Gy-les-Nonains

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Gy-les-Nonains
Gy-les-Nonains
Un bras de l'Ouanne devant l'église Saint-Sulpice
Blason de Gy-les-Nonains
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Loiret
Arrondissement Montargis
Intercommunalité Syndicat mixte du pays Gâtinais, SIVOM du canton de Château-Renard
Maire
Mandat
André Baron
2014-2020
Code postal 45220
Code commune 45165
Démographie
Gentilé Gyssois[1]
Population
municipale
651 hab. (2014)
Densité 32 hab./km2
Population
agglomération
68 488 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 56′ 50″ nord, 2° 51′ 07″ est
Altitude Min. 98 m
Max. 147 m
Superficie 20,13 km2
Élections
Départementales Château-Renard
Localisation
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Gy-les-Nonains

Gy-les-Nonains est une commune française située dans le département du Loiret en région Centre.

Toponymie

Gy dériverait de "Giacum", patronyme d'un envahisseur romain.

Les nonains signifient petites nonnes, du nom de celles qui occupèrent le monastère de Gy jusqu'en 1752[2],[3].

Géographie

La commune se trouve à l'Est du département, dans le Gâtinais de l'Est, une des neuf régions naturelles du Loiret[4],[5], caractérisée par des paysages de semi-bocages, vallonnés, boisés, entaillés de vallées marquées (Ouanne, Cléry, Betz, Aveyron).

Elle est située à 8 km par la route (9 min en voiture dans des conditions de circulation normales) de son chef-lieu de canton, Château-Renard, à 11 km (14 min) de la sous-préfecture Montargis et à 82 km (1 hmin) de la préfecture du département, Orléans[6].

La commune est située dans l'aire urbaine de Montargis et est traversée par les routes départementales 117 et 793 ainsi que par le sentier de grande randonnée 13.

Lieux-dits et écarts

Les lieux-dits suivis d'une astérisque sont situés à l'écart de la route indiquée.

A

B

C

F

G

J

M

P

R

S

T

V

Communes limitrophes

Carte de la commune de Gy-les-Nonains et des communes limitrophes.

Histoire

Vestiges de remparts près de l'église

Dès l'époque gallo-romaine, Gy est mentionné en association avec l'activité de maraîchage qui aurait bénéficié de la proximité de l'Ouanne. Saint Fiacre étant le patron de cette profession, la petite communauté religieuse installée sur les lieux dès avant le VIIIe siècle lui était dédiée. L'église de Gy existait déjà au VIIe siècle, et le monastère de Gy-les-Nonains remonte à la même période. Car ce petit établissement religieux va soudainement et grandement prospérer avec l'arrivée de Rothilde, fille de Charlemagne et sœur de son successeur Louis le Débonnaire[7].

Rothilde est depuis longtemps abbesse de Faremoutiers lorsque, vers 816, Louis le Débonnaire lui donne les terres de Gy-les-Nonains où à partir de la petite communauté existante elle établit le couvent de la Gloire-Dieu, un monastère bénédictin. Ce patronage prestigieux est renforcé par la bénédiction de la fondation par saint Aldric, ancien abbé de Ferrières et archevêque de Sens.
Cette donation est confirmée par Lothaire Ier, fils et successeur de Louis le Débonnaire, en 841 : « … Le dit petit monastère de Gy soit rattaché au susdit monastère de Faremoutiers et que tous les deux soient réunis en un ( ... ) sous l'autorité et le gouvernement d'une seule abbesse ( ... ) »[7].

En 961, le comte Renard de Sens, ayant comme son père offensé l'archevêque de Sens, est lui aussi exilé à Château-Renard par le roi, Lothaire. Cette même année, le monastère de la Grâce-Dieu en subit ses premières exactions. Une période de déclin moral avant que matériel s'amorce pour les moines, qui va durer presque un siècle. L'évêque de Chartres accusera l'abbaye de Faremoutiers («  ... la renommée très honteuse du monastère de Sainte-Fare qui n'est plus un lieu de sanctification mais un lieu de perversion pour femmes damnées s'abandonnant à tous les vices ... »), mais ses reproches s'adressent surtout au monastère de la Gloire-Dieu à Gy.
Les moines de Molesme mettent fin à ces dérèglements. Début XIIe siècle, l'abbaye est restaurée, de même que l'église paroissiale Saint-Sulpice reconstruite et restaurée peu après 1137. Une maladrerie est fondée plus ou moins à la même période, sur la paroisse de Saint-Germain-des-Prés, et inclut une chapelle et un cimetière[7].
Vers 1155 les terres de Gy passent aux Templiers de Chambeugle et Montbouy ; ils y construisent la grange de la Commanderie et introduisent le culte de saint Aubin, patron de Chambeugle. La chapelle Saint-Fiacre est restaurée au couvent - elle perdurera jusqu'au XVIIe siècle ; et de grandes statues sont érigées, dont une Vierge à l'enfant[7].

