Belges (nationalité)
1er rangée : Antoine van Dyck, Adolphe Sax, Kim Clijsters, Pierre Paul Rubens, André Vésale.
2e rangée : Amélie Nothomb, Théo van Rysselberghe, Astrid de Suède, Jan Baptist van Helmont, Ingrid Daubechies.
3e rangée : Gérard Mercator, Henry de Groux, Louis Paul Boon, Maurice Maeterlinck, Paul van Ostaijen.
4e rangée : Willem Elsschot, Eddy Merckx, Père Damien, Jacques Brel, Charles Quint.
5e rangée : Leo Hendrik Baekeland, Hugo Claus, Justus Lipsius, Adolf Daens, Hendrik Conscience.
Belgique | 11 358 357 (2018)[2] |
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États-Unis | 356 405 (2015)[3] |
Canada | 186 665 (2016)[4] |
France | 133 066 (2013) |
Pays-Bas | 118 725 (2018)[5] |
Régions d’origine | Gaule belgique |
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Langues | Langues en Belgique |
Religions | Religion en Belgique |
Ethnies liées | Gaulois belges |
Les Belges (néerlandais : Belgen, allemand : Belgier) sont les citoyens, définis par le droit belge et le droit international, du royaume de Belgique, État fédéral d'Europe de l'Ouest, qu'ils en soient natifs (nés dans le royaume), ou non (Belges nés à l'étranger). Linguistiquement, ils peuvent être néerlandophones (cas des « Flamands »), francophones (cas des « Wallons ») ou germanophones.
Ethnonymie
Dans l'Antiquité, les Belges étaient des peuples celto-germains[6],[7] habitant la Gaule belgique, mais aussi le sud de la Bretagne insulaire. Cet ethnonyme semble provenir de l'indo-européen *bhelg signifiant « éminent »[8]. À partir du XVIe siècle, les Pays-Bas ont été désignés par le nom latin « Belgica ».
Le nom latin a été ranimé en 1790 par l'éphémère États belgiques unis qui a été créé après la révolution contre la domination autrichienne qui a eu lieu en 1789. Puisqu'aucun adjectif équivalant à « belge » n'existait à l'époque, les Français utilisaient « Belgique » à la fois comme nom et adjectif : une dénomination empruntée du latin, qui était encore couramment utilisé à cette époque[9].
La révolution de 1830 a conduit à la création d'un pays indépendant sous un gouvernement provisoire et d'un congrès national[10],[11]. Les Belges sont les descendants des peuples belges de l'Antiquité et des peuples germaniques tels que les Frisons, les Francs et les Saxons. Le nom « Belgique » a été adopté pour le pays, le mot étant dérivé de la province romaine de Gallia Belgica[12].
Le , les huit[13] provinces méridionales du royaume uni des Pays-Bas déclarent « l'indépendance du peuple belge, sauf les relations du Luxembourg avec la Confédération germanique. »[14]
Les relations entre les communautés linguistiques belges
Les Belges appartiennent en grande majorité à deux principaux groupes linguistiques : les néerlandophones (appelés communément Flamands) et les francophones (pour la plupart des Wallons). Un troisième groupe, les germanophones, est plus restreint mais reconnu par la constitution. Ces communautés linguistiques forment aussi des groupes politiques, parfois rivaux, et sont organisées en régions et en communautés définies par la constitution et composant une construction politique belge unique et complexe. Comme beaucoup de Belges sont au moins bilingues, voire trilingues, il est courant pour les réseaux professionnels, sociaux et familiaux d'inclure des membres des divers groupes linguistiques vivant en Belgique.
La Région de Bruxelles-Capitale occupe une position politique et culturelle spéciale puisque géographiquement et linguistiquement, elle est une enclave bilingue au sein de l'unilingue région Flamande. Depuis la fondation du Royaume de Belgique en 1830, la ville de Bruxelles est passée d'une ville entièrement néerlandophone à une ville multi-linguistique dont le Français constitue la langue principale et la langue véhiculaire, un processus qui a été nommé « Francisation de Bruxelles »[15].
Depuis l'indépendance de la Belgique en 1830, le titre constitutionnel du chef de l'État belge est le « roi des Belges » plutôt que le « roi de Belgique »[16],[17].
Flamand (néerlandophone)
Les Flamands, environ 60 % de la population au début du XXIe siècle, forment un groupe clairement distinguable au sein de la Belgique, identifiés par leur langue et leurs coutumes, comunes à tous les Belges. Par contre, relativement aux Pays-Bas, la plupart des frontières culturelles et linguistiques ont disparu : les Flamands partagent avec les Néerlandais[18] une même langue, des coutumes similaires ou identiques et (uniquement avec la partie sud des Pays-Bas) la religion traditionnelle.
Cependant, la perception populaire de former une seule nation varie considérablement, en fonction de la matière, de la localité et des antécédents personnels. Généralement, les Flamands vont rarement s'identifier comme étant Néerlandais et vice versa, en particulier au niveau national[19].
Wallon (francophone)
Les Wallons sont un peuple francophone qui vit en Belgique, principalement en Wallonie. Les Wallons sont une communauté distinctive au sein de Belgique[20], ayant un lien historique et anthropologique fort (langue) avec le peuple français[21],[22]. Plus généralement, le terme désigne également les habitants de la Région wallonne. Ils peuvent parler des langues régionales comme le wallon (avec le picard à l'Ouest et le gaumais dans le Sud).
Bien que près des trois quarts des francophones belges vivent en Wallonie, il est important de noter que les habitants francophones de Bruxelles ne sont pas, constitutionnellement et culturellement, Wallons.
Communauté germanophone
La communauté germanophone de Belgique est l'une des trois communautés fédérales reconnues par la constitution de la Belgique[23]. Couvrant une superficie de moins de 1 000 km2 dans la province de Liège en Wallonie, elle comprend neuf des onze communes des « cantons de l'Est » et la population locale compte plus de 73 000 habitants — moins de 1 % du total national. En bordure des Pays-Bas, de l’Allemagne et du Luxembourg, la région dispose de ses propres parlement et gouvernement à Eupen.
La communauté germanophone est composée de germanophones sur la partie du pays qui fut annexée de l'Allemagne en 1920. En outre, dans la Belgique actuelle, il y a aussi quelques autres régions germanophones qui appartenaient à la Belgique avant même 1920, mais ne sont pas actuellement considérées comme faisant officiellement partie de la communauté germanophone en Belgique : Plombières-Welkenraedt-Baelen dans le nord-est de la province de Liège et dans le Pays d'Arlon (ville d'Arlon et certains de ses villages voisins, dans le sud-est de la province du Luxembourg belge). Cependant, dans ces localités, la langue allemande est très menacée en raison de l'adoption du français[24].
Religion
Le catholicisme a toujours été la religion principale de Belgique avec environ 65 % des Belges déclarant être catholiques[25]. Toutefois, en 2004, à l'échelle nationale la fréquentation de l'église le dimanche n'était que d'environ 4 % à 8 % (9 % pour la Flandre). En 2006, une enquête en Flandre, longtemps considérée comme plus religieuse que Bruxelles ou que la Wallonie, a montré que 55 % de ses habitants se disent religieux, tandis que 36 % ont dit qu'ils croyaient que Dieu créa le monde[26]. Il existe également une minorité protestante en Belgique qui date du temps de Guy de Brès, époque où ce qui est aujourd'hui la Belgique passa à la Réforme ; mais l'Inquisition chercha à les éradiquer et les protestants belges, qui à un moment donné constituaient la majorité du pays[réf. nécessaire], durent se reconvertir au catholicisme ou s'exiler, notamment aux Pays-Bas (il existe beaucoup d'églises wallonnes aux Pays-Bas), en Scandinavie ou en Afrique du sud ainsi qu'en Amérique. Actuellement on observe une nette montée des églises évangéliques en Belgique, comme dans d'autres pays du monde.
Statistiques
Diaspora Belge
Belges notables
- Liste de Belges
Notes et références
- Personnes liées au territoire de la Belgique, y compris à des époques où l'État actuel n'existait pas.
- « Bevolkingscijfers per provincie en per gemeente op 1 januari 2018 / Chiffres de la population par province et par commune, à la date du 1er janvier 2018 » (consulté le ).
