Mesnil-Saint-Loup

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Mesnil-Saint-Loup
Mesnil-Saint-Loup
Vue aérienne de Mesnil-Saint-Loup (2005).
Blason de Mesnil-Saint-Loup
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Nogent-sur-Seine
Intercommunalité Communauté de communes de l'Orvin et de l'Ardusson
Maire
Mandat
Michaël Simon
2020-2026
Code postal 10190
Code commune 10237
Démographie
Gentilé Mesnillat(e)s
Population
municipale
588 hab. (2021 en diminution de 3,29 % par rapport à 2015)
Densité 52 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 18′ nord, 3° 46′ est
Superficie 11,4 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Troyes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Lyé
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Mesnil-Saint-Loup
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Mesnil-Saint-Loup
Chapelle XIIe siècle de Mesnil-Saint-Loup.

Mesnil-Saint-Loup est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Ses habitants sont appelés les Mesnillats.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

La commune de Mesnil-Saint-Loup est située à 22 km à l'ouest de Troyes.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par les routes départementales 23, du nord au sud, et 95, d'est en ouest. Elle est accessible par l'autoroute A5 aux sorties 19 et 20.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 745 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Mards », sur la commune de Saint-Mards-en-Othe à 14 km à vol d'oiseau[3], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 759,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,3 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Mesnil-Saint-Loup est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,8 %), zones urbanisées (7,2 %), forêts (7,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

« Mesnil », est un toponyme très répandu en France, qui tire son origine de mansionem, terme de bas latin dérivé du mot latin mansionile [14], diminutif de mansio, signifiant « demeure, habitation, maison ». Il est devenu en français médiéval maisnil ou mesnil, désignant une « maison avec terrain » [15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquités et origine[modifier | modifier le code]

On a trouvé au finage quelques monnaies gauloises des Leuques et des Senones.

En 1208, la paroisse est composée d’environ 50 feux. Saint Loup, archevêque de Sens, 1er septembre, est le patron titulaire de l’église, qui solennise l’anniversaire d’une dédicace propre le de chaque année.

Les Templiers et les Hospitaliers[modifier | modifier le code]

Vers 1128, les Templiers ayant reçu leur règle de la main de saint Bernard au concile de Troyes, vinrent fonder une maison de leur ordre au sommet d’un plateau alors couvert de forêts et ils nommèrent leur établissement : Mesnillum Sancti Lupi, d’où le nom de Mesnil-Saint-Loup (on écrivait jadis Mesnillum, Mainillum ou Mesnile, en français Maisnil, Maigny, Mesnil. Le mot latin désignait une ferme ou maison d’habitation.)

Après 1187, l’ordre du Temple prend un développement considérable et devient dans la Champagne Méridionale, le plus riche, le plus répandu de tous les ordres religieux. Ils exploitaient les minerais de fer des régions des maisons de Mesnil Saint Loup des grès verts entre Vendeuvre et Piney.

« Les Templiers subsistèrent au Mesnil jusqu’à l’extinction de leur Ordre (1312), et y furent remplacés par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem lors de la dévolution des biens de l'ordre du Temple. La seigneurie du Mesnil passa à la commanderie de Coulours après 1314[16]. Ceux-ci conservèrent la seigneurie du Mesnil jusqu’à la Révolution française et eurent toujours la nomination du curé (qui était tantôt un profès ou novice de l’Ordre, tantôt un prêtre séculier désigné par le prieur de France).

Maison de Mesnil Saint Loup, maison considérable dont l’emplacement couvert de débris de constructions a conservé le nom de Cloitre et est encore circonscrit de chemins. Cet emplacement est depuis longtemps livré à la culture.

Mais d’où vient le vocable de saint Loup, archevêque de Sens ? Question difficile à résoudre : toutefois on peut conjecturer que Hugues de Payns, fondateur des Templiers, ayant son fils Thibault moine à Sainte-Colombe de Sens, eut par lui une relique de saint Loup, en l’honneur duquel les Templiers construisirent l’église de leur communauté. Le corps de Saint Loup, archevêque de Sens, était gardé par les bénédictins de Sainte Colombe. Thibault de Pahenz (ou Pains) devint abbé de Sainte Colombe en 1139 et mourut en 1148. Plusieurs églises importantes de la région sont sous le vocable de Saint-Loup.)

