Aller au contenu

Philippe Sainteny

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 29 août 2022 à 06:40 et modifiée en dernier par Ji-Elle (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Philippe Sainteny
Nom de naissance Philippe Sainteny
Naissance (84 ans)
Versailles
Nationalité Française
Profession Journaliste et documentariste
Spécialité audiovisuel et radio

Philippe Sainteny[1] est un journaliste et documentariste français né le à Versailles (78).

Biographie

Famille

Petit-fils du comédien Paul Amiot, il est le fils de l'homme politique Jean Sainteny et de Jacqueline Amiot, antiquaire. L'essentiel de son activité professionnelle s'est exercé dans l'audiovisuel public. De son mariage avec Françoise Debove (Directrice de Recherche au CNRS), il a un fils, Pierre.

Études

Ses études se déroulent principalement à Paris. École communale de la rue Saint Benoît, Lycée Montaigne, Lycée français de Londres et Lycée Henri-IV[2]. Philippe Sainteny est licencié en droit public (1963), certifié en Sociologie générale (Professeurs Raymond Aron et Georges Gurvitch) et en sociologie de l’Afrique Noire (Professeur Georges Balandier) (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Paris). Il est ancien élève de l’IEP de Paris.

Formation

Il est d’abord enquêteur en 1963 pour le compte de l’Institut français d'opinion publique (IFOP)[3]. Puis, à l’initiative de la COGEDEP[4] et du gouvernement tchadien de François Tombalbaye, il mène une étude socio-économique sur les quartiers « indigènes » de Fort-Lamy (N’Djamena)[5].

En 1964, Philippe Sainteny[6] est stagiaire à la Sagus Marine Corporation (New York). Sa vocation de journaliste se renforce au contact de l’actualité motivante de New York[7].

Puis il effectue son service militaire, en deux temps :

  1. Mis à disposition du Ministère de la Coopération par le ministère des Armées, il enseigne à Ouagadougou, le Droit et les Libertés Publiques à l’École Nationale d’Administration (ENA), en Haute-Volta (actuel Burkina Faso) de à
  2. Service actif : adjoint de l’officier-conseil pour la promotion sociale au 1er régiment de marche du Tchad ( - ).

Carrière

Fin 1966, Philippe Sainteny[8] est recruté comme agent contractuel par Pierre Schaeffer, créateur de la musique expérimentale et Directeur du Service de la Recherche de l’ORTF.

Du au , il est membre du groupe « Recherches sur la communication diffusée par les mass médias », et, à la demande de la Direction Générale de l’ORTF, il entreprend un travail de réflexion sur les spécificités de l’information économique à la télévision[9].

En , il acquiert le statut de journaliste, et, en fin d’année, intègre la rédaction d’Antenne 2 où il prend en charge la rubrique « Environnement-Écologie ».

De 1972 à 1974, et à la demande Pierre Schaeffer, Philippe Sainteny[10] est de retour au Service de la Recherche de l’ORTF pour clore la série de documentaires du cycle « Prospective » dont il est l’auteur.

En 1975 il retrouve sa rubrique « Environnement-Écologie » initiée deux ans plus tôt à Antenne 2, mais cette fois-ci, à la rédaction de TF1. Il est aussi chroniqueur (« Le Monde change ») sur France Inter et en alternance avec François de Closets et Philippe Saint-Marc.

Co-animateur de 1975 à 1977 du Magazine « Temps fort » sur France Inter[11] et chroniqueur à RFI et France Culture (écologie[12], langue française, actualité sociétale).

En parallèle, Philippe Sainteny[13] est coproducteur avec Jean-Pierre Guérin de l’émission quotidienne « A la Bonne Heure » (Défense du consommateur et protection de la nature) à TF1 (1976–1978)[14].

En 1979, il prend un congé sans solde de TF1 et devient Producteur-délégué à l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) et Chargé de l’Information auprès de la mission Études et Recherche au Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie.

Au terme de son congé, il devient en 1981, chef du service Société-Culture à la rédaction de TF1, puis, en 1982, éditorialiste et conseiller à la Direction de l’Information de la chaîne.

Philippe Sainteny (4e en partant de la gauche) lors d'une table ronde franco-africaine au Festival international de géographie 2000.

En fin d’année 1983, il est nommé Directeur de l’Information et des Programmes de Radio France Internationale (RFI) par Jean Noël Jeanneney (Président de Radio France et de RFI[15]). Il occupe ces fonctions jusqu’en 1987, année où Henri Tézenas du Montcel, premier Président de RFI, maintenant séparée de Radio France, décide de créer une Direction de l’Information distincte de la Direction des Programmes. Très loyalement, le Président offre à Philippe Sainteny de choisir la Direction qui lui convient. Par goût de la création radiophonique et compte-tenu de l’aspect très embryonnaire des programmes sur l’antenne, il choisira la Direction des programmes. Responsabilité qu’il exercera un peu moins de 10 ans.

