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Affiche du Centenaire de l'Algérie française (1930).
Affiche du Centenaire de l'Algérie française (1930).

Pays France et Algérie

Le Centenaire de l'Algérie française (1830-1930) est un ensemble de cérémonies, de festivités et défilés, de colloques et congrès qui ont lieu en 1930 pendant plus de six mois dans les départements d'Algérie, de janvier à juin 1930, et à Paris, entre mai et juillet 1930, pour commémorer le centenaire du débarquement des troupes françaises à Sidi-Ferruch le 14 juin 1830, la prise de la régence turque d’Alger, le 5 juillet, et célébrer l'Algérie française.

La célébration du centenaire a été en Algérie l'événement politique et culturel le plus important de l'entre-deux-guerres[1].

Préparatifs[modifier | modifier le code]

La préparation du Centenaire est organisée par Pierre Bordes, Gouverneur Général de l'Algérie, par deux arrêtés en date du 13 décembre 1927 et par la loi du 25 mars 1928.

Gustave Mercier, commissaire général du Centenaire, est l'ordonnateur de cette commémoration depuis Alger.

A Paris, un Comité de Propagande est constitué par André Tardieu, ministre de l'Intérieur, avec mission « d'associer la France métropolitaine à la célébration du Centenaire de l'Algérie ». Le 5 Juin 1929, le Ministre de l'Intérieur définit ainsi la tâche à accomplir aux membres du comité : « Les fêtes du Centenaire de l'Algérie ne doivent point se dérouler outre-mer, sans que le peuple de la Métropole en ressente la pleine signification. C'est pourquoi nous avons institué à Paris l'organisme que vous constituez et dont la tâche propre sera d'informer exactement la France de l'oeuvre française en Algérie. Sans doute, nous espérons que l'an prochain, un très grand nombre de Français passeront la Méditerranée; mais ils ne seront quand même qu'une minorité; c'est pour les autres que nous vous demandons de travailler. C'est aux autres qu'il faut faire comprendre ce que fut non pas la conquête, mais la création de l'Algérie. »[2].

En plus des articles de presse, il est notamment décidé de publier une collection de douze brochures dont le nom sera « Cahiers du Centenaire de l'Algérie »[3] distribuées dans les écoles afin d'informer élèves et professeurs aussi bien en métropole que dans les départements d'Algérie. Les cahiers sont tirés à 100 000 exemplaires chacun[2].

Événements principaux[modifier | modifier le code]

En Algérie[modifier | modifier le code]

De nombreux colloques et congrès, cérémonies, festivités et défilés ont lieu en Algérie de janvier à juin 1930. L'événement le plus important est le voyage présidentiel de Gaston Doumergue de dix jours en Algérie en mai 1930.

Musées[modifier | modifier le code]

Gustave Mercier dote le pays de plusieurs musées dont le musée des Beaux Arts d'Alger, celui d'Oran et celui de Constantine, le musée de préhistoire et d'ethnographie du Bardo, le musée historique de l'armée à Alger (musée Franchet d'Espérey) et la salle Pierre Bordes à Alger[4].

Voyage en Algérie du Président de la République Gaston Doumergue (4-14 mai)[modifier | modifier le code]

Gaston Doumergue aux fêtes du Centenaire de l'Algérie à Alger (mai 1930)

Le 3 mai 1930, le Président de la République Gaston Doumergue embarque à Toulon sur le croiseur « Duquesne » à destination d’Alger et les huit ministres[5] ainsi que le Maréchal Franchet d'Espérey qui l'accompagnent embarquent à bord du « Colbert » et du « Suffren »[6].

Le 4 mai il arrive à Alger. Une grande partie des forces navales, environ quatre-vingts navires, mouillés sur deux lignes parallèles, l'accueillent : sur la 1re, le bâtiment amiral « Provence », commandé par le Vice-Amiral Durand-Viel, puis sur la 2e, des croiseurs et des torpilleurs[6].