La guerre de Cent Ans épargne largement le monastère, malgré la présence proche de Knolles et Henri de Lancastre. Ensuite viennent les guerres de religion. Aussi, en 1562, les religieuses obtiennent l'accord royal de fortifier leur abbaye d'éventuelles attaques des Huguenots. Grâce à ces murs, l'abbaye traversa à peu près indemne la période des grands ravages par les nombreux foyers protestants alentour[7].

Après plus de 900 ans de filiation à l'abbaye de Faremoutiers, le monastère de la Grâce-Dieu est supprimé le 8 septembre 1752 pour être réuni à sa maison-mère[8].

Héraldique

Blason de Gy-les-Nonains

Les armes de Gy-les-Nonains se blasonnent ainsi :

D'azur à la divise d'argent côtoyée de deux triangles ondées du même, à l'écusson de sinople, brochant en abîme, à la fasce d'argent chargée d'un cœur de gueules, le tout surmonté d'un pont droit de trois arches d'or maçonné de sable mouvant des flancs, soutenu d'une roue de moulin de huit auges et de huit rayons du même remplie d'argent à dextre, de trois peupliers aussi d'or rangés en barre à senestre et de trois épis du même en pal et en chevron renversé au point de la pointe[9].

Politique et administration

La commune appartenait au district de Montargis de 1793 à 1801[10].

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  En cours André Jalouzot    

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 651 habitants, en augmentation de 3,66 % par rapport à 2009 (Loiret : 2,42 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
435544475527599627636721726
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
716730781794760732719695669
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
650614613542581542526504529
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014
523474381404565607632648651
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[13].)
Histogramme de l'évolution démographique

Patrimoine

L'église dans le bourg du village
  • L’église Saint-Sulpice est inscrite à l'inventaire des Monuments historiques depuis le [14]. Elle contient deux objets classés Monuments historiques au titre d'objet : une cloche en bronze datée de 1771 classée le [15], et des fonts baptismaux en pierre datant du XIIe siècle classés le [16] ;
  • Le moulin de Vaux ;
  • Le château de Changy ;
  • La rivière Ouanne.

Enseignement

Gy-les-Nonains est situé dans l'académie d'Orléans-Tours et dans la circonscription de Montargis-Est. La commune possède une école primaire publique[17].

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. « Gentilés des communes du Loiret », sur www.habitants.fr (consulté le )
  2. Brève histoire de la commune sur le site du Pays Gâtinais
  3. Soyer, Étude sur l'origine des noms de lieux du département. Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, tome XXI, n° 228, séance du 11 janvier 1929. p. 153.
  4. « Les régions naturelles du Loiret », sur le site de la DDT du Loiret
  5. « Carte des régions naturelles du Loiret (format pdf - 993.2 ko) », sur le site de la DDT du Loiret
  6. Les distances et temps de parcours sont issus de l'évaluateur d'itinéraires de maps.google.fr, consulté le 28 octobre 2012
  7. a b c d et e L'Éclaireur du Gâtinais n° 2792, 06 mai 1999. Cité dans Histoire d'il y a belle lurette... Gy-les-Nonains par Liliane Violas
  8. Histoire du diocèse d'Orléans depuis son origine jusqu'à nos jours. Eugène Duchateau, doyen de Chécy, membre de la Société archéologique et historique de l'Orléanais. Orléans, 1888. p. 337.
  9. Gaso. Consultation : janvier 2010.
  10. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  11. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  12. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  14. « L'église Saint-Sulpice », notice no PA00098794, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  15. « La cloche en bronze », notice no PM45000302, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  16. « Les fonts baptismaux », notice no PM45000301, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  17. « Liste des écoles de la circonscription de Montargis-Est », sur www.ac-orleans-tours.fr (consulté le )

Voir aussi

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