Liane de Vriès

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Liane de Vriès
Album Jean Reutlinger, 1900
Biographie
Naissance
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
LilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Après Voir et modifier les données sur Wikidata
Époque
Nationalité
Activités
Période d'activité
Autres informations
Cheveux
Tessiture
Personne liée

Liane de Vriès, née vers 1865 à Lille[1],[2] et morte à une date indéterminée après 1912, est une « gommeuse », chanteuse et artiste de music-hall et demi-mondaine de la Belle Époque.

Elle s'est produite à Paris et dans de nombreuses villes européennes, principalement en Allemagne et en Russie, entre la fin des années 1880 et le début des années 1900.

Biographie[modifier | modifier le code]

Liane de Vriès commence sa carrière à Lucerne[1] puis à Florence où elle se produit au Trianon, alors qu'elle n'a que 20 ans[3]. Elle est découverte par l'imprésario, Henri Jurgens, lorsqu'elle se produit dans un café-concert à Marseille en 1885, où danse aussi Caroline Otero[3]. Durant l'audition, à l'Olympia, avec Jurgens et en présence de l'écrivain britannique William Le Queux, elle chante deux chansonnettes et accompagne par le chant une danse espagnole avec castagnettes par son amie la future Belle Otero . Les deux messieurs sont conquis, par sa voix splendide [4]; selon Lequeux, Jurgens, lui aurait proposer de se marier, et aurait refusé trois fois[3].

En 1895, elle est engagée par Édouard Marchand, directeur de la Scala[5],[6]. Elle est ensuite engagée pour des salaires élevés dans de nombreux théâtres célèbres[7]. Elle joue, entre autres, aux Folies Marginy; aux Folies Bergère[6]; à l'Olympia[8]; à l'Eldorado[9]; à l'Apollo[10]; à l'Alhambra Theatre à Londres[3],[11],[12],[13] ; au Trianon à Florence; à Saint-Pétersbourg (1895, 1896, 1897, 1901 et 1909); au concert Hugo à Bucarest[14]; à l'établissement Ronacher à Vienne[15]; au Gärtner-Theater à Munich[16],[17]; au Hansa-Theater à Hambourg[18],[19]; à Francfort et au Wintergarten à Berlin[20],[21],[22],[23],[24]. Sa performance dans ce dernier théâtre la rend célèbre dans le monde entier[25]. Elle se rendra également aux États-Unis où elle fera une tournée dans plusieurs grandes villes et en particulier à New-York où elle se produira à trois reprises[26].

Elle devient riche et se montre dans des robes somptueuses avec des chapeaux chics et des bijoux extrêmement chers[27],[28]. En 1898, elle habite une garçonnière, rue de Constantinople[1]; puis rue d'Aubigny en 1899[29].

Le journal Gil Blas, sous-entend une relation avec Suzanne Derval, allusion aux plaisirs saphiques que les courtisanes se plaisent à exalter dans leurs écrits[30],[31].

En 1910, elle est la seule héritière du baron Hermann Otto von Widerhofer[note 1], tué en duel, le 27 février de la même année. On ne sait pas si elle a touché l'héritage[32]. Un des derniers articles à son sujet mentionne qu'elle est en villégiature à Munich durant l'été 1912[33].

Représentations[modifier | modifier le code]

Iconographie[modifier | modifier le code]

Ses photographies prises par Reutlinger sont publiées dans le catalogue, La référence des portraits contemporains, publié par la Librairie Nilsson, en 1897[59], 1898[60], 1899[61] et 1900[62] et dans l'édition Manege-Sterne de Victor Happrich à Berlin en 1905[63],[64].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Hermann Otto von Widerhofer (1881-1910), fils de Hermann von Widerhofer, médecin personnel des enfants de la famille impériale autrichienne

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  2. ou à Rotterdam selon le journal hollandais De Telegraaf du 7 janvier 1897. Mais c'est Liane de Vriès elle-même qui a déclaré qu'elle était originaire de Lille.
  3. a b c et d en, Things I know about kings, celebrities, and crooks, London, E. Nash and Grayson, Limited, , 323 p. (lire en ligne), p. 292
  4. (en) Norman St Barbe Sladen, The Real Le Qu;eux: The Official Biography of William Le Queux, Nicholson and Watson, limited, (lire en ligne)
  5. a et b « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  6. a b et c « L'Art lyrique et le music-hall », sur Gallica, (consulté le )
  7. Le Figaro, 11-08-1895
  8. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  9. (en) Phonograph Monthly Review, Vol. 3, No. 8, (lire en ligne)
  10. « L'Action français », sur Gallica, (consulté le )
  11. « L'Art lyrique et le music-hall », sur Gallica, (consulté le )
  12. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  13. (en) Variety (April 1911), New York, Variety Publishing Company, (lire en ligne)
  14. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  15. « L'Art lyrique et le music-hall », sur Gallica, (consulté le )
  16. Le Courrier musical, Paris, (lire en ligne)
  17. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  18. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  19. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  20. de Telegraaf, 07-01-1897
  21. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  22. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  23. (en) Variety (January 1908), New York, Variety Publishing Company, (lire en ligne)
  24. (en) A second life : German cinema's first decades, Amsterdam, Amsterdam University Press, (ISBN 978-90-5356-183-6, lire en ligne)
  25. Die Theater in Mariahilf, Aktionstheater Ensemble, 2018
  26. Our theatrical portrait. American Register, 20 février 1904, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  27. New York NY Morning Telegraph, 25-06-1900
  28. Black & white illustrated budget, London, Black and White Pub. Co..., (lire en ligne)
  29. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  30. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  31. Tralongo 2016.
  32. Berliner Börsenzeitung - 1910-05-22
  33. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  34. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  35. « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
  36. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  37. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  38. « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
  39. « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
  40. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  41. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  42. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  43. « La Revue septentrionale », sur Gallica, (consulté le )
  44. « Le Rire », sur Gallica, (consulté le )
  45. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  46. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  47. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  48. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  49. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  50. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  51. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  52. « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  53. « La Vie parisienne », sur Gallica, (consulté le )
  54. « Le Journal amusant », sur Gallica, (consulté le )
  55. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  56. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  57. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  58. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  59. La référence des portraits contemporains, Paris, Librairie Nilsson, (lire en ligne)
  60. La référence des portraits contemporains, Paris, Librairie Nilsson, (lire en ligne), p. 163
  61. La référence des portraits contemporains, Paris, Librairie Nilsson, (lire en ligne), p. 151
  62. La référence des portraits contemporains, Paris, Librairie Nilsson, (lire en ligne), pp. 57 et 253
  63. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  64. (de) Victor Happrich, Manege-Sterne: Bunte Skizzen aus der Künstlerwelt, Selbstverlag des Verfassers, (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Média externes