Anciennes circonscriptions civiles[modifier | modifier le code]

Vers 1290 on comptait environ 50 feux. En 1789, le Mesnil-Saint-Loup dépendait de l’intendance et de la généralité de Chalons, élection de Troyes, et du bailliage de Troyes, en la châtellenie de Villemaur. Il y avait en 1787, 216 habitants (31 laboureurs et 16 manouvriers), 200 en 1790. Pendant la période intermédiaire, la commune a fait partie du canton de Villadin, jusqu’en l’an IX. On l’appelait alors Mesnil haut.

Le village s’étend au sud de l’église, distribué en pente de l’ouest à l’est, figurant un rectangle assez régulier. Ce rectangle est dessiné et sillonné par des rues, bordées de maisons qui ont chacune leur jardin attenant. Au centre se trouve une sorte de terrasse, nommée le Terreau.

Seigneurie[modifier | modifier le code]

La seigneurie appartenait jadis aux templiers, et dès 1162, si l’on en croit Courtalon[17], qui répète ce que Chèvre de la Charmotte avait écrit[18], Mannier dit aussi que les templiers y avaient des biens dès le XIIe siècle[19].

En 1208, Raoul Britaud et sa femme Marguerite donnèrent aux templiers du Mesnil-Saint-Loup tout ce qu’ils avaient au moulin du Vicomte à Provins ; ils leur vendirent tout ce qu’ils avaient au dit lieu du Mesnil, en la rue dite « Pute Aoite » pour 360 l de provinois[20].

Un plan, de 1774, indique auprès de l’église, une pièce de terre dite le Cloître[21]. On y a trouvé des substructions. C’est vraisemblablement l’emplacement de l’ancienne maison des templiers, qui fut détruite au commencement du XVe siècle et qui ne semble pas avoir été rétablie[22]. Cette seigneurie dépendait de la commanderie de Coulours. Le plan de 1774 lui donne une superficie de 2 516 arp 37 cordes et 11 pieds. Quelques droits ont appartenu à des laïcs.

Vers 1368, Nicaise de Lailly, seigneur de la Motte d’Oiselet près de Villemaur, avait au dit lieu d’Oiselet des terrages dont une partie appartenait « aux écuyers du Mesnil Saint Loup »[23]. En 1789, Marie Nicole de Lescey, veuve de François, comte de Val, se qualifiait dame du Mesnil Saint loup[24]. Elle était peut-être locataire : en 1783, le domaine des Hospitaliers était loué pour 1 400 l.. (Mannier, op et loco cit)

Paroisse[modifier | modifier le code]

Le Mesnil était une cure du diocèse de Troyes, doyenné de Villemaur, à la présentation du Grand Prieur de France. Le curé était décimateur, au 21e compte. C’était sans doute par abandon du patron de la paroisse, car en 1594 les hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem donnaient encore les dîmes à bail[25].

En 1761, la cure avait un revenu de 900 l[26]. L’église, sous le vocable de Saint-Loup de Sens, date du XIIe siècle.

Son plan est rectangulaire, sauf la saillie de l’abside. Celle-ci est semi-circulaire ; autrefois elle était voûtée en cul-de-four ; aujourd’hui elle est plafonnée. Dans la nef, la charpente était apparente ; un plafond la couvre également[27] (ce qui précède doit s’entendre de l’ancienne église, la seule qu’ait connue M. d’Arbois, dont le répertoire archéologique parut en 1861, et qu’il y aurait lieu de compléter par l’intéressante étude de M. Duhem, Les églises disparues du département de l’Aube[28]).

Il n’en subsiste que le sanctuaire. Menaçant ruine et trop exiguë pour les besoins d’une paroisse que son curé, M. André - devenu peu après le Père Emmanuel - homme d’une extraordinaire activité pastorale, avait complètement transformée, elle fut remplacée par un nouvel édifice, commencé en 1864, sur les plans de M. Roussel, architecte à Troyes. Achevée dans son gros œuvre dès 1866, cette église fut bénie le  ; mais les travaux d’aménagement durèrent jusqu’en 1899. On y voit, aux parois du chœur, des peintures du maître Henri Charlier. C’est le lieu d’un pèlerinage très fréquenté de toute la région à Notre-Dame-de-la-Sainte-Espérance.

Industrie[modifier | modifier le code]

En 1787, il y avait au Mesnil-Saint-Loup six tisserands et trois bonnetiers, la plus grande partie des femmes et des filles était occupée à la filature du coton[29].

Le maître d’école, outre le logement, recevait de chaque laboureur 2 boisseaux, moitié froment et moitié seigle, et de chaque manœuvrier un boisseau[30].