- (en) U.S. Census Bureau, « American FactFinder - Results », sur factfinder.census.gov
- Cornelius J. Jaenen et Maude-emmanuelle Lambert, « Canadiens belges (Belgo-Canadiens ou Canadiens d'origine flamande et wallone) », sur L'Encyclopédie canadienne, màj le 2 février 2018 (consulté le ).
- (nl) « Bevolking; geslacht, leeftijd, generatie en migratieachtergrond, 1 januari », sur Statline (consulté le ).
- (en) Bunson, Matthew, Encyclopedia of the Roman Empire (en), Facts on File, New York, , Hardcover 352pp éd. (ISBN 978-0-8160-4562-4), p. 169.
- La question des origines celtes et/ou germaniques des Belges n'est pas tranchée.
- [1]
- « un peu d'histoire : la révolution belgique » [archive du ], Canaris1790.be
- (en) Karel Dobbelaere et Liliane Voyé, « From Pillar to Postmodernity: The Changing Situation of Religion in Belgium », Sociology of Religion, vol. 51, , S1–S13 (ISSN 1069-4404 et 1759-8818, DOI 10.2307/3711670, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Gooch, Brison Dowling, Belgium and the February Revolution, Martinus Nijhoff Publishers, La Haye, Pays-Bas, (lire en ligne), p. 112.
- Matthew Bunson, Op. cit., 1994.
- Anvers, Brabant, Flandre-Occidentale, Flandre-Orientale,Hainaut, Liège, Limbourg et Namur
- « Proclamation du Congrès national relative à l'indépendance du peuple belge (18 novembre 1830) », sur Internetcodex.be.
- (en) David Levinson, Ethnic Groups Worldwide : A Ready Reference Handbook, Phoenix, AZ, Oryx Press, , 436 p. (ISBN 1-57356-019-7, lire en ligne), p. 14.
- Ramon Arango, Leopold III and the Belgian Royal Question, p. 9.
- Raymond Fusilier in Les Monarchies parlementaires en Europe, Éditions ouvrières, Paris, 1960, p. 350, wrote the Belgian regime of 1830 was also inspired by the French Constitution of the Kingdom of France (1791-1792), the United States Declaration of Independence of 1776 and the old political traditions of both Walloon and Flemish provinces.
- National minorities in Europe, W. Braumüller, 2003, page 20.
- Nederlandse en Vlaamse identiteit, Civis Mundi 2006 by S.W. Couwenberg.
- David Levinson, Ethnic Groups Worldwide, a ready reference Handbook, ORYX Press, (ISBN 1-57356-019-7), p. 13 : Walloons are identified through their residence in Wallonia and by speaking dialects of French.
- David Levinson, Ethnic Groups Worldwide, a ready reference Handbook, ORYX Press, (ISBN 1-57356-019-7), p. 13 : « Walloon culture was heavely influenced by the French ».
- The Encyclopedia of the Peoples of the World, A Henri Holt Reference Book, p. 645 : « Culturally there is continuity between the French and the Walloons, Wallon culture consisting mainly of dialect literary productions.
- The German-speaking Community.
- (de) Société pour les peuples menacés, Über die Lage der Sprachminderheiten in der EU. Ein Überblick der GfbV-Südtirol, .
- « Discrimination in the EU in 2012 », Special Eurobarometer, Union européenne, Commission européenne, , p. 233 (lire en ligne, consulté le ). La question posée était : « Vous considérez-vous comme catholique ? »
- Inquiry by 'Vepec', 'Vereniging voor Promotie en Communicatie' (Organisation for Promotion and Communication), published in Knack 22 November 2006 p. 14 (The Dutch language term 'gelovig' was translated in the text as 'religious', more precisely it is a very common word for believing in particular in any kind of god in a monotheistic sense, and/or in some afterlife.
Voir aussi
Bibliographie
- Thomas Beaufils, Les Belges, éd. Le Cavalier Bleu, 2004 (ISBN 2846700729)
- Prosper de Haulleville, La nationalité belge ou Flamands et Wallons, Gand, H. Hoste, 1870
- Armand Varlez, Les Belges en exil, Bruxelles, Librairie moderne, 1917