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Comté d'Aoste

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Comté d'Aoste

1033–1302

Description de l'image Savoie 12 13e siecles.GIF.
Informations générales
Statut Comté du
- Royaume d'Arles.
- Comté de Savoie (1024)
- Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire (1032)
Capitale Aoste
Langue(s) Français (officielle), valdôtain
Religion Catholicisme romain

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le comté d'Aoste est une ancienne entité territoriale créée au XIe siècle à l'intérieur du royaume de Bourgogne, sous la domination duquel il se trouvait déjà à partir de 904 et abolie en 1302 et qui occupait le territoire de l'actuelle Vallée d'Aoste.

Comté

Le comté d'Aoste se trouve sous l'autorité du comte Humbert, dès 1024 (comitatus Augustensis)[1]. Son fils Burcard, évêque d'Aoste dès 1022[Note 1], l'appuie dans la gestion de ses domaines[3]. En 1032 un certain « Bavo » est « advocatus et vice comes » lors d'une transaction entre le comte Humbert et un monastère pour un champ situé à Aoste[4].

Une tradition ecclésiastique ancienne, représentée par Joseph-Auguste Duc et l'abbé Henry ou les historiens du XIXe siècle Léon Ménabréa[5] ou Georges de Manteyer[6], avançait abusivement que, comme dans les diocèses de Tarentaise de Vienne de Lausanne et de Sion, les évêques d'Aoste auraient été investis du « comitatus » par Rodolphe III l'ultime souverain du royaume de Bourgogne. Il est fait mention d'un Ubertus comes qui serait l'advocatus[7] ou encore d'une « lieutenant et vicomte »[8] en Aoste, que l'on associe au comte Humbert[5].

L'acte de 923 attribué au pseudo évêque Anselme Ier où il est nommé « episcopus Augustensis ecclesie et comes » est désormais reconnu comme un faux du milieu du XIe siècle[3]. Le comte Humbert actif en Vallée d'Aoste de 1024 à 1040, semble avoir été l'époux d'Ancilie la sœur de l'évêque Anselme (mort en 1025)[2],[9] et il implante son autorité en Vallée d'Aoste avec l'appui de son fils Burcard d'Aoste dans un premier temps en 1022 coadjuteur de son oncle maternel puis lui-même évêque d'Aoste jusqu'en 1033[10]. En tout état de cause Oger Moriset, évêque d'Aoste de 1411 à 1433 se serait désisté officiellement de ce titre quelque peu usurpé à la demande du duc Amédée VIII de Savoie[11].

Vicomté

Les vicomtes d'Aoste sont à l'origine de la maison de Challant, ils ont régi la région pour le compte de leurs suzerains Humbertiens, comtes de Maurienne, puis de Savoie, depuis le XIe siècle à 1295.

Le premier vicomte mentionné serait un certain Bovo, dit advocatus du comte Humbert dans une charte[5], ou encore de vicecomes dans une charte de 1100[12]. Il pourrait s'agir de Boson. Il est sans doute également responsable de la Chancellerie d'Aoste de 1091 à 1125[12]. Son successeur et fils putatif Aymon Ier est le premier à être qualifié de « vicomte d'Aoste » en 1127[12].

Lorsqu'en 1295, le vicomte Ébal Ier cède avec ses héritiers à la Maison de Savoie la vicomté d'Aoste, la puissance de sa famille est considérable. Outre deux tours de la cité d'Aoste symbole de sa fonction la Tour Béatrix connue aujourd'hui sous le nom de « Tour Bramafan » et la Tourneuve, les Challant possèdent en propre cinq châteaux : Fénis, Cly, Châtillon, Ville et Saint-Martin ainsi que des droits dans 13 paroisses : Saint-Marcel, Fénis, Pontey, Diémoz, Saint-Denis, Châtillon, Saint-Vincent, Torgnon, Antey, Challant, Brusson, Ayas, plus une partie importante de celle d'Issime[13].

Notes et références

Notes

  1. Il succède à celui que certains historiens considèrent comme son oncle maternel Anselme, évêque d'Aoste de 994 à 1025[2].

Références

  1. Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 19-20.
  2. a et b (en) Charles William Previté-Orton, The Early History of the House of Savoy: 1000-1233, Cambridge, Cambridge University Press, , 512 p. (lire en ligne), p. 20.
  3. a et b Barbero, 2000, p. 1-2.
  4. Barbero, 2000, p. 41.
  5. a b et c Léon Ménabréa, Les Alpes historiques. Première étude Montmélian et les Alpes, étude historique accompagnée de documents inédits, imp. de Puthod, Chambéry, 1841, p. 88-89 (Lire en ligne).
  6. Georges de Manteyer, Les Origines de la maison de Savoie en Bourgogne (910-1060), Rome, Cuggiani, Volume 19, numéro 1, 1899, p. 363-540 (Lire en ligne).
  7. Die Urkunden der Burgundischen Rudolfinger (Regum Burgundiae e stirpe Rudolfina Diplomata et Acta), no 141, p. 319-21.
  8. Abbé Henry , op.cit p. 76.
  9. François Demotz, La Bourgogne, dernier des royaumes carolingiens (855-1056). Roi, pouvoirs et élites autour du Léman, Lausanne, Société d’histoire de la Suisse romande, , 764 p. (ISBN 978-2-940066-06-3), p. 308.
  10. Barbero, 2000, p. 1-10.
  11. Abbé Henry op.cit. p. 67.
  12. a b et c Barbero, 2000, p. 42-43.
  13. Barbero, 2000, p. 173-174.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (it) Alessandro Barbero, Valle d'Aosta Medievale, Naples, Liguori Editore, , 304 p. (ISBN 978-88-207-3162-5)
  • Alessandro Barbero, « Les châtelains des comtes, puis ducs de Savoie en Vallée d'Aoste (XIIIe-XVIe siècle) », dans Guido Castelnuovo, Olivier Mattéoni, « De part et d'autre des Alpes » : les châtelains des princes à la fin du moyen âge : actes de la table ronde de Chambéry, 11 et 12 octobre 2001, Éditions de la Sorbonne, , 340 p. (ISBN 97-91-03510-188-6, lire en ligne), p. 167-175
  • (fr) Abbé Joseph-Marie Henry, Histoire populaire religieuse et civile de la Vallée d’Aoste. Imprimerie Marguerettaz, Aoste (1929) réédition en 1967, chapitre 51. « L'évêque d'Aoste est Comte d'Aoste » p. 66-67.
  • Aimé-Pierre Frutaz Sources pour l'histoire de la Vallée d'Aoste (1966),