Stéphane Bak

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Stéphane Bak
Naissance (27 ans)
Villepinte (Seine-Saint-Denis)
Nationalité Française
Profession Acteur, humoriste
Films notables Les Héritiers
L'Outsider
Seuls
La Miséricorde de la jungle

Stéphane Bak est un acteur et humoriste français d'origine congolaise, né le à Villepinte (Seine Saint-Denis). Après des débuts à partir de 2011, sa carrière s'oriente progressivement vers le métier d'acteur. Il occupe en 2022 le premier rôle de Twist à Bamako, réalisé par Robert Guédiguian.

Biographie

Jeunesse

Stéphane Bak est le fils d'un père bagagiste à l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle et d'une mère agent d'accueil. Le comédien est d'origine congolaise, son père émigrant vers la France lors de la décennie 1980[1]. Il grandit avec ses quatre frères et sœurs dans la commune du Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis, y demeurant jusque ses 21 ans[2], dans la cité des Tilleuls au sein d'une zone urbaine sensible[3].

En 2011, il est renvoyé du Collège Nelson Mandela (Le Blanc-Mesnil) du fait de nombreuses indisciplines et poursuit dès lors sa scolarité par correspondance. Il obtient une autorisation de la DDASS pour commencer à travailler à l'âge de 14 ans[4],[5], lui permettant ainsi de faire ses débuts dans le milieu humoristique. En 2012, il reçoit une formation de comédien au Cours Florent.

Spectacles humoristiques et présence audiovisuelle (2010 - 2014)

En 2010, Stéphane Bak entreprend de devenir humoriste de stand up et, alors qu’il venait se voir refuser l’entrée du Comedy Club du fait de son âge, rencontre Emmanuel Smadja, directeur du café-théâtre parisien Le Pranzo, qui lui propose de venir s’y produire à partir du mois de décembre, en présentant son premier sketch, "Je m’appelle Stéphane Bak", dans plusieurs cafés-théâtres et petites salles parisiennes, tels que le Paname, le Palace ou le Théâtre Trévise. Ceci lui permet de commencer à acquérir de la notoriété dans le milieu[6] et lui vaut plusieurs sollicitations, sous la publicité de « plus jeune comique de France »[7]. En 2011, il participe au festival du rire de Montreux avec les Chevaliers du fiel[8],[9] et réalise les premières parties d'Anthony Kavanagh à l'Olympia. De plus, il se produit par deux fois au Grand Rex : d'abord invité par Jamel Debbouze dans le cadre de la soirée "Carte blanche à Jamel Debbouze" puis lors de la soirée "Rire ensemble contre le racisme" diffusée en septembre 2011 sur France 2 devant deux millions de téléspectateurs[10]. Le 8 octobre 2011, moins d'un an après le début de sa carrière, il prend part à la Nuit de l'Outre-mer sur la scène de l'Accor Arena de Paris.

Il entre la même année dans le giron d’Harry Tordjman, producteur de la série Bref dont il prend part à un épisode. En mai 2012, il intervient quotidiennement au Grand Journal dans le cadre du Festival de Cannes[11], présentant des sketchs courts co-écrits par Kyan Khojandi et Bruno Muschio[12]. Il rejoint par la suite l’équipe de l’émission pour la rentrée audiovisuelle 2012[13]. Il prend alors en charge une rubrique humoristique du nom de Bakstage, dans laquelle il se met en scène dans les coulisses de l’émission, allant à la rencontre des intervenants et des invités. Son parcours télévisuel se poursuit en janvier 2014 lorsqu'il intègre l'équipe du nouveau programme de France 2 en access prime time, L'Émission pour tous de Laurent Ruquier[14]. Il propose une rubrique humoristique quotidienne revenant sur les dernières vingt-quatre heures de télévision. Il office en parallèle dans deux émissions de radio : On va s'gêner sur Europe 1 entre 2012 et 2014 et Enora Le Soir sur Virgin Radio entre 2013 et 2014.

Alors que son premier spectacle, co-écrit avec Bruno Muschio, est initialement annoncé pour janvier 2013[7], celui-ci ne voit finalement pas le jour, l'humoriste s'orientant alors vers le métier d'acteur.

Débuts en tant qu'acteur (depuis 2014)

Stéphane Bak connaît ses premières apparitions cinématographiques en 2013. Âgé de 16 ans, il occupe des rôles secondaires dans deux comédies, Les Profs de Pierre-François Martin-Laval et Les Gamins d'Anthony Marciano. À ce moment, il souhaite toutefois opérer une évolution et une diversification de sa carrière et ne souhaite pas se cantonner à des projets de comédie, afin de se départir de son étiquette d'humoriste.

Il décroche en 2014 son premier second rôle dans Les Héritiers de Marie-Castille Mention-Schaar, comédie dramatique relatant l'histoire d'une classe de seconde se présentant au Concours national de la résistance et de la déportation. Le film est plutôt salué par la critique[15]. Il fait l'objet d'une projection au Palais de l'Elysée en présence du président de la République, François Hollande, en octobre 2014, peu avant la sortie en salles.

En 2015, il est l'acteur principal du clip The Girl is Mine de 99 Souls avec la participation des Destiny's Child et de Brandy. Le titre est certifié Platine au Royaume-Uni avec plus de 600 000 ventes[16] et le clip est nommé aux MTV Video Music Awards dans la catégorie "meilleur clip vidéo électronique".

