Varennes (Vienne)

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Varennes
Varennes (Vienne)
Un paysage à Varennes en février 2010.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Poitiers
Intercommunalité Communauté de communes du Haut-Poitou
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Michel Gingreau
2019-2020
Code postal 86110
Code commune 86277
Démographie
Gentilé Varennois
Population 344 hab. (2016 en diminution de 6,27 % par rapport à 2010)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 45′ 34″ nord, 0° 12′ 00″ est
Altitude Min. 88 m
Max. 159 m
Superficie 12,80 km2
Élections
Départementales Migné-Auxances
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Saint Martin la Pallu
Localisation
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Varennes
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Varennes
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Varennes

Varennes est une ancienne commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne (région Nouvelle-Aquitaine).

Depuis le 1er janvier 2019, elle fait partie de la commune nouvelle de Saint-Martin-la-Pallu.

Géographie[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La région de Varennes présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées, de plaines de champs ouverts et de terres viticoles. Le terroir se compose[1] :

  • d'argilo pour 87 % sur les collines et les dépressions sableuses des bordures du Bassin parisien ;
  • de groies moyennement profondes (ce sont des terres du sud-ouest de la France, argilo-calcaires, peu profondes - en général de moins de 50 cm d’épaisseur – et plus ou moins riches en cailloux. Elles sont fertiles et saines et donc, propices à la polyculture céréalière mais elles s’assèchent vite pour 9 % sur les plaines calcaires ;
  • de Tuffeau blanc pour 4 % et de champagnes ou aubues (ce sont des sols gris clair, argilo-limoneux, sur craie et donc calcaires) pour moins de 1 % sur les collines calcaires ;
  • de calcaires pour moins de 1 % dans les vallées et les terrasses alluviales.

En 2006, 97 % de la superficie de la commune étaient occupés par l'agriculture et 3 % par des forêts et des milieux semi-naturels[2].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Huit mares ont été répertoriées sur l’ensemble du territoire communal (30 000 recensées dans la région de Poitou-Charentes). Les mares de Poitou-Charentes ont été créées par l'homme, notamment pour répondre aux besoins en eau des habitants (mares communautaires), du cheptel ou à la suite d'activités extractives (argile, marne, pierres meulières). Très riches au niveau botanique, elles jouent un rôle majeur pour les batraciens (tritons, grenouilles), les reptiles (couleuvres) et les libellules. Elles sont un élément symbolique du patrimoine rural et du maintien de la biodiversité en zone de plaine et de bocage[3].

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat est océanique avec des étés tempérés.

D’une manière générale[4], le temps est assez sec et chaud pendant l’été, moyennement pluvieux en automne et en hiver avec des froids peu rigoureux.

La température moyenne est de 11 °C. Juillet est le mois le plus chaud (maximale absolue 40,8 °C en 1947). Janvier est le mois le plus froid (minimale absolue –17,9 °C en 1985). 9 °C à peine séparent les moyennes minimales des moyennes maximales (cette séparation est de 6 °C en hiver et de 11 °C en été). L’amplitude thermique est de 15 °C.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom du village pourrait découler du pré-latin « vara » qui signifie « eau courante ». De ce mot dériverait « varaigne » qui est un mot dialectal de l'Ouest de la France qui a, au XVIe siècle, le sens de "garenne"[5].

Histoire[modifier | modifier le code]

Une relique de saint Martin se trouve dans l'église de Varennes.

Le , elle intègre la commune nouvelle de Saint-Martin-la-Pallu par arrêté préfectoral du [6].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La communauté de communes du Mirebalais associe les communes d’Amberre, Champigny-le-Sec, Cherves, Chouppes, Coussay, Cuhon, Maisonneuve, Massognes, Mirebeau, Thurageau, Varennes et Vouzailles.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2019 En cours Michel Gingreau DVG  
Liste des maires successifs[7]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 décembre 2018 Michel Gingreau DVG  

Instances judiciaires et administratives[modifier | modifier le code]

La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].

En 2016, la commune comptait 344 habitants[Note 1], en diminution de 6,27 % par rapport à 2010 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
188180150244261312303342295
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
322289324324365392372348366
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
351373362354354372400342300
1962 1968 1982 1990 1999 2006 2011 2016 -
289287258275326357367344-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

La densité de population de la commune est de 28 hab./km2. Celle du département est de 61 hab./km2. Elle est de 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et de 115 hab./km2 pour la France (INSEE- 2008).

Économie[modifier | modifier le code]

Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[12], il n'y a plus que 13 exploitations agricoles en 2010 contre 21 en 2000.

Les surfaces agricoles utilisées ont très légèrement diminué et sont passées de 786 hectares en 2000 à 775 hectares en 2010.

57 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges) et 31 % pour les oléagineux (colza et tournesol à parts égales). En 2000, 29 hectares (14 en 2010) étaient consacrés à la vigne[12].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La commune possède trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) [14] qui couvrent 84 % de la surface communale:

  • la plaine de Vouzailles,
  • la plaine de Mirebeau,
  • les plaines du Mirebalais et du Neuvillois. Elles sont aussi classées par la directive oiseaux qui assure la protection des oiseaux sauvages et de leurs biotopes.

Les arbres remarquables[modifier | modifier le code]

Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[15], il y a un arbre remarquable sur la commune qui est un chêne vert.

Les plaines du Mirebalais et du Neuvillois[modifier | modifier le code]

La plaine de Vouzailles[modifier | modifier le code]

Elle est située au cœur du seuil du Poitou. Elle est classée comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) [14]. Elle couvre un vaste secteur de la bande de calcaires jurassiques qui forme un croissant entre Poitiers et Thouars. Elle couvre en partie ou en totalité le territoire de onze communes (Amberre, Ayron, Chalandray, Champigny-le-Sec, Cherves, Cuhon, Maillé, Maisonneuve, Massognes, Le Rochereau, Vouzailles). Il s’agit d’une plaine faiblement ondulée. Les sols sont argilo-calcaires, profonds et fertiles : ce sont de groies, terres riches qui font l’objet d’une céréaliculture intensive. Les cultures céréalières sont interrompues çà et là par quelques îlots de vignobles traditionnels. La plaine de Vouzailles présente, donc, un paysage très ouvert. Elle est emblématique de ces plaines cultivées du Centre-Ouest de la France.

Malgré cette présence très forte de l’homme, de nombreux oiseaux ont pu se maintenir jusqu’à nos jours. Ces espèces comprennent notamment des espèces à affinités steppiques qui ont su s’adapter - du moins jusqu’à une époque récente, à une agriculture restée traditionnelle qui généraient une mosaïque d’emblavures suffisamment diversifiée pour subvenir à leurs besoins vitaux.

La plaine de Vouzailles, comme celle du Mirebelais et du Neuvillois, abrite un très important noyau reproducteur d’Outarde canepetière (47 couples en 2000). C’est une espèce en très fort déclin en Europe de l’Ouest (plus de 50 % de diminution des effectifs) et dont la région Poitou-Charentes constitue, avec la plaine de la Crau, un des derniers sites de nidification en France. Cette population représente plus du tiers de la population nationale. L’outarde est une espèce migratrice présente dans les plaines poitevines entre avril et octobre. C’est une espèce d’origine steppique qui a su s’adapter aux plaines ouvertes où l’activité agricole principale est de type polyculture-élevage. Pour leur parade, les mâles utilisent les parcelles à végétation basse et peu dense alors que les parcelles de luzerne sont activement recherchées en période de reproduction pour leurs ressources en insectes. Toutefois, le développement d’une agriculture modernisée ces dernières années est responsable du déclin dramatique de l’outarde. Ainsi, les effectifs nicheurs ont diminué de plus de 50 % en 6 ans. En effet, l’utilisation systématique des tracteurs détruit les nichées situées au sol ; l’utilisation d’insecticides provoquent une diminution importante voire la disparition des insectes, nourriture principale de ces oiseaux, l’augmentation de la taille des parcelles et le recours croissant au maïs irrigué ont modifié considérablement en peu d’années le biotope de ces oiseaux.

L’ornithologue amateur pourra, aussi, voir :

  • Le Bruant ortolan (une centaine de couples) qui se trouve à proximité des vignes. C’est une espèce en fort déclin en Europe. Dans toute la moitié nord de la France, on ne compte que 60 à 70 couples. Cette espèce fait l’objet d’une protection sur tout le territoire français ;
  • Les busards sont des rapaces typiques des milieux ouverts (landes, steppes, marécages). Ils nichent aujourd'hui principalement dans les céréales à la suite de la réduction de leurs habitats naturels. Leurs effectifs sont étroitement liés aux fluctuations d’abondance des campagnols des champs qui constituent l’essentiel de leur alimentation et en font d’utiles auxiliaires de l’agriculture. Le Busard cendré et le Busard Saint-Martin sont tous les deux des espèces protégées dans toute la France. Le busard cendré utilise les céréales à paille pour installer son nid. Son territoire de chasse recouvre la plaine et ses abords : il y recherche gros insectes et campagnols.
  • La Chevêche d’Athéna ;
  • Le Petit-duc scops ;
  • L’ Œdicnème criard (espèce protégée dans toute la France). Il recherche la plaine pour se reproduire, pour nicher, dans des zones de terre nue, souvent pierreuses ou avec une maigre végétation rase, sur sol sec. Il pond à même le sol, souvent dans un semis de tournesol ou entre deux rangs de vigne. C’est un gros consommateur d’insectes, d’escargots et de limaces. À l’automne, les familles se rassemblent en des lieux favorables réutilisés année après année. Les groupes atteignent parfois 300 individus avant leur départ en migration vers le sud, Espagne ou Afrique. Quelques oiseaux hivernent sur place
  • La Perdrix grise ;
  • Le Pluvier doré , une espèce limicole qui trouve en la plaine de Vouzailles le principal site d’hivernage dans le département de la Vienne durant la mauvaise saison où ils peuvent encore capturer les invertébrés du sol qui représentent l’essentiel de leur nourriture;
  • Le Vanneau huppé une espèce limicole qui trouve en la plaine de Vouzailles le principal site d’hivernage dans le département de la Vienne durant la mauvaise saison où ils peuvent encore capturer les invertébrés du sol qui représentent l’essentiel de leur nourriture.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Sources[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Chambre Régionale d'agriculture de Poitou-Charente - 2007
  2. Observatoire Régional de l'Environnement de Poitou-Charente
  3. Mares répertoriées par maille, d’après cartes IGN, dans l’Inventaire des mares de Poitou-Charentes - Poitou-Charentes Nature 2003
  4. Livret simplifié de la carte des pédopaysages de la Vienne – Novembre 2012, édité par la Chambre d’Agriculture de Poitou-Charentes
  5. Le Patrimoine des communes de la Vienne, Paris, Flohic, , 1136 p. (ISBN 2-84234-128-7)
  6. Isabelle Dilhac, « Arrêté 2018-D2B1-013 portant création de la commune nouvelle de Saint Martin la Pallu », Recueil des actes administratifs spécial n°86-2018-103,‎ , p. 43-50 (lire en ligne [PDF])
  7. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
  8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
  12. a et b Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
  13. « Eglise paroissiale Saint-Martin », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  14. a et b Secrétariat scientifique de l'inventaire des ZNIEFF, DREAL Poitou-Charentes , 2011
  15. Poitou-Charentes Nature, 2000