Villiers-sur-Tholon

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Villiers-sur-Tholon
Villiers-sur-Tholon
La mairie.
Blason de Villiers-sur-Tholon
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté de communes de l'Aillantais
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Valérie Muller
2022
Code postal 89110
Code commune 89473
Démographie
Population 485 hab. (2014 en augmentation de 2.54 % par rapport à 2009)
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 53′ 18″ nord, 3° 20′ 12″ est
Altitude Min. 104 m
Max. 236 m
Superficie 15,50 km2
Élections
Départementales Charny
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Montholon
Localisation
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Villiers-sur-Tholon est une ancienne commune française, située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté, devenue, le 1er janvier 2017, une commune déléguée de la commune nouvelle de Montholon avec Aillant-sur-Tholon, Champvallon et Volgré[1]. Karine Boname est l'actuelle maire déléguée[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Sous l'Ancien Régime, la paroisse était partagée entre deux seigneuries: une seigneurie religieuse, celle de l'abbaye de Saint-Germain d'Auxerre, et une seigneurie laïque, qui a appartenu successivement à la famille de Clermont-Gallerande, puis à la famille Gruin (des financiers proches de Nicolas Fouquet), enfin à la famille Halweyl.

Sous l'assemblée constituante, le pouvoir passe entre les mains des paysans (Jean Fouet est alors maire). Sous la Convention, retour des hommes de l'Ancien Régime (Henry Méry). À cette époque, un mauvais canular conduit le curé, Pierre Guy, à la guillotine (le 8 thermidor). Quelques semaines plus tard, un autre chef de file des catholiques du village, Georges Vincent est assassiné.

Sous l'Empire, le nouveau maire, Athanase Banse, parvient à réduire les tensions dans le village. Ce dernier échafaude de grands projets de restauration de l'église et du cimetière, de construction d'une école, d'une mairie et d'un presbytère. Mais le produit de la vente de la coupe de bois qui devait financer ces travaux est confisqué par l'État.

Sous la Monarchie de Juillet, l'administration confisque à nouveau le produit de la coupe de bois destinée à l'achat d'une école, en dépit de la loi Guizot. François Leau, devenu maire, comprend qu'il est préférable d'endetter la commune pour construire enfin l'école. Il fait édifier également le presbytère et obtient même l'ouverture d'une école de filles, tenues par les religieuses de la Présentation de la Vierge. La commune lui doit aussi la construction de l'essentiel du réseau de chemins, particulièrement dense.

Le maire en place sous le Second Empire fait construire un lavoir et transférer le cimetière, mais incite les religieuses de l'école de filles à quitter le village.

Au début de la Troisième République, la commune met en place un réseau de distribution d'eau, grâce à l'intervention d'un enfant du pays, (César-Auguste) Paulin Méry, devenu député de Paris. La commune est dotée d'une gare sur la ligne Toucy-Joigny.

Économie[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Paule Plasson fut maire de Villiers-sur-Tholon de 1953 à 1971.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[5],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 485 habitants, en augmentation de 2,54 % par rapport à 2009 (Yonne : −0,46 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
583651653714748769776805813
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
827852853852815816838764726
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
660645636537519465433389373
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
384350329334347354419473485
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[7].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative de la naissance de l'abbé Deschamps.
  • Abbé Deschamps, fondateur de l'AJA, club de football professionnel d'Auxerre, y est né le 1er avril 1868.
  • Paulin Méry, médecin, propagateur des rayons X, député de la Seine.
  • Jean-Louis Aubaron, administrateur militaire de Metz. Né à Villiers-sur-Tholon le 31 octobre 1716.
  • Louis-Marie Delahaye de Cormenin, député de l'Yonne, constituant de 1848.
  • Ferdinand Pouy, bibliographe français, né à Villiers-sur-Tholon le 17 février 1824.
  • Pierre-François Camus-Merville, dramaturge et romancier (1785 - 1853) (archives départementales de l'Yonne.4 E 474 D 1).
  • Jean-Michel Atlan, peintre.

Environnement[modifier | modifier le code]

La commune inclut une ZNIEFF :

  • la ZNIEFF des étangs, prairies et forêts du Gâtinais sud oriental[8],[9] vise un habitat d'eaux douces stagnantes ; les autres habitats inclus dans la zone sont des eaux courantes, des prairies humides et mégaphorbiaies, et des bois.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Xavier François-Leclanché, Les gens de Villiers-sur-Tholon de 1650 à 1789, Perform Éditeur
  • Xavier François-Leclanché, Les Gens de Villiers-sur-Tholon de 1790 à 1830, Perform Éditeur
  • Xavier François-Leclanché, "Les Gens de Villiers-sur-Tholon de 1830 à 1871", Perform Éditeur
  • Xavier François-Leclanché, "Les Gens de Villiers-sur-Tholon de 1872 à 1914", Perform Éditeur
  • Xavier François-Leclanché, "Les Gens de Villiers-sur-Tholon - Grande guerre et après-guerre - 1914-1939", Perform Éditeur (ISBN 978-2-9527873-4-5)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Arrêté n°PREF/DCPP/SRCL/2016/0117 portant création de la commune nouvelle de Montholon » [PDF], sur yonne.gouv.fr, (consulté le ).
  2. Centre France, « Politique - Jean-Marie Valnet est le nouveau maire de Montholon », sur lyonne.fr (consulté le ).
  3. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 3 janvier 2014.
  4. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  5. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  7. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  8. ZNIEFF 260014900 - Étangs, prairies et forêts du Gâtinais sud oriental sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN.
  9. La ZNIEFF des étangs, prairies et forêts du Gâtinais sud oriental rassemble plusieurs sites de mêmes caractéristiques, et nombre de ces sites s'étendent sur des parties de plusieurs communes. Les communes concernées par cette ZNIEFF sont : Aillant-sur-Tholon, Béon, Charny, Chassy, Chevillon, Cudot, Dracy, La Ferté-Loupière, Grandchamp, Merry-la-Vallée, Les Ormes, Parly, Perreux, Précy-sur-Vrin, Prunoy, Saint-Aubin-Château-Neuf, Saint-Denis-sur-Ouanne, Saint-Martin-sur-Ocre, Saint-Romain-le-Preux, Senan, Sépeaux, Sommecaise, Toucy, Villefranche, Villiers-Saint-Benoît, Villiers-sur-Tholon et Volgré.