Fusalp

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Fusalp

Créations Fusalp

logo de Fusalp

Création 1952
Dates clés 17 octobre 1984 : immatriculation de la société actuelle
Fondateurs Georges Ribola et René Veyrat
Personnages clés Joël Gleize
Forme juridique SA à conseil d'administration
Siège social Annecy
Drapeau de la France France
Direction Philippe Lacoste

Alexandre Fauvet[1]

Activité Fabrication d'autres vêtements et accessoires
Produits Vêtement de sport
Effectif 104 au 31 mai 2021 (effectif moyen annuel)
SIREN 330792987[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.fusalp.comVoir et modifier les données sur Wikidata

Fonds propres 14 088 300 € au 31 mai 2018
Chiffre d'affaires 20 684 480 € au 31 mai 2021
Résultat net - 1 700 000 € au 31 mai 2018

Fusalp est une marque de vêtements d'hiver, à l'origine pour le ski, fondée en 1952 à Annecy et où le siège social est toujours situé.

La marque est exploitée par la société Créations Fusalp[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1952, alors que le prêt-à-porter est en plein essor, deux tailleurs anneciens sentent que le concept pourrait être décliné sur les vêtements de ski.

Bien que le fuseau existe depuis les années 1930[4] avec AAllard, leur idée est de concevoir et réaliser le « fuseau des Alpes » à l’échelle industrielle.

C’est ainsi que Georges Ribola et René Veyrat créent cette année-là la société Fusalp. Ils apportent des améliorations techniques et de confort au fuseau qui sort désormais de la chaussure de ski pour protéger le pied de la neige ; les genoux préformés avec des boudins, ainsi que des parties élastiques sur les côtés, facilitent les flexions[5] ; il est nommé « Elastiss »[6].

Tous les champions du moment – Jean-Claude Killy, les sœurs Goitschel[7] ou Guy Périllat – remportent leur victoires en Fusalp ; ainsi lors des Jeux olympiques de 1964 à Innsbruck, aux championnats du monde, aux Jeux olympiques de 1968 à Grenoble, la marque est présente sur les sportifs[8] ; Killy gagne trois fois habillé du pantalon Fusalp[5]. Dans les années 1970 puis 1980, la marque est leader de son marché avec ses pulls moulants et ses fuseaux[4].

En 1976, le baron Empain est à la tête de l'entreprise[9]. En 1984, la société est en difficulté ; rachetée au tribunal de commerce[5], elle prend ensuite le nom de « Créations Fusalp ».

En 2014, Sophie Lacoste-Dournel et son frère Philippe Lacoste rachètent la majorité de la marque Fusalp[1],[6],[10], pratiquement 80 %. Celle-ci réalise alors 6,2 millions de chiffres d'affaires mais perd de l'argent[11]. Mathilde, femme de Philippe, prend la direction artistique[5]. Le renouveau de la marque est marqué par la présence des premiers produits chez colette dès la fin de l'année puis d'une première collection prévue quelque temps après[11]. À l'image de Moncler qui possède plusieurs points communs avec Fusalp, les nouveaux propriétaires effectuent une montée en gamme des produits, s'éloignant du vêtement purement sportif pour se rapprocher d'un sportswear plus luxueux[5],[1],[9]. « Notre cœur de cible s’établit désormais entre 600 et 800 euros pour les vestes de ski, car il y a trop de concurrence sur l’entrée de gamme. D’où notre choix du premium »[12]. Le champion Antoine Dénériaz prête alors son image à la marque[13] puis une boutique est ouverte à Paris dans le Marais[14]. Peu après, Fusalp, propriétaire depuis les années 1970, relance la marque historique des pulls Montant, créée dans les années 1950 et ayant habillé nombre de moniteurs de ski de l'ESF ou de champions[15],[16]. Les nouveaux propriétaires créent aussi un réseau de boutiques en France, en stations de ski mais aussi dans des agglomérations telles que Paris, Marseille, Lyon ou encore Bordeaux. Ils s'intéressent également à l'international, notamment en Suisse, en Grande-Bretagne, au Canada, aux États-Unis, et en Corée[17]. En parallèle, la marque collabore avec d'autres, telle Chloé[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Comment les héritiers Lacoste relancent Fusalp, Challenges, 1er juillet 2014
  2. Sirene, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. « Créations Fusalp », sur societe.com (consulté le )
  4. a et b L'Obs 2015, p. 77
  5. a b c d et e L'Obs 2015, p. 78
  6. a et b Julien Bels et Odile Mopin, « Fusalp concrétise sa renaissance », Journal du Textile,‎ , p. 28 à 30
  7. Airy Aubry, « Le fuseau remonte la pente », Le Parisien Magazine, no supplément au Parisien 22212,‎ , p. 72 à 73 (ISSN 2262-6077)
  8. a et b Stéphanie Condis, « Fusalp et K-Way : en forme olympique », Challenges, no 683,‎ , p. 76 à 78 (ISSN 0751-4417)
  9. a et b Le Figaro Magazine 2015, p. 98
  10. Marine de la Horie, « Le tailleur stylé des Alpes », Le Point, no 2267,‎ , p. 106 (ISSN 0242-6005)
  11. a et b L'Obs 2015, p. 77 et 78
  12. Dominique Chapuis, « Fusalp repart à l'assaut des pistes », sur lesechos.fr,
  13. Le Figaro Magazine 2015, p. 99
  14. S. Catroux, « Fusalp, reine de la glisse », Gala,‎ , p. 123 (ISSN 1243-6070)
  15. Céline Serrano, « Vintage ultra chic, le pull rouge fait son retour », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
  16. « Fusalp relance les pulls Montant avec l’ourson », Ski chrono, sur ledauphine.com, Le Dauphiné libéré,
  17. Anne-Sophie Cathala, « Les enfants Lacoste accélèrent l'ascension de Fusalp », sur Le Figaro,

Source[modifier | modifier le code]

  • Corinne Bouchouchi, « Renaissance : des crocs dans le fuseau », L'Obs, no 2625,‎ , p. 76 à 78 (ISSN 0029-4713) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Frederic Martin Bernard, « Fashion altitude : Fusalp remonte la pente », Le Figaro Magazine,‎ 23/24 janvier 2015, p. 98 à 99 (lire en ligne, consulté le ) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes[modifier | modifier le code]