Utilisateur:Michel BUZE/tests/Saint Calice

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Tariq ibn Ziyad et Musa Ibn Nosseyr Irénée de Lyon Évangiles synoptiques

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Peinture représentant Jésus et le Saint Calice (Juan de Juanes, 1570)

Le Saint Calice désigne la coupe, qui, selon les évangiles, fut utilisée par Jésus Christ et ses 12 disciples lors de la Cène, dîner pris le jour (célébré comme le Jeudi Saint), où ils célébrèrent ensemble la Pâque juive, à la veille du jour où Jésus sera livré aux romains et crucifié.
La cathédrale de Valence (en Espagne) conserve depuis 1437 une relique, censée être le Saint Calice, envoyée de Rome en Espagne par saint Laurent en 258.

C'est dans ce même calice que Joseph d'Arimathée aurait recueilli le sang du Christ qui coulait d'une blessure dûe à un coup de lance reçu au flanc.

Nicodème

Ainsi, le Saint Calice est l'une des sources des légendes apparues au Moyen-âge sur la mystique coupe du Graal, recherchée par les chevaliers de la Table Ronde. Le Graal étant plus populaire que le Saint Calice, ce dernier est parfois mentionné comme le Saint Graal.

La coupe du Christ dans les textes des évangiles[modifier | modifier le code]

Traductions de Louis Ségond :

26.27 Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous;
26.28 car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.

14.23 Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous.
14.24 Et il leur dit: Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs.

22.20 Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.

Le Saint Calice est également évoqué dans la première épître aux Corinthiens :
11.25 De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez.

Histoire du Saint Calice (depuis Rome jusqu'à l'Espagne)[modifier | modifier le code]

Selon l'histoire du Calice, pendant la persécution de l'empereur Valérien, le pape Sixte II aurait, deux jours avant son martyr, remis les reliques, les objets précieux et l'argent, à son diacre, Saint Laurent, originaire de Huesca (Espagne).
Laurent fut lui-même martyrisé, mais avant de mourir il avait fait expédier le Calice à ses parents, dans sa ville natale, Loret, près de Huesca, avec une lettre écrite de sa main.
Ceci se serait passé en 258 ou en 261.

Il y avait une fresque dans la basilique Saint-Laurent hors les murs de Rome qui représentait la remise du Saint Calice par saint Laurent à un légionnaire espagnol, mais il ne subsiste qu'une photo médiocre.

Les parents de saint Laurent habitaient une petite ferme (torre, en aragonais) qui est l'actuel ermitage de la Vierge de Loreto.

En 553 on construisit la Cathédrale de Huesca et on y plaça le Saint Calice.

En 712 débute la conquête musulmane de l'Espagne. Les Maures] auraient recherché le Saint Calice et la Cathédrale de Huesca n'étant plus un abri sûr, l'évêque quitta la ville en 713 avec le Saint Calice, voyageant vers les Pyrénées du Sud, en passant par plusieurs chapelles, églises et monastères : Yebra, S. Pedro de Siresa (vers 830, les rois et comptes d'Aragon et de Navarre ont versé des contributions considérables pour le culte des reliques sacrées, culto a las santas reliquias), S. Pedro el Viejo, S. Adrián de Sásave, S. Pedro de Jaca, Monastère de Loreto, l'église Santa María à Santa Cruz de la Serós (un petit habitacle dans le mur fait penser que le Saint Calice aurait pu être placé là)... et d'autres endroits restés secrets. Il existe un parchemin de 1339 qui raconte le pèlerinage du Saint Calice dans plusieurs enceintes sacrées de l'Aragon avant d’arriver au monastère de Saint Jean de la Peña.

En 777 l'armée de Charlemagne traverse les Pyrénées Une théorie prétend que la rumeur de la présence du Saint Calice dans cette région se serait alors propagée en Europe.

Vers 1070 le Saint Calice fut placé au monastère de Saint Jean de la Peña. Le document "Vida de S. Laurenzo" du 14 décembre 1134 (page 109) écrit D. Carreras Ramirez, Canon de Saragosse, témoigne de la présence du Saint Calice au monastère de Saint Jean de la Peña :

"En un arca de marfil está el Caliz en que Cristo N. Señor consagró su sangre, el cual envió S. Laurenzo a su patria, Huesca." ("Dans une arche d'ivoire il y a le Calice dans lequel Notre Seigneur le Christ a consacré son sang, lequel fut envoyé par saint Laurent à se mère patrie, Huesca.")