Un fois débarqué, il est accueilli par Charles Brunel, maire d'Alger et le gouverneur général Pierre Bordes. Il se rend ensuite à l'Hôtel de Préfecture[7] puis au Pavois, le monument aux morts d'Alger, afin de rendre hommage aux morts de la Grande guerre. Il rejoint ensuite le Palais d'Eté où il est reçu par les autorités civiles et militaires. Le khalifa Djelloul Ben Lakhdar présente au Président les principaux chefs algériens musulmans puis Doumergue déjeune avec le gouverneur général Pierre Bordes[6].

Doumergue se rend ensuite à l'Hippodrome du Caroubier pour assister au spectaculaire défilé réglé par le colonel Paul Doury. A cette occasion Djelloul Ben Lakhdar lui offre, au nom de tous les chefs algériens, le traditionnel cheval de Gada[8],[6]. Tout d'abord défile les troupes actuelles : la Légion Etrangère, les tirailleurs algériens, les cavaliers puis une reconstitution du Corps de débarquement de 1830 avec des représentations des soldats du comte de Bourmont[9] et des marins de l'amiral Duperré et enfin des éléments de l'Armée d'Afrique de 1830 à 1913[6].

Doumergue quitte ensuite l'Hippodrome pour aller inaugurer la statue de René Viviani, œuvre de François Sicard [6].

En fin d’après-midi, invité par Charles Brunel, Doumergue rejoint l'hôtel de ville, et la journée se termine au Palais d'été par un feu d'artifice[6].

Le 5 mai, il se rend à Boufarik, à trente kilomètres à l’ouest d’Alger. Il visite la Mitidja, ses vignobles et ses champs de tabac. Il est ensuite reçu par le maire de la ville, Amédée Froger puis inaugure le Monument à la gloire du génie colonisateur de la France[10], « masse sculpturale impressionnante, grandiose muraille blanche de 40 mètres de large et de 15 mètres de haut, sur laquelle se détachent les héros dont l'Algérie est fière et des bas-reliefs qui évoquent les travaux des premiers colons  »[11], œuvre des sculpteurs Henri Bouchard et Charles Bigonet et de l'architecte Xavier Salvador[12],[6].

Il se rend ensuite à Sidi-Ferruch, afin d’inaugurer le Monument du centenaire du débarquement de l’armée française à Sidi Ferruch le 14 juin 1830, sculpté par Émile Gaudissard avec sa plaque sur laquelle est inscrit « La cause de la France est celle de l'humanité, montrez-vous dignes de votre belle mission. Soyez justes et humains après la victoire.  », parole du général de Bourmont, ministre et commandant en chef de l'expédition, à ses hommes après la prise d’Alger[13],[6].

Le 7 mai il rejoint en train Constantine. Il est accueilli par le député-maire, Émile Morinaud et se rend place Nemours où est érigé le « Tombeau des Braves », monument aux morts des deux sièges de 1836 et 1837[14]. Il inaugure ensuite le monument aux Morts de la Grande Guerre érigé à plus de 695 mètres d'altitude sur une falaise bordant la rive droite du Rhummel[15],[16],[6].

Le= 8 mai, il rejoint Bône en train; il y est reçu par le député Gaston Thomson. Il visite notamment le monument aux morts et en fin de journée retourne à Alger sur le « Duquesne » ancré dans le port de Bône[6].

Le 10 mai est organisée une grande parade navale. Le Président et les membres du cortège embarquent sur le « Duquesne » pour assister au spectacle. Une soixantaine de bâtiments de tous types (cuirassés, croiseurs, contre-torpilleurs, torpilleurs, sous-marins, porte-avions) forment une grande flotte formée en trois colonnes. Trois cuirassés, le « Provence », le « Bretagne » et le « Paris », ainsi que le porte-avion « Béarn » composent la 1re. Chaque unité défile devant le « Duquesne » et salue le cortège présidentiel. Plusieurs escadrilles d’avions se joignent à la parade[6].

Pour terminer sa visite, il se rend en train dans l'Oranie et visite brièvement Blida, Orléansville et Perrégaux avant d'arriver à Oran[6].

Le 11 mai en fin d'après-midi, il arrive à Oran et le 12 mai il est reçu à l'Hôtel de Ville par Jules Molle, maire d'Oran. Il visite la ville, le fort de Santa-Cruz ainsi que l'hôpital militaire puis l'exposition du centenaire organisée par la ville dans le Grand Palais[6].

Il rentre à Paris le 14 mai[6].

Autres manifestations[modifier | modifier le code]

Revue du 12 avril 1930 et la reconstitution des troupes de l'Armée d'Afrique[modifier | modifier le code]
Fête de la Kabylie (25 mai 1930)[modifier | modifier le code]

« Le cortège officiel se rend alors, escorté par cette foule innombrable où les adultes font cortège aux enfants, au pied du monument aux Morts de la Guerre. Devant les populations indigènes assemblées, M. Abderrhaman Ourabah, délégué financier, Grand officier de la Légion d'Honneur, dont un des fils est mort pour la Patrie, vient dire avec émotion, au nom de la Kabylie toute entière, ses sentiments de reconnaissance et d'attachement indéfectible à la France. Le Président de l'association des Combattants et Mutilés exprime les pensées patriotiques de ses camarades. Puis, à la demande du Gouverneur Général, tous les caïds, les présidents de Djemaa en burnous rouges, qui forment au pied du monument un bataillon serré, s'avancent et sur la cendre des morts jurent solennellement leur fidélité à la France, leur attachement sans limites et prêtent le serment de consacrer à leur Patrie bien-aimée jusqu'à la dernière goutte de leur sang ».

Fête de l'Union des Populations Française et Indigène à Sidi-Ferruch (14 juin 1930)[modifier | modifier le code]
Fête de l'union des populations française et indigène à Sidi-Ferruch (14 juin 1930)

En France (Paris)[modifier | modifier le code]

Affiche de l'exposition "Centenaire de la conquête de l'Algérie (1830 - 1930)" au Petit Palais de Paris

En France métropolitaine, seule la ville de Paris organise des commémorations.

Une grande exposition est organisée au Petit Palais du 1e mai au 15 juillet 1930 avec des objets d'art, des portraits, des souvenirs et peintures d'Eugène Delacroix, Eugène Fromentin, Horace Vernet, Alfred Dehodencq, Théodore Chassériau, Adrien Dauzats etc, relatifs à la conquête de 1830 et groupés dans les différentes salles par Camille Gronkowski (1873-1949), le conservateur du musée[17],[18].

Inauguration à Paris d'une plaque à la mémoire de Bugeaud en présence des chefs algériens (13 juillet 1930)

Le 13 juillet 1930, la municipalité de Paris inaugure en présence de Marie Julie Feray Bugeaud d'Isly (1851-1935), petite-fille du Maréchal, une plaque apposée sur l'immeuble portant le n°1 du quai Voltaire, ou est mort le Maréchal Bugeaud. De nombreuses personnalités politiques telles Paul Doumer, alors président du Sénat, ainsi que plusieurs grands chefs algériens, dont le cheikh el Arab Bouaziz ben Gana, sont présents. Jean de Castellane, Édouard Renard, Pierre Bordes et le bachagha Abderrahmane Ourabah (1870-1935), grand officier de la Légion d'Honneur[19] font chacun un discours pour lui rendre hommage[20]. Le foyer des travailleurs Nord-Africains à Gennevilliers est inauguré le même jour.

Défilé des troupes d'Algérie à Paris le 14 juillet 1930 (Centenaire de l'Algérie)

Le 14 juillet 1930 à Paris, est célébré le traditionnel « 14 Juillet », mais également le Centenaire de l'Algérie avec des reconstitutions historiques des troupes de 1830. Les troupes d'Algérie, l'Armée d'Afrique, défilent. Une quarantaine d'importants caïds et chefs arabes, dont Bouaziz ben Gana, sont invités. La Flamme est ravivée par l'un d'eux, le bachagha Benchiha (1864-1937), grand officier de la Légion d'honneur, et le drapeau de la Flamme porté par un autre grand officier, le bachagha Si Sahraoui Ben Mohamed (1858-1937)[19],[21].

