« Séquence principale » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Trassiorf (discuter | contributions)
m 30%
Trassiorf (discuter | contributions)
m 40%
Ligne 24 : Ligne 24 :
Une fois qu'une étoile s'est formée, elle crée de l'énergie dans son cœur chaud et dense, par [[fusion nucléaire]] des noyaux d'[[hydrogène]] en noyaux d'[[hélium]]. Pendant cette période de la vie de l'étoile, elle se trouve sur la séquence principale, à un point défini principalement par sa masse, avec quelques corrections dues à sa composition chimique et autres. Toutes les étoiles de la séquence principale sont en [[équilibre hydrostatique]], avec la pression thermique du cœur chaud qui équilibre la pression gravitationnelle des couches supérieures. Comme le taux de production d'énergie dans le cœur dépend fortement de la température et de la pression, cet équilibre est stable.
Une fois qu'une étoile s'est formée, elle crée de l'énergie dans son cœur chaud et dense, par [[fusion nucléaire]] des noyaux d'[[hydrogène]] en noyaux d'[[hélium]]. Pendant cette période de la vie de l'étoile, elle se trouve sur la séquence principale, à un point défini principalement par sa masse, avec quelques corrections dues à sa composition chimique et autres. Toutes les étoiles de la séquence principale sont en [[équilibre hydrostatique]], avec la pression thermique du cœur chaud qui équilibre la pression gravitationnelle des couches supérieures. Comme le taux de production d'énergie dans le cœur dépend fortement de la température et de la pression, cet équilibre est stable.


On divise parfois la séquence principale en parties supérieure et inférieure, en fonction du mécanisme exact de la réaction de fusion nucléaire qui domine. Les étoiles au-dessous de 1,5 [[masse solaire|masses du Soleil]] (<math>\scriptstyle 1,5 M_\odot</math>) fusionnent surtout les noyaux d'hydrogène par fusion directe et désintégration β des isotopes de l'hydrogène : [[deutérium]] et [[tritium]] ([[Chaîne proton-proton|chaîne pp]]). Au-dessus de cette masse, la température centrale devient suffisante pour permettre la fusion de protons avec des noyaux de carbone (C), azote (N) et oxygène (O), et une chaîne utilisant ces noyaux comme intermédiaires, restitués après la production d'un noyau d'hélium se met en route. C'est le [[Cycle carbone-azote-oxygène|cycle CNO]], qui dépasse rapidement en importance la chaîne pp.
On divise parfois la séquence principale en parties supérieure et inférieure, en fonction du mécanisme exact de la réaction de fusion nucléaire qui domine. Les étoiles au-dessous de 1,5 [[masse solaire|masses du Soleil]] (1,5&nbsp;''M''{{ind|☉}}) fusionnent surtout les noyaux d'hydrogène par fusion directe et désintégration β des isotopes de l'hydrogène : [[deutérium]] et [[tritium]] ([[Chaîne proton-proton|chaîne pp]]). Au-dessus de cette masse, la température centrale devient suffisante pour permettre la fusion de protons avec des noyaux de carbone (C), azote (N) et oxygène (O), et une chaîne utilisant ces noyaux comme intermédiaires, restitués après la production d'un noyau d'hélium se met en route. C'est le [[Cycle carbone-azote-oxygène|cycle CNO]], qui dépasse rapidement en importance la chaîne pp.


L'énergie engendrée au cœur chemine vers la surface, et est rayonnée à partir de la [[photosphère]]. Entre le cœur et la photosphère, deux modes de propagation sont possibles : la [[Conduction thermique|conduction]] ou la [[convection]], cette dernière survenant dans les régions de plus haut gradient de température, et/ou de plus haute opacité.
L'énergie engendrée au cœur chemine vers la surface, et est rayonnée à partir de la [[photosphère]]. Entre le cœur et la photosphère, deux modes de propagation sont possibles : la [[Conduction thermique|conduction]] ou la [[convection]], cette dernière survenant dans les régions de plus haut gradient de température, et/ou de plus haute opacité.


Les étoiles de la séquence principale de plus de 10 masses solaires présentent de la convection près du cœur, ce qui dilue l'hélium nouvellement formé, et maintient la proportion de combustible nécessaire à la fusion. Quand la convection au cœur n'a pas lieu, le cœur s'enrichit en hélium, entouré de couches riches en hydrogène. Pour les étoiles de masse plus faible, ce cœur convectif devient progressivement plus petit, et disparaît pour environ 2 masses solaires. En-dessous, les étoiles sont conductives près du cœur, mais convectives près de la surface. En décroissant encore la masse, on arrive à des étoiles sur la séquence principale dont l'ensemble de la masse est convective.
Les étoiles de la séquence principale de plus de 10&nbsp;''M''{{ind|☉}} présentent de la convection près du cœur, ce qui dilue l'hélium nouvellement formé, et maintient la proportion de combustible nécessaire à la fusion. Quand la convection au cœur n'a pas lieu, le cœur s'enrichit en hélium, entouré de couches riches en hydrogène. Pour les étoiles de masse plus faible, ce cœur convectif devient progressivement plus petit, et disparaît pour environ 2&nbsp;''M''{{ind|☉}}. En-dessous, les étoiles sont conductives près du cœur, mais convectives près de la surface. En décroissant encore la masse, on arrive à des étoiles sur la séquence principale dont l'ensemble de la masse est convective.


En général, plus l'étoile est massive, plus son temps de vie sur la séquence principale est court. Quand tout le combustible hydrogène du cœur a été consommé, l'étoile [[évolution stellaire|évolue]] en s'écartant de la séquence principale sur le diagramme HR. Le comportement d'une étoile dépend alors de sa masse : les étoiles de moins de 0,23 masses solaires deviennent des [[naine blanche|naines blanches]], tandis que celles ayant jusqu'à 10 masses solaires passent par une étape de [[géante rouge]]<ref name = romp69>{{Harv|Adams|Laughlin|1997}}</ref>. Les étoiles plus massives peuvent exploser en [[supernova]]<ref name="science304">{{Harv|Gilmore|2004}}</ref>, ou s'effondrer directement dans un [[trou noir]].
En général, plus l'étoile est massive, plus son temps de vie sur la séquence principale est court. Quand tout le combustible hydrogène du cœur a été consommé, l'étoile [[évolution stellaire|évolue]] en s'écartant de la séquence principale sur le diagramme HR. Le comportement d'une étoile dépend alors de sa masse : les étoiles de moins de 0,23&nbsp;''M''{{ind|☉}} deviennent des [[naine blanche|naines blanches]], tandis que celles ayant jusqu'à 10&nbsp;''M''{{ind|☉}} passent par une étape de [[géante rouge]]<ref name = romp69>{{Harv|Adams|Laughlin|1997}}</ref>. Les étoiles plus massives peuvent exploser en [[supernova]]<ref name="science304">{{Harv|Gilmore|2004}}</ref>, ou s'effondrer directement dans un [[trou noir]].


== Histoire ==
== Histoire ==
Ligne 47 : Ligne 47 :
À [[Potsdam]], en 1906, l'astronome danois [[Ejnar Hertzsprung]] remarque que les étoiles les plus rouges, classées K et M dans le schéma de Harvard, peuvent être divisées en deux groupes bien séparés : celles qui sont beaucoup plus brillantes que le Soleil, et celles qui le sont beaucoup moins. Pour distinguer ces groupes, il les nomme « géantes » et « naines ». L'année suivante, il commence à étudier des [[amas stellaire]]s ; c'est-à-dire de grands échantillons d'étoiles qui sont toutes à peu près à la même distance. Il publie les premiers diagrammes de luminosité en fonction de la couleur pour ces étoiles. Ces diagrammes présentent une suite claire et continue d'étoiles, qu'il nomme « séquence principale »<ref name=brown>{{Harv|Brown|Pais|Pippard|1995}}</ref>.
À [[Potsdam]], en 1906, l'astronome danois [[Ejnar Hertzsprung]] remarque que les étoiles les plus rouges, classées K et M dans le schéma de Harvard, peuvent être divisées en deux groupes bien séparés : celles qui sont beaucoup plus brillantes que le Soleil, et celles qui le sont beaucoup moins. Pour distinguer ces groupes, il les nomme « géantes » et « naines ». L'année suivante, il commence à étudier des [[amas stellaire]]s ; c'est-à-dire de grands échantillons d'étoiles qui sont toutes à peu près à la même distance. Il publie les premiers diagrammes de luminosité en fonction de la couleur pour ces étoiles. Ces diagrammes présentent une suite claire et continue d'étoiles, qu'il nomme « séquence principale »<ref name=brown>{{Harv|Brown|Pais|Pippard|1995}}</ref>.


À l'[[université de Princeton]], [[Henry Norris Russell]] poursuit ses recherches dans la même direction. Il étudie la relation entre classification spectrale et luminosité absolue, la [[magnitude absolue]]. À cette fin, il utilise un échantillon d'étoiles de [[parallaxe]]s fiable, dont beaucoup ont été classifiées à Harvard. Quand il porte les types spectraux de ces étoiles en fonction de leur magnitude absolue, il trouve que les étoiles naines suivent une relation bien définie. Ceci lui permet de prédire la magnitude absolue d'une étoile avec une relative précision<ref name="obs36">{{Harv|Russell|1913}}</ref>.
À l'[[université de Princeton]], [[Henry Norris Russell]] poursuit ses recherches dans la même direction. Il étudie la relation entre classification spectrale et luminosité absolue, la [[magnitude absolue]]. À cette fin, il utilise un échantillon d'étoiles de [[parallaxe]]s fiables, dont beaucoup ont été classifiées à Harvard. Quand il porte les types spectraux de ces étoiles en fonction de leur magnitude absolue, il trouve que les étoiles naines suivent une relation bien définie. Ceci lui permet de prédire la magnitude absolue d'une étoile avec une relative précision<ref name="obs36">{{Harv|Russell|1913}}</ref>.


Parmi les étoiles rouges observées par Hertzsprung, les naines suivent aussi la relation couleur-luminosité découverte par Russell. Mais comme les géantes sont bien plus brillantes que les naines, elles ne suivent pas la même relation. Russell propose que les {{citation|les étoiles géantes doivent avoir une faible densité, ou une grande luminosité de surface, et inversement pour les étoiles naines.}} Le même diagramme montre aussi qu'il y a quelques rares étoiles blanches très peu lumineuses<ref name="obs36" />.
Parmi les étoiles rouges observées par Hertzsprung, les naines suivent aussi la relation couleur-luminosité découverte par Russell. Mais comme les géantes sont bien plus brillantes que les naines, elles ne suivent pas la même relation. Russell propose que les {{citation|les étoiles géantes doivent avoir une faible densité, ou une grande luminosité de surface, et inversement pour les étoiles naines.}} Le même diagramme montre aussi qu'il y a quelques rares étoiles blanches très peu lumineuses<ref name="obs36" />.
Ligne 65 : Ligne 65 :
}}</ref>. Ce nom renvoie à la mise au point en parallèle de cette technique par Hertzsprung et Russell au début du siècle<ref name="brown" />.
}}</ref>. Ce nom renvoie à la mise au point en parallèle de cette technique par Hertzsprung et Russell au début du siècle<ref name="brown" />.


Comme des modèles d'évolution des étoiles ont été mis au point pendant les années 1930, il est montré que pour des étoiles de même composition, il existe une relation entre la masse d'une part, le rayon et la luminosité de l'autre. Ceci prend le nom de [[Étoile#Théorème de Vogt et Russell|théorème de Vogt-Russell]]. Selon ce théorème, une fois que la composition chimique f'une étoile et sa position sur la séquence principale sont connues, on peut en déduire sa masse et son rayon. (Cependant, il a été découvert plus tard que le théorème est quelque peu mis en échec si la composition de l'étoile n'est pas uniforme)<ref>{{ouvrage
Comme des modèles d'évolution des étoiles ont été mis au point pendant les années 1930, il est montré que pour des étoiles de même composition, il existe une relation entre la masse d'une part, le rayon et la luminosité de l'autre. Ceci prend le nom de [[Étoile#Théorème de Vogt et Russell|théorème de Vogt-Russell]]. Selon ce théorème, une fois que la composition chimique d'une étoile et sa position sur la séquence principale sont connues, on peut en déduire sa masse et son rayon. (Cependant, il a été découvert plus tard que le théorème est quelque peu mis en échec si la composition de l'étoile n'est pas uniforme)<ref>{{ouvrage
|langue=en
|langue=en
|prénom1=Évry L.
|prénom1=Évry L.
Ligne 99 : Ligne 99 :
{{Article principal|Naissance des étoiles}}
{{Article principal|Naissance des étoiles}}


Quand une [[proto-étoile]] se forme par l'[[effondrement]] par [[instabilité de Jeans]] (instabilité gravitationnelle) d'un [[nuage moléculaire]] géant de gaz et de poussière dans le [[milieu interstellaire]] local. Sa composition initiale est complètement homogène, et consiste d'environ 70% d'[[hydrogène]], 28% d'[[hélium]] et des quantités en traces des autres éléments, en masse<ref>{{Article
Quand une [[proto-étoile]] se forme dans l'[[effondrement gravitationnel|effondrement]] par [[instabilité de Jeans]] (instabilité gravitationnelle) d'un [[nuage moléculaire]] géant de gaz et de poussière dans le [[milieu interstellaire]] local, sa composition initiale est complètement homogène, et consiste d'environ 70% d'[[hydrogène]], 28% d'[[hélium]] et des quantités en traces des autres éléments, en masse<ref>{{Article
|langue=en
|langue=en
|prénom1=George
|prénom1=George
Ligne 215 : Ligne 215 :
}}</ref>.
}}</ref>.


La température d'une étoile détermine son [[type spectral]] par son effet sur les propriétés physiques du [[Physique des plasmas|plasma]]s de sa [[photosphère]]. L'émission d'énergie d'une étoile en fonction de la longueur d'onde est influencée à la fois par la température et par la composition chimique. Un indicateur clé dans cette distribution d'énergie est donné par l'[[indice de couleur]] ''B''&nbsp;−&nbsp;''V'', qui mesure la différence de [[magnitude apparente]] de l'étoile vue à travers un filtre standard bleu (''B'') et un filtre standard vert-jaune (''V'')<ref group="note">En mesurant la différence entre ces deux valeurs, on s'affranchit de la nécessité de connaître la distance de l'étoile. Cependant, voir [[extinction (astronomie)|extinction]].</ref>. Cette différence de magnitude constitue une mesure de la température de l'étoile.
La température d'une étoile détermine son [[type spectral]] par son effet sur les propriétés physiques du [[Physique des plasmas|plasma]] de sa [[photosphère]]. L'émission d'énergie d'une étoile en fonction de la longueur d'onde est influencée à la fois par la température et par la composition chimique. Un indicateur clé dans cette distribution d'énergie est donné par l'[[indice de couleur]] ''B''&nbsp;−&nbsp;''V'', qui mesure la différence de [[magnitude apparente]] de l'étoile vue à travers un filtre standard bleu (''B'') et un filtre standard vert-jaune (''V'')<ref group="note">En mesurant la différence entre ces deux valeurs, on s'affranchit de la nécessité de connaître la distance de l'étoile. Cependant, voir [[extinction (astronomie)|extinction]].</ref>. Cette différence de magnitude constitue une mesure de la température de l'étoile.


Si l'on traite l'étoile comme un radiateur d'énergie idéal, connu sous le nom de [[corps noir]], on peut relier la luminosité ''L'' et le rayon ''R'' à la [[température effective]] <math>\scriptstyle T_\mathrm{eff}</math> par la [[loi de Stefan-Boltzmann]] par :
Si l'on traite l'étoile comme un radiateur d'énergie idéal, connu sous le nom de [[corps noir]], on peut relier la luminosité ''L'' et le rayon ''R'' à la [[température effective]] <math>\scriptstyle T_\mathrm{eff}</math> par la [[loi de Stefan-Boltzmann]] par :
Ligne 237 : Ligne 237 :
|éditeur=Institut d'Astronomie et d'Astrophysique, Université libre de Bruxelles
|éditeur=Institut d'Astronomie et d'Astrophysique, Université libre de Bruxelles
|consulté le=6 mars 2010
|consulté le=6 mars 2010
}} – Comparer par exemple les isochrones du modèle engendrées pour une ZAMS de 1,1 masse solaire. C'est listé dans la table comme 1,26 fois la luminosité solaire. À la métallicité de Z=0,01, la luminosité est de 1,34 luminosité solaire, à la métallicité de Z=0,04, la luminosité est de 0,89 luminosité solaire.</ref>.
}} – Comparer par exemple les isochrones du modèle engendrées pour une ZAMS de 1,1&nbsp;''M''{{ind|☉}}. C'est listé dans la table comme 1,26 fois la luminosité solaire. À la métallicité de Z=0,01, la luminosité est de 1,34 luminosité solaire, à la métallicité de Z=0,04, la luminosité est de 0,89 luminosité solaire.</ref>.


<!-- Prière de joindre une référence solide si vous voulez ajouter une autre valeur à cette table -->
<!-- Prière de joindre une référence solide si vous voulez ajouter une autre valeur à cette table -->
Ligne 271 : Ligne 271 :
|consulté le=6 mars 2010}}</ref>
|consulté le=6 mars 2010}}</ref>
|- bgcolor="#FFFFEE"
|- bgcolor="#FFFFEE"
|align="center"|R/[[rayon solaire|R<sub></sub>]]
|align="center"|''R''/[[rayon solaire|''R''{{ind|}}]]
|align="center"|M/[[masse solaire|M<sub></sub>]]
|align="center"|''M''/[[masse solaire|''M''{{ind|}}]]
|align="center"|L/[[luminosité solaire|L<sub></sub>]]
|align="center"|''L''/[[luminosité solaire|''L''{{ind|}}]]
|align="center"|[[kelvin|K]]
|align="center"|[[kelvin|K]]
|-
|-
Ligne 333 : Ligne 333 :
|-
|-
|align="center"|G2
|align="center"|G2
|align="center"|&nbsp;1,00<ref name=bydef group=note>Par définition le soleil est une étoile de type G2V typique.</ref>
|align="center"|&nbsp;1,00<ref name=bydef group=note>Par définition. Le Soleil est une étoile de type G2 V typique.</ref>
|align="center"|&nbsp;1,00<ref name=bydef group=note/>
|align="center"|&nbsp;1,00<ref name=bydef group=note/>
|align="center"|&nbsp;1,00<ref name=bydef group=note/>
|align="center"|&nbsp;1,00<ref name=bydef group=note/>
Ligne 416 : Ligne 416 :
Les étoiles de la séquence principale produisent leur énergie par deux processus de fusion de l'hydrogène, et le taux de production d'énergie par chacun dépend de la température au cœur. Les astronomes divisent la séquence principale en deux parties (voir figure) : l'inférieure est celle où domine la chaîne pp<ref name="hannu">{{Harv|Karttunen|2003}}</ref> où les isotopes de l'hydrogène [[proton]], [[deutérium]] et [[tritium]] fusionnent directement, le tritium subissant la désintégration β qui transforme lentement les protons en neutrons pour former les α ; la supérieure est celle où domine le cycle CNO, où les protons fusionnent avec des noyaux plus lourds, carbone, azote et oxygène, qui subissent la désintégration β et finalement éjectent un α pour recommencer le cycle.
Les étoiles de la séquence principale produisent leur énergie par deux processus de fusion de l'hydrogène, et le taux de production d'énergie par chacun dépend de la température au cœur. Les astronomes divisent la séquence principale en deux parties (voir figure) : l'inférieure est celle où domine la chaîne pp<ref name="hannu">{{Harv|Karttunen|2003}}</ref> où les isotopes de l'hydrogène [[proton]], [[deutérium]] et [[tritium]] fusionnent directement, le tritium subissant la désintégration β qui transforme lentement les protons en neutrons pour former les α ; la supérieure est celle où domine le cycle CNO, où les protons fusionnent avec des noyaux plus lourds, carbone, azote et oxygène, qui subissent la désintégration β et finalement éjectent un α pour recommencer le cycle.


C'est à une température de 18 millions de [[kelvin]]s que le cycle CNO dépasse en productivité la chaîne pp. Ceci correspond à une étoile d'environ 1,5 masse solaire. Ainsi en gros, les étoiles F ou moins chaudes utilisent la chaîne pp, tandis que les A ou plus chaudes utilisent le cycle CNO<ref name="Clayton">{{Harv|Clayton|1983}}</ref>.
C'est à une température de 18 millions de [[kelvin]]s que le cycle CNO dépasse en productivité la chaîne pp. Ceci correspond à une étoile d'environ 1,5&nbsp;''M''{{ind|☉}}. Ainsi en gros, les étoiles F ou moins chaudes utilisent la chaîne pp, tandis que les A ou plus chaudes utilisent le cycle CNO<ref name="Clayton">{{Harv|Clayton|1983}}</ref>.
La transition d'un mode de production à l'autre s'effectue sur un intervalle de moins d'une masse solaire : dans le Soleil, seulement 1,5% de l'énergie est produite par le cycle CNO<ref>{{Article
La transition d'un mode de production à l'autre s'effectue sur un intervalle de moins de 1&nbsp;''M''{{ind|☉}} : dans le Soleil, seulement 1,5% de l'énergie est produite par le cycle CNO<ref>{{Article
|langue=en
|langue=en
|prénom1=John N.
|prénom1=John N.
Ligne 436 : Ligne 436 :
|url texte=http://adsabs.harvard.edu/abs/2003PhRvL..90m1301B
|url texte=http://adsabs.harvard.edu/abs/2003PhRvL..90m1301B
|consulté le=6 mars 2010
|consulté le=6 mars 2010
}}</ref>. Par opposition, les étoiles de plus de 1,8 masses solaires tirent presque toute leur énergie du cycle CNO<ref>{{ouvrage
}}</ref>. Inversement, les étoiles de plus de 1,8&nbsp;''M''{{ind|☉}} tirent presque toute leur énergie du cycle CNO<ref>{{ouvrage
|langue=en
|langue=en
|prénom1=Maurizio
|prénom1=Maurizio
Ligne 450 : Ligne 450 :
}}</ref>.
}}</ref>.


La limite supérieure observée pour les étoiles de la séquence principale est de 120 à 200 masses solaires<ref>{{Article
La limite supérieure observée pour les étoiles de la séquence principale est de 120 à 200&nbsp;''M''{{ind|☉}}<ref>{{Article
|langue=en
|langue=en
|prénom1=M. S.
|prénom1=M. S.
Ligne 482 : Ligne 482 :
|url texte=http://adsabs.harvard.edu/abs/1970ApJ...162..947Z
|url texte=http://adsabs.harvard.edu/abs/1970ApJ...162..947Z
|consulté le=6 mars 2010
|consulté le=6 mars 2010
}}</ref>. La limite inférieure pour une fusion nucléaire entretenue par la chaîne pp est d'environ 0,08 masse solaire<ref name=hannu/>. En-dessous de cette masse, on trouve des objets sous-stellaires qui n'entretiennent pas la fusion de l'hydrogène, et que l'on appelle [[naine brune|naines brunes]]<ref>{{Article
}}</ref>. La limite inférieure pour une fusion nucléaire entretenue par la chaîne pp est d'environ 0,08&nbsp;''M''{{ind|☉}}<ref name=hannu/>. En-dessous de cette masse, on trouve des objets sous-stellaires qui n'entretiennent pas la fusion de l'hydrogène, et que l'on appelle [[naine brune|naines brunes]]<ref>{{Article
|langue=en
|langue=en
|prénom1=A.
|prénom1=A.
Ligne 509 : Ligne 509 :


== Structure ==
== Structure ==
{{Article connexe|étoile#Structure d’une étoile{{!}}Structure d'une étoile}}

[[Fichier:Solar internal structure.svg|right|280px|thumb|Cette figure montre la coupe d'une étoile analogue au Soleil, montrant sa structure interne.]]

Comme il y a une différence de température entre le cœur et la surface, ou [[photosphère]], l'énergie se propage vers l'extérieur. Les deux modes de transport de l'énergie sont la [[conduction thermique|conduction]] et la [[convection]]. Dans la conduction, l'énergie est principalement transmise par rayonnement à ces températures. Une [[conduction thermique|zone conductive]], est une zone stable par rapport à la convection, et il y a très peu de mélange de matière. Par contre, dans une [[convection|zone convective]], l'énergie est transportée en même temps que le plasma, la matière plus chaude allant vers l'extérieur, et étant remplacée par de la matière moins chaude provenant de la surface. La convection est un mode plus efficace que la conduction pour le transport de l'énergie, mais elle n'aura lieu que dans des conditions qui créent un fort gradient de température, c'est-à-dire où la température varie rapidement avec la distance au centre<ref name=brainerd/>{{,}}<ref>{{ouvrage
|langue=en
|prénom1=Lawrence H.
|nom1=Aller
|titre=Atoms, Stars, and Nebulae
|éditeur=Cambridge University Press
|lien éditeur=Cambridge University Press
|année=1991
|isbn=0-521-31040-7
}}</ref>.

Dans les étoiles massives (au-dessus de 10 ''M''{{ind|☉}})<ref>{{Article
|langue=en
|prénom1=A. G.
|nom1=Bressan
|prénom2=C.
|nom2=Chiosi
|prénom3=G.
|nom3=Bertelli
|titre=Mass loss and overshooting in massive stars
|périodique=Astronomy and Astrophysics
|lien périodique=Astronomy and Astrophysics
|année=1981
|volume=102
|numéro=1
|pages=25–30
|url texte=http://adsabs.harvard.edu/abs/1981A&A...102...25B
|consulté le=7 mars 2010
}}</ref>, le taux de production d'énergie par le cycle CNO est très sensible à la température, si bien que la fusion est fortement concentrée dans le cœur. Donc il existe un fort gradient de température dans cette région, ce qui résulte en une zone convective assurant un meilleur transport de l'énergie<ref name=hannu/>. Ce mélange de matière autour du cœur élimine l'hélium produit de la région fusionnant de l'hydrogène. Ceci permet à une fraction plus importante de l'hydrogène d'être consommée pendant le séjour sur la séquence principale. Par contre, les régions périphériques d'une étoile massive transportent l'énergie par conduction, avec pas ou peu de convection<ref name=brainerd/>.

Les étoiles de masse intermédiaire, comme [[Alpha Canis Majoris|Sirius]] peuvent transporter l'énergie majoritairement par conduction, avec une petite zone convective près du cœur<ref>{{en}} {{Lien web
|url=http://imagine.gsfc.nasa.gov/docs/science/know_l2/stars.html
|titre=Stars
|auteur=Jim Lochner
|coauteurs= Meredith Gibb, Phil Newman
|date=6 septembre 2006
|éditeur=NASA
|consulté le=7 mars 2010
}}</ref>. Les étoiles moyennes ou petites, comme le Soleil, ont un cœur stable envers la convection, mais la convection prend place dans les couches externes, qui sont ainsi mélangées. Ceci résulte en une concentration croissante en hélium du cœur, entouré d'une enveloppe riche en hydrogène. Par contraste, les étoiles de très petite masse, peu chaudes (en-dessous de 0,4 ''M''{{ind|☉}}) sont convectives dans leur ensemble<ref>{{Article
|langue=en
|prénom1=Pavel
|nom1=Kroupa
|titre=The Initial Mass Function of Stars: Evidence for Uniformity in Variable Systems
|périodique=Science
|lien périodique=Science
|jour=4
|mois=janvier
|année=2002
|volume=295
|numéro=5552
|pages=82–91
|résumé=http://www.sciencemag.org/cgi/content/full/295/5552/82
|consulté le=7 mars 2010
}}</ref>. Ainsi l'hélium produit au cœur est réparti dans l'ensemble de l'étoile, produisant une atmosphère relativement uniforme, et une vie proportionnellement plus longue sur la séquence principale<ref name=brainerd/>.

== Variation luminosité-couleur ==

Au fur et à mesure que l'hélium inutilisable s'accumule dans le cœur d'une étoile de la séquence principale, la diminution de l'hydrogène par unité de masse amène une baisse graduelle du taux de fusion dans la masse. Pour compenser cet effet, la température et la pression du cœur augmentent graduellement, ce qui provoque une production totale d'énergie augmentée (pour soutenir la densité accrue de l'intérieur). Ceci produit une croissance lente, mais continue de la luminosité et du rayon de l'étoile dans le temps<ref name=Clayton/>. Ainsi, par exemple, la luminosité du Soleil à ses débuts n'était que 70% de sa valeur actuelle<ref>{{Article
|langue=en
|prénom1=D. O.
|nom1=Gough
|lien auteur1=
|titre=Solar interior structure and luminosity variations
|périodique=Solar Physics
|lien périodique=
|jour=
|mois=
|année=1981
|volume=74
|numéro=
|pages=21–34
| doi=10.1007/BF00151270
|url texte=http://adsabs.harvard.edu/abs/1981SoPh...74...21G
|consulté le=7 mars 2010
}}</ref>. Avec l'âge, la position d'une étoile va changer sa position vers le haut sur le diagramme HR. Ceci résulte en un élargissement de la bande de la séquence principale, parce que les étoiles sont observées à des fractions aléatoires de leur temps de vie. La séquence principale observée est une bande plus large que la ligne étroite de la ZAMS<ref>{{ouvrage
|langue=en
|prénom1=Thanu
|nom1=Padmanabhan
|titre=Theoretical Astrophysics
|éditeur=Cambridge University Press
|lien éditeur=Cambridge University Press
|année=2001
|isbn=0-521-56241-4
}}</ref>.

D'autres facteurs contribuent à étaler la séquence principale sur le diagramme HR : incertitude sur la distance des étoiles, et présence d'[[étoile binaire|étoiles binaires]] non résolues qui peuvent modifier les paramètres stellaires observés. Mais même une observation parfaite montrerait une séquence principale élargie, car la masse n'est pas le seul paramètre qui affecte la couleur et/ou la luminosité d'une étoile. Outre les variations en [[métallicité|composition chimique]] – tant par l'abondance initiale que par l'[[Évolution des étoiles|évolution de l'étoile]]<ref>{{Article
|langue=en
|prénom1=J. T.
|nom1=Wright
|titre=Do We Know of Any Maunder Minimum Stars?
|périodique=The Astronomical Journal
|lien périodique=The Astronomical Journal
|année=2004
|volume=128
|numéro=3
|pages=1273–1278
| doi=10.1086/423221
|url texte=http://adsabs.harvard.edu/cgi-bin/bib_query?arXiv:astro-ph/0406338
|consulté le=7 mars 2010
}}</ref> – l'interaction avec un [[étoile binaire|compagnon rapproché]]<ref>{{ouvrage
|langue=en
|prénom1=Roger John
|nom1=Tayler
|titre=The Stars: Their Structure and Evolution
|éditeur=Cambridge University Press
|lien éditeur=Cambridge University Press
|année=1994
|isbn=0-521-45885-4
}}</ref>, une rotation rapide<ref>{{Article
|langue=en
|prénom1=I. P. A.
|nom1=Sweet
|prénom2=A. E.
|nom2=Roy
|titre=The structure of rotating stars
|périodique=Monthly Notices of the Royal Astronomical Society
|lien périodique=Monthly Notices of the Royal Astronomical Society
|année=1953
|volume=113
|pages=701–715
|url texte=http://adsabs.harvard.edu/abs/1953MNRAS.113..701S
|consulté le=7 mars 2010
}}</ref>, ou un champ magnétique peut aussi changer la position d'une étoile légèrement sur le diagramme HR, pour citer quelques facteurs. Par exemple, il y a des étoiles très pauvres en éléments de numéro atomique supérieur à celui de l'hélium – ce sont les étoiles à faible [[métallicité]] – qui se trouvent juste en-dessous de la séquence principale. Nommées [[sous-naine]]s, ces étoiles effectuent la fusion de l'hydrogène dans leur cœur, et marquent la limite basse de la séquence principale, en ce qui concerne la composition chimique<ref>{{ouvrage
|langue=en
|prénom1=Adam J.
|nom1=Burgasser
|prénom2= J. Davy
|nom2=Kirkpatrick
|prénom3= Sebastien
|nom3=Lépine
|titre=Proceedings of the 13th Cambridge Workshop on Cool Stars, Stellar Systems and the Sun
| titre chapitre = Ultracool Subdwarfs: Metal-poor and Brown Dwarfs extending into the Late-type M, L and T Dwarfs
|éditeur=D. Reidel Publishing Co, Dordrecht
|jour= 5–9
|mois=juillet
|année= 2004
|passage=237
|lire en ligne=ttp://adsabs.harvard.edu/cgi-bin/bib_query?arXiv:astro-ph/0409178
|consulté le=7 mars 2010
}}</ref>.

Une région presque verticale du diagramme HR, connue sous le nom de [[bande d'instabilité]], est occupée par des [[étoile variable|étoiles variables]] pulsantes, notamment les [[céphéide]]s. Ces étoiles varient en magnitude à intervalles réguliers, leur donnant une apparence pulsante. La bande coupe la partie supérieure de la séquence principale dans la région des classes A et F, entre 1 et 2&nbsp;''M''{{ind|☉}}. Les étoiles variables dans la partie de la zone d'instabilité qui coupe la partie supérieure de la séquence principale sont appelées variables de type [[Variable de type Delta Scuti|Delta Scuti]]. Les étoiles de la séquence principale de cette région ne subissent que des changements de faible amplitude en magnitude, et cette variation est donc difficile à détecter<ref>{{ouvrage
|langue=en
|prénom1=S. F.
|nom1=Green
|prénom2=Mark Henry
|nom2=Jones
|prénom3=S. Jocelyn
|nom3=Burnell
|titre=An Introduction to the Sun and Stars
|éditeur=Cambridge University Press
|lien éditeur=Cambridge University Press
|année=2004
|isbn=0-521-54622-2
}}</ref>. D'autres classes d'étoiles de la séquence principale instables, come les variables de type [[Variable de type Beta Cephei|beta Cephei]] – à ne pas confondre avec les céphéides – ne sont pas reliées à cette bande d'instabilité.

== Temps de vie ==





Version du 7 mars 2010 à 20:30

erreur du modèle {{langue}} : texte absent («  »)

Le diagramme de Hertzsprung-Russell figure les étoiles. En abscisse, l'indice de couleur (B-V) ; en ordonnée, la magnitude absolue. La séquence principale se voit comme une bande diagonale marquée allant du haut à gauche au bas à droite. Ce diagramme représente 22 000 étoiles du catalogue Hipparcos, ainsi que 1 000 étoiles de faible luminosité (naines rouges ou blanches) extraites du catalogue Gliese des étoiles proches.

La séquence principale est une bande continue et bien distincte d'étoiles qui apparaissent sur des diagrammes où l'abscisse est l'indice de couleur B-V [note 1], et l'ordonnée la luminosité, ou, en sens inverse, la magnitude absolue des étoiles. Ces diagrammes couleur-luminosité sont connus sous le nom de diagramme de Hertzsprung-Russell, d'après leur co-inventeurs Ejnar Hertzsprung et Henry Norris Russell. Les étoiles figurant dans cette bande sont connues sous le nom d’étoiles de la série principale, ou « étoiles naines »[1],[2]

Une fois qu'une étoile s'est formée, elle crée de l'énergie dans son cœur chaud et dense, par fusion nucléaire des noyaux d'hydrogène en noyaux d'hélium. Pendant cette période de la vie de l'étoile, elle se trouve sur la séquence principale, à un point défini principalement par sa masse, avec quelques corrections dues à sa composition chimique et autres. Toutes les étoiles de la séquence principale sont en équilibre hydrostatique, avec la pression thermique du cœur chaud qui équilibre la pression gravitationnelle des couches supérieures. Comme le taux de production d'énergie dans le cœur dépend fortement de la température et de la pression, cet équilibre est stable.

On divise parfois la séquence principale en parties supérieure et inférieure, en fonction du mécanisme exact de la réaction de fusion nucléaire qui domine. Les étoiles au-dessous de 1,5 masses du Soleil (1,5 M) fusionnent surtout les noyaux d'hydrogène par fusion directe et désintégration β des isotopes de l'hydrogène : deutérium et tritium (chaîne pp). Au-dessus de cette masse, la température centrale devient suffisante pour permettre la fusion de protons avec des noyaux de carbone (C), azote (N) et oxygène (O), et une chaîne utilisant ces noyaux comme intermédiaires, restitués après la production d'un noyau d'hélium se met en route. C'est le cycle CNO, qui dépasse rapidement en importance la chaîne pp.

L'énergie engendrée au cœur chemine vers la surface, et est rayonnée à partir de la photosphère. Entre le cœur et la photosphère, deux modes de propagation sont possibles : la conduction ou la convection, cette dernière survenant dans les régions de plus haut gradient de température, et/ou de plus haute opacité.

Les étoiles de la séquence principale de plus de 10 M présentent de la convection près du cœur, ce qui dilue l'hélium nouvellement formé, et maintient la proportion de combustible nécessaire à la fusion. Quand la convection au cœur n'a pas lieu, le cœur s'enrichit en hélium, entouré de couches riches en hydrogène. Pour les étoiles de masse plus faible, ce cœur convectif devient progressivement plus petit, et disparaît pour environ 2 M. En-dessous, les étoiles sont conductives près du cœur, mais convectives près de la surface. En décroissant encore la masse, on arrive à des étoiles sur la séquence principale dont l'ensemble de la masse est convective.

En général, plus l'étoile est massive, plus son temps de vie sur la séquence principale est court. Quand tout le combustible hydrogène du cœur a été consommé, l'étoile évolue en s'écartant de la séquence principale sur le diagramme HR. Le comportement d'une étoile dépend alors de sa masse : les étoiles de moins de 0,23 M deviennent des naines blanches, tandis que celles ayant jusqu'à 10 M passent par une étape de géante rouge[3]. Les étoiles plus massives peuvent exploser en supernova[4], ou s'effondrer directement dans un trou noir.

Histoire

Au début du XXe siècle, on commença à avoir des informations plus fiables sur les types et les distances des étoiles. Les spectres d'étoiles montraient des structures différentes, ce qui permettait de les classer. Annie Jump Cannon et Edward Charles Pickering, au Harvard College Observatory (Observatoire de l'université de Harvard) ont mis au point une méthode de classification, connue sous le nom de Schéma de classification de Harvard, publiée dans les Annales de Harvard en 1901[5].

À Potsdam, en 1906, l'astronome danois Ejnar Hertzsprung remarque que les étoiles les plus rouges, classées K et M dans le schéma de Harvard, peuvent être divisées en deux groupes bien séparés : celles qui sont beaucoup plus brillantes que le Soleil, et celles qui le sont beaucoup moins. Pour distinguer ces groupes, il les nomme « géantes » et « naines ». L'année suivante, il commence à étudier des amas stellaires ; c'est-à-dire de grands échantillons d'étoiles qui sont toutes à peu près à la même distance. Il publie les premiers diagrammes de luminosité en fonction de la couleur pour ces étoiles. Ces diagrammes présentent une suite claire et continue d'étoiles, qu'il nomme « séquence principale »[6].

À l'université de Princeton, Henry Norris Russell poursuit ses recherches dans la même direction. Il étudie la relation entre classification spectrale et luminosité absolue, la magnitude absolue. À cette fin, il utilise un échantillon d'étoiles de parallaxes fiables, dont beaucoup ont été classifiées à Harvard. Quand il porte les types spectraux de ces étoiles en fonction de leur magnitude absolue, il trouve que les étoiles naines suivent une relation bien définie. Ceci lui permet de prédire la magnitude absolue d'une étoile avec une relative précision[7].

