Aller au contenu

Iota Herculis

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 6 avril 2022 à 12:14 et modifiée en dernier par WikiCleanerBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Iota Herculis
Description de cette image, également commentée ci-après
Dessin historique de la constellation d'Hercule montrant Iota Herculis comme l'un des pieds du héros.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 17h 39m 27,8861s[1]
Déclinaison +46° 00′ 22,800″[1]
Constellation Hercule
Magnitude apparente 3,75[1]

Localisation dans la constellation : Hercule

(Voir situation dans la constellation : Hercule)
Caractéristiques
Type spectral B3IV[2]
Indice U-B −0,69[3]
Indice B-V −0,18[3]
Indice R-I −0,17[3]
Variabilité SPB[4],[5]
Astrométrie
Vitesse radiale –20,0[2] km/s
Mouvement propre μα = 7,48[1] mas/a
μδ = 4,53[1] mas/a
Parallaxe 7,17 ± 0,13 mas[1]
Distance 455 ± 8 al
(139 ± 3 pc)
Magnitude absolue −1,97
Caractéristiques physiques
Masse 6,7 ± 0,1 M[6]
Rayon 5,29 ± 0,45 R[7]
Gravité de surface (log g) 3,82 ± 0,06[7]
Luminosité 2 500 L[8]
Température 18 070 ± 294 K[7]
Métallicité −0,40[9]
Rotation 11 km/s[3]
Âge 37,8 ± 8,6 × 106 a[6]

Désignations

ι Her, 85 Her, HR 6588, BD+46°2349, HD 160762, FK5 663, HIP 86414, SAO 46872, GC 23965, CCDM J17395 +4601A[2]

Iota Herculis (ι Her, ι Herculis) est une étoile binaire[10] de 4e magnitude de la constellation d'Hercule.

En chinois, 天棓 (Tiān Bàng), signifiant Fléau céleste, fait référence à un astérisme constitué de ι Herculis, ξ Draconis, ν Draconis, β Draconis et γ Draconis[11]. Par conséquent, ι Herculis elle-même est appelée 天棓五 (Tiān Bàng wu, la cinquième étoile du Fléau céleste).

Propriétés

Iota Herculis est une sous-géante de type B qui est à la fin de sa phase de fusion de l'hydrogène[8]. Avec un type spectral B3IV, elle est beaucoup plus grosse que le Soleil, avec une masse égale à 6,5 fois celle du Soleil et un rayon 5,3 fois supérieur. Bien que sa magnitude apparente soit seulement de 3,79, elle est 2500 fois plus lumineuse que le Soleil, donnant une magnitude absolue de -2,11, plus brillante en réalité que la plupart des étoiles chaudes de type B de l'amas ouvert des Pléiades. La mission du satellite Hipparcos a estimé sa distance à environ 152 parsecs (pc) de la Terre, soit 496 années-lumière (al)[12] ; une mesure de parallaxe révisée par Floor van Leeuwen en 2007, établit cependant sa distance à 455 al avec une marge d'erreur beaucoup plus resserrée de seulement 8 al[1].

Iota Herculis est une étoile de type B à pulsation lente, avec une période de pulsation principale d'environ 3,5 jours et dont l'amplitude s'est avérée être particulièrement variable sur le long terme[5].

Système stellaire

Iota Herculis est une binaire spectroscopique ayant une période de 113,8 jours, indiquant que l'étoile secondaire orbite à environ 1 ua de l'étoile principale[8]. Étant donné la masse de l'étoile primaire, le compagnon ne peut pas être plus massif que 0,4 M, ce qui implique qu'il est soit une naine blanche, soit une naine rouge[5].

Une troisième étoile d'une magnitude visuelle de 12,1 et située à une séparation angulaire de 116 arcsecondes a été identifiée[13]. Il s'agit d'une composante optique ; elle présente une parallaxe de 1,19 ± 0,01 mas mesurée par le satellite Gaia[14], ce qui la place à une distance de 838 ± 13 pc (∼2 730 al) de la Terre, bien plus loin que ne l'est Iota Herculis.

Références

  1. a b c d e f et g (en) F. van Leeuwen, « Hipparcos, the New Reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752, lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c (en) V* iot Her -- Variable Star of beta Cep type sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  3. a b c et d (en) « Bright Star Catalogue, 5e édition révisée (Hoffleit+, 1991) », sur VizieR, Centre de Données astronomiques de Strasbourg (consulté le )
  4. (en) « VSX : Detail for iot Her », sur The International Variable Star Index, AAVSO (consulté le )
  5. a b et c (en) G. A. Wade et al., « A search for weak or complex magnetic fields in the B3V star ι Herculis », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 444, no 3,‎ , p. 1993-2004 (DOI 10.1093/mnras/stu1541, Bibcode 2014MNRAS.444.1993W, arXiv 1407.3991)
  6. a et b (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
  7. a b et c (en) E. L. Fitzpatrick et D. Massa, « Determining the Physical Properties of the B Stars. II. Calibration of Synthetic Photometry », The Astronomical Journal, vol. 129, no 3,‎ , p. 1642–1662 (DOI 10.1086/427855, Bibcode 2005AJ....129.1642F, arXiv astro-ph/0412542)
  8. a b et c (en) James B. Kaler, « IOTA HER (Iota Herculis) », sur Stars
  9. (en) Geraldine J. Peters et Lawrence H. Aller, « The Chemical Composition of IOTA Herculis », The Astrophysical Journal, vol. 159,‎ , p. 525 (DOI 10.1086/150328, Bibcode 1970ApJ...159..525P)
  10. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878, lire en ligne)
  11. (zh) 中國星座神話, written by 陳久金. Published by 台灣書房出版有限公司, 2005, (ISBN 978-986-7332-25-7).
  12. (en) Perryman, M. A. C.; Lindegren, L.; Kovalevsky, J.; Hoeg, E. et al, « The HIPPARCOS Catalogue », Astronomy and Astrophysics, vol. 323,‎ , L49–L52 (Bibcode 1997A&A...323L..49P)
  13. « CCDM (Catalog of Components of Double & Multiple stars (Dommanget+ 2002) », VizieR, Centre de Données astronomiques de Strasbourg (consulté le )
  14. (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.

Liens externes