Le 15 juillet, Paris achève dans son Palais municipal la commémoration des événements qui marquèrent l'année 1830 et reçoit à cette occasion la délégation des grands chefs algériens[22] qui avaient assisté la veille à la Revue du 14 juillet.

De nombreux caïds, aghas et bachaghas algériens sont nommés ou promus dans la Légion d'Honneur durant le Centenaire au cours des décrets du 29 avril[23] et du 26 août 1930[24].

Galerie[modifier | modifier le code]

Note et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Robert Henry, « Le centenaire de l'Algérie, triomphe éphémère de la pensée algérianiste » dans Histoire de l'Algérie à la période coloniale. 1830-1962, La Découverte, 2014, pp. 369-375.
  2. a et b Gustave Mercier, Le centenaire de l'Algérie (2). Exposé d'ensemble, p.483484
  3. 1. L'Algérie jusqu'à la pénétration saharienne, par J.-M. BOURGET, Agrégé de l'Université. 2. La pacification du Sahara et la pénétration saharienne, par le Général MEYNIER, Commandant les Territoires du Sud. 3. L'évolution de l'Algérie de 1830 à 1930, par le professeur GAUTIER, de la Faculté d'Alger. 4. Les grands soldats de l'Algérie, par le Général AZAN, Directeur de la Section historique au Ministère de la Guerre. 5. Le gouvernement de l'Algérie, par M. MILLIOT, Professeur à la Faculté de Droit. 6. L'art antique et l'art musulman en Algérie, par M. BERQUE, Administrateur principal de commune mixte en Algérie. 7. L'Algérie touristique par le Général DEBONNEVAL. 8. Les liaisons maritimes, aériennes et terrestres de l'Algérie, par le Colonel DHÉ (liaisons aériennes)>M. DENIZET (liaisons terrestres). 9. Les productions algériennes, par M. BLOTTIÊRE, ingénieur agronome. 10. La vie et les moeurs en Algérie, par Pierre DELONCLE, publiciste 11. La France et les œuvres indigènes en Algérie, par le Gouvernement Général de l'Algérie. 12. Cartes et Index, par M. Pierre DELONCLE, publiciste.
  4. Bioraphie de Gustave Mercier, site Mémoire d'Afrique du Nord
  5. Dumesnil, ministre de la Marine; Mallarmé, ministre des PTT; Eynac, ministre de l'Air; Rollin, ministre de la Marine Marchande; Pernot, ministre des Travaux Publics; Barety, sous-Secrétaire d'Etat au Budget; Marraud, sous-Secrétaire d'Etat à l'Intérieur; Falcoz, sous-Secrétaire d'Etat aux Travaux Publics.
  6. a b c d e f g h i j k l m n et o « Le Voyage du Président de la République en Algérie » dans L'Afrique du Nord illustré, 17 mai 1930, pp.2-17
  7. de style néo-mauresque, construit en 1913, aujourd'hui siège de la Wilaya d'alger
  8. Excelsior, 6 mai 1930, lire en ligne
  9. « Viennent en tête les formations suivantes: Corps de débarquement de 1830 : Musique du 14e Régiment de ligne (30 hommes, corps dont le Maréchal Bugeaud fut colonel). Une compagnie d'infanterie de ligne (100 hommes): Une section de grenadiers. Une section de vol tigeurs. Deux sections de compagnie du centre. Chaque section représentant un régiment différent pris parmi ceux du corps expéditionnaires. Une section d'Infanterie légère (25 hommes). Une section deGénie (25 hommes). Un détachement d'Administration (10 hommes). Un détachement d'infirmiers, (10 hommes). Un peloton de Chasseurs à cheval(25 hommes). Une demie batterie d'Artillerie avec son matériel (30 hommes). Un détachement du Train des équipages (7 hommes). Un détachement de Gendarmerie (9 hommes). Un détachement de Marins. », Gustave Mercier, Le centenaire de l'Algérie (2). Exposé d'ensemble, pp.274-275
  10. Le sculpteur Paul Belmondo, père de l'acteur, a obtenu en 1929 le 2e prix du concours organisé derrière Bouchard et Bigonet
  11. L'Ouest-Éclair, 6 mai 1930, lire en ligne
