Mirabel-et-Blacons

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Mirabel-et-Blacons
Mirabel-et-Blacons
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Die
Intercommunalité Communauté de communes du Crestois et du pays de Saillans
Maire
Mandat
Maryline Manen
2014-2020
Code postal 26400
Code commune 26183
Démographie
Gentilé Mirabeaux
Population
municipale
1 007 hab. (2014)
Densité 58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 42′ 41″ nord, 5° 05′ 33″ est
Altitude Min. 197 m
Max. 705 m
Superficie 17,48 km2
Élections
Départementales Canton de Crest
Localisation
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Vue du village.

Mirabel-et-Blacons est une commune française située dans le département de la Drôme en région Rhône-Alpes. Elle regroupe deux anciens villages.

Le nom des habitants est Mirabeaux[1].

Géographie

Le village est installé sur un promontoire marneux.

La commune de Mirabel-et-Blacons comprend également le hameau des Berthalais, établi en direction de Beaufort-sur-Gervanne.

Mirabel-et-Blacons appartient au canton de Crest-Nord, et se situe à six kilomètres de Crest, aux premiers contreforts du massif du Vercors.

Les communes les plus proches sont Piégros-la-Clastre, Aouste-sur-Sye, Cobonne, Suze, Montclar-sur-Gervanne, Saillans.

Toponymie

Le nom de Mirabel vient de l'occitan et signifie "voit loin" du fait de sa position élevée.

Paysage depuis le vieux village de Mirabel.

Histoire

On a découvert dans le village des vestiges de l'âge de bronze[réf. nécessaire].

Moyen Âge

Mirabel est le regroupement initial d'habitations dans un village défendu par une muraille, trois tours et le donjon du seigneur[2]. Ce castrum est signalé pour la première fois dans les chartes en 1165 : le seigneur est alors l'évêque de Die[2].

Mirabel est rattaché au royaume de France en 1461 ; un châtelain est installé au village, qui assure la police et prélève les impôts royaux[2].

Temps modernes

La Réforme protestante connaît d'importants succès dans la vallée du Rhône, et le seigneur de Mirabel, Claude de Mirabel, se convertit. Il se bat dans les rangs huguenots lors des guerres de religion[2].

Lors du siège de Die (Drôme) en 1574 par les huguenots, un renfort de troupes catholiques provoquent la bataille au pont sur la Gervanne, le 4 juillet. Le capitaine protestant de Montbrun y est blessé et fait prisonnier[réf. souhaitée][3][réf. incomplète].

La crainte d'une attaque des catholiques pousse au renforcement des fortifications : c'est en les inspectant que Claude de Mirabel tombe du chemin de ronde et meurt, en 1576[2].

Au XVIIe siècle, les Forest, une famille des Baronnies, possède la seigneurie. C'est elle qui donne le nom de Blacons au confluent de la Gervanne et de la Drôme, où se trouve le moulin[2].

En 1664, le village compte deux tiers de protestants. Il souffre peu des persécutions qui ont précédé et suivi l'abolition de l'édit de Nantes : on ne relève ni dragonnades, ni condamnations aux galères. Les nouveaux convertis qui avaient conservé leur foi se rendaient aux assemblées du Désert entre Aouste et Mirabel. Ces assemblées eurent lieu jusqu'à l'édit de tolérance de 1787. Deux frères furent condamnés et emprisonnés à Crest. Le village avait une école et un précepteur de la jeunesse[4].

L'énergie hydraulique de la Gervanne permet une certaine activité de transformation : plusieurs moulins à farine, deux moulins à huile, des foulons, des fabriques de soie, un four à chaux[4]...

Révolution française

Le marquis de Blacons est député de la noblesse à l'Assemblée de Vizille en 1788[2].

Le marquis de Blacons émigre en 1792[2]. Son moulin est déclaré bien national et vendu en 1805 à M. Lombard-Latune, d'une famille de négociants de la vallée de la Drôme, qui y installe une papeterie moderne[4].

Époque contemporaine

La papeterie Latune se développe, et emploie 90 ouvriers en 1843. Plus moderne, elle concurrence les papeteries de Chabeuil et d'Aouste, qui ferment. En 1880, elle compte 300 ouvriers[4].

Une filature, utilisant elle aussi la force hydraulique de la Gervanne via un canal de dérivation, est reconvertie en usine de fabrication de billes[4]. D'autres usines s'installent rive droite de la Gervanne[4]. Toutes ces activités entraînent la construction d'habitations dans la plaine (autour de la papeterie) pour loger les ouvriers de cette industrie, et rive droite à Aouste[4].

En 1858, un temple est construit au village de Mirabel. En 1891, un pont est construit sur la Drôme, qui permet d'atteindre la gare de Piégros-La Clastre, achevée en 1896, sur la ligne de Die. La commune de Mirabel était desservie par la route nationale[1].

Avec le déclin de l'activité agricole, le village de Mirabel perd progressivement la quasi-totalité de ses habitants, au bénéfice du village de Blacons[1].

En 1907, le conseil municipal décide de transférer le chef-lieu de la commune au village des Blacons, dans la plaine. Une nouvelle mairie y est édifiée, et la paroisse est déplacée à la chapelle dite romane[1].

En 1925, la commune de Mirabel-et-Blacons annexe la rive gauche de la Gervanne, où se trouvent usines et habitations qui relevaient auparavant de la commune d'Aouste-sur-Sye[4].

En 1974, la dernière habitante du village de Mirabel meurt[1], avant qu'un couple y installe une résidence secondaire quelques années plus tard[2].

La fermeture définitive en 1972 laissait à l'abandon un magnifique patrimoine industriel. Jacques Ravel, maire de Mirabel et Blacons de 1972 à 2001 fit acheter par la commune l'ensemble des bâtiments et les réhabilita en logement sociaux de 1986 à 2000.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 2006 En cours
(au 30 octobre 2014)
Maryline Manen[5]    

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[7],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 1 007 habitants, en augmentation de 11,39 % par rapport à 2009 (Drôme : 3,24 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
296298343392349472486499545
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
495545553593552573585582547
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
551577578509502505495474560
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
5605525925927288158529041 007
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[9].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

Des vestiges de tours de guet et de remparts restent visibles au village de Mirabel[2].

L'usine et musée de la bille.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Articles connexes

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Liens externes

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  1. a b c d et e A. Bernard, « Mirabel : histoire résumée d'un village descendu de sa colline dans la vallée », Études drômoises, no 50, 1980, p. 25.
  2. a b c d e f g h i et j A. Bernard, op. cit., p. 23.
  3. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne).
  4. a b c d e f g et h A. Bernard, op. cit., p. 24.
  5. Mirabel-et-Blacons sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 30 octobre 2014).
  6. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  7. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  9. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .