Fosse no 8 - 8 bis des mines de Dourges

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Fosse no 8 - 8 bis des mines de Dourges dite Émile Cornuault
La fosse no 8 - 8 bis dans les années 1980, à gauche le puits no 8, à droite le puits no 8 bis.
La fosse no 8 - 8 bis dans les années 1980, à gauche le puits no 8, à droite le puits no 8 bis.
Puits n° 8
Coordonnées 50,438067, 3,021353[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service 1924
Profondeur 704 mètres
Arrêt 1961 (extraction)
1973 (service)
1991 (travaux du no 10)
Remblaiement ou serrement 1991
Puits n° 8 bis
Coordonnées 50,438522, 3,021811[BRGM 2]
Début du fonçage 1923
Profondeur 564 mètres
Arrêt 1961 (extraction)
1973 (service)
1991 (travaux du no 10)
Remblaiement ou serrement 1991
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Évin-Malmaison
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Dourges
Groupe Groupe d'Oignies
Groupe Centre
Unité de production UP d'Ostricourt
Secteur Secteur Ouest
Siège Siège no 10 d'Oignies
Ressources Houille
Concession Dourges
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2009)
Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2012)[note 1]

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 8 - 8 bis des mines de Dourges dite Émile Cornuault
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 8 - 8 bis des mines de Dourges dite Émile Cornuault

La fosse no 8 - 8 bis dite Émile Cornuault de la Compagnie des mines de Dourges est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Évin-Malmaison. Le puits no 8 est commencé le au nord-est de la concession, dans une partie encore inexploitée de celle-ci. Le puits no 8 bis est commencé en 1923. La fosse commence à extraire en 1924. De vastes cités sont bâties au nord. Les terrils nos 109, 113 et 113A sont édifiés au sud et à l'est de la fosse.

La Compagnie des mines de Dourges est nationalisée en 1946, et la fosse no 8 - 8 bis intègre le Groupe d'Oignies. Elle cesse d'extraire en 1961 à la suite de la mise en service de la fosse no 10 du Groupe d'Oignies. Elle est alors utilisée pour la circulation du personnel et du matériel. Le chevalement du puits no 8 est remplacé par le chevalement post-Nationalisation du puits no 3 ter de la fosse no 3 - 3 bis - 3 ter des mines de Marles à Auchel. Le service cesse en 1973, et la fosse no 8 - 8 bis n'est plus utilisée que pour la remonte des schistes et l'exhaure, jusqu'en 1991. Les puits sont alors remblayés, ainsi que les installations du puits no 8 bis. Les terrils sont exploités.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 8 et 8 bis. Les cités ont été rénovées, les terrils sont des espaces verts. Il subsiste de la fosse le chevalement du puits no 8, les bains-douches, la salle de paye, la maison du garde, une partie des bureaux, et des pans des murs d'enceinte. Le chevalement a été inscrit aux monuments historiques le . Le chevalement du puis no 8 et la cité-jardin Cornuault ont été classés le au patrimoine mondial de l'Unesco.

La fosse[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

Treize ans après le commencement des travaux de la fosse no 6 bis[A 1], et après la Première Guerre mondiale, la Compagnie des mines de Dourges commence à Évin-Malmaison le les travaux de sa fosse no 8. Le puits no 8 bis est commencé en 1923[A 2], à 60 mètres au nord-nord-ouest[note 2] du puits no 8. Il s'agit alors d'exploiter le nord de la concession[1].

La fosse est baptisée en l'honneur d'Émile Cornuault[A 2].

Exploitation[modifier | modifier le code]

La fosse et quelques habitations.

La fosse commence à extraire en 1924[A 2]. Elle est alors la fosse la plus septentrionale et la plus orientale de la compagnie, jusqu'en 1930, date à laquelle la fosse no 9 - 9 bis est commencée[A 3], bien que la première reste la fosse la plus à l'est de la compagnie[1]. La fosse no 8 - 8 bis est située à 3 440 mètres au nord-est de la fosse no 4 - 4 bis, la plus proche de la compagnie, mais à seulement 2 471 mètres au sud-ouest de la fosse no 7 - 7 bis des mines d'Ostricourt et à 2 700 mètres à l'ouest-sud-ouest de la fosse no 10 des mines de l'Escarpelle[note 2].