Parmi les étoiles rouges observées par Hertzsprung, les naines suivent aussi la relation couleur-luminosité découverte par Russell. Mais comme les géantes sont bien plus brillantes que les naines, elles ne suivent pas la même relation. Russell propose que les « les étoiles géantes doivent avoir une faible densité, ou une grande luminosité de surface, et inversement pour les étoiles naines. » Le même diagramme montre aussi qu'il y a quelques rares étoiles blanches très peu lumineuses[7].

En 1933 Bengt Strömgren introduit l'expression « diagramme de Hertzsprung-Russell » pour désigner un diagramme portant la luminosité en fonction de la classe spectrale[8]. Ce nom renvoie à la mise au point en parallèle de cette technique par Hertzsprung et Russell au début du siècle[6].

Comme des modèles d'évolution des étoiles ont été mis au point pendant les années 1930, il est montré que pour des étoiles de même composition, il existe une relation entre la masse d'une part, le rayon et la luminosité de l'autre. Ceci prend le nom de théorème de Vogt-Russell. Selon ce théorème, une fois que la composition chimique d'une étoile et sa position sur la séquence principale sont connues, on peut en déduire sa masse et son rayon. (Cependant, il a été découvert plus tard que le théorème est quelque peu mis en échec si la composition de l'étoile n'est pas uniforme)[9].

Un schéma amélioré pour la classification stellaire « MK » a été publié en 1943 par W. W. Morgan et P. C. Keenan[10]. La classification MK donne à chaque étoile un type spectral basé sur la classification de Harvard – et une classe de luminosité. La classification de Harvard avait été mise au point en attribuant les lettres aux types d'étoiles en fonction de l'importance des diverses raies du spectre de l'hydrogène, avant que la relation entre spectre et température ne soit connue. Si on les range par températures, et en éliminant les doublons, on obtient les types spectraux en fonction des températures décroissantes, avec des couleurs allant du bleu au rouge : la séquence devient O, B, A, F, G, K et M[note 2]. Les classes de luminosité vont de I à V, en ordre de luminosité décroissante. Les étoiles de luminosité V forment la séquence principale[11].

Formation

Quand une proto-étoile se forme dans l'effondrement par instabilité de Jeans (instabilité gravitationnelle) d'un nuage moléculaire géant de gaz et de poussière dans le milieu interstellaire local, sa composition initiale est complètement homogène, et consiste d'environ 70% d'hydrogène, 28% d'hélium et des quantités en traces des autres éléments, en masse[12]. La masse initiale de l'étoile dépend des conditions locales dans le nuage. (La distribution des étoiles nouvellement formées est décrite empiriquement par la fonction de masse initiale)[13]. Pendant l'effondrement initial, cette étoile précurseur de la séquence principale engendre de l'énergie par contraction gravitationnelle. Quand elle arrive à une densité convenable, la production d'énergie commence dans le cœur, en utilisant la fusion nucléaire qui transforme l'hydrogène en hélium[11].


Une fois que la fusion nucléaire de l'hydrogène devient le processus dominant de production d'énergie, et que le reste de l'énergie gagnée par contraction gravitationnelle a été dissipé[14], l'étoile se place sur une courbe du diagramme de Hertzsprung-Russell (diagramme HR), qui s'appelle la séquence principale standard. Les astronomes se réfèrent parfois à ce stade comme la séquence principale d'âge zéro (ZAMS, acronyme anglais pour Zero Age Main Sequence)[15]. La courbe ZAMS peut être calculée en utilisant des modèles informatiques des propriétés stellaires au moment où l'étoile commence la fusion. À partir de ce point, la luminosité et la température de surface des étoiles augmentent en général avec l'âge[16].

Une étoile va rester près de la position initiale sur la séquence principale jusqu'à ce qu'une partie importante de l'hydrogène de son cœur soit consommée. Elle commence alors à évoluer vers une étoile plus lumineuse. (Sur le diagramme HR, l'étoile se déplace vers le haut et vers la droite de la séquence principale.) Ainsi, la séquence principale représente la période primaire de combustion de l'hydrogène dans la vie d'une étoile[11].

Propriétés

La majorité des étoiles sur un diagramme HR typique se trouvent sur la séquence principale. Cette ligne est accentuée parce que le type spectral et la luminosité ne dépendent que de la masse de l'étoile, au moins en première approximation, tant que l'étoile accomplit la fusion de l'hydrogène dans son cœur – et c'est ce que font presque toutes les étoiles pendant la majorité de leur vie active[17].

Les étoiles de la séquence principale sont appelées naines, mais ce nom est surtout historique et un peu source de confusion. Pour les étoiles les moins chaudes, les naines, qu'elles soient rouges, oranges ou jaunes, sont clairement plus petites et moins lumineuses que les autres étoiles de la même couleur.

Cependant, pour les étoiles blanches et bleues, plus chaudes, la différence de taille et de luminosité entre les étoiles naines de la séquence principale et les étoiles géantes devient plus faible ; pour les étoiles les plus chaudes, elle n'est pas directement observable. Pour ces étoiles la nomenclature naine ou géante se réfère à la différence entre les spectres, dont les raies indiquent si l'étoile est sur la séquence principale ou en-dehors. Néanmoins, des étoiles sur la séquence principale, même très chaudes et massives peuvent être appelées parfois naines[18].

L'usage commun du mot naine pour désigner les étoiles de la séquence principale amène à une autre sorte de confusion, parce qu'il y a des étoiles naines qui ne sont pas des étoiles de la séquence principale. Par exemple, les naines blanches sont une espèce d'étoile bien différente, beaucoup plus petites que celles de la série principale, comparables en taille à la Terre. Ce sont les stades ultimes de l'évolution de beaucoup d'étoiles de la séquence principale[19].

La température d'une étoile détermine son type spectral par son effet sur les propriétés physiques du plasma de sa photosphère. L'émission d'énergie d'une étoile en fonction de la longueur d'onde est influencée à la fois par la température et par la composition chimique. Un indicateur clé dans cette distribution d'énergie est donné par l'indice de couleur B − V, qui mesure la différence de magnitude apparente de l'étoile vue à travers un filtre standard bleu (B) et un filtre standard vert-jaune (V)[note 3]. Cette différence de magnitude constitue une mesure de la température de l'étoile.

Si l'on traite l'étoile comme un radiateur d'énergie idéal, connu sous le nom de corps noir, on peut relier la luminosité L et le rayon R à la température effective par la loi de Stefan-Boltzmann par :

σ est la constante de Stefan-Boltzmann. Comme la position d'une étoile sur le diagramme HR donne une évaluation de sa luminosité, cette relation peut être utilisée pour estimer son rayon[20].

Paramètres stellaires

La table ci-dessous présente des valeurs typiques pour des étoiles sur la séquence principale. Les valeurs de la luminosité (L), du rayon (R) et de la masse (M) sont relatives à celles du Soleil, une étoile naine de classification spectrale G2 V. Les valeurs réelles pour une étoile peuvent différer de 20 à 30% des valeurs listées ci-dessous[21].

Table de paramètes stellaires de la séquence principale[22]

Type
spectral

Rayon Masse Luminosité Température Exemples[23]
R/R M/M L/L K
O5 18 40 500 000 38 000 Zeta Puppis
B0 7,4 18 20 000 30 000 Phi1 Orionis
B5 3,8 6,5 800 16 400 Pi Andromedae A
A0 2,5 3,2 80 10 800 Alpha Coronae Borealis A
A5 1,7 2,1 20 8 620 Beta Pictoris
F0 1,4 1,7 6 7 240 Gamma Virginis
F5 1,2 1,29 2,5 6 540 Eta Arietis
G0 1,05 1,10 1,26 6 000 Beta Comae Berenices
G2  1,00[note 4]  1,00[note 4]  1,00[note 4] 5 920 Soleil
G5 0,93 0,93 0,79 5 610 Alpha Mensae
K0 0,85 0,78 0,40 5 150 70 Ophiuchi A
K5 0,74 0,69 0,16 4 640[24] 61 Cygni A
M0 0,63 0,47 0,063 3 920 Gliese 185[25]
M5 0,32 0,21 0,0079 3 120 EZ Aquarii A
M8 0,13 0,10 0,0008 Van Biesbroeck's star[26]

Production d'énergie

Toutes les étoiles de la séquence principale ont une région de cœur où l'énergie est produite par fusion nucléaire. La température et la densité de ce cœur sont à des niveaux suffisants pour entretenir la production d'énergie capable de soutenir le poids du reste de l'étoile. Une réduction de la production d'énergie produirait une compression par ce poids, ce qui rétablirait la production d'énergie à son niveau convenable, en raison de l'élévation de la pression et de la température. Inversement, un accroissement trop prononcé de la production d'énergie ferait gonfler l'étoile, diminuant ainsi la pression et la température du cœur. L'étoile forme donc un système auto-régulé en équilibre hydrostatique, stable tout au long de son séjour sur la séquence principale[27].

