Arandon
Arandon | |
La mairie d'Arandon en 2015. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | de La Tour-du-Pin |
Intercommunalité | Communauté de communes Les Balcons du Dauphiné |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Alain Veyret 2017-2020 |
Code postal | 38510 |
Code commune | 38014 |
Démographie | |
Gentilé | Arandonnais[1] |
Population | 612 hab. (2014 ) |
Densité | 50 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 42′ 42″ nord, 5° 25′ 48″ est |
Altitude | Min. 212 m Max. 292 m |
Superficie | 12,22 km2 |
Élections | |
Départementales | de Morestel |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Arandon-Passins |
Localisation | |
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Arandon est une ancienne commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle d'Arandon-Passins.
Ses habitants sont appelés les Arandonnais[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Le village compte plusieurs hameaux : Concharbin, Bologne, Lonne.
Les communes les plus proches d'Arandon : Courtenay (38510), Sermérieu (38510), Morestel (38510), Creys-Mépieu (38510), Passins (38510). Autrefois, la gare d'Arandon faisait partie du réseau ferroviaire du Chemin de fer de l'Est de Lyon.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Du mot gaulois Randa (« limite, frontière ») avec le préfixe are- (« près de »).
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1914, on note une première implantation des cimenteries Montalieu et Vicat sur le site de l'étang de Serre. En 1920, après la Première Guerre mondiale, la société Barron-Vialle implantée à Lyon s'installe sur une propriété de 100 ha en bordure des étangs de Serre. Fondée par Antoine Vialle, elle fabrique des camions, des autocars et des automobiles de luxe. Le « pont à couple conique » qui a remplacé la transmission par chaîne sur les camions fut inventé dans la fonderie Vialle à Arandon. L'activité cesse en 1937[2],[3].
Entre et , les habitants de la ville vécurent un épisode peu connu. Après la chute de Barcelone tombée aux mains des Franquistes le , de nombreux réfugiés espagnols arrivent à Grenoble, où ils sont très mal hébergés. À la demande des autorités, en , M. Vialle, maire, accepta de louer les locaux de son usine inactive ; y furent accueillis, à partir du , 1300 républicains espagnols, principalement des familles[4] de réfugiés qui restèrent là jusqu'en octobre. 2 jours après la déclaration de guerre du , le gouvernement de la IIIe République prescrivit l’internement des hommes « ressortissants des puissances ennemies », considérés comme suspects. Ce furent presque exclusivement des antinazis, hommes, pour la plupart des réfugiés juifs d'Allemagne et d'Autriche, qui furent internés à partir d'octobre 1939 dans des conditions particulièrement dures[4],[5],[6]. Le camp aurait fermé ses portes vers février 1940, semble-t-il, par l'envoi vers le camp de Loriol des derniers occupants, soit 90 juifs le 11 mars[pas clair][7]. L'activité de ce centre cessa alors, quelques mois avant la mise en place du régime de Vichy, le [8]. M. Vialle fut par la suite révoqué de ses fonctions de maire par le régime de Vichy.
L'usine a retrouvé sa vocation en 1946 avec la SOFAL (fonderie d'aluminium) jusqu'à sa cessation d'activité en 1967, avec cession de l'usine à la société Pierre Calignon (fonderie de fonte). Celle ci dépose le bilan en 1987 pour être reprise par les fonderies G-H Bouyer qui ferment le site définitivement en 1993. Le site sert ensuite de stockage de pneu puis de matieres chlorées jusqu'à sa dépollution[9].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 612 habitants, en évolution de +9,87 % par rapport à 2009 (Isère : +3,89 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Économie
[modifier | modifier le code]L'économie locale est caractérisée par :
- production de fromage de chèvre ;
- fonderie d'aluminium ;
- chambres d'hôtes ;
- passage (récent) de la ViaRhôna, qui devrait alimenter le tourisme[15].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Cyprien, XVIIIe et XIXe siècles.
- Ancien prieuré
- Les étangs de la Save et de Serre
- Fours à pain (principalement à Concharbin)
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et al., L'Isère - les 533 communes. Grandvilliers : Éditions Delattre, 2008. (ISBN 2-915907-40-4 et 978-2-915907-40-7).
- « Fiche documentaire | BERLIET », sur www.memoires-industrielles.fr (consulté le )
- « Barron-Vialle, entre luxe et autocar », sur Gazoline (consulté le )
- « Wikiwix's cache », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
- « Le camp d’internement d’Arandon en 1939/45 », sur La feuille Charbinoise (consulté le )
- Lilach Nethanel, « « Wווייכערט מיט : A propos du roman inédit de David Vogel en yiddish » », Yod – Revue des études hébraïques et juives Inalco, 11|2011, p. 61-81 (ISSN 2261-0200, lire en ligne)
- Badia et Co., Les Barbelés de l’exil – Études sur l’émigration allemande et autrichienne (1938-1940), PUG,
- « voir le site de Christèle Joly-Origlio sur les camps d'internement dans l'Isère », sur camps d'internement Isère, (consulté en )
- « BASOL - Ministère de l'Écologie, du Développement Durable et de l'Énergie », sur basol.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
- « Arandon », sur du Conseil général (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « 5: ViaRhôna de Groslée à La Balme-les-Grottes — ViaRhôna », sur www.viarhona.com (consulté le )