  12. Au centre le haut relief représente les principaux personnages de la colonisation française le Maréchal Bugeaud, le Général Lamoricière, le baron de Vialar, premier colon de Boufarik, Borely-La-Sapie le premier maire, de Tonnac, du pré de Saint Maure, le comte de Franclieu, le comte Guyot, le docteur Pouzin et Lescanne. Le caïd Ben Chaoua est également représenté. L’inscriptions suivante y figure : « Au génie colonisateur de la France » et « Aux héros pionniers de la civilisation »
  13. La colonne de 15m de haut, sur un socle de 3,5m avec bas-reliefs en marbre représentant l’Union de la France et de l’Algérie, a été rapatriée en 1962 et remontée à Port-Vendres en 1986
  14. Le "tombeau des braves" a été rapatrié à Angers (49) dans l'école d'application du Génie Militaire
  15. Le monument est inauguré le 7 mai 1930 par le président de la République française, Gaston Doumergue, en présence du président du Sénat, Paul Doumer, du président de la Chambre des députés, Fernand Bouisson et du maire de Constantine, Émile Morinaud
  16. Le monument aux morts de Constantine, site du Centre de documentation sur l'Histoire de l'Algérie (CDHA)
  17. « la Ville de Paris nous a offert une exposition du Centenaire de l'Algérie, que les flottes et les armées du roi donnèrent à la France en 1830. Un souffle épique a donc traversé les salles du Petit-Palais où trônaient l'an passé les grands seigneurs de Largillière, et les armes, les selles, les tapis, les bijoux arabes et les documents de toutes sortes y voisinent avec les œuvres d'art inspirées par ce nouveau domaine offert aux peintres. Comme on le voit, l'Exposition a donc un double intérêt documentaire et artistique. Dans le premier domaine, nous ferons néanmoins une part admirative à quelques curieuses selles et harnachements qui sont de très éloquents témoignages de l'art arabe et à quelques armes d'un beau travail, mais qui sont malgré tout — comme les tapis — des œuvres de la décadence. Aux artistes, la conquête de l'Algérie ouvrit une voie nouvelle, celle de l'orientalisme. C'est ce que précisera éloquemment cette exposition si parfaitement organisée. Delacroix, qui explora l'Afrique du Nord dès 1832, y est représenté par près de vingt morceaux parmi lesquels les envois du Musée de Montpellier se détachent dans toute leur beauté. La vue de la Chasse au Faucon, par Fromentin, mérite de faire revenir à cet artiste souvent inégal, la faveur du public. Dehodencq, lui aussi, vaut par sa personnalité si marquée de sortir de l'oubli. A la suite de Delacroix, on admirera toute la pléiade des orientalistes : Chassériau si séduisant lorsque, ainsi que dans ses Juives d'Alger, il s'abandonne à sa sensibilité, au lieu d'imiter servilement Delacroix, comme dans les Cavaliers arabes, puis encore : Dauzats, auteur d'un tableau très intéressant : Les Portes de fer ; Guillaumet, Decamps, Marilhat qui a si bien compris la vie du désert, et Berchère, auteur de divers paysages de douceur et de charme. Quelques portraits de généraux : Bourmont, Clauzel, Bugeaud, le duc d'Aumale, Chanzy, offrent surtout un intérêt documentaire tandis que le portrait du duc d'Orléans, par Ingres, est ici le grand chef-d'œuvre. », Art et industrie, janvier 1930, pp.41-42
  18. Archives de l'Exposition du centenaire de la conquête de l'Algérie (1930), site web de Paris Musées
  19. a et b Il sera promu le mois suivant Grand croix par décret du 13 août 1930 publié au Journal officiel du 26 aôut 1930 (promotion du Centenaire de l'Algérie)
  20. Supplément au Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, 13 août 1930, lire en ligne
  21. « Les grands chefs arabes ce soir, ranimeront la flamme. La flamme sera ravivée aujourd'hui mardi, à 18 h. 30, par les grands chefs arabes, anciens combattants de la grande guerre et le geste symbolique sera accompli par le bachagha Ben Chiha, grand officier de la Légion d'honneur, croix de guerre, qui a eu un fils tué sur le front français ; le drapeau de la Flamme sera porté par le bachagha Sahraoui, ancien capitaine de spahis, croix de guerre, grand officier de la Légion d'Honneur. », « Paris a acclamé la revue et les troupes algériennes à Paris », Une du Le Journal, 15 juillet 1930, lire en ligne, lire en ligne
