Chimirec

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Chimirec
Création 1958[1]
Dates clés 6 juin 1977 : immatriculation de la société actuelle
Fondateurs Pierre Fixot[1]
Personnages clés Didier Gauthier, Directeur Général
Forme juridique Société par actions simplifiée[2]
Siège social Aulnay-sous-Bois
Drapeau de la France France
Direction
  • Jean Fixot depuis 1987[1], Président[2],[3]
  • DG : Didier Gauthier (qui remplace Jean-Marc RIEGER en 2016[2])
Activité Traitement et élimination des déchets dangereux (APE : 3822Z)
Société mère Chimirec Dev.
Filiales Chimirec Corsica, Ets Pierre Volle, Chimirec Centre Est, Chimirec Est, Chimirec Norec, Chimirec Javené, CDS Services, Chimirec Valrecoise, Chimirec Delvert, Eco Logistique Réemploi, Aprochim, Chimirec Malo, Chimirec PPM, Chimirec socodeli beaucaire, Chimirec socodeli carcassonne, Chimirec Dargelos, Aretzia, Solairgies, Asthrul.
Effectif 1100 en 2018

1250 en 2019 (y compris les filiales)

SIREN 310188420[4]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.chimirec.fr

Chiffre d'affaires 156 000 000 € en 2018

175 millions d’euros en 2019 (estimé groupe)

Résultat net 3 291 700 € en 2018[5]

Chimirec est un groupe familial français créé en 1958, spécialisé dans la collecte et le traitement des déchets dangereux et non dangereux. Le groupe est implanté en France et également à l'international.

Histoire[modifier | modifier le code]

La société Chimirec est créée en 1958 à Dugny par Pierre Fixot. L'entreprise collecte les huiles usagées, puis diversifie ses activités après la loi du 15 juillet 1975 relative à l'élimination des déchets et à la récupération des matériaux. Jean Fixot reprend l'entreprise au décès de son père en 1987[6]. À partir de cette date là, l'entreprise mène une politique de croissance interne et externe.

Dates clefs[modifier | modifier le code]

1992 : Lancement de la collecte sélective des déchets de garage

1997 : Chimirec s'associe à AUTOECO pour la traçabilité des déchets automobiles

2000 : Lancement de la démarche Qualité Sécurité Environnement

2001 : Obtention de la triple certification QSE (la norme qualité ISO 9001, la norme de sécurité OHSAS 18001 et la norme sur l’environnement ISO 14001)[7]

2004 : Chimirec entame son développement à l'international , à commencer par la Pologne[8]

2014 : Chimirec acquiert la société Écologistique[9], puis s'associe en mars 2014 avec Filtration Bosch[10], et en mai 2014 avec Subaru France[11].

2017 : Rachat de la société VOLLE spécialisée dans la collecte des huiles usagées industrielles noires et claires et des déchets de garages automobiles[12].

2018 : Cette année marque les 60 ans d'existence du groupe Chimirec[13].

2019 : Acquisition de 4 nouveaux sites (Astrhul, CDS Services, Aretzia, Solairgies)[14]

2020 : Le 1er juillet 2021, Astrhul devient CHIMIREC Orée d'Anjou.

En octobre 2023, le siège et le site industriel de Dugny sont relocalisés sur une partie des terrains de l'ancienne usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, pour permettre la réalisation du Village des médias dans le cadre des Jeux olympiques d'été de 2024[15].

Activité[modifier | modifier le code]

L’activité du groupe Chimirec concerne la collecte, le tri et la valorisation de déchets (dangereux et non dangereux) venant de divers secteurs industriels (transport automobile / aéronautique, énergie, BTP, chimie industrielle, pharmacie, pesticides...) et tertiaires (administrations, collectivités...)[16]. Le groupe récupère et traite notamment des aérosols, des piles, batteries usagées et transformateurs électriques, des emballages métalliques ou plastiques souillés, des eaux souillées, des pare-brise et pare-chocs, des solvants, filtres automobiles.....)[17].

