Domaine de Bierville
Le Domaine de Bierville est situé à proximité du hameau de Bierville sur la commune de Boissy-la-Rivière (Essonne).
Histoire
[modifier | modifier le code]Au XIe siècle, il est fait mention d'un domaine appartenant au chevalier Lancelot de Bierville. Seul le pigeonnier (XIVe siècle) du château féodal a survécu. Le bâtiment principal a dans ses grandes lignes son aspect actuel depuis le milieu du XVIIIe siècle.
Le château et le domaine appartiennent successivement à de familles apparentées aux Richelieu (les Fuzée de 1604 à 1737, les Poilloüe de Saint-Mars jusqu'à la Révolution, où ils deviennent bien national en 1794, un des fils du propriétaire étant accusé d'avoir émigré malgré les dénégations de son père qui soutenait qu'il était mort[1]). Ils sont ensuite acquis au XIXe siècle par la famille Van Loo[2].
Le château et le domaine sont achetés en 1921 par Marc Sangnier, député démocrate-chrétien avant la lettre, pionnier du mouvement des Auberges de Jeunesse en France[3], élu maire de Boissy-la-Rivière en 1925, avant d'être légués à la CFTC (devenue CFDT en 1964). Dans les années 1960, sous l'impulsion de Simone Troisgros[4], le domaine accueille plus de 500 vacanciers chaque année dans une approche issue du tourisme populaire.
C'est aujourd'hui un centre de formation syndicale[5].
Événements importants
[modifier | modifier le code]- avant 1778 (?) : mise à jour d'une source d'eau ferrugineuse, expertisée en 1784 par l'Académie royale de médecine[6].
- 1926 : sixième congrès démocratique international pour la Paix, organisé par Marc Sangnier avec la devise « La Paix par la jeunesse »[7].
- 1929 : neuvième congrès : Croisade de la jeunesse (1re partie à Bierville (2-), (fin en Angleterre du 7 au )[8].
- 1930 : dixième congrès : Inauguration du Foyer de la Paix à Bierville (24-)[8].
- 1932 : douzième congrès à Bierville : les journées d’espérance (août-)[8].
- 1933 - 1940 : accueil de réfugiés (juifs, autrichiens, allemands, espagnols) dans le domaine[8].
- 1939 : Carles Riba, poète d'expression catalane, y entame la composition de ses Elegies de Bierville
- 1940 - 1944 : occupation et dévastation du domaine après l'exode de 1940, réquisition par les Allemands jusqu'en 1944[8]
- 1950 : la CFTC devient propriétaire par legs de Marc Sangnier.
- 1962 : le domaine est plastiqué par l'OAS[9].
- 1969 : fin de l'exploitation de la ligne de chemin de fer Étampes-Pithiviers le
- 1980 : rénovation et modernisation du château et du domaine.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « boissy.la.riviere.free.fr/hist… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Le Parisien, « L'infirmière d'Etampes meurt la veille de l'Armistice », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- Odile Nave, « Le domaine de Bierville, de Marc Sangnier à la CFDT » dans le Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Essonne et du Hurepoix, no 79, 2009, p. 85-127
- « Document du moment : le domaine de Bierville - Archives de la CFDT », sur archives.memoires.cfdt.fr (consulté le )
- Bierville, le centre de formation de la CFDT mis à jour le .
- citée dans Nouveau dictionnaire géographique, ou Description de toutes les parties du... de Jean-Baptiste Ladvocat, p. 90
- Olivier Prat,, « Histoire@Politique n°10 : Le dossier : Jeune Europe, jeunes d'Europe. Engagements militants et organisations de jeunesse face à la construction européenne », sur histoire-politique.fr (consulté le ).
- http://www.fonds-sangnier.com/images/fondsmarcsangnier.pdf
- cf. Jean-Michel Helvig, Edmond Maire, Une histoire de la CFDT, Éditions du Seuil, 2013 (ISBN 978-2-02-101279-8)