Ce graphique montre le logarithme de la production relative d'énergie (ε) pour les processus de fusion par la chaîne p-p (PP), le cycle CNO et le triple α à différentes températures. La ligne pointillée représente la production combinée par la chaîne pp et le cycle CNO dans une étoile. À la température du cœur du Soleil, la chaîne pp domine encore.

Les étoiles de la séquence principale produisent leur énergie par deux processus de fusion de l'hydrogène, et le taux de production d'énergie par chacun dépend de la température au cœur. Les astronomes divisent la séquence principale en deux parties (voir figure) : l'inférieure est celle où domine la chaîne pp[28] où les isotopes de l'hydrogène proton, deutérium et tritium fusionnent directement, le tritium subissant la désintégration β qui transforme lentement les protons en neutrons pour former les α ; la supérieure est celle où domine le cycle CNO, où les protons fusionnent avec des noyaux plus lourds, carbone, azote et oxygène, qui subissent la désintégration β et finalement éjectent un α pour recommencer le cycle.

C'est à une température de 18 millions de kelvins que le cycle CNO dépasse en productivité la chaîne pp. Ceci correspond à une étoile d'environ 1,5 M. Ainsi en gros, les étoiles F ou moins chaudes utilisent la chaîne pp, tandis que les A ou plus chaudes utilisent le cycle CNO[16]. La transition d'un mode de production à l'autre s'effectue sur un intervalle de moins de 1 M : dans le Soleil, seulement 1,5% de l'énergie est produite par le cycle CNO[29]. Inversement, les étoiles de plus de 1,8 M tirent presque toute leur énergie du cycle CNO[30].

La limite supérieure observée pour les étoiles de la séquence principale est de 120 à 200 M[31]. L'explication théorique pour cette limite est que les étoiles au-dessus de cette limite ne peuvent pas rayonner l'énergie assez vite pour rester stables, si bien que toute masse additionnelle sera éjectée par une série de pulsations, jusqu'à ce que l'étoile atteigne une limite stable[32]. La limite inférieure pour une fusion nucléaire entretenue par la chaîne pp est d'environ 0,08 M[28]. En-dessous de cette masse, on trouve des objets sous-stellaires qui n'entretiennent pas la fusion de l'hydrogène, et que l'on appelle naines brunes[33].


Structure

Cette figure montre la coupe d'une étoile analogue au Soleil, montrant sa structure interne.

Comme il y a une différence de température entre le cœur et la surface, ou photosphère, l'énergie se propage vers l'extérieur. Les deux modes de transport de l'énergie sont la conduction et la convection. Dans la conduction, l'énergie est principalement transmise par rayonnement à ces températures. Une zone conductive, est une zone stable par rapport à la convection, et il y a très peu de mélange de matière. Par contre, dans une zone convective, l'énergie est transportée en même temps que le plasma, la matière plus chaude allant vers l'extérieur, et étant remplacée par de la matière moins chaude provenant de la surface. La convection est un mode plus efficace que la conduction pour le transport de l'énergie, mais elle n'aura lieu que dans des conditions qui créent un fort gradient de température, c'est-à-dire où la température varie rapidement avec la distance au centre[27],[34].

Dans les étoiles massives (au-dessus de 10 M)[35], le taux de production d'énergie par le cycle CNO est très sensible à la température, si bien que la fusion est fortement concentrée dans le cœur. Donc il existe un fort gradient de température dans cette région, ce qui résulte en une zone convective assurant un meilleur transport de l'énergie[28]. Ce mélange de matière autour du cœur élimine l'hélium produit de la région fusionnant de l'hydrogène. Ceci permet à une fraction plus importante de l'hydrogène d'être consommée pendant le séjour sur la séquence principale. Par contre, les régions périphériques d'une étoile massive transportent l'énergie par conduction, avec pas ou peu de convection[27].

Les étoiles de masse intermédiaire, comme Sirius peuvent transporter l'énergie majoritairement par conduction, avec une petite zone convective près du cœur[36]. Les étoiles moyennes ou petites, comme le Soleil, ont un cœur stable envers la convection, mais la convection prend place dans les couches externes, qui sont ainsi mélangées. Ceci résulte en une concentration croissante en hélium du cœur, entouré d'une enveloppe riche en hydrogène. Par contraste, les étoiles de très petite masse, peu chaudes (en-dessous de 0,4 M) sont convectives dans leur ensemble[37]. Ainsi l'hélium produit au cœur est réparti dans l'ensemble de l'étoile, produisant une atmosphère relativement uniforme, et une vie proportionnellement plus longue sur la séquence principale[27].

Variation luminosité-couleur

Au fur et à mesure que l'hélium inutilisable s'accumule dans le cœur d'une étoile de la séquence principale, la diminution de l'hydrogène par unité de masse amène une baisse graduelle du taux de fusion dans la masse. Pour compenser cet effet, la température et la pression du cœur augmentent graduellement, ce qui provoque une production totale d'énergie augmentée (pour soutenir la densité accrue de l'intérieur). Ceci produit une croissance lente, mais continue de la luminosité et du rayon de l'étoile dans le temps[16]. Ainsi, par exemple, la luminosité du Soleil à ses débuts n'était que 70% de sa valeur actuelle[38]. Avec l'âge, la position d'une étoile va changer sa position vers le haut sur le diagramme HR. Ceci résulte en un élargissement de la bande de la séquence principale, parce que les étoiles sont observées à des fractions aléatoires de leur temps de vie. La séquence principale observée est une bande plus large que la ligne étroite de la ZAMS[39].

D'autres facteurs contribuent à étaler la séquence principale sur le diagramme HR : incertitude sur la distance des étoiles, et présence d'étoiles binaires non résolues qui peuvent modifier les paramètres stellaires observés. Mais même une observation parfaite montrerait une séquence principale élargie, car la masse n'est pas le seul paramètre qui affecte la couleur et/ou la luminosité d'une étoile. Outre les variations en composition chimique – tant par l'abondance initiale que par l'évolution de l'étoile[40] – l'interaction avec un compagnon rapproché[41], une rotation rapide[42], ou un champ magnétique peut aussi changer la position d'une étoile légèrement sur le diagramme HR, pour citer quelques facteurs. Par exemple, il y a des étoiles très pauvres en éléments de numéro atomique supérieur à celui de l'hélium – ce sont les étoiles à faible métallicité – qui se trouvent juste en-dessous de la séquence principale. Nommées sous-naines, ces étoiles effectuent la fusion de l'hydrogène dans leur cœur, et marquent la limite basse de la séquence principale, en ce qui concerne la composition chimique[43].

Une région presque verticale du diagramme HR, connue sous le nom de bande d'instabilité, est occupée par des étoiles variables pulsantes, notamment les céphéides. Ces étoiles varient en magnitude à intervalles réguliers, leur donnant une apparence pulsante. La bande coupe la partie supérieure de la séquence principale dans la région des classes A et F, entre 1 et 2 M. Les étoiles variables dans la partie de la zone d'instabilité qui coupe la partie supérieure de la séquence principale sont appelées variables de type Delta Scuti. Les étoiles de la séquence principale de cette région ne subissent que des changements de faible amplitude en magnitude, et cette variation est donc difficile à détecter[44]. D'autres classes d'étoiles de la séquence principale instables, come les variables de type beta Cephei – à ne pas confondre avec les céphéides – ne sont pas reliées à cette bande d'instabilité.