Collecte[modifier | modifier le code]

Chimirec dispose de nombreuses plateformes de collecte pour assurer un maillage territorial dense. Des moyens logistiques de proximité sont mis en place pour respecter les délais d'intervention.

Lorsque la collecte est réalisée, le commanditaire reçoit un Bordereau de Suivi de Déchet (BSD), essentiel à la traçabilité.

Tri[modifier | modifier le code]

Des chimistes réalisent des tests de vérification et de contrôles des produits (avec le Certificat d'acceptation préalable). Ainsi, le BSD, s’il est bien conforme aux déchets réceptionnés, est validé et renvoyé au commanditaire. Ensuite, les déchets sont triés et regroupés par famille avant d’être stockés dans des alvéoles ou des cuves dédiées.

Traitement et valorisation[modifier | modifier le code]

Pour optimiser la valorisation, certains produits subissent des opérations de pré-traitement avant la valorisation. Les déchets sont ensuite regroupés et stockés par types de produits. Enfin, ils sont orientés vers des centres de traitement Chimirec ou d’autres centres de traitement agréés.

Moyens[modifier | modifier le code]

Matériels[modifier | modifier le code]

  • Le groupe dispose de 400 véhicules pour assurer la collecte des huiles noires et des déchets dangereux et non dangereux
  • Les déchets sont analysés parmi les 24 laboratoires du groupe
  • Chimirec dispose de 9 centres de traitement agréés.
  • Le groupe dispose de 35 sites en France et 5 à l'international[18]

Humains[modifier | modifier le code]

Le groupe est composé de 1 258 employés[14]

Liste non exhaustive des sociétés du groupe[modifier | modifier le code]

Chimirec est implanté en France et également à l'international[1].

France[modifier | modifier le code]

  • Chimirec SAS (le siège du groupe)[19] est située à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis[6].
  • SAS Chimirec Est[19] est située à Domjevin en Meurthe-et-Moselle
  • Chimirec Dargelos est entré dans le groupe en 2000 , géré par Nicolas Daubas[20]
  • Chimirec Centre-Est est située à Montmorot dans le Jura[21]
  • SA Aprochim[19] est située à Grez-en-Bouère en Mayenne.
  • Chimirec PPM situé à La Roche-Clermault en Indre-et-Loire[22]
  • Chimirec Malo, située à Orange dans la Vaucluse créée en 1974 par Michel Malo, le directeur est Didier Leplanquais depuis le 1er juillet 2012, effectif de 45 personnes en octobre 2012[23]
  • Chimirec Socodeli Beaucaire, en juillet 2014 le directeur est Michel Poissonnier[24]
  • Chimirec Socodeli Carcassonne est dirigé par Pierre Vogel depuis 2010[25]
  • Chimirec Corsica a rejoint le groupe en 2000[26].
  • Chimirec Valrecoise situé à Saint-Just-en-Chaussée[27]
  • Chimirec Norec, situé à Ecques, est dirigé par Xavier Molinari[28]
  • Chimirec Delvert située à Jaunay-Clan[29]
  • Chimirec Javené située à Javené en Ille-et-Vilaine[30]
  • Écologistique Réemploi est située à Courtenay dans le Loiret depuis janvier 2014[31]
  • Volle a rejoint le groupe Chimirec en 2017[32]
  • Astrhul intègre le groupe chimirec en 2019[33]
  • Aretzia est un centre de traitement qui a rejoint le groupe chimirec en 2019[33]
  • CDS Services intervient dans la collecte, le traitement et le recyclage des déchets industriels dangereux et non dangereux[33]
  • Solairgies est un centre de traitement qui a rejoint le groupe Chimirec en 2019[33]

Hors de France[modifier | modifier le code]

Le groupe Chimirec dispose de 5 sites à l'international[1]:

  • Chimirec Avrasya situé en Turquie[34]
  • Chimirec Polska situé en Pologne a vu le jour en 2004[34]
  • Chimirec Québec situé au Canada
  • Chimirec Maroc implanté comme centre de traitement[35]
  • Chimirec Arabie Saoudite implanté comme centre de traitement[35]

Activité de lobbying[modifier | modifier le code]

Pour l'année 2017, Chimirec déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 10 000 euros[36].