  22. Grand-Croix de la Légion d'Honneur : BOUAZIZ ben Gana, Cheikh el Arab, Bach-agha des Zibans. Grands Officiers de la Légion d'Honneur : EL HADJ SAHRAOUI, Bach-agha d'Aflou; OURABAH Abd-er- Rahmane, Bach-agha des douars Azrou N'Béchar; BENCHIHA El Hadj Boumedine, Bach-agha d'Aïn-Témouchent; ABDELAZIZ ben Smaïl, Bach-agha du Souf; ABDESSADOK Kaddour, Bach-agha de Cassaigne; BRAHIMI Lakhdar, Bach-agha de Bir Rabalou; OURABAH Ali, Bach-agha du douar Dra Larba; DEHILIS ben Djelloul, Bach-agha des Larbaa; MANSOUR Khodja, Bach-agha de Maillot. Commandeurs de la Légion d'Honneur : EL HADJ YAHIA ben Lakhdar, Bach-agha de Laghouat; CHIBANE Belkacem, Bach-agha de la Medjana; YAHIA benSaïd, Bachagha de Djelfa; BOUCHENAFA Missoum, Bach-agha de Berrouaghia; EL HADJ Ben Gana, Agha honoraire; Ali BEN GANA, Agha honoraire; SMATI Mohamed, Agha des Rirha; BEN BOUZID Mostepha, Agha de la Meskiana; BEN BOUALI Mohamed, Agha du Chélif; HAMMOU Mohamed, Agha de Frenda. Officiers de la Légion d'Honneur : EL HADJ HAMZAben Kaddour, Bach-agha de Géryville; NOURI Mohamed, Bach-agha de Souk-Ahras; ZAHAR Ali Chérif, Bachagha deBerrouaghia; BENDJILALI benDriss, Bach-agha de Tiaret; CHÉRIF ben Si Ahmed, Bach-agha de Djelfa; LARIBI Motacem, Bach-agha de Cassaigne; BOUMEDINE Bachir, Agha honoraire; BEN ABID Mahieddine, Agha du Guergour; MOHAMMED-EL-AID. Agha du Souf; BEN CHENNOUF El Hachemi, Agha de Khenchela; MOSTEFA ben Ahmed, Agha de Biskra; BENELMOUAZ Mohamed, Agha d'Aflou; LABIOD Mohamed, Agha de Tablat; ALI BEY ben Debbah, Agha des Ouled Djellal; BOUDIA Ali ben Mostefa, Agha de M'Sila; BENABIB Abdelaziz, Agha du Guerghour; NAILI Yahya ben Zoubir, Agha d'Aumale; BRAHIMI Ahmed, Agha d'Aumale; ZITOUNI Salah, Agha du Guergour; DJEMAOUN Salah, Agha de l'Edough; HAMOUDA Ali. Chevalier de la Légion d'Honneur : LARIBI Ahmed ben Ouali, Bach-agha honoraire et l'Agha BEN CHICHA Boucif.
  23. Le 29 avril, Bengana est élévé à la dignité de Grand croix, trois sont élévés à la dignité de Grand officier et quatre promus commandeurs, deux promus officiers et quatre faits chevaliers, Décret du 29 avril 1930 publié au Journal officiel du 4 mai 1930, lire en ligne
  24. Le 26 août, deux élevés à la dignité de Grand croix, huit à la dignité de Grand officier et seize promus commandeurs ainsi qu'un grand nombre faits chevaliers ou promus officiers, « Légion d’Honneur. Promotion du centenaire de l'Algérie. Indigènes et magistrats musulmans. Sont élevés la dignité de Grand-croix : M. Ou Rabam Abderrahmane ben Mahmoud, bachagha, délégué financier à Oued-Aminour, conseiller général du département de Constantine; M. Si Sahraoui ben Mohamed, bachagha à Trézel ; (département d'Oran) et membre du conseil supérieur de gouvernement. Grand-officier : M. Bouzid Mansour ben Messaoud, agha du douar Amrès, commune mixte de Sidi-Aïssa (département d'Alger). M. Aziz Ould Kaddour ben Salem, agha honoraire des Beni-Ouassine. M. Hadj Hammou Ahmed ben Abdelkader, cadi de Miliana (département d'Alger). M. Bensaci Mohamed ben AlIaou, cadi à Biskrâ (Alger). M. Bouzar Bouzar ben Kouider ben Ahmed, caïd honoralre à Lavigerie (département d’Alger). M. Benbadis Mohammed Mostepha ben El Mekki, agha honoraire à Constantine. M. Boumali Ahmed ben Djaballah, bachagha du douar Beni-Amar, commune mixte de la Calle (département de Constantine). M. Chihane Belkacem, bachagha du douar Ouled Sidi-Brahim, commune mixte des Bibans (département de Constantine) » ,Décret du 13 août 1930 publié au Journal officiel du 26 aôut 1930, promotion du Centenaire de l'Algérie, Le Temps, 27 août 1930, lire en ligne

