Cathédrale d'Aix-la-Chapelle

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Cathédrale d'Aix-la-Chapelle
Image illustrative de l’article Cathédrale d'Aix-la-Chapelle
Présentation
Nom local Aachener Dom
Culte Catholique romain
Type Cathédrale
Rattachement Évêché d'Aix-la-Chapelle (siège)
Début de la construction 786
Fin des travaux XIVe siècle
Construction de la tour au XIXe siècle
Style dominant Carolingien
Gothique
Protection Patrimoine mondial Patrimoine mondial (1978)[1]
Site web www.aachenerdom.de, www.aachenerdom.de/en et www.aachenerdom.de/frVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Région Drapeau de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie Rhénanie-du-Nord-Westphalie
Département District de Cologne
Ville Aix-la-Chapelle
Coordonnées 50° 46′ 29″ nord, 6° 05′ 02″ est
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
(Voir situation sur carte : Allemagne)
Cathédrale d'Aix-la-Chapelle
Géolocalisation sur la carte : Rhénanie-du-Nord-Westphalie
(Voir situation sur carte : Rhénanie-du-Nord-Westphalie)
Cathédrale d'Aix-la-Chapelle

La cathédrale d'Aix-la-Chapelle est la plus vieille cathédrale d'Europe du Nord. Depuis les débuts de sa construction au VIIIe siècle sous le règne de Charlemagne qui fera d'Aix-la-Chapelle sa capitale, l'édifice n'a jamais cessé d'être admiré. Il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1978[1].

Histoire

Charlemagne fit bâtir son palais au cœur de son empire, dans la ville thermale d'Aix-la-Chapelle, le voyant comme une seconde Rome « Roma Secunda ». Il était le plus grand qu'un roi Franc ait alors jamais possédé. Hormis quelques vestiges, il ne reste aujourd'hui que la maison de Dieu, la « Marienkirche » de l'empereur.

L'octogone de la chapelle palatine de Charlemagne est la partie la plus ancienne de la cathédrale ; elle date d'environ 790-800 et fut construite par Eudes de Metz dans le style carolingien. Le trône de l'empereur y est toujours visible à l'étage. Quand il mourut le 28 janvier 814, il y fut enterré (au niveau du mur droit de l'entrée actuelle) dans un sarcophage romain en marbre, datant du IIe siècle apr. J.-C. et qui fut transporté d'Italie à Aix-la-Chapelle de son vivant et sur son ordre : le sarcophage de Proserpine (appelé aussi sarcophage de Perséphone en grec). C'est pourquoi la cathédrale d'Aix-la-Chapelle est aussi souvent appelée la « cathédrale impériale » (en allemand : Kaiserdom).

La construction de la cathédrale s'étale sur à peu près 1 200 ans. Le noyau actuel de la cathédrale d'Aix-la-Chapelle est la chapelle octogonale, qui est extrêmement petite comparée aux apports postérieurs. Cette chapelle, à l'époque de sa construction, était le dôme le plus grand du nord des Alpes. Son architecture carolingienne fascinante est un mélange d'antique et de byzantin avec des éléments Franco-Germaniques qui sont l'essence de ce bâtiment monumental. Pendant près de 600 ans, de 936 à 1531, la cathédrale d'Aix-la-Chapelle fut l'église du couronnement pour trente empereurs du Saint-Empire romain germanique[2].

Afin de pouvoir accueillir le grand nombre de pèlerins durant le Moyen Âge, un nouveau chœur est reconstruit entre 1355 et 1414 : référence explicite à la Sainte-Chapelle de Paris, cette construction, véritable « capella vitrea », est éclairée par un unique registre de hautes lancettes s'élevant sur presque toute la hauteur des murs. Le nouveau chœur est consacré en 1414, soit 600 ans après le décès de Charlemagne, dont la châsse est exposée dans la nouvelle abside.

Le trésor de la cathédrale d'Aix-la-Chapelle comprend des chefs-d'œuvre sacrés de la période classique tardive, de l'art carolingien, ottonien et Staufen — parmi ces objets se trouvent des modèles uniques comme la « croix de Lothaire », le « buste de Charlemagne » ou encore le « sarcophage de Proserpine ». Le trésor de la cathédrale d'Aix-la-Chapelle est considéré comme l'un des trésors ecclésiastiques les plus importants d'Europe du Nord[3].

Selon la légende, en l'an 1000, Otton III fit ouvrir une chambre forte contenant les restes de Charlemagne. Le corps aurait alors été retrouvé dans un état remarquable de conservation, assis sur un trône de marbre, vêtu de ses habits impériaux, la couronne sur la tête, les Évangiles ouverts sur ses genoux, et le sceptre à la main. Un grand tableau représentant Otton et ses nobles regardant l'empereur mort fut alors peint sur le mur de la grande salle de hôtel de ville. En 1165, l'empereur Frédéric Barberousse fit rouvrir la chambre forte et déplaça les restes de Charlemagne dans un sarcophage sculpté en parian (imitation de marbre en céramique), qui aurait été celui dans lequel fut enterré Auguste. La datation des ossements remonte pourtant à 1215, au moment où Frédéric II les mit dans un cercueil d'or et d'argent dans lequel ils reposent toujours aujourd'hui sous le chœur de la Cathédrale. En fait, ils n'ont fait qu'ouvrir le Sarcophage de Proserpine. Le mythe a fait le reste.[pas clair][réf. souhaitée]

Photographies

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Notes et références

Voir aussi

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Bibliographie (en français)

  • Minkenberg, Georg, Dr: Guide de la chambre des trésors de la Cathédrale d'Aix-la-Chapelle, Aix-la-Chapelle 1995.
  • Lepie, Herta & Minkenberg, Georg: Le trésor de la cathédrale d'Aix-la-Chapelle, Ratisbonne, Schnell & Steiner, 2010.

Bibliographie (en allemand)

  • Belting, Hans: Das Aachener Münster im 19. Jahrhundert. Zur ersten Krise des Denkmal-Konzeptes. In: Wallraf-Richartz-Jahrbuch, Bd. XLV, Köln 1984, S. 257–290.
  • Binding, Günther: Deutsche Königspfalzen von Karl dem Großen bis Friedrich II. (765–1240). Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt 1996, ISBN 3-89678-016-6
  • Braunfels, Wolfgang: Die Welt der Karolinger und ihre Kunst. München 1968, ISBN 3-7667-0012-X
  • Hugot, Leo: Der Dom zu Aachen. Ein Wegweiser. Aachen 1989.
  • Maas, Walter, Siebigs, Pit: Der Aachener Dom. Köln 2001. ISBN 3-7743-0325-8
  • Grimme, Ernst Günther: Der Dom zu Aachen. Architektur und Ausstattung. Aachen 1994.
  • Minkenberg: Führer durch den Dom zu Aachen. In memoriam Erich Stephany. Aachen 1995, ISBN 3-9804836-0-6
  • Wynands, P. J.: Der Dom zu Aachen. Ein Rundgang. Mit Fotografien. Insel, Frankfurt, 2000, ISBN 3-458-19205-0

Article connexe

Lien externe