Pillywiggin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 2 novembre 2020 à 21:42 et modifiée en dernier par CodexBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Dessin couleur représentant trois fées émergeant de tulipes rouges.
Petites fées aux ailes de papillon, proches de la description des pillywiggins.

Les pillywiggins sont de minuscules fées gardiennes de la flore, connues du folklore anglais où ils appartiennent à la cour seelie. Ils sont représentés avec des antennes et des ailes de papillon ou de libellule, et passent leur temps à s'amuser. Décrits par Pierre Dubois dans La Grande Encyclopédie des fées et Leçons d'elficologie, les pillywiggins sont mis en scène dans des romans de fantasy en langue anglaise, ainsi qu'une chanson enfantine.

Origine

Les pillywiggins sont une personnification de « l’essence divine des plantes »[1]. Leur nom pourrait être originaire du comté anglais Dorset[2], bien que les fées ou esprits des fleurs soient connus de plusieurs traditions autour du monde[3] : les pixies remplissent les mêmes fonctions[3], de même que les alvens de Hollande et certaines fées à la frontière de l'Ardenne belge[4].

Description

Selon Pierre Dubois, ils sont les plus minuscules de la gent elfique avec les Tiddy du Lincolnshire, et mesurent un centimètre de haut. « Merveilleusement beaux » grâce à leurs attributs de papillon, ils possèdent le pouvoir de changer de taille ou d'apparence, et affectionnent les parcs et jardins anglais, dans toutes les régions du Royaume-Uni sauf les Midlands, ainsi qu'en Irlande. Ils y passent leur temps à jouer et à batifoler. Ce sont des esprits gardiens de la petite flore, vivant au rythme des plantes qu'ils protègent et hibernant de novembre à avril, jusqu'au chant du coucou[4].

Ils ignoreraient les humains, préférant danser parmi les fleurs sauvages (un ouvrage de fiction évoque la digitale ou la campanule[5], mais le folklore anglais retiendrait surtout la tulipe[6]), à l'ombre de grands chênes[3], où ils se trouvent habituellement[7]. Leur caractéristique commune serait d'être silencieux, bien qu'une comptine dans un livre enfantin d'Australie affirme qu'ils chantent[8]. D'après l'auteur de Faery Wicca Edain McCoy, qui classe ces fées parmi les élémentaires[9], la reine des pillywiggins se nommerait Ariel et chevaucherait des chauves-souris[3].

Leurs représentations populaires les montrent chevauchant des abeilles de fleur en fleur, ou eux-mêmes de la taille d'une abeille[7]. Les Flower Fairies de Cicely Mary Barker sont très proches de la représentation des pillywiggins[4]. Dans son ouvrage de littérature d'enfance et de jeunesse Leçons d'elficologie, Pierre Dubois présente une planche qui met en scène la métamorphose d'une jeune pillywiggin en fée-papillon[10].

Fantasy, jeux vidéo et chansons enfantines

C'est surtout dans la littérature fantasy anglo-saxonne que les pillywiggins apparaissent. Ils ont donné leur nom au roman pour la jeunesse Pilliwiggins and the Tree Witch de Julia Jarman[11]. Dans Alexander of Teagos, Paula Porter décrit les pillywiggins comme des êtres « silencieux, mais qui parlent à votre cœur »[12]. Elles se trouvent également dans des romans fantasy comme celui de Rebecca Paisley, A Basket of Wishes[13], dans Seekers of the Chalice de Brian Cullen[14], dans By Venom's Sweet Sting de Tiffany Trent[15], dans The Lost Secret of the Green Man de Tiffany Turner, qui les décrit comme les gardiens des fleurs sauvages[16], et dans de nombreux autres[17].

Le pillywiggin jaune et le pillywiggin rouge sont des ennemis notables du jeu Final Fantasy XI, apparentés aux abeilles[18],[19], ce qui est en contradiction avec le folklore populaire. Pillywiggin multicolore est le titre d'une chanson pour les enfants dans l'album Viens vite... Je t'invite de Pakita, sorti en 2007[20].

Notes et références

  1. Heath 2000, p. 152
  2. Arrowsmith 2009, p. 77
  3. a b c et d McCoy 1994, p. 195
  4. a b et c Pierre Dubois (ill. Roland et Claudine Sabatier), La Grande Encyclopédie des fées (1re éd. 1996) [détail des éditions] p. 128–129
  5. (it) Luana Ravecca, Natale in... rosa. La festa più festa dell'anno con Tinny, volume 6 de Generazione G, Paoline, 2004, (ISBN 9788831527378), p. 73 [lire en ligne]
  6. (en) Karan Davis Cutler et Barbara W. Ellis, Complete flower gardener, Burpee Series, Wiley Pub., 2006, (ISBN 9780764543241), p. 7 [lire en ligne]
  7. a et b Brasey 1999, p. 74
  8. Julie-Ann Harper, Frolicking with the fairies, Pick-a-Woo Woo children's book series, Pickawoowoo Publishers, 2007, (ISBN 9780980366907), p. 5
  9. (en) Edain McCoy, Making magick: what it is and how it works, Llewellyn Worldwide, 1997, (ISBN 9781567186703), p. 62 [lire en ligne]
  10. Pierre Dubois, Leçons d'elficologie : géographie, histoire, leçons de choses, Paris, Hoëbeke, , 119 p. (ISBN 978-2-84230-264-1)
  11. Julia Jarman, Pilliwiggins and the Tree Witch, Andersen, 2011, (ISBN 9781849390187), 128 p.
  12. (en) Paula Porter, Alexander of Teagos, Trafford Publishing, , 524 p. (ISBN 978-1-4269-2439-2), p. 11
  13. (en) Rebecca Paisley, A Basket of Wishes, Dell, , 391 p. (ISBN 978-0-440-21651-3, présentation en ligne)
  14. (en) Brian Cullen, Seekers of the Chalice, Tom Doherty Associates, , 384 p. (ISBN 978-0-7653-5362-7, présentation en ligne)
  15. (en) Tiffany Trent, By Venom's Sweet Sting, vol. 2 de Hallowmere Series, Wizards of the Coast, , 291 p. (ISBN 978-0-7869-4230-5)
  16. (en) Tiffany Turner, The Lost Secret of the Green Man : Book 2, t. 2, Trafford Publishing, , 120 p. (ISBN 978-1-4269-2156-8, lire en ligne), p. 82
  17. Par exemple (en) J. C. Wilder, Isabo Kelly et Carolan Ivey, In the Gloaming, t. 2, Samhain Publishing, Ltd., , 280 p. (ISBN 978-1-59998-639-5), p. 14
  18. « Yellow Pillywiggin », sur wiki.ffxiclopedia.org (consulté le )
  19. « Red Pillywiggin », sur wiki.ffxiclopedia.org (consulté le )
  20. « Viens Vite... Je t'invite », sur www.pakitalafee.com (consulté le )


Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..