François Raulin

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François Raulin
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François Raulin est un pianiste et compositeur de jazz français né à Annecy le [1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Le père de François Raulin est un amateur de jazz, écoutant Lionel Hampton ou Erroll Garner. Vers ses 12 ans, François Raulin se met à s'intéresser à cette musique, et écoute Duke Ellington, Fats Waller, Jelly Roll Morton, Sidney Bechet, Louis Armstrongetc.[1]. Il prend quelques cours de piano entre 11 et 16 ans[1].

Il commence des études de mathématiques avant de se consacrer à la musique. Il s'intéresse très tôt au jazz, à la musique contemporaine et aux musiques traditionnelles. Dans les années 1970, il bénéficie de conseils de Barre Phillips, d'Henri Texier, de Martial Solal ou de François Jeanneau[2]. Il voyage dès 1979 en Afrique pour y étudier les rythmes et le balafon auprès de Mahama Konate (Burkina Faso) et de Polyrythmo (Bénin)[1],[2].

Très attaché au travail associatif, il est l'un des trois fondateurs de l'association AGEM à Grenoble, un des premiers collectif de musiciens de jazz en France (1980 à 1987)[réf. souhaitée].

Il intègre l'ARFI en 1981, où il rencontre Louis Sclavis qui devient alors un partenaire privilégié à partir de 1985. Il s'ensuit plusieurs collaborations au sein des groupes de Louis Sclavis, de 1987 à 2001.

Années 1990[modifier | modifier le code]

En 1994 paraît son premier disque en solo, First Flush, qui est pour François Raulin l'occasion de montrer qu'il n'est pas que l'accompagnateur de Louis Sclavis. On peut y entendre des enregistrements en re-recording, du piano préparé ou du mélodica[2].

Il débute en 1997 un travail en commun avec Stéphan Oliva sur Lennie Tristano. Tout d'abord en duo, à 2 pianos, leur travail s'étend au septet avec la participation de Laurent Dehors, Bruno Chevillon, Marc Ducret, Christophe Monniot, et Paul Rogers. Il joue en trio de pianos avec Martial Solal et Jean-Marie Machado.

Il est à l'initiative de nombreux projets, notamment à l'opéra Bastille ou il crée Le Sourire au pied de l'échelle en 2002 avec Charlotte Nessi[2], ou à la tête de son « orchestre école » Micromegas Brass Band depuis 1997 qui est ouvert aux amateurs et aux professionnels[3].

Années 2000[modifier | modifier le code]

En 2001, François Raulin est fondateur de La Forge, un collectif de compositeurs et improvisateurs de la Région Rhône-Alpes qu'il codirige avec Pascal Berne et Michel Mandel, et qui crée de nombreux projets et CD via le Label Forge[3].

En 2001[2], François Raulin sort l'album Trois plans sur la comète, avec François Corneloup et Bruno Chevillon.

Il travaille depuis 2002 avec des musiciens traditionnels chinois et français (création de Sous le ciel en 2005 puis Entre ciel et terre en 2008). Il crée le Trio non tempéré avec le griot burkinabé Adama Dramé (djembé) et Jean-Jaques Avenel (contrebasse), et La Belle Nivernaise, ciné-concert sur le film de Jean Epstein, avec le grand chœur des voix bulgares (dirigé par Ilya Mikhailov).

En 2002 paraît Sept variations sur Lennie Tristano avec Stéphan Oliva[4]

En 2006, il crée Portraits de femmes salle Gaveau à Paris, pièces originales pour orchestre et soliste improvisateur. La même année parait Echoes of Spring, en duo avec Stéphan Oliva, qui rend hommage aux pianistes de piano stride : James P. Johnson, Fats Waller, Willie « The Lion » Smith, Earl Hines[5]

En 2010, il crée Little Nemo in Slumberland avec Stéphan Oliva, Laurent Dehors, Christophe Monniot et Sébastien Boisseau.

En 2009 paraît Ostinato, son deuxième album en piano solo sur le label La Forge[6],[7].

Années 2010[modifier | modifier le code]

En 2011, François Raulin crée Sati(E)Rick Excentrik avec La Forge et l'acteur Gilles Arbona sur la musique et le personnage d'Erik Satie[8].