En 1322 Abulfat Mahomet, sultan (Mamelouks ?) de l'Égypte, revendique avoir acquéri à Jérusalem la coupe utilisée par le Christ lors de la Cène. Jacques II d'Aragon achète ce calice au sultan et le place dans le Palais de L'Aljaferia de Saragosse. J. A. Onate a formulé l'hypothèse que par la suite Martin Ier l'Humain aurait fait de cette coupe le pied du Saint Calice.

Le 26 septembre 1399 le Calice fut transporté à la chapelle du Palais Royal (L'Aljafería) de Saragosse, à la demande du roi d'Aragon [[Martin Ier d'Aragon|Martin Ier l'Humain]] avec le soutien de l'antipape Benoît XIII.

Un acte notarial enregistre l'acte : "Cáliz de piedra en el cual Ntro. Sr. Jesucristo consagró su preciosa sangre". ("Calice en pierre dans lequel Notre Seigneur Jésus Christ a consacré son sang précieux".)

Le texte qui accompagnait le Calice - ce texte est conservé dans les archives de la Couronne d'Aragon à Barcelone (Parchemin nº 136 de la Collection de Martin l'Humain) - précisait que le Calice avait été envoyé de Rome avec une lettre de Saint Laurent.

Plus tard le Saint Calice fut transféré à la résidence du roi à Barcelone.

En 1416 (ou 1424), Alphonse V d'Aragon emmena le Saint Calice dans son Palais Royal à Valence (Espagne) (ce palais a été démoli en 1810).
Le 18 mars 1437, son successeur, son frère Jean II d'Aragon, parti conquérir Naples, remet le Saint Calice à la cathédrale de Valence où il est toujours conservé.

La couronne d'Aragon a ensuite voulu le reprendre et la Cathédrale de Valence a donné au royaume d'Aragon 40 000 ducats d'or pour garder perpétuellement cette relique.

En 1744, lors du service de la Semaine Sainte, le Saint Calice échappa des mains de l'Archiprêtre D. Vicente Frigola et tomba, se fragmentant en deux. Ce fut un choc pour toutes les personnes présentes et D. Vicente en mourrut quelques jours plus tard. La réparation a été effectuée par le grand bijoutier D. Luis Vicent et la fracture ne se remarque plus, hormis deux petites fissures.

En mars 1809, devant l'avancée des troupes Napoleóniennes, le Saint Calice a quitté Valence pour Alicante tout d'abord. Il est retourné à Valence en février 1810, mais en mars de cette année, il a dû être transféré de Valence à Ibiza, et en février 1812 à Palma de Majorque.
Le Saint Calice est retourné à la Cathédrale de Valence en septembre 1813, à la fin de la guerre d'Indépendance.

En 1939, la guerre civile a dévasté la Cathédrale de Valence, et, le temps de sa réparation, le Saint Calice séjourne à 'La Lonja' à Valence.

En 1982, le Pape Jean-Paul II a visité Valence. Il a embrassé deux fois le Saint Calice. et l'a utilisé pour la messe.

Structure du Calice conservé à Valence[modifier | modifier le code]

En 1960, Antonio Beltran, chef du département d'Archéologie de l'Université de Saragosse, en collaboration avec d'autres collègues européens, a fait une étude complète du Santo Caliz. C'est un calice vert taillé dans une agate orientale; il aurait été fabriqué entre le IVè siècle avant notre ère et l’an 1.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • El misterio del Santo Grial: tradición y leyenda del Santo Cáliz ("Le mystère du Saint-Graal. Tradition et légende du Saint Calice"), Salvador Antuñano Alea, (ISBN 84-7050-561-0).
  • El Santo Cáliz, Manuel Sancho Navarrete.
  • Estudio sobre el Santo Cáliz de la Catedral de Valencia, Antonio Beltran, 4ème édition (Octavio y Felez, 1984)

Liens externes[modifier | modifier le code]

guerre d'Indépendance guerre civile guerre civile espagnole guerre civile d'Espagne

Yebra, S. Pedro de Siresa S. Pedro el Viejo, S. Adrián de Sásave, S. Pedro de Jaca, Monastère de Loreto, Loret l'église Santa María à Santa Cruz de la Serós (un petit habitacle dans le mur fait penser que http://es.wikipedia.org/wiki/Yebra http://es.wikipedia.org/wiki/Santa_Cruz_de_la_Serós