Fin 1997, il est nommé Conseiller personnel du Président de RFI, Jean-Paul Cluzel et en même temps Chargé de la Francophonie, fonctions qu’il occupera pendant presque trois ans.

En 2000, il retrouve l’antenne et l’une de ses passions : l’entretien radiophonique ou télévisé. Philippe Sainteny est ainsi, jusqu’en 2005 producteur et animateur de l’émission Livre d’Or (Les Grands Entretiens de RFI).

Distinction

  • Chevalier de la Légion d’honneur
  • Chevalier des Arts et des Lettres

Divers

  • Membre de la Commission nationale et supérieure des sites et paysages (1982-1991)
  • Vice-Président de l’Association des journalistes et écrivains pour la protection de la nature et de l’environnement (1973-2002)
  • Membre de la Commission Cadre de vie du 6e Plan (1971-1975)
  • Président de l’Association des amis du patrimoine architectural vietnamien (1993-1995)
  • Membre de la Commission de terminologie du Ministère des Affaires Etrangères (depuis 2003)
  • Membre du conseil d’administration de l’UJPLF (Union des journalistes pour la langue française) rebaptisée UPF (Union de la presse francophone) (1984-2015)
  • Membre du Comité Tiers Monde de La Fondation de France (1984-1987)[16].
  • Membre de l’association « Les amis de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon » [17].

Récompenses

  • Premier prix du Festival de l’Environnement pour le film « Parc naturel régional de Brière« (Prague 1979), coréalisé avec Jean-Pierre Guérin.
  • Prix du rayonnement de la langue et de la littérature françaises décerné par l’Académie Française à « Afrique, une histoire sonore »…
  • Prix Pierre Benoit décerné par l’Académie Française pour «Pierre Benoit, l’artisan prisonnier» (avec Alain Ferrari).
  • Prix de la recherche audiovisuelle du Comité d’Histoire de la Radio diffusion pour « Afrique, une histoire sonore » (avec Elikia M’Bokolo).
  • Étoile de la Scam pour « Afrique, une autre histoire du 20 ième siècle » (Avec Alain Ferrari et Elikia M’Bokolo).

Œuvres

Documentaires pour la télévision

Auteur, Intervieweur, Rédaction et Enregistrement des commentaires
  • pour  L’OCORA (Organisme de coopération radiophonique) :
    • Les Arts Mayas (co-réalisateur) (52’)
    • Les Inconnus d’Afrique (auteur)(52’)
    • Léon Gontran Damas, poète guyanais (auteur) (52’)
  • Une série de documentaires (52’) consacrée à la Prospective :
    • La Provence déchiffrée. Introduction à l’écologie, 1967 (réal Jean-Michel Meurice)[18]. Il s'agit sans doute de la première émission de télévision consacrée à l'écologie.
    • John Kenneth Galbraith ou les avatars de la prospérité (1972)
  • Une image de la France en l’an 2000 -(1975)[19]
    • Famine 1975 (réal. Gérard Chouchan)[20]
    • Les Grandes Cités ou les mirages de l’urbanisme (réal. Alain Ferrari)
    • Les pays riches malades de la croissance 1974[21]
  • Afrique(s), une autre histoire du XXème siècle[22]. Initiateur de la série (6h)) et co-auteur (avec Alain Ferrari (réal) et Elikia M’Bokolo) (2010) :
    • Épisode 1:1885-1944 : Le crépuscule de l’homme blanc (1h30)
    • Épisode 2:1945-1964 : L’ouragan africain (1h30)
    • Épisode 3:1965-1989 : Le règne des partis uniques (1h30)
    • Épisode 4 : Les aventures chaotiques de la démocratie (1h30
  • Dans la série « Mémoire vivante » :
  • Inventaire Pays basque (Réal. Philippe Sainteny et Raoul Sangla, 1973).
  • Dans la série « Un homme un lieu » :
    • Alexandre Sanguinetti et l’Hôtel des Invalides (1981)
    • Jean Bernard et le jardin du Luxembourg (réal. Alain Ferrari, 1982)
  • Dans la série « La télévision que j’aime » (avec Régine Chaniac) :
  • Participation au scénario de Mélancolie Ouvrière. Adaptation du livre éponyme de Michèle Perrot (réalisation Gérard Mordillat).
  • Cycle parcs naturels (1979-1981) :
    • Parc Régional de Brière (90’), coréalisation : Philippe Sainteny, Jean-Pierre Guérin
    • Parc Régional de Corse (90’), coréalisation : Philippe Sainteny, Jean-Pierre Guérin
    • Parc National des Cévennes (90’), réalisation : Philippe Sainteny

Productions radiophoniques et sonores

  • Livre d’or (Producteur et animateur) : 1990-1992 : Version courte (60’); 2000 : Version longue (4 h)
  • Léopold Sedar Senghor (entretien et présentation d’enregistrements historiques :1CD)
  • Abdou Diouf (Entretien : 3 CD)
  • Afrique (une histoire sonore)[23] 7 CD
  • L’Afrique littéraire : 50 ans d’écritures (3CD)

Publications

Ouvrages

Articles

  • Propos sans frontières: les relations Europe/Afrique subsaharienne (Fondation Jean Jaurès).
  • L’information économique à la télévision (revue Télévision et Education) N°26.