La Compagnie des mines de Dourges est nationalisée en 1946, et la fosse no 8 - 8 bis intègre le Groupe d'Oignies[B 1]. La fosse no 8 - 8 bis est raccordée à la fosse no 7 - 7 bis des mines de Dourges en 1955, mais cesse d'extraire en 1961 à la suite de la mise en service de la fosse no 10 du Groupe d'Oignies, sise à Dourges à 3 573 mètres au nord-ouest[note 2]. Elle est alors utilisée pour la circulation du personnel et du matériel. En ce sens, de nouvelles cages sont installées[B 1].

La fosse no 8 - 8 bis est reliée aux fosses nos 9 - 9 bis et 10 en 1968. Le chevalement du puits no 8 est remplacé par le chevalement post-Nationalisation du puits no 3 ter de la fosse no 3 - 3 bis - 3 ter des mines de Marles à Auchel[B 1]. Il est également doté d'une machine d'extraction à poulie Koepe d'une puissance de 1 800 chevaux. Un système de ventilation prend la place du bâtiment du puits no 8 bis. Le service cesse en 1973, la fosse no 8 - 8 bis est utilisée jusqu'en 1991 pour les travaux du siège de concentration no 10, notamment l'exhaure et la remonte des schistes[B 1].

Les puits nos 8 et 8 bis, respectivement profonds de 704 et 564 mètres, sont remblayés en 1991, le chevalement du puits no 8 bis est détruit[B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Il subsiste le chevalement du puits no 8, les bains-douches, la salle de paye, la maison du garde, une partie des bureaux[3], ainsi que des pans des murs d'enceinte[4].

Le chevalement du puits no 8 de la fosse no 8 - 8 bis, en totalité fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [5].

Le chevalement fait partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été classés le au patrimoine mondial de l'Unesco. Il constitue une partie du site no 43[6].

Les terrils[modifier | modifier le code]

Trois terrils résultent de l'exploitation de la fosse[7].

Terril no 109, 8 de Dourges Nord[modifier | modifier le code]

Le terril 8 de Dourges Nord.
50° 26′ 12″ N, 3° 01′ 28″ E

Le terril no 109, 8 de Dourges Nord, situé à Évin-Malmaison, a été alimenté par la fosse no 8 - 8 bis. Il s'agissait d'un terril conique haut de soixante mètres qui a été exploité, il n'en reste plus que la base[8].

Terril no 113, 8 de Dourges Sud[modifier | modifier le code]

Le terril 8 de Dourges Sud.
50° 26′ 01″ N, 3° 01′ 15″ E

Le terril no 113, 8 de Dourges Sud, situé à Évin-Malmaison et Dourges, a été alimenté par la fosse n° 8 - 8 bis. Il s'agit d'un terril plateau haut de 24 mètres, assez étendu, et partiellement exploité[9].

Terril no 113A, Cavalier du 8 de Dourges[modifier | modifier le code]

50° 26′ 19″ N, 2° 59′ 49″ E

Le terril no 113A, Cavalier du 8 de Dourges, disparu, situé à Évin-Malmaison, était un terril cavalier qui permettait de relier la fosse no 8 - 8 bis des mines de Dourges aux fosses nos 9 - 9 bis et 10. Il a été intégralement exploité[10].

Les cités[modifier | modifier le code]

De vastes cités ont été établies au nord de la fosse, à Évin-Malmaison et Ostricourt. La cité-jardin Cornuault fait partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été classés le au patrimoine mondial de l'Unesco. Elle constitue le site no 43[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. L'inscription aux monuments historiques concerne le chevalement du puits no 8 tandis que l'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco concerne ce chevalement et la cité-jardin Cornuault.
  2. a b et c Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  3. a et b Les dates sont erronées
Références
  1. a et b Jérémy Jännick, « Carte des puits du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais hors Boulonnais », sur Wikimedia Commons
  2. [PDF] Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur dpsm.brgm.fr,
  3. (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse no 8 - 8 bis des mines de Dourges », http://minesdunord.fr/
  4. Jérémy Jännick, « Photographie d'un vestige des murs d'enceinte », sur Wikimedia Commons
  5. « Chevalement du puits no 8 », notice no PA62000082, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  6. a et b « Bassin Minier Nord-Pas de Calais », sur whc.unesco.org, Unesco
  7. Liste des terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, fournie par la Mission Bassin Minier, voir Terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
  8. « Fiche du terril no 109 », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
  9. « Fiche du terril no 113 », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
  10. « Fiche du terril no 113a », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 88-90. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article