Temps de vie

Références et notes

Notes

  1. les lettres B et V se réfèrent à la magnitude d'une étoile, vue à travers un filtre coloré normalisé, bleu pour B et vert-jaune pour V. La différence montre dans quelle mesure la couleur s'éloigne du bleu.
  2. Pour les anglophones, une phrase mnémotechnique pour se rappeler la suite des types est « Oh Be A Fine Girl/Guy, Kiss Me »
  3. En mesurant la différence entre ces deux valeurs, on s'affranchit de la nécessité de connaître la distance de l'étoile. Cependant, voir extinction.
  4. a b et c Par définition. Le Soleil est une étoile de type G2 V typique.

Bibliographie

Références

  1. Harding E. Smith, « The Hertzsprung-Russell Diagram », Gene Smith's Astronomy Tutorial, Center for Astrophysics & Space Sciences, University of California, San Diego, (consulté le )
  2. Richard Powell, « The Hertzsprung Russell Diagram », An Atlas of the Universe, (consulté le )
  3. (Adams et Laughlin 1997)
  4. (Gilmore 2004)
  5. (en) Malcolm S. Longair, The Cosmic Century: A History of Astrophysics and Cosmology, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-47436-1)
  6. a et b (Brown, Pais et Pippard 1995)
  7. a et b (Russell 1913)
  8. (en) Bengt Strömgren, « On the Interpretation of the Hertzsprung-Russell-Diagram », Zeitschrift für Astrophysik, vol. 7,‎ , p. 222 – 248 (lire en ligne)
  9. (en) Évry L. Schatzman et Françoise Praderie, The Stars, Springer, (ISBN 3-540-54196-9)
  10. (en) W. W. Morgan, P. C. Keenan et E. Kellman, An atlas of stellar spectra, with an outline of spectral classification, Chicago, Illinois, University of Chicago press, (lire en ligne)
  11. a b et c (Unsöld 1969)
  12. (en) George Gloeckler et Johannes Geiss, « Composition of the local interstellar medium as diagnosed with pickup ions », Advances in Space Research, vol. 34, no 1,‎ , p. 53–60 (DOI 10.1016/j.asr.2003.02.054, lire en ligne)
  13. (en) Pavel Kroupa, « The Initial Mass Function of Stars: Evidence for Uniformity in Variable Systems », Science, vol. 295, no 5552,‎ , p. 82–91 (PMID 11778039, DOI 10.1126/science.1067524, résumé)
  14. (en) Govert Schilling, « New Model Shows Sun Was a Hot Young Star », Science, vol. 293, no 5538,‎ , p. 2188–2189 (PMID 11567116, DOI 10.1126/science.293.5538.2188, résumé)
  15. (en) « Zero Age Main Sequence », The SAO Encyclopedia of Astronomy, Swinburne University (consulté le )
  16. a b et c (Clayton 1983)
  17. (en) « Main Sequence Stars », Australia Telescope Outreach and Education (consulté le )
  18. (en) Patrick Moore, The Amateur Astronomer, Springer, (ISBN 1-85233-878-4)
  19. (en) « White Dwarf », COSMOS—The SAO Encyclopedia of Astronomy, Swinburne University (consulté le )
  20. (en) « Origin of the Hertzsprung-Russell Diagram », University of Nebraska (consulté le )
  21. (en) Lionel Siess, « Computation of Isochrones », Institut d'Astronomie et d'Astrophysique, Université libre de Bruxelles, (consulté le ) – Comparer par exemple les isochrones du modèle engendrées pour une ZAMS de 1,1 M. C'est listé dans la table comme 1,26 fois la luminosité solaire. À la métallicité de Z=0,01, la luminosité est de 1,34 luminosité solaire, à la métallicité de Z=0,04, la luminosité est de 0,89 luminosité solaire.
  22. (en) Martin V. Zombeck, Handbook of Space Astronomy and Astrophysics, Cambridge University Press, , 2e éd. (ISBN 0-521-34787-4, lire en ligne)
  23. (en) « SIMBAD Astronomical Database », Centre de Données astronomiques de Strasbourg (consulté le )
  24. (en) R. Earle Luck et Ulrike Heiter, « Stars within 15 Parsecs: Abundances for a Northern Sample », The Astronomical Journal, vol. 129, no 2,‎ , p. 1063–1083 (DOI 10.1086/427250, lire en ligne)
  25. (en) « LTT 2151 -- High proper-motion Star », Centre de Données astronomiques de Strasbourg (consulté le )
  26. (en) « List of the Nearest Hundred Nearest Star Systems », Research Consortium on Nearby Stars, (consulté le )
  27. a b c et d (Brainerd, 2005)
  28. a b et c (Karttunen 2003)
  29. (en) John N. Bahcall, M. H. Pinsonneault et Sarbani Basu, « Solar Models : Current Epoch and Time Dependences, Neutrinos, and Helioseismological Properties », The Astrophysical Journal, vol. 555,‎ , p. 990–1012 (lire en ligne)
    Fig. 3, légende
  30. (en) Maurizio Salaris et Santi Cassisi, Evolution of Stars and Stellar Populations, John Wiley and Sons, (ISBN 0470092203), p. 128
  31. (en) M. S. Oey et C. J. Clarke, « Statistical Confirmation of a Stellar Upper Mass Limit », The Astrophysical Journal, vol. 620, no 1,‎ , L43–L46 (lire en ligne)
  32. (en) Kenneth Ziebarth, « On the Upper Mass Limit for Main-Sequence Stars », Astrophysical Journal, vol. 162,‎ , p. 947–962 (DOI 10.1086/150726, lire en ligne)
  33. (en) A. Burrows, W. B. Hubbard, D. Saumon et J. I. Lunine, « An expanded set of brown dwarf and very low mass star models », Astrophysical Journal, Part 1, vol. 406, no 1,‎ , p. 158–171 (DOI 10.1086/172427, lire en ligne)
  34. (en) Lawrence H. Aller, Atoms, Stars, and Nebulae, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-31040-7)
  35. (en) A. G. Bressan, C. Chiosi et G. Bertelli, « Mass loss and overshooting in massive stars », Astronomy and Astrophysics, vol. 102, no 1,‎ , p. 25–30 (lire en ligne)
  36. (en) Jim Lochner, Meredith Gibb, Phil Newman, « Stars », NASA, (consulté le )
  37. (en) Pavel Kroupa, « The Initial Mass Function of Stars: Evidence for Uniformity in Variable Systems », Science, vol. 295, no 5552,‎ , p. 82–91 (résumé)
  38. (en) D. O. Gough, « Solar interior structure and luminosity variations », Solar Physics, vol. 74,‎ , p. 21–34 (DOI 10.1007/BF00151270, lire en ligne)
  39. (en) Thanu Padmanabhan, Theoretical Astrophysics, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-56241-4)
  40. (en) J. T. Wright, « Do We Know of Any Maunder Minimum Stars? », The Astronomical Journal, vol. 128, no 3,‎ , p. 1273–1278 (DOI 10.1086/423221, lire en ligne)
  41. (en) Roger John Tayler, The Stars: Their Structure and Evolution, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-45885-4)
  42. (en) I. P. A. Sweet et A. E. Roy, « The structure of rotating stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 113,‎ , p. 701–715 (lire en ligne)
  43. (en) Adam J. Burgasser, J. Davy Kirkpatrick et Sebastien Lépine, Proceedings of the 13th Cambridge Workshop on Cool Stars, Stellar Systems and the Sun, D. Reidel Publishing Co, Dordrecht, (ttp://adsabs.harvard.edu/cgi-bin/bib_query?arXiv:astro-ph/0409178), « Ultracool Subdwarfs: Metal-poor and Brown Dwarfs extending into the Late-type M, L and T Dwarfs », p. 237
  44. (en) S. F. Green, Mark Henry Jones et S. Jocelyn Burnell, An Introduction to the Sun and Stars, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-54622-2)

Voir aussi

Liens internes

Références externes

Modèle:Link FA