136e régiment d'infanterie

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136e régiment d’infanterie
Image illustrative de l’article 136e régiment d'infanterie
Insigne régimentaire du 136e RIF (1939)

Création 1813
Dissolution 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type régiment d'infanterie
Rôle infanterie
Devise Je ne recule ni ne dévie
Inscriptions
sur l’emblème
Lützen 1813
Bautzen 1813
Montmirail 1814
Paris 1814
Saint-Gond 1914
La Somme 1916
La Marne 1918
Guerres Guerre de la Sixième Coalition
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes

Le 136e régiment d'infanterie (136e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé en 1813 à partir de quatre cohortes du premier ban de la garde nationale. Dissous dès 1814, le régiment est recréé en octobre 1870. Il combat lors de la guerre franco-allemande de 1870 puis lors de la Première Guerre mondiale. Il sert au début de la Seconde Guerre mondiale sur la ligne Maginot et disparaît lors de la bataille de France en juin 1940.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Colonels[modifier | modifier le code]

Historique des garnisons, combats et batailles du 136e RI[modifier | modifier le code]

Guerres de l'Empire[modifier | modifier le code]

Le 136e régiment d'infanterie de ligne est formé à Paris le , avec les[1] :

Formé d’environ 3 500 hommes il est mis en marche et rejoint le 3e corps d'armée avec lequel il participe à la Campagne d'Allemagne et combat à la bataille de Lutzen et de bataille de Bautzen puis du 16 au 19 octobre à la bataille de Leipzig ou il se distingue par sa bravoure[1].

Durant la campagne de France de 1814 le régiment se trouve aux batailles de Montmirail, de Vauchamps (14 février 1814), de Claye et de Meaux et le 30 mars devant Paris[1]. Un bataillon combat au siège de Soissons en mars-avril 1814[2].

Le 12 mai 1814, pendant la Première Restauration, le 135e régiment d'infanterie de ligne est licencié, et conformément à l'article 5 de l'ordonnance du 12 mai 1814 :

Le no 136 n'existe plus et devient vacant et le reste jusqu'en 1870.

Guerre de 1870[modifier | modifier le code]

Le 36e régiment de marche est créé par décret du et est mis sur pied par les dépôts des unités repliées à Paris. Le , le 36e régiment de marche devient le 136e régiment d'infanterie de ligne

En , le 136e régiment d'infanterie de ligne forme avec le 4e régiment de zouaves du lieutenant-colonel Méric la 1re brigade sous les ordres du colonel Fournès.

La 1re brigade avec la 2e brigade du colonel Victor Colonieu, deux batteries de quatre et une batterie de mitrailleuses forment la 1re division sous les ordres du général Carey De Bellemare. Cette division fait partie du 3e corps d’armée commandé par le général de division D'Exéa-Doumerc. Commandé par le lieutenant-colonel Allard, le 136e participe le à la bataille de Villiers-Coeuilly[3]. La paix revenue, il est licencié.

De 1871 à 1914[modifier | modifier le code]

Une section du 136e RI au début du XXe siècle.

Le régiment est recréé en 1873. En 1914, il est caserné à Saint-Lô et appartient à la 39e brigade de la 20e division d'infanterie du 10e corps d'armée.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

À la 39e brigade de la 20e division d'infanterie d' à avril 1917 puis à l'infanterie divisionnaire de la 87e division d'infanterie jusqu'en .

1914[modifier | modifier le code]

1915[modifier | modifier le code]

Soldats du 136e RI vers février-mars 1915.
  • Artois
  • Argonne

1916[modifier | modifier le code]

1917[modifier | modifier le code]

  • Somme
  • Nord de Saint Quentin

1918[modifier | modifier le code]

  • Marne
  • Aisne
  • Lorraine

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Le régiment est dissous le [4].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le régiment est reformé le sous le nom de 136e régiment d'infanterie de forteresse (136e RIF), à partir du Ier bataillon du 155e RIF. Il est affecté au sous-secteur de Mouzon, dans le secteur fortifié de Montmédy.

Lors de la bataille de France, il se replie avec la division légère Burtaire, capturée le .

Drapeau[modifier | modifier le code]

Dessin du revers du drapeau du 136e RI.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5] :

Décorations[modifier | modifier le code]

La cravate du régiment est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée.

Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.

Monument[modifier | modifier le code]

Un monument au 136e RIF est situé dans le centre-ville de Carignan.

Insigne[modifier | modifier le code]

Régiment d’infanterie de forteresse, rondache dorée bordure blanche ciel bleu château doré mitrailleuse.

Devise[modifier | modifier le code]

Je ne recule ni ne dévie

Personnalités ayant servi au 136e RI[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c 136e régiment d'infanterie de ligne, formation au 26 janvier 1813 (matricules 1 à 3 000).SHD/GR 21 YC 918, page 2
  2. Édouard Fleury, 'Le département de l'Aisne en 1814, Laon, 1858, p. 481.
  3. Source : Histoire générale de la guerre franco-allemande (1870-1871) par le commandant Rousset -Tome 3 Siège de Paris-
  4. Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 200-201
  5. Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bibliographie fournie par le musée du château de Vincennes.
  • Général Andolenko, Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française, Eurimprim, .
  • Léon Watelet, Le 136 RIF dans la tourmente, SOPAIC éditeur imprimeur, .
  • Historique du 136e régiment d'infanterie, Rennes, Imprimerie Oberthur, , 44 p. (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]