Andrée Peel
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Andrée Marthe Virot |
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Agent Rose |
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Archives conservées par |
Service historique de la Défense (SHD/ AC 21 P 689512) Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 597461, SHD/ GR 28 P 4 290 86, SHD/ GR 28 P 11 123) |
Andrée Peel, née Andrée Marthe Virot, ( - ), connue comme « l'Agent rose » durant l'occupation allemande, est une héroïne de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Née Andrée Marthe Virot à Saint-Brieuc, ses parents sont Francis Virot et Martha Virot. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, elle dirige un salon de coiffure à Brest[2].
Durant la guerre
[modifier | modifier le code]Après l'invasion allemande, elle s'engage dans la Résistance en participant à la distribution de journaux clandestins. Elle devient ensuite agente P2 du réseau Jade-Fitzroy son nom de code était « agent rose »[3]. Avec son équipe, elle utilise des torches pour guider les avions alliés vers des terrains d'aviation improvisés, et aide les aviateurs, qui ont atterri en France, à embarquer dans des sous-marins ou des bateaux pour fuir la France occupée. Elle sauve ainsi la vie de 102 jeunes soldats et aviateurs et en aide plus de 20 000.
Elle est arrêtée à Paris en 1944, et déportée au camp de concentration de Ravensbrück par le convoi I.227 parti de Paris le [4], avant d'être transférée à Buchenwald. Elle allait être fusillée lorsque l'armée américaine entre dans le camp pour en libérer les prisonniers[5].
Elle reçoit plus tard une lettre de remerciements de Winston Churchill[6].
Après la guerre
[modifier | modifier le code]Après la guerre, elle rencontre son futur mari, un universitaire anglais nommé John Peel à Paris, et ils s'installent à Long Ashton, près de Bristol.
Promue officier de la Légion d'honneur, elle reçoit ses insignes des mains de son frère, le général Maurice Virot[7], en 2004.
Le , alors qu'elle fête ses 100 ans, elle reçoit une lettre de la reine d'Angleterre.
Elle décède dans une maison de retraite de Bristol à l'âge de 105 ans le [8].
Autobiographie
[modifier | modifier le code]Elle a publié une autobiographie intitulée Miracles Do Happen[9], publié en 1999 et traduite en français sous le titre Les miracles existent ! et adaptée au cinéma par William Ennals.
Odonymie
[modifier | modifier le code]Une rue porte son nom à Brest[10].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Elle est reconnue « Déporté résistant »[3],[11].
- Officière de la Légion d'honneur (décret du ) - Avec traitement DÉPORTÉS-RÉSISTANTS Virot (Andrée, Marthe), épouse Peel, , sous-lieutenante (chevalier du ) ;
- Croix de guerre – avec une palme et une étoile d’argent ;
- Médaille de la Résistance française (décret du 15 octobre 1945)[12] ;
- Croix du combattant volontaire agrafe « 1939-1945 » ;
- Croix du combattant volontaire de la Résistance ;
- Médaille de la déportation pour faits de Résistance agrafe « Déporté » ;
- Médaille de reconnaissance de la Nation agrafe « 1939-1945 » ;
- Médaille commémorative de la guerre – agrafe « Libération » ;
- Médaille de la Liberté (Medal of Freedom des États-Unis) ;
- King's Commendation for Brave Conduct (Grande-Bretagne).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Agent d'evasion Dossier individuel de Andrée VIROT ép. PEEL. 1944. 1995: http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2FGR%252028P4%2520EVASION%2520234-291.pdf&usg=AFQjCNFgqDuIZ3HoG96oNPmFexdJGP91Nw
- Favilli, Elena. et Shapiro, Jessica., Histoires du soir pour filles rebelles : 100 destins de femmes extraordinaires, Paris, Les Arènes, 2017-, 212 p. (ISBN 978-2-35204-678-3, 2352046785 et 9782352049708, OCLC 1017611705, BNF 45361747, lire en ligne)
- « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- Fondation pour la mémoire de la déportation, « Liste du convoi I.227 parti de Paris le 14 juin 1944 » (consulté le )
- GR 28 P 4 290 86 Dossier individuel de Andrée VIROT ép. PEEL 1944 1995 16P 597461
- Le Figaro 08/03/2010, « Mort d’une icône de la Résistance » [1]
- [2] Hommage au général de corps d'armée Maurice Voirot, mort en décembre 2013.
- [3]
- (en) Peel, Andrée., Miracles do happen!, Loeberias, , 189 p. (ISBN 978-1-874316-37-4 et 9781874316374, OCLC 44014380, lire en ligne)
- « rue Andrée Virot-Peel, Brest (29019) - Base Adresse Nationale », sur adresse.data.gouv.fr (consulté le )
- « Base des déportés-résistants - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
Liens externes et sources
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- Ressource relative aux militaires :
- Naissance en février 1905
- Naissance à Saint-Brieuc
- Naissance dans les Côtes-du-Nord
- Décès en mars 2010
- Décès à Bristol (Royaume-Uni)
- Résistante française
- Officier de la Légion d'honneur promu en 2004
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille de la Résistance française
- Croix du combattant volontaire de la Résistance
- Récipiendaire de la médaille de la Liberté
- Déporté résistant
- Centenaire français
- Décès à 105 ans
- Déporté à Ravensbrück
- Survivant de Ravensbrück
- Déporté au camp de concentration de Buchenwald
- Survivant de Buchenwald