En 2015, il crée Restez, je m'en vais (Ishi, le dernier indien « sauvage » d'Amérique) en trio avec François Corneloup, Ramon López et la comédienne Anne Alvaro pour le festival Les détours de Babel. Le spectacle est centré sur la figure d'Ishi, dernier membre de la tribu californienne des Yanas, décimée par les colons au début du XXe siècle[9]. L'année suivante il crée le tentet « Brotherhood Héritage » avec Didier Levallet, en hommage au musicien sud africain Chris Mac Gregor.

En 2016 paraît Correspondances, en duo avec Stéphan Oliva, dans lequel les deux pianistes rendent hommage à des musiciens : György Ligeti, Henri Dutilleux, Igor Stravinsky, Martial Solal, Jimmy Giuffre, Lennie Tristano ou encore Duke Ellington[10],[11].

En 2018 il crée un trio avec Émile Biayenda à la batterie et Majid Bekkas à la voix. L'année suivante est créé Colporteurs avec la comédienne Anne Alvaro.

En 2019 paraît … Et autres chants d'oiseaux avec le Collectif La Forge, avec François Raulin (piano, mbira), Pascal Berne (contrebasse), Michel Mandel (clarinettes), et trois musiciens invités : Bernard Fort (électroacousticien, ornithologue), Guillaume Roy (alto) et Jean-Marc Quillet (percussions, accordéon)[12].

Discographie[modifier | modifier le code]

En tant que leader ou coleader[modifier | modifier le code]

  • 1983 : Miniatures, duo de piano avec Pascal Lloret (AGEM Productions)
  • 1994 : First Flush, piano solo (Deux Z)
  • 2002 : Trois plans sur la comète, trio (Hathut Records)
  • 2005 : Tian Xia, avec la forge et 6 musiciens traditionnels chinois (Label Forge)
  • 2008 : Trio Non Tempéré (Label Forge)
  • 2009 : Ostinato, en piano solo (Label Forge)
  • 2013 : Sati(e)rik Excentrik, en piano solo (Label Forge)
  • 2019 : … Et autres chants d'oiseaux, collectif La Forge (Label Forge)
  • 2020 : 1000 Dialectes, avec François Corneloup et Ramón López (Label Forge)

En duo avec Stéphan Oliva[modifier | modifier le code]

  • 1999 : Tristano (Émouvance)
  • 2002 : Sept variations sur Lennie Tristano (Sketch)
  • 2006 : Echoes of Spring (Mélisse)
  • 2016 : Correspondances (Abalone Productions)

En tant que sideman[modifier | modifier le code]

Avec Steve Waring
  • 1982 : Le Sac À Grimaces (Le Chant Du Monde)
Avec La Marmite Infernale (Steve Waring, Louis Sclavis, Christian Rollet…)
  • 1983 : Moralité-surprise (ARFI Move)
Avec Louis Sclavis
Avec François Corneloup
  • 1994 : Frégoli (Evidence)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Agnès Jourdain, « François Raulin, biographie commentée », sur pianobleu.com (consulté le ).
  2. a b c d et e Armel Bloch, « Entretien : François Raulin, pianiste d’ouverture », sur culturejazz.fr, (consulté le ).
  3. a et b Bob Hatteau, « François Raulin, portrait », sur citizenjazz.com, (consulté le ).
  4. Sophie Chambon, « Stéphan Oliva/François Raulin, Sept variations sur Lennie Tristano », sur citizenjazz.com, (consulté le ).
  5. Sophie Chambon, « François Raulin/Stéphan Oliva, Echoes of Spring », sur citizenjazz.com, (consulté le ).
  6. Sophie Chambon, « François Raulin : « Ostinato » **** », sur lesdnj.over-blog.com, (consulté le ).
  7. Franpi Barriaux, « François Raulin, Ostinato », sur citizenjazz.com, (consulté le ).
  8. « Le pianiste François Raulin surprend Satie Sati(e)rik Excentric », sur journal-laterrasse.fr, (consulté le ).
  9. Laurent Poiget, « François Raulin », sur citizenjazz.com, (consulté le ).
  10. Sophie Chambon, « François Raulin Stephan Oliva Correspondances », sur lesdnj.over-blog.com, (consulté le ).
  11. Franpi Barriaux, « François Raulin & Stéphan Oliva, entretien », sur citizenjazz.com, (consulté le ).
  12. Marjolaine Portier-Kaltenbach, « Jazz Bonus : « Et autres chants d'oiseaux » », France Musique, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]