Jane Goodall

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 5 janvier 2015 à 19:13 et modifiée en dernier par Salebot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Dr Jane Goodall
Description de cette image, également commentée ci-après
Jane Goodall en septembre 2011.

Naissance (90 ans)
Londres, Angleterre (Royaume-Uni)
Institutions Institut Jane Goodall
Diplôme Newnham College, Cambridge
Darwin College, Cambridge
Directeur de thèse Robert Hinde
Renommé pour Étude des chimpanzés
Protection et bien-être animal
Distinctions Dame commandeur de l'ordre de l'Empire britannique (2004)
Tyler Prize for Environmental Achievement (1997)
Site janegoodall.org et janegoodall.es/es
Jane Goodall à l'université de Hong Kong en 2006.

Dame Jane Goodall, née le à Londres[1], est une primatologue, éthologue et anthropologue britannique. Elle est la première à avoir observé et rapporté que les chimpanzés utilisent des outils pour s'alimenter. Ses travaux ont profondément transformé les rapports homme-animal.

Elle a fondé l'Institut Jane Goodall pour la protection de la biodiversité, l'aide au développement durable et l'éducation.

Biographie

Invitée au Kenya par une amie, elle y rencontre, à l'âge de 23 ans, le docteur Louis Leakey[2], archéologue et paléontologue célèbre qui effectue d'importantes fouilles dans la corne de l'Afrique. Elle devient son assistante.

Passionnée depuis sa plus tendre jeunesse par les animaux (et végétarienne[3]), elle décide, en 1960, de vivre seule parmi eux, pour mieux les observer et les comprendre. Elle s'installe dans la région du lac Tanganyika (Tanzanie), dans ce qui est aujourd'hui le parc national de Gombe Stream, pour y étudier les mœurs des chimpanzés.

Jane Goodall commence alors ce qui sera la plus longue étude de terrain menée sur les animaux sauvages vivant dans leur environnement naturel. Durant ses premières années à Gombe, elle découvre de nombreux aspects du comportement des chimpanzés.

En octobre 1960, elle observe un chimpanzé en train de fabriquer et d'utiliser des outils pour attraper des termites. Cette découverte ébranle la définition de « l'être humain » de l'époque qui attribuait alors ce comportement exclusivement à l'homme. Grâce à ses recherches, nous savons maintenant que les chimpanzés sont biologiquement semblables aux humains, qu'ils démontrent de nombreuses capacités intellectuelles, qu'ils chassent pour se procurer de la viande, qu'ils utilisent des outils et que les membres d'une même famille maintiennent des liens forts et durables et ce, durant toute leur vie.

Pendant les années qui suivent, ses travaux continuent à profondément transformer la manière de voir les primates (aussi bien les singes que les hommes). Elle a d'abord observé que les chimpanzés ne sont pas végétariens mais omnivores, contrairement à ce que l'on pensait alors. Mais ses innombrables travaux l'ont amenée à donner des noms aux animaux qu'elle côtoyait et ainsi à leur donner une personnalité, extrayant ainsi les primates d'une image simple pour estomper en partie la distinction entre les singes et les hommes.

Aujourd'hui, le Dr Jane Goodall se donne pour mission essentielle d’alerter l’opinion publique des dangers qu’encourt notre planète et de faire évoluer les comportements individuels vers une meilleure prise de conscience de notre environnement.

Fondé en 1977, en Californie, par le Dr Goodall, l’Institut Jane Goodall célèbre ses trois décennies de recherche, d’éducation et de conservation de la faune.

L’Institut inscrit son action dans une démarche globale de protection de la biodiversité, d’aide à la gestion durable et équitable des ressources naturelles, et d’éducation des plus jeunes.

Depuis 1977, l’Institut Jane Goodall protège les chimpanzés sauvages, gère des réserves naturelles et a créé des refuges en Afrique pour protéger nos plus proches cousins. Ces refuges accueillent majoritairement des orphelins dont les mères ont été victimes de la chasse. Sans les refuges de l'Institut, ils seraient condamnés.

Pour préserver la faune et lutter contre les menaces (trafics, chasse, déforestation, épidémies) qui pèsent sur l’avenir des grands singes, l’Institut développe, depuis sa création, des programmes innovants : Roots & Shoots pour l’éducation des plus jeunes (il encourage les jeunes à s'impliquer dans des projets visant à prendre davantage soin des animaux, de l'environnement et de la communauté humaine), Tacare pour aider au développement durable des populations et lutter contre les maladies, ChimpanZoo pour étudier et améliorer les conditions de vie des chimpanzés en captivité.

L'Institut Jane Goodall France a été créé en 2004.

Jane Goodall est aussi membre d'honneur du Club de Budapest[4].

Une photo d'elle se trouve sur le Voyager Golden Record[5].

Honneurs

En 1995, Sa Majesté la Reine Elisabeth II lui décerne le titre de commandeur de l'ordre de l'Empire britannique, et lors d'une cérémonie à Buckingham Palace en 2004, le Prince Charles nomme Jane Goodall dame commandeur de l'ordre de l'Empire britannique.

En avril 2002, le secrétaire général Kofi Annan nomme le Dr Jane Goodall « Messager de la paix » des Nations unies. Ban Ki-moon, actuel Secrétaire général lui renouvelle sa mission.

Le Dr. Jane Goodall a reçu de nombreux prix parmi lesquels :

  • La Médaille d'honneur de la Tanzanie
  • La Médaille Hubbard de la National Geographic Society
  • Le prestigieux prix japonais Kyoto pour la science
  • Le prix Prince des Asturies pour la recherche technique et scientifique en 2003
  • La Médaille Benjamin Franklin pour la science
  • La récompense Gandhi/King pour la non-violence

Le 17 janvier 2006, Le Premier ministre Dominique de Villepin remet à Jane Goodall les insignes d’officier de la Légion d’honneur. Elle reçoit le lendemain la Médaille d'or des 60 ans de l'UNESCO.

Le 21 février 2007, le maire de Paris Bertrand Delanoë décore Jane Goodall de la médaille de vermeil de la Ville de Paris.

Ouvrages

The chimpanzees of Gombe

Traductions en français
  • 1973 : Tueurs innocents (avec Hugo van Lawick), Paris, J'ai lu, coll. "Documents".
  • 1971 : Les chimpanzés et moi, Paris, Stock. Publié dans 48 langues.
  • 2001 : Le cri de l'espoir (avec Philip Berman), New York, Warner.
  • 2006 : Ma vie avec les chimpanzés, Paris, École des Loisirs
  • 2008 : Nous sommes ce que nous mangeons, Arles, Actes Sud.
Livres pour enfants
  • 1989 : Ma vie avec les chimpanzés, Paris, École des Loisirs. Traduit en français, japonais, coréen, néerlandais, et allemand, il a obtenu le prix du « Meilleur livre pour enfants » en 1989 de Parenting's Reading-Magic.
  • 1989 : Les chimpanzés en famille, Ouest-France; Munich : Neugebauer Press; Londres: Picture Book Studio. Prix du « meilleur livre pour enfants » de l'UNICEF en 1989 et prix d'état autrichien du « Meilleur livre pour enfants » en 1990
  • 1998 : De tout cœur, (illustré par Alan Marks) Éditions Nord-Sud. Traduit en allemand, français, italien et japonais.
  • 1999 : Le bon docteur Blanc, (illustré par Julie Litty) Éditions Nord-Sud.
  • 2000 : L'aigle et la mésange, (illustré par Alexander Reichstein). Éditions Nord-Sud.

Notes et références

  1. (en) Q&A : Primates, Populism and Utopia, 9 juin 2014
  2. L'Homme cet étrange animal de Jean-François Dortier, Éditions Sciences Humaines (2012) - Chapitre « L'aventure scientifique de Jane Goodall », page 22.
  3. Article de Forbes du 13 novembre 2000: http://members.forbes.com/global/2000/1113/0323134a.html.
  4. (en) Jane Goodall, membre d'honneur du Club de Budapest.
  5. net.project "Very Hopeful About Life on This Planet" http://re-lab.net/welcome/.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Lien externe