exclusion du syndicat du pétrole témoigne du malaise interne de la C.G.C. et des difficultés propres aux cadres », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. François, Goguel ; Alfred, Grosser, La politique en France Paris, Armand Colin, 301 p., p. 141.
  10. CFE-CGC, Charte pour l'avenir ou Comment ne pas aller à la catastrophe, .
  11. Michel Noblecourt, « Mort de Paul Marchelli, ancien président de la CFE-CGC », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  12. Handi CFE-CGC.
  13. Luc Peillon, « L'UNSA et la CFE-CGC manifestement d'accord pour se marier », Libération, .
  14. Questionnaire en ligne sur le site Nouveau Dialogue.
  15. Site de l'Odis..
  16. Michel Noblecourt, « Carole Couvert emporte la présidence de la CFE-CGC », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  17. La CFE-CGC change de nom.
  18. Cécile Crouzel, « Avocôté, Vox KH, Acliance... la CFE-CGC veut se rebaptiser », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  19. « La CFE-CGC reporte son changement de nom », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  20. « La CFE-CGC préconise la suspension du débat parlementaire sur la « loi travail » », Le Monde,‎ .
  21. Michel Noblecourt, « La « troisième voie syndicale » de la CFE-CGC », Le Monde, .
  22. [PDF] Lettre de la FIECI-CGC.
  23. « Retraites, manifestations, Borne… Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron », sur actu.fr (consulté le ).
  24. "Manifestations en France et invasion du Capitole : cette petite phrase d'Emmanuel Macron qui ne passe pas" sur le site de TF1, par J.F le 23 mars 2023
  25. "Tours : Philippe Martinez, le leader de la CGT dénonce "le foutage de gueule" d'Emmanuel Macron", article de Boris Compain, le 22 mars 2023 sur Radio-France Bleue Tours [1]
  26. Contact
  27. a et b « MALTERRE ANDRÉ (1909-1975) », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  28. a b et c « François Hommeril réélu président de la CFE-CGC », sur Figaro Économie, (consulté le ).
  29. « Les dirigeants de la C.G.C. confirment leur désaccord complet avec les projets des cadres de l’E.D.F. », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. Corinne Delmas, « Du « perfectionnement » professionnel à la « performance » de l'action syndicale. Formations et expertise à la Confédération Française de l'Encadrement-Confédération Générale des Cadres (CFE-CGC) », Le Mouvement Socail,‎ 2011/2 (n° 235), p. 89-104 (lire en ligne)
  31. Michel Noblecourt, « Syndicalisme : la CFDT détrône la CGT de la première place », Le Monde, (consulté le ).
  32. UNSA Magazine, no 113, janvier 2009.
  33. Rémi Barroux, « Le Monde - Toute l'actualité en continu »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Le Monde, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Publications générales[modifier | modifier le code]

  • Gérard Grunberg, René Mouriaux, L'univers politique et syndical des cadres, Paris Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1979 ([ISBN souhaité])
  • Marc Descostes et Jean-Louis Robert (dir.), Clefs pour une histoire du syndicalisme cadres, Paris, Les Éditions Ouvrières, 1984 (ISBN 2-7082-2386-0)
  • Élodie Béthoux, Guillaume Desage, Arnaud Mias, Jérôme Pélisse, Sociologie d'un syndicalisme catégoriel. La CFE-CGC ou la fin d'une exception, Paris, Armand Colin/Recherches, 2013 (ISBN 9-782200-287139)
  • Baptiste Giraud, Karel Yon, Sophie Béroud, Sociologie politique du syndicalisme, Armand Colin/U, 2018 (ISBN 978-2-200-61515-4)

Publications des Présidents de la CFE-CGC[modifier | modifier le code]

Publications confédérales[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]