En 2016, il intègre la distribution de Elle de Paul Verhoeven, César du meilleur film en 2017, et joue le rôle de Jules dans L'Outsider de Christophe Barratier, ayant pour objet l'histoire de Jérôme Kerviel. Il décroche son premier rôle principal en 2017 dans Seuls de David Moreau, prêtant ses traits à Dodji dans l'adaptation cinématographique de la bande dessinée. En 2018, il connaît sa première expérience de doublage en prêtant sa voix à Miles Morales, le héros de Spiderman: New Generation. Le film décroche l'Oscar du meilleur film d'animation en 2019.

Les années qui suivent sont pour lui l'occasion de premiers tournages à l'international. Il officie premièrement dans la production franco-belgo-rwandaise de Joël Karekezi La Miséricorde de la Jungle, multi-primée aux African Movie Academy Awards de 2019. Il occupe le second rôle, celui d'un orphelin de guerre devenu le soldat Faustin, dans ce film portant sur la Deuxième guerre du Congo. Le film est d'abord présenté au Festival International du Film de Toronto. À cette occasion, le festival le sélectionne en tant qu'acteur à suivre de la nouvelle génération au sein de son programme "Rising Stars"[17]. En 2019, il tourne pour la première fois intégralement en langue anglaise dans Roads de Sebastian Schipper. Dans ce drame présenté en avant-première au Festival du Film de Tribeca, Stéphane Bak joue un jeune congolais prêt à rejoindre l'Europe au péril de sa vie afin d'y retrouver son frère. Il est à cette occasion dépeint comme un "acteur à suivre"[18] par Télérama.

La même année, il est remarqué dans un autre film dramatique, L'Adieu à la nuit d'André Téchiné qui rencontre un succès critique[19]. Il poursuit dans ce registre en tenant le second rôle dans Tokyo Shaking d'Olivier Peyon, où il donne la réplique à Karine Viard. Le réalisateur lui confie le rôle d'Amani, stagiaire au sein de la branche japonaise d'une grande banque française, au moment où le pays doit affronter le tsunami de 2011 et l'accident nucléaire de Fukushima. Le film sort en salles en 2021. Quelques mois plus tard, il apparaît dans The French Dispatch de Wes Anderson.

En 2022, Stéphane Bak occupe aux côtés d'Alice Da Luz le premier rôle de Twist à Bamako, film de Robert Gédiguian se déroulant au temps du Mali socialiste de Modibo Keita. Débuté en février 2020 au Sénégal, le tournage du film est interrompu du fait de la pandémie de COVID-19 avant de reprendre en novembre 2020. Stéphane Bak joue le rôle de Samba, un révolutionnaire socialiste voyant ses idéaux politiques et amoureux menacés.

Divers

Il est supporter de l'équipe de football du Paris Saint-Germain. Il est sporadiquement invité sur les plateaux de télévision pour réagir à l'actualité du club, tel qu'en 2013 dans La Nouvelle Édition suite au titre de champion de France remporté par l'équipe, ainsi qu'en 2017 dans l'émission de Quotidien consécutive à l'élimination en Ligue des Champions contre le FC Barcelone.

Il fait partie depuis 2020 des égéries de la maison de prêt-à-porter de luxe Loewe[20].

Filmographie

Cinéma

Télévision

Séries télévisées

Doublage

Clips

Émissions

Télévision

Radio

Notes et références

  1. « Stéphane Baké », sur Afrique magazine (consulté le )
  2. « Stéphane Bak, l'étoile montante du cinéma français qui déboulonne les clichés sur les Noirs », sur Numéro Magazine (consulté le )
  3. « ZUS Quartiers Nord : Grand Ensemble des Tilleuls-Cité 212-Cité Floréal-Aviation- Pont Yblon - Zone Urbaine Sensible - SIG Politique de la Ville », sur sig.ville.gouv.fr (consulté le )
  4. Geoffrey Le Guilcher, « Stéphane Bak, l’ado humoriste couvé par la team de Bref », Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  5. « Stéphane Bak, le petit dernier du « Grand Journal » », Le Parisien, (consulté le ).
  6. Par Le 23 mai 2012 à 07h00, « Stéphane Bak, le petit dernier du « Grand Journal » », sur leparisien.fr, (consulté le )
  7. a et b Geoffrey Le Guilcher, « Stéphane Bak, l'ado humoriste couvé par la team de Bref - Les Inrocks », sur https://www.lesinrocks.com/ (consulté le )
  8. « Gala du Samedi : « Carte Blanche aux Chevaliers du Fiel » », Festival du rire de Montreux (consulté le ).
  9. « Carte Blanche aux Chevaliers du Fiel », Radio télévision suisse, (consulté le ).
  10. « Stéphane Bak, prince du stand-up à 15 ans, marche sur les traces de Jamel », sur www.purepeople.com (consulté le )
  11. Par Le 23 mai 2012 à 07h00, « Stéphane Bak, le petit dernier du « Grand Journal » », sur leparisien.fr, (consulté le )
  12. Condé Nast, « Stéphane Bak : "Je n'ai pas eu de moment Macaulay Culkin" », sur GQ France, (consulté le )
  13. « Le Grand Journal : les nouveautés de la rentrée 2012 », sur Nanook, (consulté le )
  14. « “LEmission pour tous”, le retour ringard de Laurent Ruquier vers le passé », sur Télérama, (consulté le )
  15. AlloCine, « Les Héritiers: Les critiques presse » (consulté le )
  16. (en) « BRIT Certified », sur BPI (consulté le )
  17. (en) « Rising Stars 2018 », sur TIFF (consulté le )
  18. « Roads de Sebastian Schipper - (2019) - Drame » (consulté le )
  19. Gérard Lefort, « “L'Adieu à la nuit” : une poétique leçon des ténébres - Les Inrocks », sur https://www.lesinrocks.com/ (consulté le )
  20. Edson Pannier, « Des collages pour Loewe », sur Le Point, (consulté le )

Liens externes

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