Who's That Knocking at My Door

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Who's That Knocking at My Door
Description de l'image Who's That Knocking at My Door.png.
Réalisation Martin Scorsese
Scénario Martin Scorsese
Sociétés de production Trimod Films
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame
Durée 90 minutes
Sortie 1967

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Who's That Knocking at My Door est un film américain réalisé par Martin Scorsese et sorti en 1967. Le film aussi connu sous le titre de I Call First[1].

C'est le premier film de Martin Scorsese, qu'il a commencé à tourner dès 1965 et qu'il mettra trois années à terminer.

Synopsis[modifier | modifier le code]

J. R. est un jeune homme vivant de magouilles dans le quartier de Little Italy à New York. Quand il rencontre une jeune femme nommée Susan, il désire très rapidement l'épouser. Pourtant, lorsqu'il découvre que celle-ci a été violée, il repousse dans un premier temps la jeune femme.

Finissant par admettre la dérangeante réalité, il revient cependant vers elle, mais avec le mot très maladroit « Je te le pardonne ». C'est alors elle qui rompt toute relation avec lui.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Genèse du projet[modifier | modifier le code]

Le projet est à la base un film de fin d'étude de Scorsese, Bring on the Dancing Girls, qu'il tourne en 35 mm avec un tout petit budget d'environ 30 000 dollars. Avec une équipe très réduite, Martin Scorsese commence le tournage de son premier film en fonction de l'emploi du temps des acteurs, notamment Harvey Keitel, à l'époque encore inconnu. Mais le projet déplaît au professeur de cinéma de Scorsese, Haig Mannogian. Celui-ci l'encourage alors à réécrire le scénario et à développer davantage le personnage principal, incarné par Harvey Keitel. Scorsese se lance alors cette fois en 16 mm, avec Zina Bethune dans le rôle féminin principal. Il bouleverse totalement la structure narrative du film, et mélange les nouvelles scènes avec les anciennes, tournées en 35 mm. En 1967, le film, rebaptisé Who's that Knocking at My Door, est présenté au New York Film Festival, mais sous un autre titre : I Call First. Mais le réalisateur peine à trouver un distributeur. En 1969, le film est distribué dans quelques salles américaines, mais sous un autre titre, J.R., en référence au nom du personnage d'Harvey Keitel. Selon certaines rumeurs, le distributeur du film aux États-Unis, Joseph Brenner, aurait demandé à Scorsese de rajouter des scènes de sexe, à la manière des films de Sexploitation, assez populaires à cette époque[4].

Dès ce premier film, Scorsese entame sa collaboration de très longue durée avec la monteuse Thelma Schoonmaker.

Attribution des rôles[modifier | modifier le code]

Martin Scorsese apparaît brièvement dans le film. Il offre également un petit rôle à sa mère Catherine, chose qu'il refera dans beaucoup de ses films, jusqu'au décès de celle-ci.

Ce film est l'un des derniers tournés par l'actrice française Anne Colette, qui préféra se retirer du cinéma à la fin des années 1960.

Martin Scorsese et Harvey Keitel se retrouveront quelques années plus tard dans Mean Streets (1973), Alice n'est plus ici (1974), Taxi Driver (1976) et un peu plus tard pour La Dernière Tentation du Christ (1988) puis The Irishman (2019).

Tournage[modifier | modifier le code]

Le film a été principalement tourné à New York. D'autres scènes ont été tournées à Amsterdam aux Pays-Bas[5].

Commentaires[modifier | modifier le code]

Le futur style de Scorsese[modifier | modifier le code]

Dès son premier film, Scorsese met en place des éléments qui marqueront l'ensemble de sa filmographie. Ainsi, le film se déroule dans Little Italy, quartier natal du cinéaste. De même, la religion a une place majeure dans le film tout comme dans la vie de son auteur. Dans la scène de la gare, Scorsese affiche clairement sa cinéphilie : J.R. tente de séduire Susan en lui parlant du réalisateur John Ford. Le style documentaire du film renvoie au néoréalisme italien mais surtout à la Nouvelle Vague qui influence l'œuvre du jeune Scorsese. Tout comme les réalisateurs français, il veut ancrer ses personnages dans un contexte bien réel tout en soignant l'esthétique du film (mobilité de la caméra, montage en contre point, ...). Dans une scène de sexe entre Harvey Keitel et deux femmes (tournée en 1969 à Amsterdam et montée sur la chanson "The End" de The Doors), le cinéaste a recours à une mise en scène expérimentale qui montre l'attrait de Scorsese pour la modernité.

Titre(s) du film[modifier | modifier le code]

Le film s'est d'abord intitulé Bring on the Dancing Girls, puis a été nommé par son titre le plus connu, Who's That Knocking at My Door. Il a ensuite été présenté dans des festivals comme I Call First. Cependant, à sa sortie américaine, il a été distribué sous le titre de J.R.. Aujourd'hui, c'est surtout le titre Who's That Knocking at My Door qui reste. Il faut préciser qu'il n'y a pas de point d'interrogation dans ce titre car « cela porte malheur », selon les « croyances hollywoodiennes »[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]