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Gustave Mercier, Le centenaire de l'Algérie. Exposé d'ensemble, 2 tomes, Alger, Soubiron, 1931
  • René Weiss, Le centenaire de l'Algérie française (1830-1930), 2 tomes, Imprimerie nationale, 1930
  • Edmond Chappuis, Le centenaire de l'Algérie française, 1930, préface de Jules Cuttoli, Introduction du maréchal Franchet d'Esperey, avec la collaboration de Gustave Mercier et Amédée Froger,
  • Octave Depont, L'Algérie du Centenaire, Bordeaux, 1928.
  • Hubert Gourdon, Jean-Robert Henry et Françoise Lorcerie, Roman colonial et idéologie coloniale en Algérie, numéro spécial de la Revue algérienne des sciences juridiques, économiques et politiques, 1974.
  • Jean-Robert Henry et Françoise Lorcery, « Le Centenaire de la conquête de l'Algérie, achèvement d'une littérature de combat », in Anne Roche et Christian Tarting (dir.), Des années trente. Groupes et ruptures, Éditions du CNRS, Paris, 1985.
  • Jean Mélia, Le Centenaire de la conquête de l'Algérie et les réformes indigènes, Ligue française en faveur des indigènes musulmans d'Algérie, 1929.
  • Franck Waille, Écrit et commémoration : le centenaire de l'Algérie française en 1930 et ses publications, mémoire de maîtrise sous la direction de Robert Ilbert, université de Provence, 1991-1992.

Articles de presse[modifier | modifier le code]

  • « Le Voyage du Président de la République en Algérie » dans L'Afrique du Nord illustré, 17 mai 1930, lire en ligne
  • Supplément au Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, 13 août 1930, lire en ligne

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Vidéos[modifier | modifier le code]

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