Notes & Références

  1. « Philippe Sainteny », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. Prix Spécial pour les classes de lettres-philosophie (Henri IV).
  3. ll s’agissait d’évaluer le niveau de compréhension par la population parisienne de la devise de la capitale « Fluctuat Nec Mergitur ».
  4. Cogedepe : Association de cogestion pour les déplacements à but éducatif des jeunes.
  5. Met à profit ce séjour pour accompagner dans le Tibesti (à dos de dromadaire!) la dernière compagnie de méharistes français, encore présente dans le Tchad indépendant.
  6. AlloCine, « Philippe Sainteny », sur AlloCiné (consulté le )
  7. Accompagne et assiste Jacques Sallebert (correspondant de l’ORTF aux États-Unis) à Harlem en proie aux émeutes.
  8. « Philippe SAINTENY | Académie française », sur academie-francaise.fr (consulté le )
  9. Les rédacteurs en chef et journalistes spécialisés s’interrogeaient sur la difficulté de visualiser les concepts plus ou moins abstraits qui foisonnent dans l’information économique. Ils saisirent le Service de la Recherche qui confia à Philippe Sainteny, assisté de Patrice Duhamel, une étude sur les réponses données à cette difficulté par certaines télévisions européennes.
  10. « Philippe Sainteny Gallica BnF », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  11. Temps fort : Il s’agissait d’approfondir les tenants et aboutissants du fait d’actualité ayant le plus marqué la semaine écoulée.
  12. « Scientifiques, télévision et écologie : entre vulgarisateur et lanceur d’alerte »
  13. « Philippe Sainteny », sur Babelio (consulté le )
  14. Avec en vedette, la séquence « Pub, Antipub et Contre-pub », sketches dénonçant avec humour les abus de la publicité mensongère sur une chaîne (TF1) ne vivant principalement que de recettes publicitaires.
  15. « Fréquence monde : du Poste colonial à RFI / Frédéric Brunnquell »
  16. Ce documentaire diffusé par TF1 est le premier en France où apparait à la télévision le mot « Écologie », et qui en approfondit le sens et les changements de comportements qui en découlent.
  17. A contre-emploi, Alain Decaux raconte l’avenir…en s’appuyant sur le rapport du Commissariat au Plan « une image de la France en l’an 2000 » .
  18. A propos de l’ouvrage éponyme des frères Paddock, économistes et statisticiens américains obnubilés par « la bombe démographique » .
  19. En mission au Mali, pour le compte de RFI (Évaluation de la pertinence d’une « couverture » importante par les journalistes de RFI, d’un événement discutable : le Paris-Dakar. pour la Fondation de France, dans le but d’évaluer, avec Daniel Balavoine, l’efficacité de l’opération »installation de micro-pompes » dont il est l’acteur principal, action que soutient financièrement la Fondation. Le 14 janvier 1986, dans la matinée, Daniel Balavoine et Philippe Sainteny sont reçus par le gouverneur de Gao. Le soir même, Daniel Balavoine, ce grand ami de l’Afrique, trouvera la mort avec quatre autres personnes dont Thierry Sabine dans un accident d’hélicoptère.
  20. Le 2 novembre 2013, la journaliste de RFI Ghislaine Dupont, et son ingénieur du son, Claude Verlon, sont kidnappés et assassinés dans la région de Kidal dans le nord du Mali. Un assassinat revendiqué par Aqmi (Al Quaïda au Maghreb islamique). Les circonstances de l’assassinat demeurent mystérieuses.
  21. Débat filmé, avec la participation de Valéry Giscard d’Estaing, Sicco Mansholt, Ivan Illich, Edmond Maire.
  22. « « Afrique(s), une autre histoire du XXe siècle ». Diffusion sur tous les signaux de TV5MONDE en novembre 2010* »
  23. « Les archives sonores, les sources radiophoniques et l'histoire politique de l'Afrique contemporaine. À propos de l'ouvrage d'Élikia M'Bokolo et Philippe Sainteny, Afrique : une histoire sonore (1960-2000). »

Liens externes