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Amas du Phénix

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Amas du Phénix
Image illustrative de l’article Amas du Phénix
Image combinée de l'amas du Phénix, des télescopes spatiaux américains Chandra et Hubble (NASA)
Données d’observation
(Époque J2000.0[1])
Constellation Phénix
Ascension droite (α) 23h 44m 42s[1]
Déclinaison (δ) −42° 43′ 6″ [1]
Décalage vers le rouge 0.597[2]

Localisation dans la constellation : Phénix

(Voir situation dans la constellation : Phénix)
Astrométrie
Distance 5,7 milliards al
Caractéristiques physiques
Type d'objet Amas de galaxies
Masse 1,26–2,5 × 1015 M [2]
Dimensions 7,3 millions années-lumière
Découverte
Découvreur(s) South Pole Telescope, de la base antarctique Amundsen-Scott en Antarctique
Date 2010
Désignation(s) SPT-CL J2344-4243[3]
Liste des amas de galaxies

L'amas du Phénix (SPT-CL J2344-4243) (Phoenix Cluster, en anglais) est un amas de galaxies situé à environ 5,7 milliards d'années-lumière de la Terre, dans la constellation du Phénix[4]. Il est l'un des amas galactiques les plus massifs jamais recensés de l'Univers connu[2], avec une dimension de 7,3 millions années-lumière, pour une masse d'environ 2,5 × 1015 masses solaires. Sa galaxie centrale massive « Phénix A » contient également la plus importante région à sursauts de formation d'étoiles connue, et son « trou noir de l'amas du Phénix » est le trou noir supermassif potentiellement le plus massif connu à ce jour, estimé à plus de 100 milliards de fois la masse du Soleil.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'amas du Phénix est découvert en 2010, dans la constellation du Phénix, grâce à l'effet Sunyaev-Zel'dovich, avec le radiotélescope américain South Pole Telescope, de la base antarctique Amundsen-Scott en Antarctique[4],[3].

Galaxie centrale Phénix A[modifier | modifier le code]

Vue artistique de la NASA de l'amas du Phénix (à gauche), et de sa galaxie centrale Phénix A (région à sursauts de formation d'étoiles, à droite).

Sa galaxie centrale massive « Phénix A » est au centre du l'amas du Phénix, région à sursauts de formation d'étoiles la plus importante connue et enregistrée (en 2024) pour un amas de galaxies, avec un taux de formation d'étoiles avoisinant les 740 masses solaires par an[5], qui entraîne un accroissement effréné proportionnel de la masse de la galaxie et du trou noir associé[2],[6]. Cet amas serait également celui qui émet le plus de rayons X de l'Univers connu[2].

Trou noir de l'amas du Phénix[modifier | modifier le code]

La galaxie centrale massive « Phénix A » de l'amas du Phénix héberge le « trou noir supermassif de l'amas du Phénix »[7],[8],[9] dont la masse exacte (pas encore mesurée en 2024) est estimée à environ 100 milliards de fois celle du Soleil[10] (supérieure au trou noir supermassif TON 618, le plus important connu en 2024, de 66 milliards de fois la masse du Soleil, liste des trous noirs les plus massifs).

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Phoenix Cluster » (voir la liste des auteurs).
  1. a b et c (en) Amas du Phénix sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. a b c d et e (en) M. McDonald et al., « A Massive, Cooling-Flow Induced Starburst in the Core of a Highly Luminous Galaxy Cluster », Nature,‎ (résumé)
  3. a et b (en) R. Williamson et al., « An SZ-selected sample of the most massive galaxy clusters in the 2500-square-degree South Pole Telescope survey », arXiv,‎ (arXiv 1101.1290)
  4. a et b Laurent Sacco, « Phénix, l'amas galactique à la formation fiévreuse d'étoiles »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur futura-sciences.com, Futura Science, .
  5. [vidéo] Animation of the Phoenix Cluster sur YouTube
  6. (en) Min Yun et al., « Deep 1.1 mm-wavelength imaging of the GOODS-South field by AzTEC/ASTE – II. Redshift distribution and nature of the submillimetre galaxy population », arXiv,‎ (arXiv 1109.6286)
  7. « A Weakened Black Hole Allows Its Galaxy to Awaken », sur www.nasa.gov (consulté en ).
  8. « Phoenix Cluster », sur hubblesite.org (consulté en ).
  9. « Phoenix Cluster: A Weakened Black Hole Allows Its Galaxy to Awaken », sur chandra.harvard.edu (consulté en ).
  10. « The Biggest Black Hole In The Universe », sur www.worldatlas.com (consulté en ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]