Église Saint-Léon de Paris

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Église Saint-Léon
Image illustrative de l’article Église Saint-Léon de Paris
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Léon le Grand
Type Église paroissiale
Rattachement Archidiocèse de Paris
Début de la construction 1924
Fin des travaux 1934
Architecte Émile Brunet
Style dominant Art Déco
Protection IGPC Notice no EA75000013
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville Paris
Coordonnées 48° 51′ 04″ nord, 2° 17′ 47″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Léon
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Église Saint-Léon
Géolocalisation sur la carte : 15e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 15e arrondissement de Paris)
Église Saint-Léon

L'église Saint-Léon est une église paroissiale située dans le 15e arrondissement de Paris, place du Cardinal-Amette. Elle porte le nom du pape Léon le Grand, en mémoire de Léon Thélier, mari de la donatrice qui a permis l'érection de l'église, et de son fils Marcel Thélier, jésuite, mort pour la France.

Histoire[modifier | modifier le code]

La première pierre a été consacrée, le , par le cardinal Louis Dubois, archevêque de Paris, accompagné de Paul-Louis Touzé, curé de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Grenelle dont dépendait la nouvelle église. La première messe est célébrée par Louis Fillon, administrateur de la paroisse, le , dans la seule nef latérale achevée. À l'achèvement des trois nefs, le cardinal Dubois revient pour bénir l'église le . Le , la paroisse Saint-Léon est érigée comme paroisse indépendante de Saint-Jean-Baptiste de Grenelle.

L'église est complétée par un presbytère (1, place du cardinal Amette), béni par le cardinal Dubois, le , et une maison des œuvres (11, place du cardinal Amette), bénie par Mgr Georges Audollent, évêque de Blois, le . C'est la première maison des œuvres construite à Paris. Elle comprend notamment un théâtre de 700 places, une salle de catéchisme de 150 places et 9 salles paroissiales.

La nef et le chœur.

L'abside fut inaugurée le par le cardinal Jean Verdier, archevêque de Paris. Cette abside est complétée par une crypte, deux tribunes, deux sacristies et des logements pour le personnel. Le , le cardinal Verdier revient pour bénir et poser la première pierre de la façade et du clocher. Les cinq cloches : Françoise, Jeanne, Marie (« espérer ») ; Marie, Pierre, Jeanne, Raymonde, Adrienne (« remercier ») ; Marie-Louise, Agnès, Claire, Colette, Marthe (« Un seul cœur, une seule âme ») ; Jeanne, Louise, Paul, Georgette (« agir ») ; Léone, Jeanne (« prier ») sont bénies par le cardinal Verdier le .

Le maître-autel est consacré, le , par Louis Fillon, archevêque de Bourges et premier curé de la paroisse. Enfin, la période de la construction de l'église s'achève avec la cérémonie de la dédicace le . C'est le cardinal Emmanuel Suhard, archevêque de Paris, qui préside cette célébration qui dure plus de six heures et durant laquelle il oint les douze croix de consécration.

Le dispensaire paroissial « La Goutte de lait » est totalement reconstruit et inauguré le par le cardinal Maurice Feltin, archevêque de Paris. Le cardinal Feltin revient le pour bénir la chapelle des catéchismes construite sur les plans de Jacques de Brauer, pour accueillir 800 enfants ou 600 adultes. Ce bâtiment de 1 850 m2 construit sur cour avec un large préau comprend également 380 m2 de locaux scouts et une salle de sport de 33x16 m pour le volley-ball ou le basket-ball.

En 2022, la crypte héberge les offices de la paroisse Saint-Séraphin-de-Sarov, dont l'église vient d'être ravagée par un incendie[1].

Architecture[modifier | modifier le code]

L'orgue de tribune.
Buste du cardinal Amette.

L'église a été dessinée par Émile Brunet[2]. Elle est construite en béton couvert de brique. La décoration d'inspiration Art déco (vitraux, mosaïques, sculptures, ferronnerie) est caractéristique des années 1930 et 1940[3]. Les chapiteaux sont sculptés par Pierre Seguin[4],[5],[6]. La mosaïque est l’œuvre de Auguste Labouret. Le maître-autel et la chaire ont été perdus. Les vitraux de l'abside de 1930 (sur le thème des mystères du rosaire) et des bas-côtés (qui représentent les sacrements et instruments de la Passion) sont l'œuvre de Louis Barillet. Les reliefs ont été créées par Henri Bouchard et Auguste Cornu, et les ferronneries sont l'œuvre de Raymond Subes[7]. L'église possède un orgue de 32 jeux, acheté à Dole et béni par le cardinal Emmanuel Suhard, archevêque de Paris le .

Elle est classée Patrimoine du XXe siècle en 2011[8], puis Patrimoine d'intérêt régional en avril 2021[9].

Un buste du cardinal Amette est installé à l'entrée de l'église[10].

Curés de la paroisse[modifier | modifier le code]

  • 1926-1929 : Louis Fillon (1877-1943), devenu évêque de Langres en 1929, puis archevêque de Bourges en 1934
  • 1929-1964 : chanoine Louis Maury (1880-1966)
  • 1964-1976 : Georges Petit (1905-1998)
  • 1976-1984 : André Mathé (1913-2016)
  • 1984-1996 : Paul Bouqueau (1925)
  • 1996-2003 : Jacques Vallet (1947)
  • 2003-2012 : Bruno Lefèvre Pontalis (1956)
  • 2013-2023 : Emmanuel Schwab (1960)
  • depuis 2023: Denis Metzinger

Accès[modifier | modifier le code]

Ce site est desservi par les stations de métro Dupleix et La Motte-Picquet - Grenelle.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Xavier Le Normand, « Les dégâts sont considérables : une église orthodoxe russe parisienne touchée par un grave incendie », La Croix,‎ (lire en ligne).
  2. Emmanuel de Thubert, « L'église Saint-Léon à Paris », La construction moderne, n°25,‎ (lire en ligne)
  3. Catherine Donnefort, « Une autre œuvre de Brunet » (consulté le )
  4. Emmanuel de Thubert, L'église Saint-Léon à Paris, La construction moderne, Revue hebdomadaire d'architecture, Numéro 25, 22 mars 1936.
  5. Françoise Hamon, L'église Saint-Léon, sa construction et ses aménagements, Le Lien, Numéro hors-série, mars 2000.
  6. L'église Saint-Léon dans la base du patrimoine architectural Mérimée.
  7. Brigitte Hermann, Sophie-Marguerite, Paris 15e, balades et bonnes adresses, Paris, Christine Bonneton éditeur, , 224 p. (ISBN 9782862534923), p. 59—61.
  8. Notice no EA75000013, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  9. « Trois gares et une église à Paris classées Patrimoine d'intérêt régional : ce que ça change », sur actu.fr, (consulté le )
  10. « Paris, église Saint-Léon (15e arr.) », patrimoine-histoire.fr, consulté le 27 janvier 2021.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Aline Dumoulin, Paris d'église en église, Massin éditeur, 2008 (ISBN 978-2-7072-0583-4).
  • Françoise Hamon, « L'église Saint-Léon, sa construction et ses aménagements », Le Lien, n° hors-série, mars 2000
  • Emmanuel de Thubert, "L'église Saint-Léon à Paris", La construction moderne, n°25, 22 mars 1936.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]