Anecdote[modifier | modifier le code]

Le , à la requête de Jean Laliat, procureur fiscal, condamne à l’amende et aux despens avec deffence de récidiver, un particulier de Dierré-Saint-Père et sa famille, pour avoir en ce jour faucillé et conduit chez luy une voiture de sarrazin, provenante d’une pièce de terre à luy appartenante sur le terroir du Mesnil. (la raison de cette condamnation c’est que la dédicace était fête d’obligation pour le Mesnil et pour tout son territoire.)

Au centre du village se trouve une sorte de terrasse, nommée le terreau, ombragée de beaux arbres, parmi lesquels un très vieux tilleul qu’on dit avoir été planté sous Henri IV par les ordres de Sully vers 1600-1620.

Non loin de l’église, vers le nord, dans la région appelée le Cloitre, se dressait encore, au commencement du siècle dernier, une vieille tour, reste du château de Mesnil-Saint-Loup ; car Mesnil-Saint-Loup avait un château appartenant aux chevaliers, auquel se rattache un fait historique vraiment curieux. C’est là que Cinq-Mars et de Thou se donnèrent rendez-vous pour dresser leur complot contre le cardinal de Richelieu. L’endroit était assez solitaire, assez perdu, pour servir d’asile à des conspirateurs.

Nom révolutionnaire[modifier | modifier le code]

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Mesnil-Haut[31].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1909 1912 Ernest Huguenot    
1912 1926 Savinien Bécard    
1927 1935 Raymond Bécard    
1935 1959 Clément Bécard    
1959 1971 Mary Velut    
1971 1995 Hubert Velut    
juin 1995 mars 2001 Jean-Marie Huguenot    
mars 2001 mars 2014 Claude Gasner    
mars 2014 En cours Michaël Simon
Réélu pour le mandat 2020-2026[32]
SE  
Les données manquantes sont à compléter.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la communauté de communes de l'Orvin et de l'Ardusson (CCOA).

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].

En 2021, la commune comptait 588 habitants[Note 4], en diminution de 3,29 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
232224250228292345355369358
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
322350385392365371360372360
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
314290278269286288290314315
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
400462480498507523539540601
2018 2021 - - - - - - -
595588-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le clocher de Mesnil-Saint-Loup perdu à travers la brume (janvier 2020).
  • L’ancienne église de Mesnil-Saint-Loup
L'ancienne église de Mesnil-Saint-Loup en 1864 par Fichot.
Ce qui reste de l'église aujourd'hui... le chœur et la sacristie.


