Semallé
Semallé | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté urbaine d'Alençon |
Maire Mandat |
Jean-Patrick Leroux 2020-2026 |
Code postal | 61250 |
Code commune | 61467 |
Démographie | |
Gentilé | Semailléens |
Population municipale |
348 hab. (2021 ) |
Densité | 25 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 28′ 30″ nord, 0° 09′ 00″ est |
Altitude | Min. 132 m Max. 163 m |
Superficie | 14,04 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Alençon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Écouves |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier |
Semallé est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 348 habitants[Note 1].
Géographie
La commune est en campagne d'Alençon. Son bourg est à 7 km au nord-est d'Alençon, à 11 km au nord-ouest de La Fresnaye-sur-Chédouet et à 17 km au sud de Sées[1].
Semallé est dans le bassin de la Loire, par son sous-affluent la Sarthe qui délimite le territoire au sud. Trois de ses affluents collectent du nord vers le sud les eaux du territoire communal : le ruisseau de Betz qui marque avec la Croix, un de ses tributaires, la limite orientale, le ruisseau du Sourtoir qui passe à l'est du bourg, et le ruisseau de Noël, à l'ouest. Un ruisseau plus modeste longe la Sarthe sur quelques centaines de mètres avant sa confluence au Bas Ménil.
Le point culminant (163 m) se situe en limite nord-ouest, près du lieu-dit le Pirai. Le point le plus bas (132 m) correspond à la sortie de la Sarthe du territoire, au sud-ouest.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946[9] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,9 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Semallé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alençon, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 89 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51 %), prairies (42,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,1 %), zones urbanisées (1,9 %), forêts (1,8 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Semalé en 1801[21].
Les noms de lieux se terminant en é, comme Semallé, dériveraient du suffixe latin acum (« domaine de »), « domaine de Semallé ».
René Lepelley émet l'hypothèse de l'anthroponyme germanique Siemel pour l'origine du toponyme[22].
Le gentilé est Semailléen.
Histoire
La commune connaît plusieurs emplacements qui ont livré de la céramique gallo-romaine, témoignant de l'antiquité de l'habitat.
La paroisse est le berceau de la famille de Semallé, à qui elle donna son nom.
En 1839, le territoire de la commune de Congé (233 habitants en 1836, à l'est de Semallé) est partagé entre Semallé et Valframbert.
Héraldique
Les armes de la commune de Semallé se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[24].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2021, la commune comptait 348 habitants[Note 8], en évolution de −6,45 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Semallé a compté jusqu'à 559 habitants en 1841.
Économie
Lieux et monuments
- Église Saint-Hilaire.
- Château du Chalet (dit château de Semallé).
- Château de Lanchal.
- Château de la Pouprière.
- Maison « de la petite Rose », nourrice de sainte Thérèse[28].
Activité et manifestations
Personnalités liées à la commune
Semallé a une part de notoriété par la qualité d'une de ses hôtes. En effet, en 1874, une nourrice de Semallé nommée Rose Taillé a accueilli durant 18 mois la petite Thérèse[29], « la petite Rose », qui deviendra plus tard sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face.
Semallé est aussi le berceau familial du résistant alençonnais Joseph Onfray. Ingénieur du génie rural à Alençon, il fut déporté à Buchenwald[30].
Notes et références
Notes
- Population municipale 2021.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Alençon - Valframbert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Semallé et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Alençon », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 246.
- « « Pour notre identité rurale », la liste de Jean-Patrick Leroux », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Semallé (61250) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Ouest-france.fr - L'autre maison de sainte Thérèse à Semallé » (consulté le ).
- « La vie de Sainte Thérèse de Lisieux » (consulté le ).
- « Alençon. « À son retour de Buchenwald, mon père pesait 35 kg » », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )