Isabelle Ciaravola

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Isabelle Ciaravola
Description de cette image, également commentée ci-après
Ariakina Ettori lauréate du Prix Isabelle Ciaravola - Palais Bourbon (Assemblée Nationale)

Naissance (52 ans)
Ajaccio, Corse-du-Sud en France
Activité principale danseuse
Style Danse classique
Lieux d'activité Paris
Années d'activité Fin des années 1980 à aujourd'hui
Formation Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris et Ballet de l'Opéra national de Paris
Enseignement Christiane Vaussard

Isabelle Ciaravola, née à Ajaccio le , est une danseuse étoile française du Ballet de l'Opéra national de Paris.

Biographie

Isabelle Ciaravola commence la danse enfant à Ajaccio dans les cours de Patricia Portal-Gozzi. Démontrant un talent certain, elle se fait remarquer par Christiane Vaussard lors d'un stage de danse sur le continent[1]. Suite à cette rencontre elle quitte la Corse pour intégrer le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris en 1985, dans la classe de cette même Christiane Vaussard, et en ressort avec le premier prix en 1988. Cette récompense lui permet d'intégrer aussitôt la deuxième division de l'école de danse de l'Opéra de Paris, qu'elle quitte deux ans plus tard, lorsqu'elle est engagée dans le corps de ballet de la compagnie ; elle a alors dix-huit ans. Dès 1991, elle obtient le grade de quadrille, puis de coryphée en 1993, mais ce n'est qu'en 2000 qu'elle est promue sujet, avant de passer première danseuse trois ans après. Elle sera nommée étoile le 16 avril 2009.

Le , à l'âge de 37 ans, elle est nommée étoile à l'issue de la première d'Onéguine de John Cranko (entrée au répertoire). Le même soir, Mathias Heymann est lui aussi nommé danseur étoile. Elle développe depuis un partenariat privilégié avec le danseur étoile Hervé Moreau, et fait à la rentrée 2009 ses débuts dans le rôle-titre de Giselle. En mars 2010 cependant, elle se blesse assez sérieusement à la cheville lors d'une répétition d'In the night (de Jerome Robbins) et ne peut remonter sur scène avant le mois de septembre : elle fait son retour dans Le Rendez-vous de Roland Petit, avec un rôle en talons aiguilles et non pas sur pointes, sa cheville restant trop fragile.

Souvent surnommée les Jambes de l'Opéra par les amateurs de ballet, en raison de la longueur de celles-ci[2], Isabelle Ciaravola est acclamée pour ses interprétations très justes de ses rôles[3] et la pureté élégante de sa danse[4]. En cela, elle est fort appréciée par les critiques et donc régulièrement distribuée dans les tournées, nationales comme internationales, de l'Opéra de Paris.

Isabelle Ciaravola signe la collection 2013 de vêtements de danse de la marque Ballet Rosa.

En 2014 outre ses engagements à l'Opéra de Paris où elle interprète Le Parc (Angelin Preljocaj) en décembre, elle danse une série de Galas en France (à Bastia, Lyon etc.) et à l'international (au Japon notamment). Elle fait également parti des danseurs engagés dans le spectacle de Nicolas Le Riche Itinérances où elle interprète Le Jeune Homme et la Mort de Roland Petit. Expriment le désir de transmettre son savoir, elle anime de nombreux stages de danse et eviendra en septembre 2014 professeur au sein du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CSMDP), où elle avait jadis étudié.

Le 28 février 2014, elle fait ses "adieux" à la scène de l'Opéra de Paris sur le ballet Onéguine de John Cranko aux cotés d'Hervé Moreau et Karl Paquette, ballet sur lequel elle avait été nommée étoile[5].

Répertoire

  • Le Papillon
  • Stepping Stones
  • Bella Figura
  • La Bayadère : une ombre, danse Djampo, Nikiya
  • Le Parc (création mondiale)
  • La Belle au bois dormant : la Chatte Blanche, la première Fée
  • Casse-noisette : danse arabe
  • Paquita : une gitane, Doña Serafina
  • Roméo et Juliette : Rosaline, Juliette
  • Clavigo : l'Étrangère
  • Passacaille
  • Don Quichotte : une amie de Kitri, la Reine des Dryades
  • Le Lac des cygnes : pas de trois, un des quatre Grands Cygnes
  • Suite en blanc : Adage, Flûte, Sieste, Cigarette
  • Sérénade
  • Liebeslieder Walzer
  • La Septième Lune
  • Les Mirages : la Femme
  • La Sylphide : pas de deux des Écossais, rôle-titre
  • Cendrillon : sœur, Printemps
  • L'Arlésienne : Vivette
  • La Petite Danseuse de Degas : la Danseuse Etoile
  • Approximate Sonata
  • Genus
  • La Dame aux camélias : Manon Lescaut, Marguerite Gautier
  • Proust ou les Intermittences du cœur : Albertine
  • Glass Pieces
  • Repliques
  • Raymonda : Henriette
  • Les Enfants du paradis : Garance
  • Troisième Symphonie de Mahler : Ange
  • Joyaux : Emeraude, Diamant
  • Onéguine : Tatiana
  • Giselle : Giselle
  • Le Spectre de la rose : la Jeune fille
  • Le Rendez-Vous
  • O Zlozny O Composite

Distinctions

Filmographie

Elle apparaît également dans le film de Dominique Delouche Serge Lifar Musagète, en 2005.

Prix Isabelle Ciaravola

Le Prix Isabelle Ciaravola est destiné à récompenser un jeune danseur ou jeune danseuse qui s'est fait avantageusement remarquer pendant l'année écoulée. L'objectif de cette récompense est d'encourager un artiste en devenir. Le Prix Isabelle Ciaravola a été remis pour le première fois au Palais Bourbon (Assemblée Nationale - Paris) en septembre 2013. Les membres du jury de la session 2013 étaient Redha Benteifour, Julien Brugel, Bruno Caprioli, Sidi Larbi Cherkaoui, Nathalie Fauquette, Denitsa Ikonomova, Alexandra Lemoine, Christophe Licata, Nathalie Lucas, Raghunath Manet, Silvia Notargiacomo, Loic Riou, Fabien Ruiz, Laura Treves[6].


Liens externes

Notes et références

  1. Reportage "Un taxi pour...une étoile" sur France 3 Corse Via Stella, 2010
  2. "Isabelle Ciaravola in La Cigarette had a beautifully languid quality with legs that unfold to extraordinary lengths." (Shaaron Boughen, The Australian News, 22 juin 2009)
  3. "Isabelle Ciaravola, as the loving bride who cannot halt her husband’s suicide, danced in both performances with expressive lyricism. " ('Ballet.co Magazine, juillet 2005)
  4. "Isabelle Ciaravola, in particular, is breathtaking as Tatiana – it has been said to be the role of her life, but without even going this far, she grasps every emotion with just the right nuances, far better than she did in her slightly over-the-top debut as Marguerite Gautier. Her characterisation is quiet and firm in the first scene, hinting at her chosen solitude. Her face and lines are known to be gorgeous, but her dancing is so selfless that it goes far beyond the merely beautiful, all the way to an intense last pas de deux." (Ballet.co Magazine, avril 2009)
  5. http://culturebox.francetvinfo.fr/les-adieux-de-la-danseuse-etoile-isabelle-ciaravola-a-lopera-de-paris-150521
  6. Prix Isabelle Ciaravola