Démolition de l’ancienne église - Délibérations du conseil municipal du

L’an mille huit cent soixante six, le huit du mois de février, le conseil municipal de la commune de Mesnil-Saint-Loup réuni en session ordinaire sous la présidence de Monsieur le maire au lieu habituel de ses séances. Présents, Messieurs Courtois Toussaint, Courtois Tranquille, Choiselat Onésime, Velut Nicolas, Velut Gauvain, Simon Florentin, Bécard Frédéric, Legrand …. et Bécard Amand, maire. Monsieur le maire donne communication au Conseil Municipal de Mesnil St Loup d’une lettre de Monsieur le Sous-Préfet de Nogent-sur-Seine en date du courant, du rapport de Monsieur Roussel, architecte du département relatif à l’état de l’église paroissiale, ensemble du devis estimatif des travaux à faire pour l’appropriation prochaine au culte divin de notre nouvelle église et l’appelle à donner son avis sur ces pièces. Le conseil estime : 1° - Au sujet du rapport de M. Roussel sur l’état de l’ancienne église que le rapport est d’une parfaite exactitude et que de jour en jour il devient de plus en plus urgent de procéder à la démolition de cet édifice, attendu qu’un éboulement ne pourrait que compromettre la vie des habitants de la commune s’il avait lieu dans le temps d’un office, ou perdre la valeur des matériaux, comme bois de charpente, tuiles, cela en quelque temps qu’il arrive. 2° - Au sujet du devis dressé par M. Roussel, le conseil estime que ce devis présente un ensemble de travaux certainement urgents, les uns cependant plus immédiatement que les autres. Pour mieux préciser sa pensée, le conseil prenant le devis partie par partie est d’avis - sur la première partie relative à la fermeture des fenêtres que les travaux prévus par M. Roussel sont immédiatement urgents. - sur la deuxième partie relative au solivage et au plancher de la grande nef que cette partie du devis peut être différée jusqu’au dernier mois de la présente année et qu’il suffira que le plancher soit exécuté avant les froids de l’hiver prochain. - sur la troisième partie relativement à l’établissement d’un sol sur toute la surface de l’église, le conseil juge que les habitants fournissant gratuitement les cailloux nécessaires aux travaux prévus par le devis, attendu que les temps pluvieux qui durent depuis quelque temps ne permettent pas de sitôt de pouvoir faire des charrois dans les champs et que d’autre part les travaux agricoles vont être prochainement repris, attendu que la commune a déjà fait considérablement de semblables travaux par corvées volontaires et qu’il en coûterait à M. le maire de demander aux habitants un nouveau sacrifice après tous ceux qui ont déjà été faits. Sur ce point donc considérant que l’achat de cailloux augmentant considérablement la dépense prévue au devis, de 670 francs la porterait au moins à 750 francs. Le conseil pense qu’il serait moins coûteux et plus ….. de se contenter pour le moment d’un carrelage, lequel pourrait même ne s’étendre qu’à la grande nef et au sanctuaire, les bas-côtés pouvant attendre au moins un certain temps. Un torchis établi pour fermer la partie du sanctuaire qu’on se propose de conserver de l’ancienne église serait convenable, il est vrai, mais la terre du Mesnil ne vaut rien pour ces sortes de construction de sorte que le conseil estime qu’un ….. Serait tout au plus aussi coûteux mais plus convenable. Sur les autres parties du devis, le conseil estime qu’il n’a aucune observation à faire et l’admet tel qu’il est rédigé par M. Roussel. Enfin, prenant le devis dans son ensemble, sauf les modifications ci-dessus, le conseil demande la mise à exécution le plus tôt possible et prie M. le Préfet de vouloir bien permettre que tous ces travaux s’exécutent économiquement sous la direction et la surveillance de M. l’architecte du département. 3° - En réponse à la lettre de M. le Sous-Préfet, le conseil, qui demande à grands cris l’exécution des travaux, doit cependant faire l’aveu qu’il a l’impossibilité de trouver dans les fonds communaux ce qui n’y est pas; la commune actuellement n’ayant guère que des dettes. Toutefois le conseil croit ne pas manquer à la modestie en portant à la connaissance de l’administration que depuis le commencement des travaux de la nouvelle église, les habitants ont fourni généreusement de leur travail et de leur bourse, au point que la part prise par eux est évaluée au moins à huit mille francs. Très reconnaissant de l’allocation de 500 francs promise par M. le Préfet, sachant d’ailleurs combien généreusement l’administration vient au secours des communes pauvres quand il s’agit des édifices nécessaires aux habitants, surtout des églises, le conseil demande humblement à M. le Préfet d’élever à la somme de 1000 francs l’allocation promise. Cette somme jointe à ce que nous espérons de la charité publique qui seule nous a rendu possible la construction de la nouvelle église permettra de commencer immédiatement les travaux et de les poursuivre partie par partie jusqu’à la complète exécution du devis. L’administration nous ayant en maintes circonstances fourni le tiers des sommes nécessaires à nos dépenses communales extraordinaires accueillera d’autant mieux notre demande de ce jour, vu que nous ne demandons guère que le huitième de ce que les habitants ont déjà fourni du leur pour les travaux de l’église, et à peine le cinquantième du chiffre de la dépense totale que la charité publique nous a rendu possible.

Fait et délibéré à Mesnil Saint Loup

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Henri Charlier.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Mesnil-Saint-Loup et Saint-Mards-en-Othe », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Saint-Mards », sur la commune de Saint-Mards-en-Othe - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Saint-Mards », sur la commune de Saint-Mards-en-Othe - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Albert Dauzat, Les noms de lieux, origine et évolution, Libraire Delagrave, Paris, 1926, p. 153.
  15. – Marianne Mulon –Noms de lieux d’Île-de-France, Bonneton, Paris, 1997 (ISBN 2862532207)
  16. Tiré de « Les Templiers et leurs établissements dans la Champagne Méridionale », réf 106029 page 20 et introduction
  17. topographie historique III, 162
  18. évéché troyes, MS Chèvre de la marmotte, p. 495
  19. commanderie Grand prieuré de France 323
  20. carrière, hist et cartul Templiers Provins, numéro CV
  21. Yonne, H2221 bis, p. 51
  22. Mannier, cit, 323
  23. aube, E 152 provis f74 v
  24. Boutiot, noblesse baill troyes aux états généraux, 1789, p. 19
  25. Aube, 31 H 9
  26. Évêché de Troyes, pouillé de 1761, p.157
  27. Arbois répert archéol 85
  28. mémoire sociale de l’académie de l’Aube, 1933-34, p 34-35
  29. aube, c 1553
  30. Vernier, cahiers de doléances, II, 293
  31. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21598906
  33. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  34. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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