Breteuil (commune déléguée)

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Breteuil
commune déléguée
Breteuil (commune déléguée)
La mairie, au style néogothique, construite en 1869 sur les fondations de l'ancienne chapelle.
Blason de Breteuil commune déléguée
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Normandie Sud Eure
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Gérard Chéron
2016-2020
Code postal 27160
Code commune 27P08
Démographie
Gentilé Bretolien
Population 3 221 hab. (2013)
Densité 117 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 50′ 13″ nord, 0° 54′ 53″ est
Altitude Min. 157 m
Max. 197 m
Superficie 27,46 km2
Élections
Départementales Breteuil (bureau centralisateur)
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Breteuil (Eure)
Localisation
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Breteuil
commune déléguée
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Breteuil
commune déléguée

Breteuil, dite aussi Breteuil-sur-Iton, est une ancienne commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.

Elle fusionne le avec les communes de Cintray et La Guéroulde pour former une commune nouvelle et acquiert à cette date le statut administratif de commune déléguée[1]. La nouvelle entité administrative prend également le nom de Breteuil.

Géographie

Elle est située au sud de l'Eure, dans la région Normandie. C'est le chef-lieu du canton de Breteuil. Elle appartient à la communauté de communes du canton de Breteuil-sur-Iton. La commune est située à environ 100 km à l'ouest de Paris, 80 km au sud de Rouen et à 80 km au nord-ouest de Chartres.

Le territoire de la commune est principalement composé de vastes plaines et de massifs forestiers.

Breteuil-sur-Iton est l'une des 88 communes du Pays d'Accueil Touristique d'Avre, d'Eure et d'Iton[Quoi ?].

Toponymie

Le lieu est attesté sous la forme Bretoil 1050 - 1066[3].

Ce type toponymique est représenté ailleurs dans la toponymie du nord de la France, puisqu'on y trouve Breteuil (Oise, Brituogilum VIe siècle), Breteil (Ille-et-Vilaine), Brethel (Orne) et Bretel (Oise, Saint-Germer-de-Fly)[3].

Le second élément -euil est bien identifié : il résulte de l'évolution phonétique de l'appellatif gaulois ialon « terrain défriché », puis « village » (cf. gallois tir ial « terrain défriché ») [4], qui explique la plupart des terminaisons -euil ou -ueil des noms de lieux anciens.

Albert Dauzat et Charles Rostaing[5] proposent, pour le premier élément, le nom d'homme gaulois *Brittos, conjectural, selon François de Beaurepaire[3]. En réalité, il est bien attesté selon Xavier Delamarre[6], mais sous les formes Brittus, Britus, Brittius, Britto.

La base Britu- de la plus ancienne attestation de Breteuil (Oise) semble montrer qu'il s'agit du gaulois britu- « jugement », « pensée »[6], le sens serait alors celui de « clairière ou village, où l'on rend les jugements », voire « clairière de Mars », puisqu'il s'agit d'une des épithètes du Mars gaulois Britouius. Mais les Breteuil remontent à un *Britto-ialon, ce qui explique la conservation de [t].

Une confusion a pu se produire plus tard avec la dénomination latine des Bretons : Britto, Brittones[6].

Héraldique

Armes de Breteuil

Ces armes peuvent se blasonner ainsi aujourd'hui :

losangé d'or et de gueules, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.

Histoire

Place fortifiée en 1054 par Guillaume le Conquérant, entourée de fossés alimentés par le détournement des eaux de l'Iton (bras forcé).

En 1354, à la suite du traité de Mantes, la ville est cédée par le roi Jean II le Bon à son gendre le roi Charles II de Navarre, avec de nombreuses autres terres normandes. Mais les deux hommes entrèrent rapidement en conflit, et en avril 1356 Breteuil est reprise aux Navarrais par Jean II le Bon et le maréchal Arnoul d'Audrehem. En 1358 elle fut restituée à Charles II de Navarre, mais Bertrand du Guesclin la reprit en 1371 pour le compte de Charles V[7]. Un trou subsiste dans l'historique de la cité, car elle est de nouveau prise par Boucicaut en 1388.

Politique et administration

Jusqu'aux prochaines élections municipales de 2020, le conseil municipal de la nouvelle commune est constitué de tous les conseillers municipaux issus des conseils des anciennes communes. Le maire de chacune d'entre elles devient maire délégué[1].

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1807 1815 Levacher-Laveronnerie    
1815 1829 comte Pierre Gabriel
du Barrey de Bordigny
  Décédé en 1830 au
château de Bordigny [1]
conseiller général
1829 1831 De Buhorel    
1831 1846 Alphonse Périer de Mondonville   Notaire
1846 1848 Rogier    
1848 1851 Paul Louis Félix Levacher d'Urclé (1813-1889)    
1851 1851 Decorday    
1851 1852 Rogier    
1852 1878 Paul Louis Félix Levacher d'Urclé (1813-1889)    
1878 1879 Herbinet    
1879 1880 Brière   Médecin
1880 1881 Lemarie et Lepeu    
1881 1886 Jean Thieulin    
1886 1887 Jean Lemaire    
1887 1909 Spérat Olivier   Escompteur
Disparaît après le 26 avril 1909[8]
1909 1933 Eugène Lahaye   Médecin
1933 1940 Fernand Prévôt    
1940 1953 Théodore Pierre    
1953 1959 Henri Boyer   Pharmacien
1959 1966 Jean-Pierre Servin   Médecin
1966 1971 Pierre Poisson   Commerçant
1971 1999 Maurice Duchossoy   Artisan
1999 31 décembre 2015 Gérard Chéron LR Artisan
Conseiller départemental (depuis 2004)
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10],[Note 1].

En 2013, la commune comptait 3 221 habitants, en diminution de −4,53 % par rapport à 2008 (Eure : 2,59 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 9741 9401 8051 9182 0491 9802 1532 2312 142
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 1302 1082 1622 0501 9872 0952 0842 2102 328
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 4272 4762 2782 2312 2532 2282 1512 3512 506
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 -
2 6963 0263 3703 3433 3513 4733 3743 221-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

  • L'église Saint-Sulpice, de style roman, des XIIe et XVIe siècles, inscrite au titre des monuments historiques en 1932[13]. Plusieurs étapes ont été nécessaires pour avoir l'édifice que nous voyons à présent. Cette église originellement en bois est mentionnée avant 1015 où elle subit une reconstruction en pierre et mortier. Ravagée par un incendie en 1138, elle est de nouveau reconstruite en pierre (grison). Elle est cédée par Guillaume de Crépon au milieu du XIe siècle et rattachée à l'abbaye de Lyre.

Enseignement

Équipements sportifs

Personnalités liées à la commune

Sources

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. a et b « recueil des actes administratifs de l'Eure, voir page 23 » (consulté le )
  2. « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
  3. a b et c de Beaurepaire 1981, p. 77
  4. Delamarre 2003, p. 185
  5. Dauzat et Rostaing 1996, p. 114
  6. a b et c Delamarre 2003, p. 88
  7. Bruno Ramirez de Palacios, Charles dit le Mauvais, roi de Navarre, comte d'Evreux, prétendant au trône de France, Paris, 2015, 530 p, (ISBN 978-2-9540585-3-5).
  8. [Breteuil. Le jour où le maire Olivier Spérat, fauché, s'est enfui et a disparu de la ville], LeRéveilnormand.fr, février 1921.
  9. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  10. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
  13. « Église de Breteuil », notice no PA00099360, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  14. « Mairie de Breteuil », notice no PA27000041, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  15. Cyrille Billard, « Breteuil, Triage du chemin de Conches », sur Archéologie de la France - Informations, Gallia (consulté le )
  16. Site officiel du musée.
  17. « Zoetelief-Tromp Bernardus ; Zoetelief-Tromp Agnès », Yad Vashem France.

Bibliographie

  • François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A & J Picard, , 224 p. (ISBN 978-2-7084-0067-2)
  • Xavier Delamarre (préf. Pierre-Yves Lambert), Dictionnaire de la langue gauloise : Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Errance, coll. « Hespérides », (réimpr. 2008), 2e éd. (1re éd. 2001), 440 p. (ISBN 978-2-87772-369-5)
  • Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, French & European Publications Inc., , 2e éd. (1re éd. 1978), 751 p. (ISBN 978-2-85023-076-9)

Annexes

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