Controverses[modifier | modifier le code]

Traitement frauduleux d'huiles polluées[modifier | modifier le code]

La société Chimirec et plusieurs de ses sites en tant que personnes morales, ainsi que le PDG Jean Fixot sont condamnés le par le tribunal correctionnel de Paris pour le traitement frauduleux d'huiles polluées. Selon le quotidien Le Monde, « la société aurait ainsi cumulé les gains de la revente des huiles, des économies réalisées sur le coût du traitement et des subventions de dépollution »[37].

Le jugement en appel condamne en 2017 trois sociétés du groupe à 80 000 euros d'amende chacune[38].

Thierry Solère[modifier | modifier le code]

Le député (LR) Thierry Solère déclare en novembre 2014 auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique être salarié de Chimirec depuis octobre 2014[39]. Cette activité professionnelle alimente un soupçon de conflit d'intérêts[40]. En outre, selon Le Canard enchaîné, « Jean Fixot aurait prêté au moins 40 000 euros à son salarié »[41].

Condamnation pour action abusive[modifier | modifier le code]

En 2014, Laurent Neyret, chercheur en droit universitaire, est attaqué par l'entreprise Chimirec pour avoir cité dans une revue la récente condamnation du groupe pour « trafic de déchets ». L'entreprise est condamnée pour action abusive en 2017 à 20 000  et fait appel[42].

Pollutions à l'usine de Grez-en-Bouère[modifier | modifier le code]

L'usine de Grez-en-Bouère est l'objet d'une surveillance particulière « depuis 2011 après la détection de taux anormalement élevés de PCB dans la production des fermes voisines ». Un incendie affecte l'usine en octobre 2017. Une association locale, affiliée à l'association France Nature Environnement demande en novembre 2017 la fermeture du site, alors que la préfecture exige de l'entreprise plusieurs modifications avant une éventuelle reprise d'activité[43],[44].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Chimirec, 54 ans d'histoire locale et familiale », sur Le Parisien, (consulté le ).
  2. a b et c « Présentation de la société CHIMIREC », sur societe.com (consulté le ).
  3. AFP, « Procès Chimirec: réquisitions contre le PDG Jean Fixot », sur Sciences et Avenir, (consulté le ).
  4. Sirene, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  5. « CHIMIREC », sur verif.com (consulté le ).
  6. a et b « Chimirec, 54 ans d'histoire locale et familiale », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Chimirec triplement certifié », sur auto-infos.fr, (consulté le ).
  8. « Développement à l'international », sur corsenetinfos.corsica.
  9. Matthieu Villeroy, « Spécialisé dans la gestion des déchets, Chimirec s'implante dans le nord-Loiret », La République du Centre,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Déchets liés à la maintenance automobile : Chimirec et Filtration Bosch s'associent », Actu-Environnement,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Eloïse Le Goff-Bernis, « Chimirec signe avec Subaru France », sur L'Argus, (consulté le ).
  12. « rachat de la société VOLLE », sur chimirec.fr.
  13. « LE GROUPE CHIMIREC FÊTE SES 60 ANS ! », sur leslubrifiants.com (consulté le ).
  14. a et b Info chimie, « Chimirec intègre quatre filiales régionales », (consulté le ).
  15. Alexandre Arlot, « Boutée de Dugny par les JO, l’entreprise familiale Chimirec atterrit et s’agrandit à Aulnay-sous-Bois », sur leparisien.frdate=8 novembre 2023 (consulté le )
  16. « Dechetcom - Communiqués - Chimirec présente sa solution pour la gestion des déchets », sur dechetcom.com (consulté le ).
  17. Le Groupe CHIMIREC, présentation par Aprochim, consulté 17 07 2018
  18. « Chimirec annonce l’intégration de quatre nouvelles filiales », sur environnement-magazine.fr (consulté le ).
  19. a b et c CAMILLE CHANDÈS, « Procès Chimirec : huit mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende requis contre le PDG », sur L'Usine nouvelle, (consulté le ).
  20. « Depuis Tartas, à eux-seuls, ils traitent les déchets de six départements, qu’ils soient dangereux ou non-dangereux… », sur PresseLib, (consulté le ).
  21. « CHIMIREC en France - Groupe CHIMIREC - CHIMIREC FRANCE », sur chimirec.fr (consulté le ).
  22. Valérie Pernette, « Chimirec PPM licencie : " C'est du gâchis " », sur La Nouvelle République du Centre-Ouest, (consulté le ).
  23. « Un nouveau directeur à Chimirec-Malo », sur Le Dauphiné libéré, (consulté le ).
  24. Déborah Paquet, « Michel Poissonnier est nommé directeur de Chimirec Socodeli Beaucaire », sur actu-environnement.com, (consulté le ).
  25. « Chimirec collecte 10 000 tonnes de déchets dangereux par an », sur lindependant.fr (consulté le ).
  26. Marie-Hélène Havard, « 60 ans du Groupe Chimirec – 20 ans de Chimirec Corsica », sur Corse Net Infos - Pure player corse (consulté le ).
  27. Hélène Graffeuille, « Saint-Just-en-Chaussée : Chimirec Valrecoise dans la lumière », sur Le Courrier picard, (consulté le ).
  28. « Ecques - Chimirec-Norec retraite 80 % des déchets dangereux qu’elle récupère », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
  29. Marc Wast, « Chimirec-Delvert : un atout pour l'environnement », sur Centre Presse, (consulté le ).
  30. « Chimirec Javené (35) produit de l’énergie verte », sur bretagne-economique.com, (consulté le ).
  31. Matthieu Villeroy, « Spécialisé dans la gestion des déchets, Chimirec s'implante dans le nord-Loiret », sur larep.fr, (consulté le ).
  32. « CHIMIREC rachète la société ETS Pierre VOLLE - CHIMIREC FRANCE », sur chimirec.fr (consulté le ).
  33. a b c et d « Chimirec annonce l’intégration de quatre nouvelles filiales », sur environnement-magazine.fr (consulté le ).
  34. a et b Marie-Hélène Havard, « 60 ans du Groupe Chimirec – 20 ans de Chimirec Corsica », sur Corse Net Infos - Pure player corse (consulté le ).
  35. a et b Par J. H. Le 9 juillet 2018 à 12h15, « Les dépollueurs d’élite brillent à Saint-Just-en-Chaussée », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  36. « Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur hatvp.fr (consulté le ).
  37. « Chimirec condamné pour le traitement frauduleux d'huiles polluées », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  38. « Procès Chimirec : relaxe et peines plus légères en appel », France info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  39. « Déclaration de modification substantielle des intérêts et des activités »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, (consulté le ).
  40. Estelle Gross, « Un conflit d'intérêts ? "Surréaliste", se défend le député Thierry Solère », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  41. C.L., « La justice lance un missile Solère sur la campagne de Fillon », Le Canard enchaîné,‎ , p. 3
  42. « Laurent Neyret, le juriste que Chimirec voulait bâillonner  - Le monde bouge - Télérama.fr », sur telerama.fr (consulté le ).
  43. « Aprochim: une association demande l'arrêt de l'usine en Mayenne suite à une nouvelle pollution », LEntreprise.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  44. « Des élevages touchés : Aprochim provoque une nouvelle pollution au PCB », sur lafranceagricole.fr (consulté le ).

Lien externe[modifier | modifier le code]