Mazerier

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Mazerier
Mazerier
L'église Saint-Saturnin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier
Arrondissement Vichy
Intercommunalité Communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne
Maire
Mandat
Michel Menon
2020-2026
Code postal 03800
Code commune 03166
Démographie
Gentilé Mazerois, Mazeroises [1]
Population
municipale
313 hab. (2021 en augmentation de 3,99 % par rapport à 2015)
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 07′ 34″ nord, 3° 11′ 28″ est
Altitude Min. 290 m
Max. 461 m
Superficie 7,23 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gannat
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gannat
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Mazerier
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Mazerier
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Mazerier

Mazerier est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Le bourg de Mazerier se trouve au sud du département de l'Allier[2], à 2,6 kilomètres au nord de Gannat[3], sur la route de Saint-Bonnet-de-Rochefort. Les habitations des deux communes ont aujourd'hui tendance à se rejoindre, séparées seulement par la trouée de l'A719. Le territoire de la commune se situe, pour la plus grande part, sur les coteaux, en partie calcaires, qui séparent la Limagne bourbonnaise de la rive droite de la Sioule. Les habitations du bourg et des lieux de Langlard au nord et du Puy de Mazerier au sud qui se trouvent en bordure du coteau jouissent d'un panorama remarquable sur la Limagne et, au-delà, sur la Montagne bourbonnaise. Madame de Sévigné, en visite au château de Langlard chez son ami l'abbé Bayard, avait déjà noté l'attrait de sa terrasse dominant la plaine.

Cinq communes sont limitrophes de Mazerier[4] :

Communes limitrophes de Mazerier
Saint-Bonnet-de-Rochefort Jenzat
Bègues Mazerier Saulzet
Gannat

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La commune s'étend sur 723 hectares ; son altitude varie entre 290 et 461 mètres[5].

Transports[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est traversé par les routes départementales 37 (liaison de Gannat à Saint-Bonnet-de-Rochefort), 216 (vers Jenzat) et 557 (vers la RD 2009, ancienne route nationale 9, sur la limite communale avec Saulzet)[4].

L'accès le plus proche à une autoroute est l'A719, accessible par l'échangeur 14.

La ligne de chemin de fer de Commentry à Gannat traverse la commune. La gare la plus proche est située à Gannat.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 742 mm, avec 9,7 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Charmes_sapc », sur la commune de Charmes à 7 km à vol d'oiseau[8], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 675,4 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Mazerier est une commune rurale[Note 1],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gannat, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (33,3 %), prairies (26,2 %), zones agricoles hétérogènes (18,9 %), forêts (16,8 %), zones urbanisées (4,9 %)[17].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le , Jean de Chauvigny, sire de Blot, reconnaît que le village de Masères (Mazerier), qu'il tient du duc de Bourbonnais en arrière dire à cause du château de Gannat, est du ressort de cette châtellenie, quoique son fort de Blot soit d'un autre ressort[18].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1847 avril 1850 Barthélemy Bas Sauvage    
mai 1856 mai 1876 Barthélemy Bas
(neveu du précédent)
   
mai 1892 décembre 1900 Henry Piquet
(neveu du précédent)
   
mars 1989 mars 2008 Gérard Touzé[19]    
mars 2008 avril 2014 Patrick Chabridon    
avril 2014 En cours
(au )
Michel Menon[20]   Retraité de la fonction publique
Réélu en [21]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 313 habitants[Note 3], en augmentation de 3,99 % par rapport à 2015 (Allier : −1,97 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
351385424481457454483467514
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
490496504504469445470436427
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
396390377357326339288295285
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
316286265302299278272268283
2014 2019 2021 - - - - - -
298306313------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Mazerier dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Il n'existe aucune école.

Hors dérogation à la carte scolaire, les collégiens se rendent à Gannat[26] et les lycéens à Cusset ou à Saint-Pourçain-sur-Sioule pour les filières générales et technologiques[27].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Saturnin. Fin Xe au XIVe siècle. Clocher du XIXe siècle. L'église a été restaurée récemment et le clocher a reçu une couverture en bardeaux de châtaignier. Peinture murale de l'Adoration des mages (dans la nef). D'autres peintures ont été repérées sous les enduits et seront dégagées. Classement MH (arrêté du )[28].
  • Château de Langlard (ou L'Anglard), des XVe – XVIe siècle[29], situé au bord du coteau dominant la Limagne. Il a appartenu à de nombreuses familles différentes, dont la famille de Montmorin au XVe siècle et la famille Bayard de la fin du XVe au XVIIe siècle[30]. Il est flanqué de quatre tours[29]. La tour orientale dont le rez-de-chaussée sert de chapelle, abrite une peinture murale représentant le Jugement dernier, commandée par Agnès de Montmorin dans la deuxième moitié du XVe siècle. Inscrit M.H. (arrêté du )[31].
  • Château de La Motte-Mazerier, maison forte du XIVe siècle[30].
  • Viaduc de Neuvial (1869), construit par Eiffel et Cie. Inscrit Monument Historique le [32].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Thévenin Vodable, donateur de la fresque de l'Adoration des mages en 1383, selon l'inscription (il n'est pas connu par ailleurs). On a donné son nom à la place de l'église.
  • L'abbé Bayard, propriétaire du château de Langlard, où il accueillit Madame de Sévigné, venue prendre les eaux à Vichy.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.habitants.fr/allier-03
  2. « Mazerier », sur Lion 1906 (consulté le ).
  3. Distance à vol d'oiseau entre Mazerier et Gannat sur Lion 1906.
  4. a et b Carte de Mazerier sur Géoportail (consulté le 20 mars 2016).
  5. « Répertoire géographique des communes », Institut national de l'information géographique et forestière.
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  8. « Orthodromie entre Mazerier et Charmes », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Charmes_sapc », sur la commune de Charmes - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Station Météo-France « Charmes_sapc », sur la commune de Charmes - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  12. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  13. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  18. Titres de la maison ducale de Bourbon.
  19. « Un hommage à Gérard Touzé », La Montagne, .
  20. Liste des maires de l'Allier [PDF], sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de l'Allier, 8 avril 2014 (consulté le 3 juin 2014).
  21. « Michel Menon a été réélu maire de Mazerier (Allier) », La Montagne, (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Sectorisation des collèges du département de l'Allier » [PDF], Direction des services départementaux de l'Éducation nationale de l'Allier, (consulté le ).
  27. « Sectorisation des lycées - 2GT - Allier » [PDF], Direction des services départementaux de l'Éducation nationale de l'Allier, (consulté le ).
  28. « Église Saint-Saturnin », notice no PA00093152, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. a et b Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 48 (cf. Mazerier).
  30. a et b René Germain (dir.), Dominique Laurent, Maurice Piboule, Annie Regond et Michel Thévenet, Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais, Éd. de Borée, , 684 p. (ISBN 2-84494-199-0), p. 512.
  31. « Château de Langlard », notice no PA00093151, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  32. « Viaduc de Neuvial », notice no PA00093153, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.